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EAN : 9782070135295
136 pages
Gallimard (01/12/2011)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Un seul thème, le vent, et toutes ses déclinaisons possibles : le voyage, les tourments, les désirs, l'esprit, la voix, le silence, etc. Après Saint-John Perse, mais d'une façon plus moderne, Philippe Delaveau donne rythmes et couleurs à un élément essentiel de la vie. Ses poèmes sont d'une musique exigeante et maitrisée. À la complexité de certains répond la fluidité lyrique des autres, mais tous finalement ont un côté «aérien».
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
" Ce que disent les vents dans leur langue nue,
en effleurant la courbe des collines..."

le vent parcourt, en mille nuances et sensations, tout le recueil , publié en 2011. " Vents de voix rude, vents de voix claires, vent de houle", qu' ils soient perçus dans les pays lointains, notamment au Canada ou en Suède, où le poète a séjourné, ou ici, ils inspirent, parlent, tissent un lien.

J'ai beaucoup aimé me sentir, grâce aux mots, effleurée par ce vent , source d'émotions diffuses. Certains poèmes m'ont semblé s'éloigner du thème, d'autres n'ont pas su retenir mon attention mais l'ensemble m'a plu. J'ai en tête des images originales et puissantes:

" le vent effrange
ses arpèges , l'herbe amoureuse ondule et lui voue son parfum ..."

J'ai quand même préféré " le veilleur amoureux", plus riche, plus ample.
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Philippe Delaveau écrit comme on rédige son journal, à partir de son regard sur la vie. Sauf que c'est un poète, qui utilise la réalité comme une sorte de pâte à pétrir, à presser, pour en extirper le sens caché à travers des métaphores superbes et bien trouvées, qui plonge le temps du réel dans une dimension autre, nous emmenant dans un au-delà des apparences. La réalité de prosaïque devient mystérieuse et secrète, à la fois ballade et méditation dans un entre-deux monde comme on dirait en SF. Profondément spirituelle, la poésie de Philippe Delaveau nous invite à un nouveau regard sur ce qui nous entoure, à la fois épuré et résonnant de mille appartenances (par le jeu des sens et du langage) au monde de l'invisible par ce qui est dit mais surtout suggéré, comme si le langage devenait la clef d'une réalité supérieure.
C'est très beau, très profond et sonne toujours très juste.
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Philippe Delaveau est né en 1950. Wikipedia m'a informé qu'il considère le poète comme un « veilleur » dans un univers « en proie au désastre »; il rejette tout retour en arrière et tout académisme. Il a publié "Ce que disent les vents" en 2011. J'ai parcouru ce recueil. A vrai dire, je n'ai pas apprécié ces poésies: désolé, mais c'est ainsi.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
FEUILLE ROUGE RESTÉE

Les oreilles du lièvre aussi sont fragiles
que dire du rouge-gorge qui s’est aventuré dans la pièce où j’écris
viens lui dis-je d’une voix adoucie en le prenant
entre mes mains qui tremblent de ce qu’il tremble
que je te rende l’absolu de ton ciel où tes semblables règnent
parce que vous êtes purs comme la neige et les prophètes

Et cette feuille qui a navigué si longtemps
en demeurant toujours à la magistrature de sa branche
d’où elle assiste au lent procès du jour
sèche noyée de pluie parcheminée comme une main

L’hiver ne l’a pas rendue à la terre
elle est rouge du feu qu’elle ignore
plissée d’une lointaine rêverie
la branche autour est nue comme la vérité
quelle est la vérité ? quelle est son heure ?
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C'est l'heure où l'hirondelle déplie ses ciseaux
pour couper le long fil jusqu'aux ardoises.
Hirondelle d'été, toujours alerte avec ses ailes,
rayant le ciel et les coeurs amoureux de secrets (...)
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Sceaux fugitifs pour le glorieux hiver. Et nous marchions
sur le buvard de neige, il boit l'encre des bruits
et le fugace agencement de l'ombre.
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Que cette nuit pourtant entende et me pardonne. Que la
fraîcheur
du soir endorme les blessures. Je tremble comme
les oreilles fragiles des peuplierz, grises, blanches
les visions des prophètes, la fleur haute du vent
sur sa hampe trémière. Il est tard, je le sais, la mort se glisse
dans nos voix, couleuvre déhanchée dans l'herbe fugitive...
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Ce que disent les vents

Ce que disent les vents dans leurs langues nue,
en effleurant la courbe des collines, frères
des paysages crus ou sombres qu'ils traversent.

Plus d'obstacles bruyants, plus de nuits, de frontières
Vents de grande antiquité, derniers-nés sur la mer :
le temps rompu sur l'échiquier recule – puis vainqueur

Comme l'eau scintille sur sa propre étendue ! Miroirs,
diamants, saphirs, rubis de toits, émeraudes – les plaines
traversées de courants où l'eau danse, un pas, reflue.
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Videos de Philippe Delaveau (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Delaveau
Festival Voix Vives 2016 Entre mer et ciel : Philippe Delaveau Images et montage : Thibault Grasset - ITC Production #Poésie #VoixVives #PhilippeDelaveau
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