L'Abeille Noire

Dans une famille pauvre de Bretagne, suite à la disparition du frère ainé , le père a initié sa fille à la navigation. Serrée d'un peu trop près par le curé du village, Awen, s'enfuit dans la barque de son père vers un avenir maritime.

A partir de là, les aventures d'Awen ,qui se fait passer pour un garçon, commencent . L'ivresse de la mer, les ports, les marins mais aussi quelques protecteurs ...il faut bien ça pour rejoindre St Domingue !

Si l'on aime les histoires de pirates, d'aventures marines, les bagarres , les bordées de jurons des marins saouls, les accords que l'on trahit et encore plus les femmes qui portent pantalon et portent l'estocade sans frémir, alors cette histoire est pour vous !

On fera abstraction de quelques exagérations pour se laisser porter par ce roman, écrit dans une belle langue, usant savamment du breton, aux péripéties dignes des mousquetaires qui se lit avec entrain et grand plaisir.
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Si il est un livre à lire à tout prix, c'est bien celui-là, il nous emporte dans un tourbillon d'émotions, car il mélange savamment l'aventure, la poésie, le suspens, on tremble pour cette petite Awen qui n'a peur de rien, qui est déterminée, son arrogance nous agace aussi parfois, mais c'est une vraie héroïne. C'est un premier roman et une sacrée belle réussite. Il est de ces livres qu'on ne quitte plus jusqu'à la fin, alors ne vous privez pas bonne lecture et bon vent avec Awen

Voilà un roman qui détonne dans le paysage littéraire actuel.
Remettant à l'honneur le roman d'aventures, "de cape et d'épée", les auteurs relèvent de multiples gageures :
- Écrire un roman à quatre mains ;
- Écrire un roman dont le personnage principal, et narrateur, est une femme et l'écrire comme une femme l'aurait écrit ;
- Écrire un roman d'aventures "à la façon" des maîtres qui ont enchanté des générations d'adolescents et d'adultes. Il y a dans ce roman du Robert Louis Stevenson, de l'Alexandre Dumas, du Jules Verne.
Au XVIIIéme siècle, Awen le Du, 15 ans, fille d'un pauvre pêcheur breton des Cornouailles, fuit sa paroisse pour échapper aux assiduités de son curé et pour retrouver son frère ainé dont elle est sans nouvelles depuis très longtemps ; frère ainé qui la surnommait « Ar Wenanenn du » : l'Abeille Noire.
En passant par Brest, Londres, elle arrive à Saint-Domingue vivant moultes aventures et défendant en permanence les droits des femmes et des "nègres".
Un roman de liberté, d'exotisme et d'aventure, pour tous lecteurs dès l'adolescence dont le manuscrit a remporté le Prix MATMUT 2015 du premier roman (Le prix propose à son lauréat d'éditer le manuscrit de son premier roman.).

Terrible déception. L'ouvrage est bien écrit dans un style agréable à lire. Mais on peine à accrocher au personnage central et à l'histoire. C'est une sorte de roman à l'eau de rose où, à chaque étape, l'héroïne s'en sort toujours sans difficulté car il survient systématiquement une intervention bénéfique extérieure. L'intrigue, assez pauvre, semble surtout prétexte à critiquer le clergé, la domination masculine et l'esclavage. Exercice hautement nécessaire mais qui ne suffit pas à transformer un texte en roman passionnant. Dès la page 37 une pauvre fille de pécheur illettrée, vers 1755, au fin fond de la Bretagne, formule une indignation contre la prostitution digne d'une féministe du 20ème siècle. Comme par magie, sa condition féminine l'imposera comme capitaine de navire. L'ensemble manque à la fois de crédibilité et d'action. Surprenant qu'un tel ouvrage ait pu être récompensé d'un prix quelconque, présidé pourtant par Philippe Labro, même s'il ne s'agit que d'une opération de communication d'une société d'assurance mutuelle. Un prix qui semble récompenser surtout la conformité à la bienpensance.

Awen le du c'est un peu une Joseph Andrews au féminin, une petite femme pleine d'énergie en révolte contre son époque et sa condition qui manie mieux la barre de son bateau que l'aiguille à broder et ne recule devant rien pour arriver à ses fins.
Je me suis régalée de cette écriture riche et satisfaisante comme un bon vin, élaborée comme un repas de fête, ciselée comme un bijou byzantin.
Les auteurs nous plongent dans le 18e siècle en Bretagne, puis nous embarquent vers Angleterre et de là aux Caraïbes où l'esclavage sévit encore. Il y a des personnages délicieusement détestables ! Ils manient comme des maîtres l'art du "cliffhanger". Il est difficile de poser ce livre une fois qu'on l'a commencé.