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Raymond Depardon (Préfacier, etc.)
EAN : 9782247085002
160 pages
Dalloz-Sirey (18/11/2009)
3.65/5   10 notes
Résumé :

"Sous la forme d'un dialogue vivant, accessible à un large public et construit autour de quelque soixante-dix questions, les auteurs nourrissent une réflexion rationnelle et très moderne, fondée sur une triple argumentation : éthique, juridique et scientifique, à distance de toute forme de sensiblerie anthropomorphique et compassionnelle.

L'ouvrage se veut aussi, en filigrane, un hymne à la vie sous toutes ses formes et un appel à son respect ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un petit bout de bouquin pas voué à bouleverser, mais tout utile. C'est petit comme la poche, ça coûte trois pauvres euros, ça traîne dans le coin d'étagères où l'on ne va guère fouiner d'ordinaire – aux éditions Dalloz, vous savez, les gros books de droit aux couvertures chaleureuses comme un décret gouvernemental.

“Sous la forme d'un dialogue”, dit l'éditeur (moi j'appelle ça des questions-réponses, ne pas s'attendre à des échanges passionnés, quoi, plutôt une progression méthodique point par point), JM Coulon et JC Nouët explorent la question des droits de l'animal, où ça en est niveau loi, niveau pratiques, et où cela devrait en être, et pourquoi il faut qu'ils soient, ces droits. Une mine de renseignements, où l'on cause “standards de bien-être” (et aberrations courantes), où l'on apprend entre autres joyeusetés qu'en droit courant, un animal sauvage libre, s'il ne figure pas sur la liste des espèces protégées, ou nuisibles, ou traquables par les chasseurs, est considéré comme une res nullius, manière de latiniser la novlangue pour poser que, cet animal libre, ben de 1/ on le considère comme une chose, et de 2/ il a le tort de n'appartenir à personne (res nullius = la chose de personne, en strict mot à mot), mais reste néanmoins “appropriable” (sisi, c'est dans la déf' du dico à res nullius). Sympa.

Bref, une autre façon d'explorer la thématique humain/animal, et qui à mes yeux offre par le juridique une réponse possible aux failles perçues de l'approche empathique, la mienne approche donc, mais parfois trop limitée chez certains, comme c'est très bien posé dans l'ouvrage avec la question de "l'éthique en cercles concentriques, axée sur l'homme, et organisée en couronnes successives correspondant à des obligations morales de degrés décroissants".
Ce que ce serait bien, oui, que le droit se mette au diapason de ce respect dû à tout être vivant !

[Retour de lecture extrait de l'article sur Psychopompe :]
Lien : http://psychopompe.wordpress..
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Pour être honnête, j'avoue ne pas avoir forcément tout compris. Il y a pas mal de termes techniques. de plus, dans les réponses plus juridiques, on fait référence à des lois. C'est une très bonne chose mais, il aurait été judicieux de les citer plutôt que donner uniquement son numéro. Bon, ce n'est pas le cas pour toutes mais cela concerne bien 80% des lois présentées dans ce livre. C'est très intéressant de lire les questions-réponses d'un juge et d'un biologiste. J'ai été sidéré de voir qu'en 2019, les animaux sont encore relégués au rang d'objet. Et d'après les auteurs, c'est un point qui n'est pas prêt de changer.
Lien : http://chroniquesmerveilleus..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
" (...) il existe, à l'égard de l'animal, ce que l'on peut nommer une "éthique en cercles concentriques", axée sur l'homme, et organisée en couronnes successives correspondant à des obligations morales de degrés décroissants. (...) En s'éloignant du centre, les cercles d'attention se transforment en cercles de désintérêt, puis de répulsion. Le sentiment d'obligation morale s'amenuise peu à peu : il se traduit notamment dans la distinction arbitraire établie entre animaux dits "supérieurs" et animaux "inférieurs", entre animaux dits "méchants" ou "gentils", "beaux" ou "laids", ou "sales", "nuisibles" ou "utiles". (...) Les animaux passent ainsi du statut d'être vivant sensible, proche, digne de compassion, d'assistance, de respect, à celui d'objet, voire à celui d'ennemi.
Cette éthique en quelque sorte sélective et manquant de rationalité conduit à des attitudes paradoxales et presque incohérentes. Tel homme qui combattra la consommation de la viande de cheval ("Moi j'aime les chevaux, j'en mange pas !"), pourra aller se délecter d'une tranche de gigot d'agneau après avoir distribué ses tracts militants. Tel autre, qui ne supporte pas que l'on bouscule son chien qu'il aime, ira à coups de fusil tuer des oiseaux en plein vol, ou farcir un lièvre de plomb. Tel autre est révolté par l'expérimentation conduite sur un chat, ou un singe, mais reste indifférent au sort de dizaines de millions de souris et de rats.
C'est précisément à cette éthique sélective et irrationnelle que s'opposent les "droits" de l'animal, dont le respect conduit l'homme à manifester à l'égard des autres animaux empathie, compréhension, ou au moins tolérance, et à bannir toute contrainte, toute violence et toute cruauté."
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"Allons plus loin en affirmant que le végétal lui aussi a le droit à l'intégrité physique : il n'est pas justifiable d'entailler l'écorce de l'arbre jusqu'à la sève pour y graver, par amusement, des initiales entrelacées dans un coeur : que fait-on de l'amour de l'arbre ! Il n'est pas plus justifiable, en promenade, d'arracher au passage les têtes fleuries des plantes, ou de casser les rameaux des arbres. Bête ou bestiole, arbre ou plante sont des êtres vivants qui ont le droit de vivre comme la nature les a faits.
Permettons-nous d'aller plus loin encore. Quel être sensé aurait l'idée de lacérer un tableau de maître, de briser une sculpture, de dégrager une quelconque oeuvre d'art, puisque ce ne sont que des choses ? Encore plus insensée doit être considérée la mutilation "gratuite" d'un être vivant, qui par définition n'est jamais une chose inerte, quel qu'il soit."
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