Une référence sur la méditation selon le Dzogchen
Eh bien voilà ! le premier ouvrage sur Livres Bouddhistes signé SSDL, né en 1935 ! Je n'en parle que maintenant, car il est le personnage bouddhiste le plus connu après le Bouddha. Cependant je vais parler de lui comme
Tenzin Gyatso, car Sa Sainteté le XIVème
Dalaï-Lama, c'est assez long.
le chef de file de la tradition Geloug du bouddhisme tibétain, « simple moine » mais figure mondiale du bouddhisme et du Tibet, est un enseignant et un orateur-né pourrais-je dire. Ses livres expliquent toujours admirablement le Dharma. J'en ai une flopée mais dans la myriade de bouquins écrits dans toutes les langues possibles, il est difficile de s'y retrouver. Cet incroyable personne est capable de parler de tout et connaît les enseignements bouddhistes sur le bout des doigts – c'est assez inévitable quand on occupe un tel poste.
Je souhaite qu'il existe un inconditionnel de Sa Sainteté qui recense quelque part toutes les publications du maître tibétain – un sacré défi !
Mais revenons à nos moutons : de quoi parle « La Grande Paix de l'Esprit », dont nous avons tous bien besoin ?
C'était un commentaire oral (ensuite retranscrit) de
Tenzin Gyatso, réalisé pendant 10 jours en l'an 2000 devant 10000 personnes, d'un texte écrit par l'un des très grands maîtres de la Grande Perfection (le Dzogchen en tibétain) : Longchenpa (1308-1364).
La Grande Paix de l'esprit : trouver le confort et l'aise dans la méditation de la grande perfection » est le sujet de ce livre. Longchenpa y expose les conditions matérielles, naturelles, psychologiques, spirituelles nécessaires à la méditation – et l'on parle bien des conditions du XIVème siècle au Tibet ! Néanmoins, les indications emplies de sagesse de ce maître du Dzogchen peuvent nous servir (et nous faire rêver !) dans nos méditations quotidiennes : le texte-racine du maître du Dzogchen est intemporel.
Cet ouvrage a connu un franc succès à sa sortie et il a donc été réédité, en poche.
C'est un livre qui se lit facilement. Ce qui est assez incroyable, c'est que c'est donc un texte du Dzogchen, le summum de la pensée tibétaine, qui est mis à la portée du public.
Je vous donne un extrait du texte-racine de Longchenpa, qui se trouve page 161 :
« Etant débutant, il est de la plus haute importance que vous assuriez votre bien-être.
Préservez votre esprit dans la solitude, abandonnez les distractions et l'affairement,
Évitez les situations défavorables, utilisez les antidotes appropriés pour dominer les poisons mentaux,
Assurez-vous que votre vue et votre conduite sont en harmonie et consacrez-vous avec enthousiasme à la méditation;
Dès que l'un des cinq poisons ordinaires vient à se manifester, sans perdre un instant,
Interceptez-le par l'attention et, sans vous laisser distraire, appliquez-lui un antidote. »
Dans cet opus, Longchenpa et
Le Dalaï-Lama dans ses pas, parcourent le chemin bouddhique – doctrine et pratique – selon « la Vue » du Dzogchen.
Ainsi, quiconque – comme d'habitude dirais-je avec
Tenzin Gyatso – prendrait comme premier ouvrage sur le bouddhisme, La Grande Paix de l'Esprit pour le lire a accès à l'essence du bouddhisme et à l'un des points de vue philosophique les plus purs du bouddhisme tibétain en la personne de Longchenpa. de plus, on parle ici au débutant d'une des pratiques phares du bouddhisme : la méditation. Un ouvrage de référence donc ! le succès de ces pages n'est pas anodin…
Ont participé entre autres à cette édition,
Matthieu Ricard qui l'a traduit du tibétain en anglais et
Philippe Cornu, qui l'a traduit de l'anglais en français – ce n'est pas anodin non plus !
Bonne lecture !
Zui Ho.
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