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EAN : 9782702154458
288 pages
Calmann-Lévy (02/09/2015)
3.68/5   19 notes
Résumé :
Parigné-l’Evêque dans la Sarthe. En 1914, lors de la fête de la Saint-Jean, une jeune lavandière, Louise, rencontre Justin, un fermier des environs. Le garçon, qui vient de reprendre l’exploitation familiale après le décès de ses parents, tombe sous son charme et l’épouse aussitôt. Mais la guerre éclate, il est envoyé au front ; en l’espace de deux semaines, Louise se retrouve seule sans avoir eu le temps de se familiariser avec les travaux de la ferme. Heureusement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Peu de temps après son mariage avec Louise, Justin doit partir au front, la guerre de 14 vient d'éclater. Louise, comme de nombreuses femmes à l'époque va se retrouver seule. Elle va devoir gérer l'exploitation de son mari alors qu'elle n'y connait absolument rien aux travaux de la ferme. Une vraie chaine de solidarité va se mettre en place avec les autres femmes du voisinage qui elles aussi n'ont plus de mari.
A travers Louise, l'auteur démontre le courage et la solidarité qui a été nécessaire à ces femmes durant la guerre et leur rôle indispensable à la survie du pays. Elles ont du, du jour au lendemain, prendre les choses en main et occuper les postes laissés vacants par les hommes. Au fil des pages, on voit l'évolution de Louise, cette jeune fille inexpérimentée, un peu sauvageonne devenir une femme plus sûre d'elle, qui va apprendre à gérer la ferme, s'instruire (apprendre à écrire) et s'émanciper. Ce roman met donc en lumière le changement de mentalité chez les femmes en opposition aux hommes qui souhaitaient que tout redeviennent comme avant à leur retour. Elles sont désormais moins en retrait, c'est là qu'elles vont par exemple commencer à demander le droit de vote.
Un beau roman, facile à lire qui met bien en avant la vie des femmes de la campagne pendant la guerre.
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J'ai acheté ce livre uniquement à cause de sa couverture...
J'aime cette école de peinture dite "naturaliste", dans le pur héritage de Millet.
On y retrouve principalement des scènes du travail aux champs , avec bien souvent des femmes qui nourrissent les animaux, ou rentrent à la ferme après les moissons, accompagnées de leur progéniture ...
Cette couverture est le reprise d'un tableau de Julien Dupré, presque plus connu aux Etats unis qu'en France.
Et le choix du tableau est parfait, car ce livre nous parle justement des femmes restées à la ferme alors que leurs maris, fils, frères, pères, sont partis à la guerre de 14.
Elles n'ont d'autres choix que de s'organiser, de s'épauler pour faire face, et faire tourner, non pas la boutique, mais la ferme ! .

Une émancipation des femmes, avant l'heure, qui ne leur sera d'ailleurs pas totalement laissée au retour des hommes, ceux ci reprenant vite fait leur place de mâle dominant.

Un petit livre sans prétention , mais néanmoins intéressant.


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Ma première incursion dans le monde paysan au cours du premier conflit mondial remonte à mon adolescence avec le roman "Des grives aux loups" de Claude Michelet. Et ça avait été une véritable découverte. Mais il faut reconnaître effectivement que la saga de Michelet était plutôt « masculine ». La présentation du roman de Raphaël Delpard promettait de combler cette lacune en mettant dans la lumière toutes ces femmes, et plus spécifiquement, Louise, dont le jeune époux se voit appelé au front, laissant le jeune femme totalement démunie face à la gestion de la ferme familiale. Mais voilà, tout se révèle beaucoup trop simple pour moi.

Le roman s'annonce ainsi comme une sorte de roman initiatique. Mais tout va trop vite à mon goût. Certes, Louise se retrouve confrontée à de multiples problèmes d'intendance qui la dépassent mais qui trouvent en un temps éclair des solutions d'une simplicité parfois déroutante. Alors oui, on imagine bien que la solidarité ait pu intervenir durant cette période entre les femmes contraintes d'endosser le rôle de leurs époux mais je doute que les choses aient pu se révéler aussi faciles. L'intrigue de ce côté manque pour moi de complexité. En effet, je m'étais attendu à des rivalités, des coups fourrés entre ces femmes pour qui s'en sortir ne relevait pas forcément de l'évidence. Or, là, elles se donnent systématiquement des coups de main sans contreparties. Ou plutôt avec certaines contreparties immédiatement oubliées, ce qui laisse apparaître dans l'intrigue, parfois, des incohérences. Un exemple parmi d'autres : des religieuses viennent donner un coup de main pour la moisson. Leur mère supérieure précise à Louise que tout est arrangé avec l'une de ses amies pour leur dédommagement. On imagine soit une question d'argent soit un pourcentage sur la récolte… Et pourtant, cela ne revient jamais sur le tapis alors qu'on apprend que Louise a vendu l'intégralité de la moisson et qu'elle a gagné moins que ce dont elle avait besoin pour payer une autre de ses voisines… Ce flou dans l'histoire m'a personnellement gêné, d'autant qu'il y a eu d'autres incohérences de ce type.

J'ai parfois eu l'impression que le prétexte de l'histoire était avant tout de suivre le personnage de Louise dans l'apprentissage de son émancipation vis-à-vis d'une société où les hommes règnent en maîtres. Compte tenu de cela, le contexte historique m'est apparu finalement secondaire, l'intrigue et les thématiques abordées pouvant être transposées à toute autre époque moderne (par exemple, l'histoire de la mère de Louise). C'est, je crois, cela qui m'a le plus gêné et a fait que ce roman ne m'a pas complètement séduit.

Malgré cette déception, il y a eu quelques satisfactions mais étrangement, dans un roman qui se voulait mettre en avant les femmes, la plupart de ces passages furent liés à des personnages masculins. Ainsi, le récit fait par Fabien Lagrange, revenu quelques jours des tranchées en permission, montre bien le degré d'insouciance avec laquelle la France semble avoir envisagé ce conflit franco-allemand qui ne devait, selon elle, durer que quelques mois. le contraste avec le retour de combattants à la fin de la guerre est alors terrible dans la mesure où on découvre alors ce que la guerre a causé comme séquelles physiques mais aussi psychologiques. La scène des retrouvailles entre anciens combattants (Justin et Constantin) où tout se dit en silence car finalement qui peut comprendre l'incompréhensible s'il ne l'a pas vécu. En cela, Raphaël Delpard réussit à bien rendre ces destins anéantis par quatre années d'horreur. On apprécie également l'histoire de Marguerite Schneider, autre facette importante du conflit et dont les conséquences furent sans doute encore plus difficiles à vivre. Mais je vous laisse la découvrir par vous-même.

Au final, un roman qui se lit agréablement même si, du côté historique, j'aurais bien aimé une intrigue un peu plus complexe concernant la vie à l'arrière et le destin de ces femmes.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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J'aime beaucoup les romans historiques et celui-ci est axé sur une période importante de notre histoire. La première guerre mondiale.

Le Courage de Louise c'est l'histoire de Louise mais à travers elle c'est surtout l'histoire de toutes les femmes durant la guerre de 14-18 qui nous ai raconté. Nous sommes dans la Sarthe, plus précisément à Parigné-l'Évêque, où Louise 20 ans se marie avec Justin jeune fermier. Malheureusement pour le jeune couple la guerre est déclarée peut de temps après leurs mariage et Justin doit partir sur le front laissant derrière lui la jeune femme pour gérer la ferme.

J'ai adoré ma lecture, Louise m'a scotché avec sa résilience et son aptitude à ne jamais abandonné malgré les épreuves qui se manifesteront à elle. Mais ce roman c'est aussi l'histoire de toutes les femmes qui, à l'heure de la guerre, n'ont d'autres choix que de prendre la place des hommes.
Ce courage dont elles font preuve, cette volonté qu'elles ont de prouver leurs aptitudes, tout cela m'a laissée complètement admirative.

C'est une ode pour ces femmes qui ont maintenu la France à flot durant toute la guerre et si je devais mettre deux mots sur ce roman se seraient courage et solidarité.

L'écriture est fluide et très belle ce qui a permis une lecture vraiment agréable. Je ne connais pas encore les autres romans de cet auteur mais je vais vite me pencher dessus.
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Parigné-l'Êveque, 1914. Alors que Louise vient d'épouser Justin, un jeune fermier, la guerre éclate. Les hommes de tous les environs sont mobilisés laissant leurs épouses, leurs mères, leurs filles et leurs soeurs livrées à elles-mêmes dans ce village de la Sarthe déserté par les hommes.

Ce roman est un très bel hommage à ces femmes qui ont dû prendre le relai suite au départ des hommes pour la guerre. Très vite, chacune de ces femmes reprend les postes laissés vacants par les hommes. Entre elles se développent un véritable réseau d'entraide. Grâce à leur courage et à leur solidarité, elles parviennent à maintenir la survie de leur village. Cette indépendance nouvelle est le premier vers leur émancipation.

Ce roman se lit très facilement et rapidement et c'est actuellement un des seuls romans que j'ai lu se focalisant moins sur le quotidien des soldats dans les tranchées, mais permettant de mettre en lumière la vie de ces femmes restées chez elles et devant assumer les « responsabilités des hommes ». J'ai également apprécié le fait que l'auteur ait traité le sujet du retour des soldats chez eux et de l'incidence que cela a eu sur ces femmes alors que les hommes souhaitaient un retour exact aux choses telles qu'elles l'étaient avant.

Si vous êtes amateur de romans historiques et que vous souhaitez en savoir plus sur cette période, je vous conseille vraiment de le découvrir !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le 11 novembre fut un moment d'une intense émotion, lorsque le cortège s'ébranla. On constata avec amertume que les jeunes hommes partis quatre ans plus tôt dans l'effervescence patriotique n'étaient plus en ce jour de gloire qu'un rassemblement de béquilles et de prothèses.
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Justin appartenait il au pays des gens qui parlent fort ?
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