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EAN : 9782371776005
240 pages
publienet (26/08/2020)
4.36/5   11 notes
Résumé :
S'il est mort, pourquoi revient-il si souvent ?

Les absents, ce sont encore les présents qui les situent le mieux. Théo est de ceux-là. Enfant, il a perdu son père. Vingt ans plus tard, ce deuil refait surface, après le retour soudain d'une vieille connaissance. A priori, les immeubles haussmanniens, le souvenir d'un père, les barricades révolutionnaires et le navire naufragé du commandant Charcot n'ont rien en commun. Mais pourquoi pas ?

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La vérité ! s'écrit Gabriel (geste), comme si tu savais cexé. Comme si quelqu'un au monde s'avait cexé. Raymond Queneau & Antonin Crenn.
Olympien, ce classique à l'aube-née est un modèle pour tous les étudiants en littérature.Le style est un champ de blé en mouvement.Le fluide magnétique d'un renom en apogée. Cette trame qui pousse son premier cri à la vie, piédestal assigné à la table des rois : Les présents. La voix d'Antonin Creen emporte le lecteur de l'autre côté du rivage dans cette heure d'élévation liane et siamoise. Deux hommes, Théo et Édouard se retrouvent par hasard après de longues années de silence.
« Édouard qui bûchait sur ses cours de linguistique rencontra les yeux de Théo qui faisait semblant de travailler sa sémiologie. On connaît déjà la suite. » « J'habite ici, il annonça. -moi aussi » dit Théo. » « Je n'étais jamais monté au-delà du quatrième étage, dans notre propre escalier, tu t'en rends-compte ? »
Théo a perdu son père dans les prémices de son enfance. Un week-end tous les quinze jours, comment collecter l'oeuvre d'un père et la faire sienne ? Ses regards percent les persiennes closes de cet avant. Édouard délaissé par ses parents trop absents, sera l'oisillon réfugié chez son oncle (le frère de sa mère) et sa tante. Un jour brutal il apprendra la mort accidentelle de ses parents. Théo et Édouard font bloc. Ils rassemblent l'épars égaré dans les limbes. Chacun cherche la pièce manquante pour se réaliser. Ils vivent dans le même lieu, l'immeuble du boulevard Voltaire, un haussmannien où tous les protagonistes mêlent leurs points communs, la quête de leurs origines. Entre - monde métaphysique, le temps s'arrête. Les appels et les signaux perdurent. Insistants, ils refont surface immanquablement. La ténacité et le désir de comprendre foudroient ces deux garçons. Cartographie d'une ville, les plans enracinés dans les écueils des questionnements existentialistes. La contemporanéité dévoile les urbanités rassurantes. Ancrés dans les philosophies, les gestes cruciaux bousculent les doutes.
« Je parle du boulevard où habitent Théo, Édouard et les autres, et qui porte aujourd'hui le nom De Voltaire. On l'appelait, sur les plans de l'époque : boulevard du Prince- Eugène. »
Paris, le Finistère, suivre la voie de l'ancestral, de ce passé qui resurgit. le générationnel brise les pavés d'une ville qui éclate en morceaux symboliquement. le Grand-père de Théo, marin, laissant femme et enfant en devenir. Anonyme naufragé du commandant Charcot. Théo est l'ubiquité. Retrouver ses racines, renaissance en devenir.
« Et la joie de renouveler un plaisir déjà éprouvé dont Édouard et Théo connaissent la saveur et l'anticipent, la prévoient – la désirent – parce qu'ils s'en souviennent. »
« Les présents » est un phare dans la nuit sombre. Un hommage aux absents qui ont apportés les preuves de l'essentialisme. On ne peut être sans l'originel. Lumineux et initiatique, les êtres sont des merveilles. La rectitude d'un texte qui déploie le parchemin salvateur. Ici, vous avez le sens même de toutes vies, le summum d'un immeuble symbolique. Votre désir de rester bien après le point final. Magistral, solaire, réconfortant il est le champ des possibles, la sève et l'espoir d'émancipation. Publié par les majeures Éditions Publie.Net.



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Cher Théo,

j'ai terminé "Les Présents", le roman dont tu es le héros, il y a quelques jours et depuis je cherche désespérément la façon la plus appropriée d'en parler. Je voudrais en dire tant sans pour autant tout en dire. Je suis à deux doigts de renoncer tellement la tache me paraît plus complexe que d'habitude, j'ignore pourquoi.

J'ai l'impression qu'il faudrait que j'évoque "L'épaisseur du trait", le précédent roman d'Antonin Crenn, ton auteur, tellement ces romans semblent constituer deux pièces d'un puzzle, deux voitures du petit train littéraire qu'il construit avec toute la méticulosité de l'artisan amoureux des mots qu'il semble être. Tu te doutes bien que je ne prends pas la métaphore ferroviaire au hasard, le train constitue une sorte de locomotive dans la vie des héros "crenniens" qui les mène vers un ailleurs, souvent marin, qui les fera nécessairement évoluer. Ici, tu le sais, c'est à la recherche de ton père en Bretagne que les rails te mènent. Ce père qui a disparu quand tu étais enfant et dont, étrangement, le souvenir revient te hanter quand tu croises un ami d'enfance qui a bien des points communs avec toi et pourtant un ami si mystérieux qu'on ne sait presque rien de lui, et toi non plus, pas même son prénom.

Ton histoire m'a embarqué, Théo. Je t'ai suivi dans tes questionnements, dans ces contemplations que tu partages avec L'ami qui, comme toi, a cette passion pour les "tracés urbanistiques et les millefeuilles topographiques". J'ai adoré te sentir t'endormir ou revivre ce premier baiser échangé il y a longtemps avec ton amoureux. Je t'ai suivi dans la recherche du décor de cette photo, pièce manquante de la mémoire. Je t'ai suivi dans ton histoire, dans tes histoires que tu inventes sans vraiment le vouloir pour connecter des souvenirs trop flous.

Comme j'avais suivi Alexandre dans "L'épaisseur du trait", je t'ai suivi dans cette "aventure intime d'un genre inoubliable". Et si je t'ai suivi avec autant de ferveur et d'enthousiasme ce n'est que grâce à la plume de ton auteur qui agence ses mots comme un horloger coordonne les aiguilles qui feront de chaque seconde de présent, le passé pas toujours révolu de la seconde à venir, et qui cisèle ses phrases comme un photographe ajuste au millimètre le cadre d'une photo qui aura le pouvoir de garder les absents présents. Des mots et des phrases au service des lieux, des corps, des émotions.

Je ne pense pas qu'un jour nos réalités se rencontrent, Théo, mais je l'imagine, ardemment.

Affectueusement,
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Les Présents est un roman puissant sur l'empreinte laissée par les vivants et les morts sur les chemins de la mémoire. Théo part à la recherche de ses origines entre Paris et la Bretagne. L'image récurrente et centrale est celle du cercle, des places en étoile, des ronds difractés à la surface de l'eau, des hélices tournoyantes de l'érable .. le voyage est intérieur et éclaté, il avance au gré des marches et des contemplations, il est parsemé d'absences et de rencontres, il côtoie les vivants et les morts, il traverse l'histoire et les histoires, il se nourrit d'espaces et de temps. Il éloigne et rapproche du centre, dans l'espoir de pouvoir un jour l'habiter. Les Présents raconte un long chemin vers le coeur. Celui de Théo, le nôtre aussi. L'écriture d'Antonin Crenn est d'une grande amplitude et d'une haute maîtrise. Les Présents est un livre puissant, inclassable et inoubliable, à mi chemin des deux rives. À découvrir absolument.
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Jeu subtil d'écriture, jeu de piste scriptural, ce qui marque dans Les présents d'Antonin Crenn c'est avant tout cette attention particulière à l'espace, aux espaces – urbains comme ruraux – et leur agencement. du XIIème arrondissement de Paris au Finistère en passant par les Yvelines, ça défile.

Des temps et des espaces. La mémoire des histoires et de l'Histoire. Au premier abord on relie le temps à la mémoire, on se souvient d'évènements passés, cet a priori n'est pourtant pas aussi évident. La mémoire a aussi son histoire [1], il existe un art de la mémoire dont les premières occurrences remontent à Cicéron, la mémoire y est liée à l'espace [2], à l'architecture et aux images. Les présents d'Antonin Crenn dévoile à sa manière ce fonctionnement subtil de la mémoire, et ce au travers d'une narration pointilliste – pointilleuse ? Notons également la composition singulière du roman ; deux parties, 10 chapitres chacune. On y suit les pas et la vie de Théo

« Théo comment ? Théophile, Théodore, Théodule. »

On le saura pas, le nom de ce candide trentenaire à l'existence moelleuse. C'est une sorte de parcours initiatique qui va progressivement se mettre en place au fil des pages. Retour au père, enquête autour de son père, tôt disparu. Au travers de cette quête va se déployer toute une galerie de portraits, personnages dont on parcourt l'histoire – parfois imaginée, voire fantasmée par Théo. Riche roman, par son écriture expansive, offrant une multiplicité de lectures, ébauchons ici quelques-unes.

pour lire la suite : http://litteralutte.com/?Une-geo-reverie-de-la-memoire
Lien : http://litteralutte.com/?Une..
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De Paris à la côte des Abers, du XIIème arrondissement au commandant Charcot, un itinéraire méticuleux et pourtant rêveur, entre histoire et géographie devenues intimes, de la saisie d'une création.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/09/12/note-de-lecture-les-presents-antonin-crenn/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il ne saurait pas, Théo, que les façades de ces bâtiments sont affligées du même gris : on ne peut découvrir cette réalité qu’en regardant les murs en face-à-face, depuis le plancher des vaches – à hauteur d’homme ou à hauteur de maison, c’est la même chose. Il ignorerait encore, à cette étape de son périple, que la brique ocre-rouge n’est pas au programme de cette ville, ni de cette contrée. Ici, c’est la pierre de granit. Il l’apprendrait en un clignement d’œil, si seulement il descendait du viaduc pour se balader dans les ruelles. La ville qu’il arpenterait ne serait pas colorée comme dans son imagination : sa palette serait uniquement composée d’une gradation de gris. C’est par la lumière seule que les yeux de Théo seraient happés et séduits : la pierre du pays serait incrustée de minuscules éclats de minerais et de cristaux, qui luiraient pauvrement sous la pluie comme les ardoises des toits, et qui scintilleraient au premier rayon de soleil. Mais, Théo ne verrait pas cette magie à l’occasion de ce voyage : il se contenterait d’embrasser la forme de la ville par les airs, en baissant les yeux sur elle depuis le côté gauche du train. Il ne verrait pas non plus la mer, car celle-ci ne serait visible que depuis les fenêtres de droite et que, si Théo sait se placer du meilleur côté quand il prend la ligne 6 du métro parisien, il ignorerait encore les astuces de cette ligne qui fend le pays breton à toute allure, trop loin de la côte, n’offrant aucune vue sur la mer. Il ignorerait que c’est seulement ici, en cet endroit précis, alors qu’on est happé par le spectacle de la ville et qu’on ne pense plus à elle, qu’on peut l’apercevoir enfin : depuis le viaduc de Morlaix, au débouché de ce fleuve qui coule entre les arches et qui s’élargit déjà pour mêler son eau douce à l’eau salée de la rade.
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Théo est imprégné de cette sensation tenace : quelque chose, à cet endroit, le concerne. Il voudrait élucider la nature du lien qui le raccroche à ce point géographique, et il se doute bien qu’il serait nécessaire, pour mener ce projet efficacement, de se pencher sur son passé. Il éprouve cette envie, oui, mais vaguement. Elle n’est pas assez puissante pour mettre en branle un véritable plan d’attaque. Pas assez, en tout cas, pour qu’il dérange sa mère avec cette histoire.
Théo voit sa mère le samedi ou le dimanche. Pas tous les week-ends, mais quasiment. Quand il ne se rend pas dans les Yvelines pour déjeuner chez elle, il lui donne rendez-vous à Paris : il l’attend dans un café ou à la sortie d’une station de métro. Par exemple, ils bavardent en terrasse sur le boulevard de la Bastille, puis ils descendent sur le port de plaisance et, arrivés au bout du quai, ils empruntent la passerelle métallique pour traverser l’écluse. Là, ils passent sous le pont Morland pour continuer leur balade sur les berges de la Seine : la mère de Théo n’aurait pas cru qu’il fût possible de se faufiler par là et de marcher si loin sans quitter le bord de l’eau, et c’est précisément ce genre d’expériences que Théo aime partager avec elle. D’autres fois, ils papotent au soleil à la même terrasse de café, puis ils gagnent la rue de Lyon et gravissent les escaliers derrière l’opéra. C’est le départ d’une promenade aérienne au-dessus des boulevards, portée par les arches robustes de l’ancienne voie ferrée de la ligne de Vincennes. Théo a l’impression que tout le monde vient passer ses dimanches sur cette oasis suspendue, que c’est une sorte de point de ralliement incontournable, mais, étrangement, sa mère découvre ce lieu grâce à lui. Elle a pourtant vécu à Paris autrefois ; à défaut de connaître l’état actuel de cet espace vert insolite, elle aurait pu se rappeler sa destination précédente : le chemin de fer – car elle a fréquenté ce quartier à la fin des années 1970 avant sa transformation. Alors, soit elle a oublié les choses qu’elle a vues à l’époque, soit elle n’y a jamais prêté attention. Elle n’a pas la passion de Théo pour les tracés urbanistiques et les mille-feuilles topographiques : elle prend plaisir à se laisser guider par lui, et c’est déjà beaucoup.
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La dernière fois qu’il a retrouvé l’ami, il y a quelques semaines, il est tombé sur lui au square. Leur rencontre a été soudaine. Inattendue. La fois précédente avait eu lieu de la même façon déjà : c’était quelques années plus tôt, entre les rayons d’un magasin. Ils s’étaient fréquentés deux mois d’été, puis quelque chose avait dû se passer, on ne savait pas quoi.
À l’époque, Théo avait dix-huit ans et six mois. Cette précision est importante pour comprendre qu’il était déjà étudiant : il avait eu le bac à dix-sept ans et demi sans, pour autant, être en avance sur son âge. Il avait l’habitude d’expliquer à ses camarades qu’il était né au début de janvier et que, pour cette raison, quelqu’un avait décidé qu’il serait pratique de le faire entrer à l’école en même temps que les enfants nés l’année d’avant, qui n’étaient âgés, au fond que de dix jours de plus que lui. Il répétait son raisonnement sans jamais se demander s’il suffisait à justifier sa jeunesse relative, car il avait reçu ces arguments de ses parents, forcément pertinents. Ils auraient pu lui servir une autre fable, plus audacieuse que cette logique comptable, et il l’aurait avalée tout rond avec la même innocence. Rien n’étonnait Théo : les choses étaient normales ou bien merveilleuses, mais jamais bizarres. Il s’était habitué à être jeune, un petit peu plus jeune que tout le monde.
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Mais il est possible que, dans le fond, la réalité matérielle n’intéresse pas Théo et qu’il préfère s’abîmer dans des conjectures, dans des fantasmes.
« Le passé n’existe pas, prétend-il. Si on est visité par des souvenirs si tenaces, si l’on parle du passé, si on le désigne par un mot (quel qu’il soit), si l’on est habité par son idée même, alors il est présent. Présent et vif. »
Il a sans doute raison quand il dit : « vif », car cet adjectif qualifie, à la fois, le caractère gai, virevoltant, d’un enfant plein d’énergie ; et la douleur piquante d’une blessure qui n’est pas encore fermée. Décrivant l’attitude de Théo, le mot est doublement juste : quand il s’adonne à la promenade dans les jardins parisiens, quand il dédie plusieurs heures chaque jour à la conversation avec son ami, il le fait avec une énergie absolue, qui n’est pas celle que la plupart des gens consacrent aux plaisirs innocents. Ce que fait Théo dans ces moments-là, il le fait sans légèreté : il fonce tête baissée dans un dérivatif puissant qui lui fait oublier sa blessure ouverte. Il emploie toute sa force à éviter de parler de la seule chose qui l’intéresse vraiment. Il trace donc, à force de la contourner, des cercles concentriques de plus en plus serrés autour de cette chose. Il se rapproche d’elle inéluctablement.
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« On attend d’un immeuble haussmannien qu’il soit bâti en pierres ; ses fenêtres sont garnies de garde-corps en fonte ; au deuxième et au cinquième étage file un balcon ; le sixième est mansardé et le septième l’est encore plus, s’il n’est pas réduit carrément à la fonction de grenier. Ces caractéristiques sont archiconnues. Souvent, on ne sait pas qu’on les connaît, mais on les reconnaît d’instinct. Ce sont des informations que nos yeux ont enregistrées une fois pour toutes, comme la couleur du ciel ou des feuilles dans les arbres. On n’analyse pas le pourcentage de rétractation de la chlorophylle dans la feuille du platane pour déduire, rationnellement, que l’automne arrive – on sait qu’il approche, on le sent. C’est tout. Le même mécanisme du cerveau est à l’œuvre lorsque, au retour d’un long sommeil ou d’un séjour sur une planète étrangère, on est déposé sur le sol parisien : on ouvre les yeux, on n’a pas besoin de compter les fenêtres, les balcons – on sait où l’on est, simplement. »p.17
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Vidéo de Antonin Crenn
Lors du salon de l’autre LIVRE (halle des Blancs Manteaux, du 8 au 11 nov. 2019), Antonin Crenn a présenté son roman, Le Héros et les autres, paru en 2018 aux éditions Lunatique. Une vidéo réalisée par Cyrille Latour.
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