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EAN : 9782290008652
384 pages
J'ai lu (14/05/2008)
2.85/5   55 notes
Résumé :
Mitterrand, entre deux dossiers, consacrait beaucoup de temps à son harem. Chirac nommait ses favorites au gouvernement. Ses disparitions nocturnes entraînaient l'inévitable question de Bernadette : « Savez-vous où est mon mari ce soir ?»

C'est ainsi: en France, sexe, amour et politique sont indissociables. Au XVIII° siècle, la Maintenon et la Pompadour ont régné sur le cœur et la politique du roi. Aujourd'hui, presque rien n'a changé : le pouvoir re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'étais curieuse d'en savoir plus sur ce livre qui avait, dit-on, brisé la loi du silence sur la vie privée des politiques, et ce bien avant l'affaire DSK...

Or avec un titre pseudo latin, il fallait s'attendre à une pseudo enquête. Et cela n'a pas loupé ! Dans ce ramassis brouillon, composé de chapitres aux titres racoleurs, mais sans queue ni tête, ces deux messieurs en disent trop ou pas assez pour tenir un propos intéressant. La prose est vulgaire et journalistique, sans souci aucun des redites.

Mais ce qui m'a le plus gênée, c'est la complaisance des auteurs vis-à-vis du libertinage des hommes politiques, comme si leur séduction personnelle était un gage de qualité professionnelle. « La République des copines et des coquines nous amuse », se vantent-ils. En découle une piètre image des femmes, telles ces jeunes et jolies journalistes appelées "créatures" (notez le ton condescendant) ou Françoise Giroud, qualifiée de "féministe notoire" (donc une empêcheuse de tourner en rond). Un parti pris plus que maladroit à l'heure où se multiplient les initiatives salutaires visant à casser les stéréotypes sexistes dont pâtit encore notre société.

Sexus politicus... nullus est.
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Bon, ce n'est pas un grand livre en ce sens que, en ce qui concerne leurs références en Histoire non contemporaine, les auteurs ont fait dans l'approximatif. L'image qu'ils donnent de Mme de Pompadour par exemple est d'un convenu décevant.

En revanche, question histoire des présidents de la Vème république - sans oublier quelques personnalités de la IIIème et de la IVème - ils ont plutôt fait dans le détail. Surtout en ce qui concerne nos bien-aimés derniers présidents : De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac et, assez brièvement - le livre est sorti avant son élection - Sarkozy.

Des aventures extra-conjugales du Général et de son premier ministre et successeur, il n'y a pas vraiment grand chose à dire. Tout au plus Deloire & Dubois sortent-ils de leur manche l'éternelle comtesse polonaise qui eut, dit-on, une liaison avec le capitaine De Gaulle et les appréciations générales, sur les jolies femmes, de Pompidou. Ils évoquent par contre les rumeurs qui coururent un temps sur Mme Pompidou et qui semblent avoir été inspirées par la malveillance générale.

En fait, tout commence avec Giscard. Même aujourd'hui, charisme ou pas, pouvoir ou pas, je me demande comment tant de femmes ont pu lui courir après. Mais enfin, la chose est sûre : avant que la mort brutale de Pompidou ne vînt le propulser dans la course à l'Elysée, il songeait à divorcer de la pauvre Anne-Aymone qu'il contraindra pourtant par la suite à l'assister "au coin du feu", dans ses voeux annuels aux Français.

Mitterrand, lui, était plus séduisant. Un petit défaut de prononciation, lui aussi mais beaucoup plus de charme - et beaucoup plus de culture, pour moi, ça n'a jamais fait un pli. Dès les années soixante, le couple Mitterrand passe un pacte : chacun pourra faire ce qu'il veut, sentimentalement et sexuellement, pourvu qu'il n'y ait pas scandale. Ainsi, le professeur de tennis de Mme Mitterrand, qui était aussi son amant à une certaine époque, aura-t-il chambre libre rue de Bièvre - jusqu'en 1981. La suite, tout le monde la connaît. Mais au passage, les auteurs nous dépeignent Mitterrand comme une véritable concierge, au courant de toutes les histoires d'alcôve non seulement parisiennes mais encore provinciales !

C'est, paraît-il, à Philippe Sollers que l'on doit la définition suivante du comportement sexuel de Jacques Chirac : "Dix minutes, douche comprise." Deloire & Dubois ne demandent pas à l'auteur favori de Josyane Savigneau quel est son score personnel et embrayent sur les frasques du Corrézien. Effarant et mécanique, ce sera mon seul commentaire.

Sarko, comme je l'ai dit, est ici très discret. Ses déboires cécilesques sont cependant examinés à la loupe. Et on s'arrête là.

Comme personnages secondaires, nous croisons un Dominique de Villepin qui aurait été au mieux avec les soeurs Bettancourt, Edgard Faure et son faible pour les pipes en tous genres, Raymond Barre surveillé de près par sa femme, Eve, un Rocard toujours très intelligent et terriblement lucide et enfin un Jack Lang soupçonné de pédophilie. Mention spéciale à Lionel Jospin qui, bien que ne dédaignant pas le flirt, est d'une fidélité au-dessus de tout soupçon.

Et puis, surtout, le choeur des Dames. de gauche ou de droite, ex-premières dames ou pas, journalistes et/ou épouses de ministres, de Bernadette Chirac à Clémentine Autain en passant par Ségolène Royal, elles sont toutes d'accord : les hommes politiques sont des mufles et, curieusement, les pires sont ceux de leur propre parti.

Un livre agréable et souvent incroyable dont le seul défaut est qu'il nous convaincrait de ne plus voter. ;o)
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Tomber par hasard sur ce livre dix ans après sa sortie et le lire en diagonale en un après-midi, conduit nécessairement à l'indulgence. Mais juste un peu d'indulgence.

Car dix ans, quand on évoque la sphère politique, c'est plus qu'une génération : c'est un autre siècle. Et ce que nous racontent Christophe Deloire et Christophe Dubois est atrocement daté. Donc ennuyeux. Mais on ne peut leur tenir rigueur de cette lecture tardive et de l'accélération des événements.

Ils sont davantage responsables en revanche, d'avoir fait de Sexus Politicus un vaste fourre-tout dont on finit par avoir du mal à cerner l'objet : recensement itératif de faits-divers ayant défrayé la chronique ? Plongée dans la barbouzerie du pouvoir ? Tentative d'explication de cet esprit de pouvoir qui pousse ceux qui le détiennent à s'affranchir des barrières, y compris sexuelles ?

Tout y est un peu et rien n'y est vraiment poussé à fond. Sauf une certaine forme de complaisance masculine qui devient très vite agaçante, pour ne pas dire insupportable.

Bref dix ans après, le sexus politicus est bien triste...
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Il est très rare que je ne finisse pas un bouquin, mais celui-ci je l'ai définitivement fermé après une centaine de pages. Pour un suisse comme moi c'est vraiment sans intérêts, je me questionne juste sur l'étique discutable des hommes gouvernants mes amis français... Après ce que j'ai lu, je m'étonne qu'il n'y ai pas plus d'affaires...
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J'ai lu ce livre suite à l'affaire DSK, pour savoir ce qu'on disait de lui bien avant le scandale que l'on connaît. Mais avant d'en arriver là, j'ai dû ingurgiter détails et références historiques qui rendent ce livre indigeste et difficile à terminer. Par conséquent, je vous conseille donc commencer par la fin puisque c'est là que se trouve les «sujets » les plus intéressants, et parmi eux, notre Président François Hollande
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A l’Assemblée Nationale ce jour-là, Michèle Cotta arrive en tailleur-pantalon rouge, Catherine Nay en minijupe plissée bleu marine. Pour compléter le tableau, la seconde arbore des cuissardes blanches. Je me souviens des talons hauts de la première qui claquent sur le marbre des couloirs. Dans la Salle des Quatre-Colonnes, où se croisent députés et journalistes, la seconde croise et décroise ses longues jambes dans les fauteuils en velours. Les élus se frottent les yeux. Une journaliste moins gâtée par la nature les fusille du regard : “Allez-vous rhabiller !”
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Les Américains sont des puritains, descendants du Mayflower. Nous,nos institutions vient de la décadence romaine. Nous sommes un vieux peuple. Les maîtresses des monarques, de Louis XIV à Napoléon III en passant par Edgar Faure sont entrées dans l'Histoire.
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Le pouvoir, cet "aphrodisiaque absolu" selon le mot de Kissinger, qui rend beaux même les plus laids.
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[1976, Chirac à la journaliste qui était sa maîtresse]
"C'est fini. J'ai l'interdiction de te revoir"
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