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EAN : 9782253138679
216 pages
Le Livre de Poche (01/11/1995)
3.04/5   12 notes
Résumé :

Une fois encore, j'ai voulu en finir avec mon père, l'assassiner pour de bon. Je suis entré dans mon bureau. Il y avait cette histoire de maison de campagne, mon père avait acheté une ferme à cent cinquante kilomètres de Paris et tout de suite il avait parlé de s'agrandir, le mot hectare était sorti de sa bouche. En réalité, mon père ne voulait pas d'une maison de campagne, il voulait un domaine avec ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
il est possible que je fasse un énorme contre sens à propos de ce roman. je dis ça parce qu'en 4 ème de couv',je lis" c'est à mourir de rire" signe Christine Bravo,ou " un livre tellement amusant, tellement curieux. inopiné" signé Maurice Rheims.
à moins que ce soit bidon?
histoire qu'enfin on se bidonne....?
car cette histoire,ces histoires,sont des descriptions vachardes de la famille,des amours, un règlement de comptes derrière lequel se cache tellement de désillusion et de douleurs !
alors non rien de franchement rigolo. c'est l'histoire de maisons et l'histoire de ceux qui y habitent. La super maison moche et ratée du père communiste exacerbé et plein de poncifs, rêvant de luxe, qui lui a coûté son mariage. la hantise de son fils qui y a passé son enfance et s'est hâte de la/ les fuir. il y a la masure pourrie de la petite Nadège,ses parents alcoolo,et violents. il y aura le ranch luxueux d'un couple homosexuel décomplexé près de san Francisco, l'appartement miteux entouré de bruits parasites de Jérémy l'amant de rencontre, chaque maison recèle des vies,des envies,des aigreurs,des lâchetés.
j'ai bien aimé ce livre vite lu,je lirai volontiers un autre livre de cet auteur pour peut être mieux comprendre ce qu'il se passe dans sa caboche.
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Je ne veux pas l'accabler, car un homme qui aime les chevaux n'est pas totalement mauvais...
Mais son livre est raté, et jusqu'au bout.
J'ai entendu un soir ( Le Masque et la Plume ) un critique dire que Ch.Donner n'était pas un écrivain.
C'est peut-être l'explication...
Dommage, je le trouvais sympathique !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
en réalité, ma tante ne soutenait pas du tout ma mère, elle pesait sur elle de tout son poids, oui, plutôt ça. j'étais derrière, je voyais tout, elle tirait ma mère vers le bas pour l'obliger à marcher le plus voûtée possible. bientôt la place de choix qu'elle avait fini par prendre au premier rang du cortège n'a plus suffi à ma tante, elle a continué d'être jalouse, et plus que jamais, parce qu'elle a regardé ma mère, tout le monde regardait ma mère, c'était un phénomène étrange au milieu de ce village, les gens étaient là au bord du trottoir, le chapeau à la main, et tous regardaient ma mère, simplement parce qu'elle était belle, presque aussi belle qu'une veuve, presque aussi tragique qu'une orpheline, et au bout d'un moment ma tante s'en est rendu compte, elle s'est rendue compte que malgré tout le noir qu'elle s'était mis sur le dos, car ils s'étaient tous habillés en noir, elle et son mari, et aussi ma cousine, toute la branche nivernaise en grand deuil, comme on dit, malgré tout ce noir elle n'avait aucune grâce, aucune vraie tristesse, elle n'avait même pas ce qu'on pourrait appeler une certaine noblesse, non aucune, dans ce cortège long d'une trentaine de personnes, seuls les vieilles dames du village avaient une certaine noblesse. On ne les connaissait pas, elles marchaient à petits pas, mais un noir usé, un noir qui avait servi déjà à d'autres chagrins, un noir vraiment terne, accablant et silencieux, pas ce noir éclatant qui, sur les épaules de ma tante, au lieu d'inspirer le respect, au lieu de lui conférer du prestige, ne faisait que poser sur ses épaules un soupçon terrible pourquoi tout ce noir, est-ce qu'elle veut se faire remarquer, se demandait on sur son passage. Ma tante avait beau s'accrocher à ma mère, le soupçon était sur elle, et elle l'a senti, elle a lu dans le regard des Badauds et c'est alors qu'elle s'est mise à pleurer. Quelle garce, ai je pensé aussitôt, mais pendant toute la procession elle a continué de pleurer à chaudes larmes entre le bras de ma mère, sans aucune dignité, à chaudes larmes, et sans le moindre chagrin.
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en réalité je n'en avais rien à foutre de revoir mon père avachi, si j'avais fait l'effort de reprendre contact avec lui après 18 ans de séparation total, c'était à cause de son fils, j'avais cette envie de connaître mon frère, sans raison précise, ça me semblait naturel, mais au bout d'un certain nombre de rencontres avec mon père, il a parlé de ci et de ça, il en est arrivé à me demander pourquoi j'écrivais des livres, pourquoi ces livres là, et sans me laisser le temps de répondre il a commencé à dire ce qu'il avait sur le cœur, sa crainte que j'écrive encore des livres, et des livres sur lui, des livres qui dénoncent, j'ai compris qu'il craignait ça par-dessus tout et qu'il ne désirait qu'une chose c'est me tuer, me supprimer en tant qu'écrivain, qu'on m' efface, moi et mon histoire avec lui, que ça disparaisse à ses yeux, et surtout aux yeux de son jeune fils. cette vie ancienne qu'il voulait rayer. qui est-ce qui fait ça. qui sont les types qui disparaissent pour fonder une autre vie, rayer tout le reste, ne plus vouloir entendre les coups du passé. faut-il qu'ils aient commis contre l'humanité des crimes imprescriptibles.
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mon père était snob, communiste et snob, il allait souvent boire des verres à la coupole, il révait de faire partie de ce milieu des artistes, d'être reconnu en tant qu'un intellectuel communiste non sectaire, et pourquoi pas en tant qu'artiste. mon père faisait des discours sur le renouveau de l'art il adherait au surréalisme, au lettrisme, à la musique stochastique, tous les mouvements susceptibles de révolutionner l'art le passionn aient. En vérité derrière tout ce fatras, mon père dissimulait sa haine de l'art, j'ai toujours su qu'il voulait accéder à l'art à seule fin de le détruire, et dans sa stratégie de destruction la moissonneuse-batteuse est une pièce maîtresse, une pièce de musée, disait-il, comme si ce tas de ferraille menaçait déjà d'entrer au Louvre et d'écraser tout sur son passage, écrasé cet art bourgeois qu'il ne pourrait jamais atteindre autrement.
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