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EAN : 9782070402403
128 pages
Gallimard (02/09/2010)
3.15/5   13 notes
Résumé :
Le fastidieux d'un petit éloge de l'ironie: la millième critique ironique des bobos, des animateurs d'émissions littéraires, des vieux grincheux, des donneurs de leçons, des imposteurs de tout poil, des intellectuels vaniteux, des arrivistes et des parvenus, des publicistes, des footballeurs, des artistes contemporains, des démagogues, des rebelles mondains, des chanteurs, des bécasses, des Parisiens, des écrivains à la mode, des bouffons médiatiques, etc., etc. Pui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dès que j'ai vu ce nouveau petit éloge, j'ai voulu le lire, tout en m'attendant à une déception : comment faire un éloge convaincant de l'ironie ? L'auteur a pour moi réussi haut la main ce défi ! Il y a réussi par trois formes littéraires : des fragments / aphorismes, un dialogue dans le style de ceux de Diderot et un conte (en référence à Voltaire ?) Certains fragments m'ont fait sourire et j'ai trouvé le dialogue particulièrement réussi : l'auteur fait l'éloge de l'ironie tout en la pratiquant et fait même preuve d'ironie envers l'ironie elle-même ! La fin du conte m'a fait sourire en imaginant la scène relatée et m'a surprise. Un éloge particulièrement réussi, mais pas un coup de coeur.
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En deux heures de lecture, deux heures de plaisir pur.
En trois chapitres renvoyant à trois forme rhétoriques ou littéraires différentes Vincent Delecroix fait le tour de la notion d'ironie dans la littérature.

D'abord dans la forme du fragment, collection d'aphorismes plus subtiles les uns que les autres : Pourquoi diable,; afin de se faire comprendre, brouiller une communication simple, directe et transparent au risque de ne pas se faire comprendre ? A cause du diable justement.

Ensuite sous la forme du dialogue à coloration philosophique :
Lui : donc un éloge de l'ironie ?
Moi: un petit éloge. Une forme modeste. L'ironie est une forme mineure, ou un ton mineur.
Enfin sous la forme - peut-être la moins réussie - d'un conte moderne, énigmatique et un peu obscur.
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Avis après relecture:

Ce n'est pas un coup de coeur pour moi, mais plutôt un coup de maître de la part de l'auteur. Avant ma première lecture, j'étais assez enthousiasmée par le thème et dubitative face à l'exploitation : comment faire un éloge de l'ironie convaincant, sans tomber dans les travers dénoncés dans l'extrait en quatrième de couverture ? Après ma découverte et encore après cette relecture, je répondrais « comme l'a fait Vincent Delecroix, par exemple ». Il a repris les trois formes canoniques de l'ironie : l'aphorisme, le dialogue à la manière de Diderot et le conte philosophique voltairien, avec génie. Dans chacune de ces trois parties, il allie présentation, critique et éloge de son sujet, parvenant même à faire preuve d'ironie envers celle-ci. Les Fragments me plaisaient assez au début, mais ont fini par me lasser. Les deux formes littéraires suivantes par contre ont su prévenir cette lassitude grâce à une chute surprenante et légère, telle une pirouette, une pointe d'ironie.

Bref, un petit éloge mené de main de maître par un ironiste confirmé et virtuose.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Un petit essai plein de charme sur un thème qui n'aurait pas supporter la pesenteur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On peut bien considérer que l'ironie relève d'une délicate pudeur. Mais cela revient à exhiber une part de soi-même (son esprit) pour en cacher une autre (son cœur). Pour cacher leurs jambes, il arrive que des femmes tirent à ce point sur leur robe qu'elles découvrent leurs seins. (page 21)
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Se hâter de défigurer ce que le monde ne manquera de défigurer tôt ou tard. Et ainsi le protéger. Faire mine de le battre, pour que l'on n'y touche pas. De le piétiner, pour que l'on n'y porte pas la main. Le cacher adroitement dans les replis du langage, pour que le langage ne puisse pas le débusquer. Mais il arrive alors qu'on ne retrouve plus soi-même la cachette. (page 18)
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On croit que c'est un cadeau, elle tient chaud un moment (on peut même s'en faire une cuirasse) et elle n'est pas dépourvue d'élégance. Elle empoisonne à coup sûr.
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Il dit "Comprenez-moi à demi-mot." Et il s'étonne d'être à demi compris. C'est-à-dire pas du tout. (page 38)
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Videos de Vincent Delecroix (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent Delecroix
CONVERSATION Présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Vincent Delecroix, philosophe Camille Riquier, philosophe Corine Pelluchon, philosophe
Ce n'est jamais l'espoir qui fait vivre: ce sont les aléas de la vie qui donnent à l'espoir ses ailes ou, au contraire, les lui coupent. On le sait bien d'ailleurs: l'espoir, on le «nourrit», on le «caresse», on le «fait naître», on le «soulève», on le «suscite» - comme si, en lui-même, il n'était qu'immobile attente, tantôt confiante, tantôt naïve, de l'avènement d'un Bien, d'un événement favorable, gratifiant, bénéfique. D'ailleurs, une langue telle que l'espagnol, n'a qu'un seul verbe pour dire attendre et espérer. Aussi une vie qui ne se s'alimenterait que d'espoirs serait-elle aussi anémique qu'un amour qui ne vivrait que d'eau fraîche - car bien tenue est la limite qui les sépare des illusions, des douces tromperies (ameni inganni) dont parlait Leopardi. Certes, dans l'Ancien Testament, Dieu lui-même est nommé Espoir ou Confiance, les Pères de l'Eglise en ont fait une vertu théologale, et du «principe espérance» de Ernst Bloch la philosophie contemporaine s'est nourrie. Mais lorsqu'on dit que l'espoir fait vivre - ou que l'espoir est toujours le dernier à mourir - il faudrait entendre que pour faire vivre l'espoir, il faut d'abord commencer soi-même, autrement dit «faire le premier pas» de l'action, le mettre en mouvement en faisant «un pas en avant», en s'engageant, en allant si l'on veut vers Dieu, par la foi, en allant vers l'autre, par l'amour et l'amitié, en allant vers autrui, par la bienveillance, l'hospitalité, la solidarité.
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