Depuis des semaines, d'un bon livre à un autre, l'agréab
le marathon ne semblait pas pour moi vouloir prendre fin.
C'est donc sans méfiance que je suis entré dans ce livre.
Pensez donc ...
Une pièce de Théâtre !
Un volume édité, à la Nrf, dans la collection du "Manteau d'Arlequin" !
Un texte signé Claude Confortès !
Et illustré par
Cabu,
Gébé,
Reiser,
Sempé,
Siné,Wolinski, Wilem,
Topor, Secunda,
Andrevon, Pichard, Outin, Nicolas et Folon !
J'étais sûr de passer un bon moment de lecture ...
D'autant que mon exemplaire était affectueusement dédicacé par l'auteur.
Pourtant j'aurai dû me méfier !
Le volume à son ouverture semble vouloir s'expliquer, se justifier, presque se vanter.
"
Le marathon" est une pièce de théâtre en trois actes.
Sa version provisoire a été diffusée sur France-Culture en février 1972.
Le morceau de scène a d'abord été représenté, la même année, sur la scène du Théâtre de Poche de Bruxelles puis au Théâtre mobile de la Maison de la Culture de la ville de Grenoble.
Lorsque le rideau se lève, un peloton de coureurs traversent la scène au son de la fanfare et du brouhaha des spectateurs venus encourager les concurrents du marathon.
Trois hommes ferment la course :
- Livarot Ducasse, 23 ans, ouvrier agricole, coureur débutant, naïf et enthousiaste.
- Nazaire
Rimbaud, 32 ans, ouvrier dans la métallurgie, aurait pu être un grand champion s'il n'avait pas manqué de réussite.
- Jules
Nerval, 45 ans, employé aux écritures en assurance, trente ans de course à pied.
La pièce est ambitieuse.
Elle est, aux dires même de son auteur, le résultat de plusieurs années de recherche théâtrale et poétique, au niveau du langage, d'une part, et au niveau de la théâtralité et du jeu de l'acteur, d'autre part.
Une musique originale pour orchestre a été écrite sur le texte.
Malheureusement, je n'ai pas su capter ce que semblait m'offrir ce morceau de scène.
Le plaisir n'était pas au rendez-vous.
Presque rien, ni dans la structure des personnages, ni dans les dialogues, ni dans les situations, n'est venu dissiper l'ennui dans lequel s'est engluée ma lecture.
Et sitôt refermé, le texte de cette pièce était oublié ...