AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Bernard Kreiss (Traducteur)
EAN : 9782226142245
368 pages
Albin Michel (04/02/2004)
3.67/5   18 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Albin Michel - 02/2004)


Le 30 août 1943, Lilli Jahn, 43 ans, domiciliée à Cassel,
part de chez elle pour se rendre à la Gestapo. « À tout de suite, les enfants », dit-elle à ses quatre filles. Elles ne reverront jamais leur mère. Lilli Jahn meurt à Auschwitz en octobre 1944.

« La réalité concrète qui se dessine au fil de ces lettres a un à intérêt historique. Et un poids que le ... >Voir plus
Que lire après A tout de suite, les enfants. Le destin tragique de Lilli Jahn, 1900-1944Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Grâce au confinement, j'ai lu ce livre dans ma PAL depuis une quinzaine d'années. La vie tragique de Lilli Jahn se termine à Auschwitz en 1944: elle est ici reconstituée grâce à la correspondance avec son fiancé puis son mari et ses enfants et avec quelques connaissances. La montée du nazisme va priver peu à peu Lilli de tous ses droits; emprisonnée pour un délit mineur, elle aurait du être libérée au bout de 15 jours mais ne l'a pas été malgré ses supplications et celles des siens; à la fin elle est même envoyée dans le pire des camps. Mari de juive et enfants de juive subissent également une discrimination.
Ce qui m'a choquée, c'est que le mari protestant mais attiré par le catholicisme, profite de la situation pour divorcer et imposer une autre femme à ses enfants (on facilitait effectivement le divorce des mariages mixtes)
Un témoignage intéressant, même si la correspondance conduit à des répétitions.
Commenter  J’apprécie          40
Il y a peine quelques jours, j'avais terminé la biographie de Sylvain Kaufmann le livre de la mémoire que j'avais trouvé très instructifs par rapport à Auschwitz. Cette fois-ci, on suit par l'entremise de lettres envoyé parLilli lorsqu'elle était plus jeune à son futur mari. Puis plus tard, lorsqu'elle même fut déportée dans un camp de redressement par encore de concentration. Elle pouvait recevoir des colis et même des lettres de ses quatres filles mais aussi de son garçon. Étant une femme médecin, chose assez rare à l'époque, elle a pu bénéficier d'un certain privilège car peu de gens on eu cette chance. Tout au long de ma lecture, on apprend que c'est Ilse la plus vieille des filles de Lilli qui s'occupera des ses soeurs en attendant que leur mère revienne. Mais celle-ci mourra beaucoup plus tard près de sept mois après son incarcération. J'ai beaucoup aimé lire cette biographie. Non seulement l'écrivain Martin Doerry à dû faire un travail titanesque pour remettre les lettres à la fois dans l'ordre mais aussi dans leurs contexte afin que nous lectures suivont bien ce qui se passe. Une chance, que les filles l'ont aidé, comme ça on en apprend sur comment les enfants réussissaient à survivre durant ce temps de crises. Autant les bombardements des alliés avec leurs bombes incendiaires, la journée à l'école, ce qu'elles ont cuisiné et envoyé à leur mère car elles s'inquiètent si elle a froid et faim. Tout au long, on pouvait comprendre leur détresse et leur amour inconditionnelle pour leur mère qui leur manquait horriblement. À lire absolument, surtout que c'est la première fois qu'on peut lire l'histoire d'une des victimes du nazisme qui est morte à cause d'eux jusqu'à cause qu'elle était juive.
Commenter  J’apprécie          00
1275
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Avant son départ pour Auschwitz, Lilli confia la plupart des lettres qu'elle avait reçues à Breitenau à une codétenue ou à une surveillante qui fit parvenir les documents aux enfants, à Immenhausen. Des lettres que les enfants envoyèrent à Lilli durant les quatre dernières semaines de son internement à Breitenau, aucune n'a été conservée. Il est vraisemblable que Lilli les emporta en souvenir à Auschwitz.
Commenter  J’apprécie          60
Pour les besoins de la photo, Lilli s'est attifée d'un costume d'homme; le jeune homme, en revanche, porte des vêtements de femmes tandis qu'Elsa et son amie arborent l'uniforme de l'armée allemande. Cette singulière mascarade montre que la guerre, au bout de quatre années, était pour ainsi dire entrée dans les moeurs, qu'elle s'était banalisée au point que les jeunes gens ne la prenaient peut-être même plus vraiment au sérieux.
Commenter  J’apprécie          10
Les menaces du Referatsleiter de la Gestapo de Cassel, August Hoppach, demeurèrent sans suite. Les enfants de Lilli ne furent pas contraints de porter l'étoile juive mais leur mère resta internée.

Ernst et Rita s'arrangèrent pour que les enfants ne soient jamais seuls la nuit. Ernst dormit le premier dans l'appartement. Puis sa soeur, Lore, qui avait été bombardée à Essen, se replia à Cassel.
Commenter  J’apprécie          10
Quant à Ilse et à Johanna, il leur fut interdit, au bout de quelques semaines de participation, de se présenter aux rencontres du groupe local des "Jungmädel", versant féminin de cette organisation. Les enfants de Lilli souffraient d'être marginalisés de la sorte. Pendant l'appel, dans la cour de l'école, ils devaient toujours se tenir à l'écart, sans uniforme.
Commenter  J’apprécie          10
Transformer le cartable en serviette en remplaçant les lanières par une poignée, cela faisait partie, à l'époque déjà, des petits rituels qui signalaient qu'on entrait dans le monde des grands.
Commenter  J’apprécie          10

>Histoire de l'Europe depuis 1918>Seconde guerre mondiale: 1939-1945>Histoire sociale, politique, économique (169)
autres livres classés : shoahVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Martin Doerry (1) Voir plus

Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}