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Christian Bobin (Autre)
EAN : 9782072891489
274 pages
Gallimard (04/06/2020)
3.9/5   10 notes
Résumé :
La vie de Lydie Dattas à laquelle son oeuvre est intimement liée est en vérité peu banale : née en 1949, fille du musicien Jean Dattas, organiste de Notre-Dame de Paris, elle écrit très tôt des poèmes et connaît sa première publication à 20 ans au Mercure de France, elle épouse à 23 ans Alexandre Bouglione, se lie d'amitié avec Jean Genet, rencontre Jean Grosjean qui préfacera son livre majeur Le livre des anges, correspond avec Ernst Jünger, avant de partager le ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lydie Dattas

Dans les nuits transfigurées par la beauté du coeur,
quand le bonheur était l'unique témoin,
et que l'on n'était plus chez soi dans le malheur des autres,
Son drame, n'était pas celui des femmes,
mais celui des penseurs, des voyants, des prophètes.
La vérité, elle l'a tenue sur ses genoux,
avec la beauté pour unique parure -
la beauté qu'Il avait trouvé amère...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les marches du parfum
   
Je ne peux m’empêcher d’aimer ce que je vois :
la beauté est partout où mon regard se pose
lorsque le ciel n’est plus que la pourpre du cœur.
Je regarde monter l’encens de ma pensée,
comme ce feu subtil qui entoure les roses.
L’ivresse la plus grande est la lucidité.
Les anges font brûler du parfum dans les fleurs,
je suis plus désarmée que si j’allais mourir.
Les roses ont transformé ma douleur en parfum,
et mon cœur consumé sur le bûcher des roses :
les roses m’ont toujours aimée comme une sœur.
Je marche sous le ciel brûlant de la pensée,
je gravis une à une les marches du parfum,
non pas proche de Dieu mais divine moi-même.
   
*
  
Chagrin céleste
  
Le bonheur est venu quand l’espoir est parti,
ce bonheur éclatant proche du désespoir,
et puisque la beauté chaque soir agonise
l’aurore approfondie dans la pourpre du soir.
Le chagrin pour moi seule a la couleur des roses,
ce bonheur découvert à force de tristesse,
ce céleste chagrin qui vient avec la joie,
ce doux moment passé auprès de la tristesse
et le lieu adorable où nous avons souffert.
La lune s’asseyait doucement près de moi,
la nuit était niée par le parfum des roses
et cette adoration où me laisse mon mal.
Je suis désespérée d’atteindre le bonheur :
mon bonheur a touché le fond du désespoir.
  
[Le Livre des anges]
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La danse des sept voiles vaut les pensées de Spinoza ! Maintenir un cœur en fleur sous la cataracte des deuils, réparer d’un sourire une âme meurtrie par la vie, accompagner le mourant jusqu’au soleil : seule une femme en est capable. Je ne voulais pas nier ma féminité comme font les modernes, mais éclairer ma nuit sans la détruire.
  
*
  
Quand le trait hiéroglyphique heurta le miroir, je lus le premier vers du poème que toute fille est appelée à être : « Ici commence la nuit. » De poète j’étais devenue poème.
Des yeux égyptiens percèrent mes yeux.
...
J’étais cette rose noire qui sautait du bouquet. Si toutes les filles sont folles, j’avais une folie anormale : quand tout le féminin troupeau se rendait au point d’eau d’un miroir, je vaquais aux travaux des anges. J’étais ce matin de Pâques qui voulait sortir les âmes du tombeau du monde.
  
  
[Carnet d'une allumeuse : Melancolia & Le Trait, extraits]
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La beauté n'a que toi

Ton coeur est aussi droit que la jacinthe bleue :
la jacinthe a glissé la beauté dans ton âme,
ton âme qui jamais n'a copié sur personne
et ton coeur qui jamais n'a douté de l'azur.
La beauté se portait garante de ton âme,
la beauté qui toujours a pu compter sur toi.
Ne détourne jamais ton regard de l'aurore .
la beauté n'a que toi pour la défendre encore.
Ton regard est si clair qu'il aide la beauté.
Ton âme dépouillait les astres de leurs feux,
ta pensée arrachait sa splendeur au soleil,
tu aidais le soleil à éclairer le monde.
La mort a essayé de te faire mourir :
ton âme a simplement refusé de mourir,
il suffit simplement de refuser la mort.
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Je ne me suis jamais habituée à vivre :
j'ai beau connaître Dieu aussi bien que moi-même
je vois toujours le ciel pour la première fois
et la rose fardée par les soins de l'aurore.
Le sol à chaque instant est remis sous mes pas,
la pensée qui jamais ne peut se reposer
le chemin merveilleux qui mène vers la mort.
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La lumière est restée quand la nuit est venue.
La nuit avait gardé le parfum de l'aurore,
la violette prêtait sa douceur à la nuit
et la jacinthe bleue ne vivait que pour moi
dans la nuit éclairée seulement par le cœur
puisque mon cœur exulte autant qu'il désespère.
Et je sentais plus les anges près de moi
heureuse d'être vue uniquement de Dieu.
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Videos de Lydie Dattas (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lydie Dattas
Lydie DATTAS – La Foudroyée (France Inter, 2014) L’émission « Ca peut pas faire de mal », par Guillaume Galienne, diffusée le 13 décembre 2014 sur France Culture. Invitée : la poétesse en personne.
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