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Suite brésilienne (Jean-Paul Delfino) tome 9 sur 9
EAN : 9782847423006
446 pages
Le Passage (05/03/2015)
3.83/5   6 notes
Résumé :
A l'aube du XXe siècle, le Brésil est une poudrière. Avec l'avènement de la démocratie et la fin de l'esclavage, le pays bouillonne et se cherche un futur. A Rio de Janeiro, les bandes s'affrontent avec violence pour défendre leurs territoires et la capoeira est encore l'apanage des mauvais garçons. Naissance du cinéma, idéaux anarchistes venus d'Europe, droits des travailleurs et des syndicats bafoués par la force, premières luttes féministes, émergence de la samba... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Pour conclure sa "suite brésilienne", Jean-Paul Delfino nous transporte avec ce dernier tome de la saga à la fin du 19ème siècle et à l'aube du 20ème siècle.
L'esclavage a été abolit et le Brésil veut tourner rapidement la page pour écrire un nouveau chapitre qui lui permettra de faire une entrée qu'il espère magistrale dans ce nouveau siècle. Pour cela, deux ingrédients majeurs : une République et le capitalisme. Seulement, pour certains, ce changement structurel de société ne consiste qu'en un passage d'une servitude à une autre... car si les réformes urbaines ont créer un Brésil moderne et attractif, elles ont aussi créé les favelas.

Les personnages de Delfino sont les petites mains, les laissés pour compte de cette aventure : les anciens esclaves, trop pauvres pour s'embarrasser de la raison ou de la compassion.
Cette fois-ci nous suivons Marina Zumbi et la petite fille, la fougueuse et rêveuse Josefina à Rio, et Filomena et Andrea, son arrière-petite-fille dont elle utilisera la vie et le corps pour s'assurer un confort.

Comme le tome précédent (découvert déjà grâce à Masse Critique), ce livre se lit très facilement et permet d'apprendre des choses intéressantes sur le Brésil ; avec l'aspect très matriarcal de l'intrigue qui rend l'histoire très originale. J'étais contente de voir qu'il y avait moins de longueurs dans ce tome-ci, toutefois on reconnaît bien le style de l'auteur qui a tendance à multiplier les énumérations ; surtout lorsqu'il s'agit de nourriture et des gens - faut-il y voir un côté épicurien ?
J'ai eu le sentiment que pour conclure cette saga, l'auteur a touché à des thèmes qui le touchaient davantage. Peut-être est-ce pour ça que j'ai parfois eu le sentiment qu'il avait bâclé le sort de certains personnages. Je me suis moins attachée aux personnages de ce tome, le couple de Thénardier qui martyrise la pauvre Andrea et Marina Zumbi et Josefina qui sont que des figurantes dans l'histoire de la disparition de leur quartier. Certes, le fond historique est loin d'être inintéressant, mais un "bon" roman n'a-t-il pas besoin de personnages à qui on "s'attache"? C'est le bémol de ce tome. Dommage pour moi.

Je remercie donc Babelio est les éditions le Passage pour leur confiance dans ce partenariat Masse Critique. Reste plus qu'à commencer le saga par les premiers tomes !
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Un roman historique très bien documenté, aux airs de Zola.
Jean-Paul Delfino nous raconte avec force détail et un vocabulaire précis et très recherché le Rio et le Marseille de la fin du 19eme siècle. On y suis nos protagonistes qui se débattent entre leurs héritages culturels et familiaux et l'appel de la survie et de la modernité.
Une lecture très instructive, mais parfois ralentie par le volume et la densité des descriptions.
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J'ai rencontré Jean-Paul Delfino a une rencontre littéraire dans le Sud de la France, sa patrie. J'ai acheté ce livre sur les conseils d'un ami qui avait travaillé avec lui. Je l'ai acheté pour partir hors de Marseille et ne pas subir un roman régionaliste ; Il faut être Giono pour toucher à l'universel en parlant d'un coin de campagne.
Et j'ai été séduit. Pas emballé, ému aux larmes mais juste touché par ce récit. On se situe dans un Brésil en pleine transformation positiviste où les roches deviennent très riches, ou quelques hommes véreux arrivent à se hisser et à faire des fortunes sur le dos des anciens esclaves devenus les nouveaux pauvres.
C'est dans ce contexte, essentiellement urbain mais qui grouille comme une jungle dans les favelas, que l'on suit les aventures de nos héroïnes.
Car c'est un roman matriarcal, féminin que cette rue Carioca.
Le style est enlevé, jouasse, parfois sombre mais on y entend souvent le son de la musique joyeuse du Brésil. On se retrouve dna sun univers qui rappelle -toute proportion gardée- celui de Garcià Marquez mais au Brésil.
Bref c'est très sympathique, cela se lit très vite et très bien même si l'on atteint pas à la grande littérature non plus.
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Si le concept de saga n'est pas ce qui m'attire d'emblée, j'ai été happée par cette histoire et ses personnages. L'écriture fluide fait que l'on rentre immédiatement dans le récit. J'ai découvert du coup une partie de l'histoire du Brésil qui m'a passionnée. Dans ce roman historique, entre Rio et Marseille, nous suivons les aventures et les passions de deux femmes, Marina et Filomena ainsi que celles de leurs petites-filles, Andrea et Josefina. Portraits fins et attachants, de petites histoires dans la grande, cette introduction à l'univers de Jean-Paul Delfino me donne envie de découvrir ses autres livres !
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J'ai ADORE ce livre, ainsi que toute la série sur le Brésil de cet auteur. Idéal avant de partir en vacances au Brésil pour mieux comprendre l'histoire de ce fabuleux pays. Ou pour rêver d'y être...
Lien : http://joy369.unblog.fr/
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ici, les forces de l'ordre n'étaient pas les bienvenues et l'on réglait ses affaires entre soi. La police n'était qu'un mal nécessaire qu'il fallait bien supporter mais personne, dans toute la Petite Afrique, n'aurait risqué de perdre son honneur en aidant les cognes. C'était tout à la fois une question de fierté, mais aussi de crainte des représailles. Dans le ventre de Rio de Janeiro, les balances ne faisaient jamais de vieux os.
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[...] ces indicateurs le fascinaient. Ils n'hésitaient devant aucune manigance pour ramasser quelques sous, changeaient de convictions avec la même soudaineté que le vent pouvait modifier sa direction, ne s'embarrassaient d'aucun scrupule et se révélaient capables de vendre père et mère pour être, ne serait-ce que l'espace d'un instant, de la grande famille de la justice ou de celle de la pègre.
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Au fond d'elle-même, elle savait bien que cette révolte n'avait rien d'une révolution. Ce n'était que le soubresaut d'un peuple qui en avait assez quon lui mange la laine sur le dos et que ce soient toujours les mêmes qui se servent en premier, abandonnant tout juste à la plèbe de quoi ne pas mourir de faim. Elle avait connu l'Empire et les fazendeiros. Avec la République, rien ou presque n'avait changé. Les insurgés avaient beau piller les magasins, brûler les tramways, détruire les lampadaires Art nouveau qui venaient d'être scellés, cela ne modifierait en rien le cours de l'Histoire. Les loyers devenus exorbitants, l'inflation sauvage, le coût de la vie qui ne cessait d'augmenter, la violence, l'insécurité galopante, les scandales financiers qui éclataient parfois, les élections truquées, les crimes politiques qui demeuraient impunis, les immigrants que l'on ne voulait pas ou que l'on ne savait pas loger, mais dont on acceptait sans sourciller les bras pour des travaux payés une misère, tout cela existait depuis que le monde était monde, Empire ou République, République ou Empire, et tout cela ne changerait jamais. Le capitalisme ne faisait qu'accélérer les choses.
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Ici, il y a ni dieu, ni maître. C'est la loi du plus fort et le plus fort, c'est moi. Si y en a un qu'est pas d'accord avec ça, qu'il avance et qu'il le dise. Je le tuerai moi-même ou il me tuera, ainsi soit-il...
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Tout comme Rio de Janeiro, Marseille est une ville dont on ne sort pas indemne. Elle vous hypnotise, vous aspire, vous charme et vous irrite, vous endort et vous dévore pour mieux vous digérer. Elle vous rend ensuite à votre existence, tourneboulé et surpris d'avoir pu si vite changer de peau et d'âne, le cœur marqué au fer rouge.
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