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EAN : 9782841116737
322 pages
Editions Nil (28/03/2013)
3.7/5   10 notes
Résumé :
Un voyage dans l'espace et le temps, de Djibouti à Alexandrie, sous le patronage d'Arthur Rimbaud.
Sébastien de Courtois est né grand voyageur. À l'instar de son ami et compagnon de route Sylvain Tesson, le voyage est pour lui une longue plongée intérieure d'ou l'on n'est pas sûr de revenir... Certains, les « ensablés », y sont d'ailleurs restés.
Sébastien de Courtois est parti en Afrique sans aucune volonté de défi ou d'exploit. Il est même de ceux qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A travers ce récit de voyage, l'auteur superpose l'Afrique telle que l'a connue Rimbaud à celle d'aujourd'hui, l'Afrique des gestes quotidiens immuables à celle de la littérature.
Pour mieux nous imprégner de cette vision polyphonique, Courtois alterne des extraits des lettres que Rimbaud a écrit à sa mère et des citations de Char, Kessel, Levi-Strauss, Cendrars ou ses propres impressions...
Il nous entraîne non seulement sur les traces de Rimbaud mais également sur celles de tous les aventuriers français ou anglais qui se sont risqués avant ou après le poète dans ces contrées arides et hostiles, tels Monfreid dans les années 1910, ou l'anglais Burton, ou bien encore Bardey...

En décembre 1886, Rimbaud est à Tadjoura : il monte une caravane pour amener des armes au roi Ménélik. Rimbaud est un nomade dans l'âme; il a abandonné la poésie à 21 ans pour se jeter dans une vie aventureuse à travers le monde; en Afrique, il apprend l'arabe et donne même des conférences sur le Coran.

Près d'Obock, les enfants d'aujourd'hui gardent le souvenir que c'est à cet endroit que "Rambo" (sic) venait cacher ses armes.
L'image que Rimbaud a laissé de lui auprès des indigènes n'est apparemment guère flatteuse. Nous en apprendrons le motif plus tard dans le livre.

En attendant, Courtois nous entraîne à sa suite à la rencontre des Africains ou des exilés européens, qui le guident à la recherche du poète, ou l'initient au rituel de leur vie.
En compagnie de l'auteur et d'Ali, nous apprenons à mâcher du qat, à boire du thé ou du café toute la journée, à lâcher prise !

Nous rencontrons successivement Ali à Tadjoura, Yanit la belle jeune femme travaillant à Dire Dawa, Salomon le juif Rastafari d'Abadir ou Ahmed l'Egyptien et tant d'autres autochtones serviables...
A l'instar de Courtois (et de Rimbaud avant lui), nous comprenons que "le voyage permet de ralentir le temps". Nous vivons au même rythme lent, presque contemplatif de ces Africains de la Corne d'Afrique si mystérieuse où la chaleur est accablante : "chaque geste demande un effort surhumain, une patience sans limites..." (page 82).

On apprend mille et unes choses surprenantes sur les Ethiopiens : les habitants laissent de grandes ouvertures au niveau du sol pour laisser passer les hyènes qui nettoient leurs ordures ; le Bateau ivre a été traduit en éthiopien; le mot "ennui" n'existe pas dans cette langue...

A Harar, l'auteur rencontre le français Jean-Michel qui fait des recherches sur Rimbaud et lui apprend que celui-ci s'est fait graver un sceau au nom d'Abdallah Rimbo (page 143). Au fil des expériences qu'il vit durant son périple, des questions s'imposent à son esprit : Rimbaud s'est-il converti à l'islam ? a-t-il assisté comme lui à Harar à des soirées soufies ? avait-il une femme dans sa vie ? La seule chose sûre, c'est que le poète rebelle a été menacé de mort et d'expulsion après qu'il eut empoisonné des chiens; en effet, ce poison risquait de tuer également les hyènes, ces animaux sacrés pour les Ethiopiens...

En compagnie de Jean-Michel et de sa femme éthiopienne Sinédu, Courtois part en Toyota sur la piste d'Ogaden, à l'instar de Rimbaud. Or cette région est interdite, comme au temps du poète. Ils sont arrêtés, passent tous les trois plusieurs jours sous la garde de soldats qui les prennent pour des espions (page 162).

Courtois repart seul. Et à pied.
"La marche donne la mesure du voyage. Un tempo intérieur." (page 133)
Mais ce périple à pied peut s'avérer plein de périls : un matin, l'auteur se réveille dans le lit d'un hôtel à Awash sans se souvenir de la manière dont il y a atteri (il en conclut qu'il a dû s'effondrer en chemin); après l'épisode d'Ogaden, quand il chemine sur la route du Gondar, il est finalement recueilli par des moines alors que ses réserves en eau et en nourriture sont épuisées !

Après encore bien des rencontres, l'auteur finit son voyage à Alexandrie, là où Rimbaud avait commencé le sien.

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé découvrir ce récit de voyage, les introspections de l'auteur qui tentent, en mettant ses traces dans celles de Rimbaud, de deviner les ressentis du poète à la découverte de ce pays aride. On est immergé dans cette civilisation dont les mille et un gestes du quotidiens semblent immuables, on apprend à prendre notre temps, à laisser nos pensées vagabonder... C'était agréable et très dépaysant... même si parfois je me suis sentie un peu perdue par les aller-retours de Courtois entre le passé et le présent...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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D'Arthur Rimbaud, je connaissais les poèmes, son amitié avec Verlaine, et je savais qu'il était allé en Afrique. Mais j'ignorais tout à propos de ce périple. Aussi, lorsque Livraddict a proposé de suivre ses traces à travers le livre de Sébastien de Courtois, je n'ai pas hésité.
Merci donc à Livraddict et les éditions Nil de m'avoir permis cette lecture.

Voilà une lecture fort intéressante et instructive !

A travers ce récit, Sébastien de Courtois nous propose un voyage qui va mettre en parallèle son propre parcours et celui d'Arthur Rimbaud.
Nous traversons la corne d'Afrique en sa compagnie, découvrons les cultures, les coutûmes, la vie de ces gens tel que le vit Sébastien de Courtois, mais également tel que l'a vécu Rimbaud ou d'autres personnes. Et il est intéressant de voir que si certaines chose ont changé, d'autres restent immuables, comme figées dans le temps.

La plume de l'auteur reflète parfaitement cet état d'esprit de voyageur : Des descriptions de paysages précises qui incitent à la contemplation. Des gens rencontrés, dont on aimerait en savoir plus, tout en sachant que ce ne sont que des personnes qui ne font que croiser le chemin…

J'ai apprécié découvrir cette partie du monde que je ne connais absolument pas. Cependant, et justement parce que j'ignore beaucoup de choses de cette région, j'ai parfois eu l'impression de recevoir trop de nouveauté à la fois, et pour le coup il m'est arrivé plusieurs fois de revenir quelques pages en arrière pour me remémorer quelques bribes d'informations.



J'ai aimé également en savoir plus sur le périple d'Arthur Rimbaud. Un Rimbaud qui m'était totalement inconnu. Il est d'ailleurs intéressant d'apprendre que l'homme n'a pas laissé que de bons souvenirs là où il est passé.
Les morceaux de sa correspondance avec sa mère s'avèrent très instructifs, et personnellement je serais curieuse d'en savoir un peu plus à ce propos.

En conclusion, j'ai pris plaisir à lire ce récit, à voyager avec Sébastien de Courtois, Arthur Rimbaud ou d'autres, à découvrir des traditions éthiopiennes. Et si personnellement ce n'est pas le genre de voyage que j'ai envie d'effectuer « pour de vrai », je comprends aisément que certains soient tentés après cette lecture.
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Le titre et la couverture sont des invitations au voyage et en plus en citant le nom de Rimbaud on s'adressait à ma fibre sensible.

Malheureusement, autant ce livre m'avait attirée, autant sa lecture ne m'a pas séduite. Pourtant, je pensais qu'avec ses phrases courtes et ses aventures, ce roman se lirait facilement. Mais ça n'a pas du tout été le cas pour moi… Au bout de 10-20 pages, je suis obligée de refermer le livre, c'est pour vous dire que ma lecture a été laborieuse et a pris du temps.

Je n'ai pas voyagé ! Je n'ai pas réussi à visualiser les paysages, les villes, peut-être parce que je ne connais pas cette partie de l'Afrique. Je n'ai pas réussi à m'attacher ni à m'intéresser aux personnes que rencontre l'auteur. Je me suis souvent sentie perdue notamment dans les passages sur la religion.

Je pensais en apprendre plus sur Rimbaud et cet épisode de sa vie plutôt mal connu et si j'ai découvert des choses, je n'ai rien retenu.

En résumé pour moi, ce livre c'est trop et pas assez ! Trop de lieu, trop de rencontres, trop de détails… Je n'arrivais donc pas à suivre, à comprendre les gens, à avoir une vision globale. Dès que j'avais envie d'apprendre plus sur une personne, un endroit, on les quittait et on passait à autre chose !

Bizarrement, les moments que j'ai préférés sont ceux que l'auteur n'aime pas ! C'est quand il oubliait les autres et se concentrait sur lui, quand il était perdu et était en pleine introspection. Mais ces passages étaient trop rares pour que je puisse m'accrocher… J'ai tout de même tenu à finir ma lecture même si j'ai bien souvent pensé l'abandonner.

J'admire Sébastien de Courtois, le voyageur mais son écriture ne m'a pas séduite, j'ai plus ressenti ce livre comme un journal personnel plein de souvenirs mais auquel il est difficile de s'intéresser si on ne partage pas ces souvenirs.
Lien : http://petitemarie29.wordpre..
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Joli livre sur Rimbaud, son temps et le nôtre. L'auteur écrit bien, et connaît son sujet. On le suit dans son périple, qui est celui de toute personne, pour citer Rimbaud, qui ne satisfait pas de "l'Europe aux anciens parapets".
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Sébastien nous raconte son voyage, ses rencontres, ses états d'âmes, ses motivations... il nous raconte ce qu'il trouve sur Rimbaud. J'ai été très intéressée par l'aspect littéraire, il inclut des citations d'auteurs qui ont écrit sur cette partie de l'Afrique. La Corne de l'Afrique.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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critiques presse (1)
Bibliobs
11 juillet 2013
C'est la faute à Rimbaud, plaiderait sans doute Sébastien de Courtois. [...] «Eloge du voyage» chargé d'histoire et de poésie, de lumières et d'odeurs, en se disant que «les frontières n'existent que pour ceux qui y croient.»
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La marche donne la mesure du voyage. Un tempo intérieur.
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Videos de Sébastien de Courtois (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien de Courtois
Sébastien de Courtois, Sur les fleuves de Babylone, nous pleurions .Sébastien de Courtois présente son livre Sur les fleuves de Babylone, nous pleurions : le crépuscule des chrétiens d'Orient, aux éditions Stock http://www.laprocure.com/fleuves-babylone-pleurions-crepuscule-chretiens-orient-sebastien-courtois/9782234079120.html
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