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EAN : 9782357541276
52 pages
Oslo (01/10/2013)
3.37/5   26 notes
Résumé :
Pour fabriquer un smartphone, il faut... des esclaves : ceux qui, sous la menace des mitraillettes, arrachent à la terre d'Afrique le coltan, un minerai gris utilisé dans les composants électroniques. Kidnappé avec ses camarades par un gang armé, Cherald, un jeune adolescent congolais, a basculé du jour au lendemain dans l'enfer des mines de coltan. Il va tout faire pour s'enfuir et rejoindre l'Europe, là où certains ignorent que les smartphones peuvent tuer.
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Des enfants en Afrique sont raflés par une milice. Cherald, pour survivre, obéit aux ordres, se transforme au fil des jours en soldat. Son rôle est de garder des prisonniers qui doivent extraire du minerai douze heures par jour.

Un incident lui permet de prendre la fuite. Il n'a alors plus qu'un seul objectif : comprendre à quoi sert ce minerai qui détruit son pays. En son nom, on pie, on tue, on réduit des populations en esclavage, on enlève à des enfants leur enfance.

Alors Cherald s'accroche, et remonte la piste... jusqu'à une incroyable révélation...

Un récit à charge qui part des conséquences de la détention pour certains pays comme le Congo et le Rwanda de ressources rares qui au lieu d'être partagée et servir à tous devient très vite une sorte de malédiction.

Le récit monte en tension, il vole vers nous, les pays européens qui préféreront ne pas voir, ne pas savoir. Mais Didier Daenincks est en colère, et il tient à partager cette colère avec nous !

Un livre fort avec des explications complémentaires en annexe. A noter que si l'on s'embourbe un peu dans l'histoire au début c'est pour mieux montrer l'absurdité de cette situation et mener à la conclusion finale.

Le héros, à l'image des migrants qui tapent à nos frontières, ne peut que lancer des cris muets que nous refusons d'entendre. Pas facile à lire mais à partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Cherald, 13 ans, vit au Congo. Un jour, des hommes armés font irruption dans son école et embarquent filles et garçons. Ces derniers vont travailler dans un camp de travail dédié à l'extraction de mystérieuses pierres grises. Cherald va découvrir un monde impitoyable où l'humanité n'a pas de place. Il va tenter de suivre le cheminement des fameuses pierres afin de comprendre quel usage en est fait, et ce qui vaut le fait que des tas d'innocents en payent le prix.
Un roman de la colère bref, concis et tranchant. On ne peut que s'indigner face aux faits qui sont relatés par D.Daeninckx. Ironie du sort, on se sert des hommes comme d'esclaves pour extraire le coltan nécessaire au bon fonctionnement des téléphones portables, et ces utilisateurs qui deviennent esclaves de leur appareil en étant joignables à tout moment…
L'interview de l'auteur en guise de postface apporte toutes les informations nécessaires pour comprendre sa démarche.
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Je n'avais jamais entendu parler du Coltan, ce minerai indispensable au fonctionnement de nos smartphones et à leur miniaturisation toujours plus poussée. Donc je ne savais pas que pour l'extraire, en République démocratique du Congo, des milices sans foi ni loi exploitent des hommes, des femmes et des enfants enlevés dans leur village pour devenir des esclaves.


Daeninckx raconte l'histoire de Cherald, 13 ans, kidnappé dans sa salle de classe avec tous ses camarades et qui se retrouve du jour au lendemain plongé dans l'enfer des mines de Coltan, où ses talents pour manier les armes à feu lui vaudront d'être désigné comme surveillant des prisonniers avec pour ordre d'abattre quiconque tenterait de s'échapper. Les circonstances vont lui permettre de rejoindre la Belgique après plusieurs mois de captivité. Un pays dans lequel il découvrira à quoi sert le minerai gris arraché dans le sang et les larmes à la terre d'Afrique…


Réédition d'un texte publié en 2013 sous le titre « Mortel smartphone : nos p... de téléphones portables valent-ils un tel bain de sang ? », ce petit livre ouvre les yeux sur une situation souvent méconnue, sur une forme d'esclavagisme moderne à laquelle nous participons pour la plupart, même indirectement. Et avec l'écriture directe, tendue, très visuelle de Daeninckx, le propos a d'autant plus de portée. Quelques éclaircissements géopolitiques et techniques sur la fabrication du coltan sont bienvenus mais pas besoin non plus d'explications trop poussées, la mise en contexte des faits se suffit à elle-même. En fin d'ouvrage, l'auteur précise dans une interview ce qui l'a poussé à écrire ce texte et exprime sa colère face un phénomène révoltant dont, pour ainsi dire, personne ne parle. Instructif et engagé.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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On s'interroge sur les dangers des smartphones sur NOS ados ou enfants (occidentaux) mais à travers cette nouvelle, Didier Daeninckx montre que oui le smartphone tue mais plutôt les populations africaines vivant sur des gisements d'or gris ("coltan", colombite et tantale) minerais précieux entrant dans la composition des appareils électroniques, qui devraient assurer la richesse de ces populations mais qui les soumettent à des milices incontrôlées qui les réduisent en esclavage, kidnappent et tuent.
Cherald en fait partie, il vit au Congo, est kidnappé avec sa classe, travaille dans des mines, s'enfuit en Europe où des populations (souvent immigrées) travaillent dans des usines de condensateurs dans des conditions extrêmement pénibles.
Nouvelle démonstrative très courte dans la collection "les romans de la colère".
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Un tout petit récit écrit par un auteur en colère. En colère contre notre mode de vie, notre société consumériste qui nous pousse à une débauche de désirs superflus concernant les nouvelles technologies en particulier: comme si avoir le mobile dernier cri était une question de vie ou de mort. Mais la mort, la mort réelle, elle est là-bas, loin de nos yeux et de nos portables toujours plus petits et plus perfectionnés. Elle est là-bas, en Afrique, mais elle est surtout de notre responsabilité, à cause de nos exigences égoïstes; en effet, pour fonctionner, nos petits objets de communication ont besoin d'un minerai rarissime présent dans les sous-sols du Congo: le coltan. Et pour cette "pierre grise" qui vaut de l'or, des bandes armées se forment et livrent une guerre de pouvoir et de richesse, tuant et exploitant sans vergogne la population locale, qui jamais ne profitera de cette manne maudite.
C'est ainsi que le jeune Chérald, 13 ans, nous raconte comment lui et ceux de son école (comme beaucoup d'autres villageois) sont enlevés et réduits à l'esclavage afin de servir ces mafias. le jeune garçon va tout faire pour que les Occidentaux à l'origine de ce désastre prennent conscience de leur inconscience...
Un récit qui peut être lu à haute voix aux ados dès 12 ans en amorce d'un débat nécessaire.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
je veux savoir pourquoi ces pierres apportent le malheur dans tout le pays, pourquoi elles nous réduisent en esclavage, pourquoi on brûle des villages entiers pour les posséder, pourquoi elles font de nous des assassins...
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Moi, je ne vois que le coltan près de leur cerveau, le coltan qui a tué Minqui, le coltan qui m'a séparé de mes parents, le coltan qui a fait de Genicka une esclave, le coltan qui m'a transformé en bête malfaisante.
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Malgré leur nombre, ces femmes de ménage ne pesaient rien contre la machine de guerre que j'étais devenue... Le seul problème, c'était le mot femme devant le mot ménage.
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