Au nom de l'ours

Décidément, la sélection MoseL'Lire sera très axée sur les thématiques de l'engagement et de l'écologie ! « Au nom de l'ours » rentre parfaitement dans le cadre, puisqu'il va mettre en scène Lucrèce, la fille de deux révolutionnaires écologistes vivant de manière bohème et respectueuse de l'environnement. Comme ses parents, l'adolescente a du respect pour la nature. D'ailleurs, il n'est pas rare qu'elle aille arpenter la forêt de la vallée dans laquelle elle vit. Elle sait pister, reconnaître les plantes… et a tissé un lien amical avec le dernier ours du coin ! C'est d'ailleurs pour ce dernier qu'elle va se battre aux côtés de ses géniteurs, car le pauvre ursidé est en danger : la mairie veut construire un tunnel dans la montagne, ce qui menacerait la vie de l'animal. C'est à force de détermination, de cris, de courage, d'entraide et de passion que la jeune héroïne tentera de lui venir en aide…

Avant d'en arriver au coeur du problème, le récit va mettre en avant la quête identitaire de l'héroïne. Lucrèce a passé toute sa scolarité à domicile. Or, suite aux recommandations de ses proches, l'adolescente va enfin découvrir le collège. Hélas, ce nouveau monde est comme dans les films : le personnage principal devient la victime de harceleurs et elle a un seul ami pour l'épauler. Cela dit, il y a des petites surprises… Par exemple, j'ai beaucoup aimé Anton, le rival, car il est plus nuancé qu'il n'y paraît. C'est vraiment un personnage que l'on va apprendre à connaître au fil de l'histoire et qui va évoluer autant que la narratrice. À cause d'Anton, la demoiselle va donc vivre un véritable enfer au collège et va devoir apprendre où est sa place. Mais quel plaisir de voir la jeune fille gagner en assurance et en ténacité ! On regretterait même qu'il s'agisse d'un one-shot… Ainsi, je ne dirais pas non à une suite.

Le grand panel de personnages est, à mes yeux, l'un des atouts du livre. En effet, Lucrèce ne sera pas la seule à agir selon ses convictions. Ses parents, ceux d'Anton, ceux de Simon et les deux adolescents auront également un rôle important à jouer. Eux aussi choisiront leur voie, leurs propres décisions et s'y tiendront. Comme pour Lucrèce, j'ai aimé assister à l'approfondissement de leur personnalité.

Comme l'indique le résumé, l'ouvrage propose également une romance. Cependant, celle-ci ne m'a pas spécialement convaincue ! Je dirais même que s'il avait s'agit d'une simple amitié, cela ne m'aurait pas dérangée. Simon, le fils d'une riche famille de parisiens chargés de la construction du fameux tunnel, va rapidement tisser des liens avec Lucrèce. À la manière de Roméo et Juliette, le tandem va se fréquenter en secret, notamment à cause l'interdiction des parents écologistes. La romance m'a semblé très légère, trop rapide et peu crédible. J'aurais souhaité un peu plus d'échanges pour y croire… D'ailleurs, cette relation m'a surtout donné l'impression d'un prétexte facile pour permettre à l'héroïne de découvrir des révélations majeures dans le récit. Or, c'est ce qui, à mes yeux, fait le plus défaut à cet ouvrage : les choses sont assez prévisibles et parfois peu crédibles (ex : ours très docile et compréhensif).

Ceci dit, cela reste une lecture distrayante, fluide et sympathique. Une aventure humaine et engagée qui met en avant le fait de grandir et l'importance de l'écologie, à petite ou grande échelle.
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Résumé :
Dans cette vallée reculée, vit une famille de marginales, les Ostuni. Ils vivent dans le squat de l'ancienne gare. le père est guide de haute montagne et la mère, un ancien mannequin, crée des vêtements à l'aide de tissus teints avec des pigments naturels. Ils vivent en communion avec la nature.
Leur fille, Lucrèce va pour la première fois à 13 ans, faire sa rentrée scolaire au collège. Dans l'établissement, elle retrouve Anton, son ami d'enfance et fils du maire. Mais ce dernier la harcèle. Noémie est la seule à lui tenir tête. Lucrèce est déstabilisée, d'autant plus qu'elle se sent différente de par son éducation. Elle a des difficultés à lier des relations sociales avec les autres élèves, jusqu'au jour où Simon apparaît. Il vient de la région parisienne et rapidement, nait une idylle entre lui et Lucrèce. Mais la famille de Simon a emménagé car le père est le chef de travaux d'un projet d'aménagement du territoire : la création d'un tunnel afin de faciliter les transports routiers dans cette montagne. Cette construction risque de modifier profondément l'équilibre naturel de la vallée et ne sera pas sans conséquence sur la préservation de la biodiversité, si riche dans ces montagnes.
Lucrèce est déchirée entre Simon et ses parents qui s'opposent à ce projet. Elle doit faire un choix…
Mais, de quels moyens disposent les habitants de la vallée pour lutter contre ce désastre écologique annoncé ? Comment protéger cet écrin de verdure où demeure le dernier ours sauvage de la région ?
Lucrèce va découvrir que ses alliés ne sont pas forcément ceux auxquels elle pensait…

Mon avis :
Ce roman traite d'un sujet d'actualité : le respect de la biodiversité. Il est très agréable et facile à lire. Il s'achève sur une note d'optimisme !
En cheminant à côté de Lucrèce dans la montagne, on pourrait presque sentir les odeurs boisées des épineux et entendre le grognement de l'ours brun. J'ai passé un excellent moment !

Lucrèce, 13 ans, vit avec des parents bobo-écolo dans une gare abandonnée. Pour la première fois de sa vie, Lucrèce va rentrer au collège et va se rapprocher de cette normalité qu'elle désire tant. Malgré un début difficile, elle y rencontre Simon, un jeune parisien qui vient d'emménager. Très vite, ils se lient d'amitié.
Mais voilà que le maire de la ville désire faire construire un tunnel, traversant la montagne et détruisant l'habitat du dernier ours de la vallée.

On y parle de l'adolescence, de l'amitié, du premier amour et de l'environnement.
On voit Lucrèce grandir dans un environnement qu'elle a toujours connu (vivre avec ses parents) et un autre qui est tout nouveau (le collège). On la voit faire, pour la première fois de sa vie ses propres choix et ses propres décisions. Ce roman nous rappelle que grandir, entouré de choix difficiles et d'erreurs, il faut juste parfois faire preuve de courage, quitte à y perdre quelque chose.

Lorsqu'à 13 ans passés l'on n'est jamais allé à l'école de sa vie, qu'on vit dans un squat avec deux parents marginaux et militants écolo et qu'on s'appelle Lucrèce autant dire que le collège risque de ne pas être une sinécure. Sa famille étant l'objet de risée dans le petit village de montagne la jeune fille craint son premier jour de rentrée. Mais le projet de construction d'un tunnel vient bouleverser l'équilibre de la vallée.

Entre les élus, les promoteurs et leurs opposants une guerre ouverte est déclarée. L'affaire cristallise les tensions et sème la discorde même au sein des familles. Pour ne rien arranger les travaux risquent de menacer le seul et unique ours du coin... Lorsque Lucrèce rencontre Simon, le fils du chef de chantier, elle espère que leurs différences ne mettront pas en péril leur relation naissante. Tels les Roméo et Juliette des sommets ils vont devoir braver leurs parents respectifs, mais aussi leurs propres convictions.

Lucrèce arrive pour la première fois au collège, elle est l'attraction car scolarisée à la maison, elle fait figure d'"extra-terrestre" pour les autres, voire d'ours... Et l'ours, elle en connait un rayon sur lui car celui qui vit dans les montagne, elle l'observe et semble communiquer avec lui son amour de la nature transmis par ses parents écolos avérés et fervents défenseurs de la vallée contre le projet de tunnel soutenu par le maire actuel.
Evidemment au collège ça ne se passe pas bien pour Lucrèce, victime de la réputation de ses parents et qui lui valent d'être harcelée, même par son ami d'enfance Anton.
Heureusement, un nouveau vient d'arriver, Simon un parisien et il ne semble pas insensible à ses charmes, mais.... Simon est le fils du chef du chantier du tunnel... compliqué à accepter pour les parents, cet amour naissant.

Une histoire qui aurait pu être captivante mais desservie par des personnages un peu trop caricaturaux faisant quasi tous volte face, idem pour les situations qui manquent d'authenticité. Beaucoup de sujets traités, ce qui embrouille le propos.
C'est dommage.