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sur 7971 notes
Ophélie vit à la Cour du Pôle. On ne peut pas dire que les relations avec son fiancé, Thorn, se soient réchauffées. Et la Cour est loin d'être un milieu sympathique. Autour de Farouk, l'esprit de famille du Pôle, les courtisans sont prêts à toutes les bassesses pour s'attirer ses faveurs.
L'univers narratif se précise et l'intrigue prend plus d'importance.
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Ce second tome des aventures de la Passe-miroir nous amène à suivre la vie d'Ophélie après que son existence ait été révélée au grand jour aux habitants de la Citacielle et au seigneur Farouk. Ses journées qui n'étaient déjà pas de tout repos vont se révéler encore plus animées, entre complots, alliances, menaces et son mariage à venir très prochainement avec son fiancé Thorn, rien ne laissera de répit à notre jeune héroïne.
Nommée vice-conteuse par Farouk lui-même, elle se devra de raconter des histoire devant tous les aristocrates de la cour. Une cour complètement chamboulée par de terribles disparitions au sein même du Clairdelune, censé être l'endroit le plus sûr de toute la Citacielle.

Pour moi, en général, les premiers tomes d'une saga sont souvent les meilleurs, ils nous font entrer dans l'univers de l'auteur et nous pose les fondements de l'histoire, c'est en général le tome qui nous embarque le plus, nous surprend le plus et nous séduit le plus, c'est celui qui donne toute la curiosité nécessaire pour lire la suite des aventures. Et pourtant, rien ne me détrompe plus que ce second tome ! Je l'ai littéralement savouré, je m'en suis délectée. Christelle Dabos nous emmène dans un nouveau recoin de son univers et elle ajoute à son histoire des soupçons de polar et de mystère. On en apprend toujours un peu plus sur ces personnages, notamment sur les énigmatiques Thorn et Farouk. Elle nous attrape complètement et nous emmène dans son univers d'où l'on ne veut sortir pour rien au monde. On a envie d'y être, on a envie d'aider l'histoire à se développer en même temps qu'on l'a découvre au fil des pages. le décor est toujours aussi somptueusement et subtilement décrit. L'auteur pousse un peu plus loin dans l'originalité et on a qu'une seule envie lorsque l'on tourne la dernière page de ce livre : lire la suite (qui n'est pas encore annoncée malheureusement) !

C'est avec un énorme coup de coeur que je commence cette année littéraire et je n'aurais de cesse que de partager cette lecture avec tous les adeptes du genre que je connais. Mêlant littérature jeunesse/young adult, au fantastique, avec une pointe de polar ce roman réunit toutes les conditions pour me faire chavirer, d'autant plus que l'écriture est impeccable, riche, fluide, énergique, elle ne nous laisse jamais en marge mais au contraire nous emporte dans son tourbillon de lettres, de jeux de mots et de styles.

C'est sans aucune surprise que je lui accorde 5 étoiles même si en réalité il s'agit plus pour moi d'un 6 ou d'un 7 sur 5 ! A lire et à relire, à découvrir et à faire découvrir, à partager sans limite !
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Je n'ai pas attendu très longtemps après avoir achevé la lecture du premier tome de la Passe-miroir pour m'attaquer au deuxième .
Un sacré pavé d'ailleurs, ce deuxième tome avec ses 550 et quelques pages. Je tiens à signaler que la couverture n'est pas en reste, elle est carrément magnifique, et je ne peux que saluer le talent du dessinateur : Laurent Gapaillard.
On retrouve donc Ophélie au même endroit où nous l'avions laissé : sur le point d'avoir une entrevue avec Farouk. Ce personnage, pas très sympathique, il faut le dire, est l'esprit de famille du Pôle et semble affublé d'une sorte d'Alzheimer au vu de sa mémoire défaillante et sélective.
J'ai retrouvé avec plaisir tous les personnages déjà rencontrés dans le premier épisode. Les relations entre Ophélie et Thorn (toujours aussi tourmenté celui-là) évoluent pour notre plus grand plaisir…
Cerise sur le gâteau, la famille (assez encombrante) de Ophélie va arriver et la palme va revenir à sa mère, personnage haut en couleur (et pas seulement parce qu'elle aime s'habiller de robes rouges)
L'intrigue se complique et s'étoffe même si certaines réponses commencent à apparaitre pour certaines questions.
Je n'en dirais plus, beaucoup de Babeliotes ont fait de très beaux résumés de ce livre dont je n'ai qu'une envie : lire rapidement la suite…

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Même si c'est un genre de roman qu'il ne faut pas trop résumer pour ne pas gâcher la découverte des lecteurs et lectrices, disons que c'est tout à fait dans la lignée du premier tome.

On retrouve notre jeune héroïne gaffeuse, sans prétention, mais qui a beaucoup de force de caractère et de persévérance, une Ophélie qui doit naviguer à travers les caprices du roi Farouk, l'hostilité de la cour de Citacielle et les changements d'humeur de son prétendant. le roman prend même des allures de polar lorsqu'elle enquête sur de mystérieuses disparitions à Clairdelune, endroit pourtant réputé pour son inviolabilité.

Une série jeunesse fantastique pleine d'imagination et de personnages sympathiques! (mais il faut commencer par le premier tome!)
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Grrr, je viens de le terminer, et je voudrais déjà avoir le tome 3. Oui ben il va falloir attendre.
Aucun souci, ce second tome vaut largement le premier sinon encore mieux. Toujours aussi baroque dans ses descriptions, ses personnages. On s'attache, on s'accroche à eux. Même les méchants qui malmènent nos héros.
A la lecture, je me faisais mon propre petit cinéma dans la tête, en imaginant telle ou telle solution aux aventures de nos héros.
Avec Angie, et Eric on s'est décidé à faire cette lecture commune ce mois-ci et il nous tardait de retrouver Ophélie la jeune liseuse, Thorn son énigmatique fiancé, Archibald ce charmant ambassadeur si négligé si nonchalant mais si attachant, la tante de Thorn, Berenilde dernière descendante des Dragons qui sait aussi avoir un coeur pour ceux qu'elle aime,
Leurs aventures se succèdent et on voit émerger les sentiments entre nos deux héros principaux. Leurs personnalités réciproques sont bien mises en évidence et bien fouillées, enfin pour Ophélie, car pour Thorn, c'est vraiment par petites touches, le bougre ne montrant que très rarement ses sentiments.
Dans ce tome, Ophélie se retrouve impliquée bien malgré elle dans une enquête qui la mènera un peu trop près des Illusions du Pôle et bien même au-delà. Car où est la vérité et qu'elle est-elle surtout ? Qui est « Dieu » ? Autant de questions, auxquelles Christelle Dabos, délivre au compte goutte des réponses. Car le suspens est toujours là à la fin du livre.
On voit une trame se dessiner, mais avec un tas de questionnements.
C'est le genre de livre que je verrais bien en film avec plein d'effets spéciaux en 3D et tout et tout, avec la mère Hildegarde qui manipule l'espace, les arches qui flottent dans l'espace sans trop savoir si elles sont dans les nuages et s'il y a une terre en dessous, et puis tout ce fatras d'illusions, ce serait génial.
Trop hâte de connaître la suite, et je suis certaine de ne pas être la seule….N'est-ce pas Eric et Angie ? Et encore merci pour nos échanges autour de cette fort sympathique lecture commune.
Grand Prix de l'Imaginaire 2016 - Roman jeunesse francophone
Grand Prix de l'Imaginaire 2016 - Prix Wojtek Siudmak du graphisme

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« Jouer les Schéhérazade pour mériter la protection de Farouk. Enquêter sur d'inquiétantes disparitions. Percer le secret d'un livre au pouvoir étrange. Ophélie est confrontée aux dangers d'une cour toujours plus malveillante… et si la seule façon de surmonter ces épreuves était de ne plus considérer son fiancé comme un ennemi ? »


J'ai vu que certains lecteurs avaient attendu plus de deux ans cette suite, annoncée déjà haute en couleurs au vu de la fin du premier tome... Tel n'a pas été notre cas, à Eric76, Srafina et moi - J'ose espérer en revanche ne pas avoir à patienter aussi longtemps pour le troisième opus (en principe non - voir note en bas de page)... Ne pas l'avoir sous la main est une de mes plus grande frustration du moment ^^

C'est donc en très bonne compagnie que j'ai poursuivi ma découverte de LA saga, car s'il ne devait en rester qu'une (j'ai beau ignorer ce que donnera la suite des évènements, je suis persuadée qu'ils seront à la hauteur de nos attentes !), hé bien, ce serait celle-ci !


« Au commencement, nous étions un. Mais Dieu nous jugeait impropres à le satisfaire ainsi, alors il s'est mis à nous diviser.»


"Que dire, sinon juste Waouh !", qui fut ma réaction à la lecture du premier opus...
Après avoir (encore une fois) dévoré goulument le second, je n'ai toujours pas d'autres interjections à la bouche. Je sais ; je manque terriblement d'originalité - à l'inverse de notre série - , mais que voulez-vous, ce titre-ci me laisse simplement sans voix...


« La déchirure du monde était-elle réellement finie ? »


Si "Les fiancés de l'hiver" furent déjà un véritable coup de coeur, "Les disparus du Clairdelune" m'envoient quant à eux, directement au septième ciel ! Et sans escales s'il-vous-plait !


« Ça me revient, Dieu a été puni. Ce jour-là, j'ai compris que Dieu n'était pas tout-puissant. »


L'intrigue, comme l'histoire, gagne en ampleur et les personnages en profondeur, sans parler des nouveaux qui viennent s'ajouter avec leur panoplie de fantastiques pouvoirs, sous la plume toujours aussi magique d'une Christelle Dabos de plus en plus imaginative et créative.
Loin de s'essouffler, le récit devient davantage encore passionnant, «épastrouillant» même, et le tout sans jamais souffrir de remplissages inutiles, malgré une taille assez conséquente.


Un ouvrage d'une rare qualité, original à souhait, non seulement pour une si jeune auteure, mais de manière générale. Je suis toujours autant sous le charme, vous l'aurez compris.

Un maximum d'étoiles bien entendu !


« Nota bene : "Scelle tes charmes". »

***

Pour conclure, je me permets de copier-coller une nouvelle que l'écrivaine vient juste de poster sur son site, et qui en ravira plus d'un (n'est-ce pas Eric et Srafina ?) :

"Chères liseuses, chers liseurs,
Je décolle le nez de mes corrections du tome 3 (en vue de vous-savez-quoi (oui, je ferai bientôt une annonce pour vous donner la date officielle (j'insiste sur le « bientôt »))) et je réalise que le temps s'est écoulé comme un sablier. Mon hiver pantouflard s'achève, je quitte mon petit village pour partir à l'assaut des grandes villes !"

[source : http://www.passe-miroir.com/]

... et je dis : youpiiii
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Tour de magie absolu, je viens de refermer la dernière page de ce deuxième tome encore plus réussi que le premier alors que je pensais venir de le commencer. Et pourtant, il fait près de 550 pages... Quelle diablerie est-ce donc là ? Ou plutôt… quelle illusion ?
Ce qui ne relève pas du faux semblant est en revanche le plaisir de lecture addictif que cette série procure !

Dans ce nouveau tome, à la recherche de protection pour elle-même, sa famille et Berenilde, Ophélie est nommée vice-conteuse par Farouk, à son grand désespoir puisqu'elle ne sait pas particulièrement raconter d'histoires et qu'elle avait demandé à l'origine de pouvoir tenir dans la Citacielle un musée comme auparavant à Anima. C'est là tout le génie de la Cour qui fait toujours dévier le trajet initial des plans même les mieux rodés, et transforme les vessies en lanternes…
Si Ophélie pensait que sa principale difficulté serait de trouver de fascinantes histoires à raconter à Farouk, sa tâche sera compliquée par de subites et mystérieuses disparitions, par des lettres de menaces divines, et, le mariage avec l'ombrageux Thorn approchant à grands pas, l'irruption de sa famille… rien que ça.

On retrouve dans ce tome le rythme trépidant et les nombreux rebondissements qui avaient fait le charme du premier volume. Christelle Dabos avait réussi à construire un monde cohérent qu'elle enrichit de nouveaux détails qui accompagnent la complexification d'une intrigue qui prend des airs, dès la première disparition, et de manière parfaitement maîtrisée, de roman policier. Mais surtout, et c'est un aspect que j'ai particulièrement apprécié, le personnage d'Ophélie prend une épaisseur intéressante, et bien fichue parce qu'elle n'est pas tape à l'oeil : Ophélie s'affirme peu à peu, ose, se construit, mais dans la continuité de son caractère. Elle ne devient pas pourvue de qualités insoupçonnées d'elle-même comme on peut souvent le lire dans ce type de littérature, et c'est assez rafraîchissant. le personnage de Thorn évolue aussi positivement, passant grâce à une belle remise en cause (toute intérieure !) de goujat à compagnon de route d'Ophélie. Et surtout les différents rebondissements dont ils sont les instigateurs ne viennent pas facilement et sans coût : Ophélie et Thorn souffriront physiquement tout au long du roman, entre côtes fêlées, membres brisés, contusions en tout genre… la vie dans la Citacielle n'étant décidément pas de tout repos.

Les seuls réserves que je retiens de ma lecture viennent d'un tournant dans l'intrigue de fond qui pourrait facilement tourner au farfelu. J'attends donc de lire la suite des aventures d'Ophélie avec impatience pour voir si cette intuition se confirme ou pas.

En attendant, foncez dans cette lecture, vous ne le regretterez pas ! Et vous ne verrez plus jamais les miroirs de la même manière…
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Encore une fois, je me suis fait littéralement embarquer dans ce magnifique roman d'aventures, deuxième tome de la série, et cela encore une fois contre toute attente!
Christelle Dubos a décidément une belle plume et une imagination incroyable, débridée, toute en délicatesse et émotion. Nulle doute que cette auteure est une belle personne et j'aime savoir que des ados lisent ses romans si riches.
Décrire son univers? Impossible, sinon dire qu'à chaque page on en découvre un nouveau pan et qu'on aurait très envie d'y aller en touriste. Les personnages? Ophélie, Thorn, Archibald, Renard, tous très attachants et si humains. Et cette histoire d'un lien qui s'épanouit tout doucement entre les deux fiancés malgré eux…
Voici un roman qui fait du bien et qui mérite cent fois d'exister et pourtant, ce n'est pas vraiment mon genre de littérature. Quelle évasion!
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Plus d'anonymat pour Ophélie ! Après avoir passé le précédent tome travestie dans la peau d'un serviteur afin de pouvoir observer à loisir la cour du Pôle et tenter d'en saisir les rouages, la voilà officiellement présentée à tous sous sa véritable identité : la financée de l'homme le plus détesté de la Citacielle. Sans surprise la sincérité et la maladresse de la jeune fille lui attire presque aussitôt l'hostilité des courtisans, que ce soit par jalousie, par calcul ou simplement par association avec son futur mari. Notre héroïne reçoit pourtant un soutien des plus inattendus (et quel soutien !) : celui de l'esprit de famille du Pôle, le fameux Farouk, qui, contre toute attente, décide de lui accorder sa protection et la bombarde au rang de « vice-conteuse ». Oui, oui, vous avez bien compris : c'est désormais à Ophélie qu'il revient de distraire le seigneur du Pôle en lui racontant chaque soir de belles histoires. Autant dire que la tâche n'est pas simple pour la jeune fille qui, en plus de devoir se soucier des attaques incessantes sur sa personne de la part d'une bonne partie de la noblesse, se retrouve également impliquée dans une enquête visant à résoudre le mystère de la disparition de plusieurs invités de l'ambassade. Si le précédent volume mettait peut-être un peu trop de temps à se mettre en place, ce deuxième tome démarre pour sa part sur les chapeaux de roues ! On retrouve l'héroïne et ses compagnons exactement là où on les avait quitté, l'auteur ne perdant pas de temps à chercher à reposer le contexte ou les personnages (un bref résumé est toutefois mis à disposition des lecteurs qui auraient un peu de mal à resituer le tout). En dépit de sa complexité et des secrets qu'elle garde en réserve, la Citacielle est désormais un décor familier aussi bien pour Ophélie que pour le lecteur et c'est donc avec un sentiment de confort agréable que l'on se laisse à nouveau glisser dans la peau de la jeune animiste.

Or c'est dans une véritable course contre la montre que se retrouve entraînée l'héroïne, ce qui oblige l'auteur à maintenir un rythme très soutenu jusqu'à la toute dernière page. Une frénésie qui ne tarde pas à se communiquer au lecteur, réduis à enchaîner page après page sans pouvoir se raisonner à reposer l'ouvrage. C'est donc un vrai page-turner que nous offre là Christelle Dabos qui construit son récit de manière fort astucieuse, enchaînant les rebondissements, les révélations et surtout les questionnements auxquels il nous tarde d'avoir les réponses. Ce second tome repose ainsi sur une intrigue relativement solide qui se focalise avant tout sur le personnage d'Ophélie et ses pouvoirs d'animiste. Sa relation avec Thorn, son rigide et peu loquace futur mari, occupe également une part importante du récit et, quand bien même leurs sentiments respectifs évoluent de manière fort prévisible et assez peu originale, on prend malgré tout beaucoup de plaisir à voir ces deux forts caractères s'apprivoiser. Ce volume nous en apprend aussi davantage sur les origines des esprits de famille et sur la naissance des arches dont on devinait déjà depuis le début qu'elles étaient le résultat de la destruction de la Terre. Si certaines de ces révélations résultent de l'enquête menée par Ophélie, la plupart prennent cela dit la forme de bribes de souvenir qui constituent autant d'indices invitant le lecteur à reconstituer le puzzle expliquant les causes de la transformation de notre monde. L'une des principales forces de la série de Christelle Dabos réside d'ailleurs précisément dans cet univers dans l'élaboration duquel l'auteur a fait preuve d'énormément de créativité. Toutes proportions gardées, il y a ici un petit côté « Harry Potter », dans le sens où l'univers dépeint regorge de trouvailles farfelues ou d'anecdotes cocasses qui font très tôt prendre conscience au lecteur que l'auteur ne nous donne ici à voir qu'une toute petite portion de sa création.

Le décor à lui seul enflamme sans mal l'imagination tant cette cité à plusieurs étages, dont on ne parvient presque jamais à déterminer ce qui tient de l'illusion ou de la réalité, recèle de possibilités. Et puis il y a les différents pouvoirs possédés par chaque grande famille qui offrent eux aussi d'intéressantes perspectives, à commencer bien sûr par ceux de l'héroïne dont la capacité à influencer les objets donne lieu à des scènes souvent très amusantes. L'ouvrage fourmille également de références littéraires, mythologiques ou historiques : l'accès par Ophélie au poste de vice-conteuse n'est par exemple pas sans rappeler l'histoire de la célèbre Shéhérazade des « Milles et Une nuits », de même que les jolies contes de la jeune fille, cachant en réalité de virulentes critiques de la cour et des courtisans, sont évidemment des clins d'oeil aux oeuvres d'artistes tels que La Bruyère ou La Fontaine. Les personnages sont pour leur part à l'image de l'univers dans lequel ils évoluent : excentriques et follement attachants. C'est bien sûr le cas d'Ophélie à laquelle on s'identifie sans mal tant elle est loin des archétypes de la belle et pure héroïne qui pullulent malheureusement dans les romans étiquetés « young adult ». Maladroite, ne prêtant aucune attention à son apparence, peu bavarde, indépendante... : la jeune animiste s'attire sans mal la sympathie du lecteur. Bien que son comportement soit des plus déroutants, il en va de même pour son fiancé, l'intendant Thorn, dont on devine derrière la froideur et la rigidité un personnage touchant et plus vulnérable qu'il n'y paraît. A ces deux protagonistes s'ajoutent toute une galerie de portraits tous plus réussis les uns que les autres : l'inquiétant petit Chevalier, l'irrésistible Archibalde, la belle Bérénilde, la désopilante tante Roseline... Autant de personnages que l'on quitte avec regret et que l'on est impatient de retrouver dans les prochains volumes.

Avec ce second tome de « La Passe-Miroir », Christelle Dabos signe un véritable page-turner dont on prend un immense plaisir à arpenter l'univers foisonnant au côté d'une héroïne définitivement pas comme les autres. Ne vous fiez donc pas à son épaisseur, « Les disparus du Clairdelune » est le genre de roman qui se dévore en à peine deux ou trois jours et qui vous laisse profondément frustré pour peu que vous n'ayez pas la suite immédiatement à portée de main (ce qui est fort heureusement mon cas !). Attendez-vous donc à entendre parler incessamment sous peu de « La mémoire de Babel », troisième opus de la série paru début juin.
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Bon, après être passé à la librairie dès la première heure hier pour avoir la suite de la Passe-Miroir, je sors de ma bulle vite fait, le temps d'une critique, parce que le troisième opus m'attend et que j'ai hâte d'y retourner.

Ophélie prend tout doucement ses marques sur le Pôle. Elle a même décroché le titre de Vice-Conteuse, mais arrivera-t-elle à détrôner Eric ? Comment va-t-elle tirer son épine du pied parmi ce monde d'illusion, de traquenard, de fourberies, de jalousie ? Et que lui arrivera-t-il si elle échoue ? D'autant plus, qu'elle attire les ennemis sur elle, comme un pot de confiture les mouches. Et sans compter que des personnalités disparaîssent au sein du Pôle, bien que tout soit sécurisé.

Comme notre petite curieuse ne sait pas rester en place, elle va encore se trouver dans des situations inextricables.

Mais tout se tient, et derrière tout ça, il y a un mystère. Bon voilà, je vous laisse, trop pressée de retourner dans ma bulle.
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