L'auteur donne le sentiment d'être perdu après une rupture difficile. Comme si il se construisait un monde hors sol pour mieux fuir sa douleur. le problème, c'est que le lecteur s'y perd également un peu. On se demande ou ou l'auteur va. Ca tombe bien, manifement, lui aussi. Reste une écriture particulièrement fluide et agréable, qui permet de lire ... vite.
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Elle le quitte, il pense qu'elle lui reviendra, il écrit une biographie, il en est certain, elle va s'apercevoir de son talent...
Ce livre est dépouillé, l'auteur se disperse et se cherche, on déambule avec lui dans Paris mais sans profondeur ni introspection.
La rencontre avec un homme veuf et son chat, est l'interêt de ce roman, ces pages sont les plus tendres.
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Un essai de roman philosophique ? non l'auteur n'a pas cette prétention.
Il y a des phrases sympathiques, mais trop de hachures dans l'histoire m'ont gênées et rendu la lecture un peu pénible.
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La vie à deux est une expérimentation et la confirmation (que ça marche) est toujours temporaire. La vie à deux est toujours en attente d'être infirmée. Et, en fait, mille expériences réussies (dix ans de vie commune) ne confirment jamais définitivement la théorie (la vie commune) - en revanche, une seule ratée l'infirmera (pas possible de vivre ensemble). Évidemment, la plupart des gens font semblant de penser le contraire, et ils agissent comme si la vie commune était une évidence dont on ne peut se départir qu'en raison de très nombreuses expériences contraires. Les gens ne veulent pas croire, Abel, que tout est fragile, ils font une confiance aveugle à l'inertie de la vie, ce que pour autant on ne peut pas leur reprocher, parce que le sursis permanent est difficilement tolérable.
p. 31 Pour ce qui est des compétences, vous avez tout de même un certain talent pour dire n'importe quoi
Je pensais, vous comprenez, qu'il était possible de tout recommencer.
CONVERSATION
Présentée par Raphael Zagury-Orly
Avec
Vincent Delecroix, philosophe
Camille Riquier, philosophe
Corine Pelluchon, philosophe
Ce n'est jamais l'espoir qui fait vivre: ce sont les aléas de la vie qui donnent à l'espoir ses ailes ou, au contraire, les lui coupent. On le sait bien d'ailleurs: l'espoir, on le «nourrit», on le «caresse», on le «fait naître», on le «soulève», on le «suscite» - comme si, en lui-même, il n'était qu'immobile attente, tantôt confiante, tantôt naïve, de l'avènement d'un Bien, d'un événement favorable, gratifiant, bénéfique. D'ailleurs, une langue telle que l'espagnol, n'a qu'un seul verbe pour dire attendre et espérer. Aussi une vie qui ne se s'alimenterait que d'espoirs serait-elle aussi anémique qu'un amour qui ne vivrait que d'eau fraîche - car bien tenue est la limite qui les sépare des illusions, des douces tromperies (ameni inganni) dont parlait Leopardi. Certes, dans l'Ancien Testament, Dieu lui-même est nommé Espoir ou Confiance, les Pères de l'Eglise en ont fait une vertu théologale, et du «principe espérance» de Ernst Bloch la philosophie contemporaine s'est nourrie. Mais lorsqu'on dit que l'espoir fait vivre - ou que l'espoir est toujours le dernier à mourir - il faudrait entendre que pour faire vivre l'espoir, il faut d'abord commencer soi-même, autrement dit «faire le premier pas» de l'action, le mettre en mouvement en faisant «un pas en avant», en s'engageant, en allant si l'on veut vers Dieu, par la foi, en allant vers l'autre, par l'amour et l'amitié, en allant vers autrui, par la bienveillance, l'hospitalité, la solidarité.
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