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EAN : 9782846331388
553 pages
AlterEdit (01/08/2006)
3.54/5   13 notes
Résumé :

Le docteur Jenkins fournit en perles de jouvence le duc de Mora, haut dignitaire du second Empire. Il lui présente Jansoulet, dit le Nabab. De basse extraction, cet aventurier a réalisé sa colossale fortune en Tunisie. De nombreux solliciteurs gravitent autour du Nabab, ce qui indigne son secrétaire, l'honnête Paul de Géry... Le Nabab décrit la vie parisienne sous le second empire : affaires, politique et mœurs...>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Bernard Jansoulet (le « Nabab ») arrive à Paris de Tunis où il a fait fortune dans l'entourage du Bey ; parti de rien, il souhaite à présent s'intégrer dans la haute société du Second Empire. ● Sur des thématiques analogues, on peut dire que Daudet rate tout ce que Zola réussit. Son roman a de nombreuses longueurs (les six premiers chapitres, c'est-à-dire les 150 premières pages, ne sont qu'un patchwork de portraits) ; l'intrigue, quasi-inexistante, ne prend jamais ; les personnages falots ne parviennent pas à intéresser le lecteur. Même le Nabab laisse de marbre. On songe à ce qu'un Zola aurait pu faire d'un personnage pareil ! On se lasse très vite de ce roman creux qui ne parvient pas à démonter les magouilles du Second Empire et dont le style ne présente pas d'intérêt particulier.
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Le titre de ce livre aurait pu être Un Nabab à Paris sous le second empire, période, où la politique est un lieu de combats de faveurs, une quête étourdissante, au point que le nabab n'a qu'une seule issue pour s'intégrer dans la vie politique et celle de la mondanité parisienne, acheter des coeurs avec sa fortune! le Nabab gagne la confiance des uns des autres jusqu'à se présenter aux élections législatives en Corse, à l'issue de laquelle il sort gagnant mais avant qu'il soit investit, il tourne dos à ses solliciteurs sans se douter un seul instant que le monde de la mondanité parisienne ne sait pas seulement sucer des êtres et absorber des fortunes mais aussi se venger contre toute forme de ruse...
Un roman très alambiqué dont la lecture n'est peut-être pas laborieuse mais il y manque une espèce de fascination pour maintenir l'attention du lecteur...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J’étais justement en train de faire griller un bon morceau de lard devant la cheminée de la salle du conseil, mon couvert mis sur un coin de table en marqueterie, avec un journal étendu pour ne pas salir. J’invitai le valet de chambre de Monpavon à partager ma frugale collation, mais, pour avoir servi un marquis, celui-là se figure faire partie de la noblesse, et il m’a remercié d’un air digne qui donnait à rire en voyant ses joues creusées. Il commença par me dire qu’il était toujours sans nouvelles de son maître, qu’on l’avait renvoyé du cercle de la rue Royale, tous les papiers sous scellés et des tas de créanciers en pluie de sauterelles sur la mince défroque du marquis. « De sorte que je me trouve un peu à court », ajoutait M. Francis. C’est-à-dire qu’il n’avait plus un radis en poche, qu’il couchait depuis deux jours sur les bancs du boulevard, réveillé à chaque instant par les sergents de ville, obligé de se lever, de faire l’homme en ribote, pour regagner un autre abri. Quant à ce qui est de manger, je crois bien que cela ne lui était pas arrivé de longtemps, car il regardait la nourriture avec des yeux affamés qui faisaient peine, et lorsque j’eus mis de force devant lui une grillade de lard et un verre de vin, il tomba dessus comme un loup. Tout de suite le sang lui vint aux pommettes, et tout en dévorant il se mit à bavarder, à bavarder...
« Vous savez, père Passajon, me dit-il entre deux bouchées, je sais où il est… je l’ai vu… »
Il clignait de l’œil malignement. Moi, je le regardais, très étonné.
« Qui donc avez-vous vu, monsieur Francis ?
– Le marquis, mon maître… là-bas, dans la petite maison blanche, derrière Notre-Dame. (Il ne disait pas la Morgue, parce que c’est un trop vilain mot.) J’étais bien sûr que je le trouverais là. J’y suis allé tout droit, le lendemain. Il y était. Oh ! mais bien caché, je vous réponds. Il fallait son valet de chambre pour le reconnaître. Les cheveux tout gris, les dents absentes, et ses vraies rides, ses soixante-cinq ans qu’il arrangeait si bien. Sur cette dalle de marbre, avec le robinet qui dégoulinait dessus, j’ai cru le voir devant sa table de toilette.

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Dimanche de Paris, dimanche des travailleurs et des humbles, je t'ai souvent maudit sans raison, j'ai versé des flots d'encre injurieuses sur tes joies bruyantes et débordantes, la poussière des gares pleines de ton bruit et les omnibus affolés que tu prends d'assaut, sur tes chansons de guinguette promenées dans des tapisseries pavoisées de robes vertes et roses, tes orgues de Barbarie aux mélopées traînant sous le balcon des cours désertes; mais aujourd'hui, abjurant mes erreurs, je t'exalte et je te bénis pour tout ce que tu donnes de joie, de soulagement au labeur courageux et honnête, pour le rire des enfants qui t'acclament, la fierté des mères heureuses d'habiller leurs petits en ton honneur, pour la dignité que tu conserves aux logis des plus pauvres, la nippe glorieuse mise de côté pour toi, au fond de la vieille commode éclopée
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Paris est plein de ces astres éteints, retombés dans la foule. Quelques un de ces illustres, de ces triomphateurs de jadis, gardent une rage au cœur; d'autres, au contraire, savourent le passé béatement, digèrent dans un bien-être ineffable toutes leurs joies glorieuses et finies, ne demandent que du repos, le silence et l'ombre, de quoi se souvenir et se recueillir, si bien que, quand ils meurent, on est tout étonné d'apprendre qu'ils vivaient encore
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Nous nous tenions là dans le vestibule comme des rats qui se consultent à fond de cale, quand le navire commence à faire eau, sans que l'équipage s'en doute encore
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"Des femmes m'ont haï, d'autres femmes m'ont aimé. Celle qui m'a fait le plus de mal n'a jamais eu pour moi bi amour ni haine"
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Quel livre possède à la fois le parfum de l'enfance et tient lieu d'elixir de jouvence ? Un moulin… des lettres… et surtout le mistral et le chant des cigales…
« Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet, c'est à lire au Livre de poche.
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