Un roman de la série des enquêtes de Gemma James et de son conjoint Duncan Kincaid, policiers tous les deux.
Ce roman est assez particulier dans la mesure où il flirte avec l'univers gothique et surnaturel, alors que le reste de la série est plus classique et concerne d'ordinaire des meurtres ou des disparitions.
Ici, le cousin de Kincaid pense avoir été témoin d'un phénomène surnaturel, à savoir qu'il aurait été "visité" par un moine décédé il y a des centaines d'années et celui-ci se serait servi de lui pour transmettre un message par le biais de l'écriture automatique.
Mais s'il fait venir son cousin, c'est parce que sa compagne a été victime d'un grave accident et que la police locale ne semble pas trop s'y intéresser.
Alors, simple accident ou tentative de meurtre ?
J'ai beaucoup aimé l'univers de ce volume, l'auteur nous emmène dans une petite ville épiscopale, nous nous baladons autour de l'abbaye, de la colline connue pour être un lieu de réunion de druides, dans les ruelles empreintes de mystères religieux ou magiques...
Les personnages secondaires sont nombreux et certains semblent avoir de lourds secrets à traîner derrière eux.
Le couple Gemma et Duncan fonctionne toujours aussi bien.
Un des meilleurs romans de la série selon moi.
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Je suis passé l'été dernier à Glastonbury, ce qui m'a poussé à acheter ce livre par curiosité, et m'a fait connaître par la même occasion cette romancière américaine ayant vécu en Écosse et en Angleterre.
Le roman a visiblement fait l'objet d'une étude méticuleuse des lieux, tout y est exposé avec la précision photographique d'un catalogue touristique : les ruines de l'ancienne Abbaye, l'omniprésence du mythe arthurien, la rue principale peuplée de babas cool et envahie par les boutiques ésotériques New Age, les chemins pentus du Tor (une curieuse colline visible à des kilomètres à la ronde)... le décor est donc ici utilisé au mieux pour servir l'intrigue, par ailleurs un peu poussive et en effet plus "américaine" qu'anglaise (traduire : pas très subtile malgré l'appropriation des lieux et de l'atmosphère so british).
Les personnages tiennent généralement du cliché, l'ésotérisme est empreint d'un surnaturel un peu béat pris au premier degré. L'écriture automatique, technique parfois employée par les psychanalystes pour faire surgir des idées inconscientes, permet ici de communiquer avec des religieux morts au moyen-âge, ce qui est tout de même un artifice un peu grossier convenons-en pour révéler des liens de parenté oubliés et pour permettre de faire avancer l'enquête !
Et puisque que l'on est sur les terres arthuriennes, pourquoi ne pas se faire une petite séance de spiritisme autour de la Table ronde ? Dans le monde du polar, certaines limites ne devraient pas être franchies, au risque de se faire appeler Arthur !
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J'ai adoré ce livre. On arrive dans la vie de plusieurs personnes, somme toute banales, avec leurs joies et leurs tragédies. Ces vies vont se croiser autour d'une intrigue mystérieuse. La part de fantastique est présente juste ce qu'il faut pour avoir l'impression de pouvoir la retrouver dans sa propre vie sans s'en étonner outre mesure. de plus, l'intrigue policière se suit sans lasser. Lorsque les choses commencent peu à peu à se dénouer, il devient difficile de lâcher le livre. C'est ainsi qu'on se retrouve les yeux rouges mais l'air satisfait à 2h du matin.
Je le recommande.
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- Je me souviens bien de ce lieu. Quand nous étions gamins, Jack et moi grimpions souvent la combe. Nous étions des moines, ou des cow-boys.
- Intéressante juxtaposition, commenta Fiona avec un petit rire.
- Absence d’hygiène et familiarité avec le bétail dans les deux cas ? ironisa Gemma entre ses dents.
- Explique-moi ce qui ne va pas, dit-il simplement.
Elle eut un sourire timide.
- A proprement parler, rien. C’est seulement que je suis enceinte.
- Enceinte ?
- Cela arrive assez souvent , tu sais, si on se livre à certaines pratiques, comme nous.
Quelle certitude peut-on avoir dans la vie, si on ne peut pas se fier à ceux qu'on aime le plus ?
3 janvier 2008 — Mystery author Deborah Crombie is interviewed by Barbara Peters of Poisoned Pen Press and Bookstore, Arizona (Part 6/6)