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4,17

sur 231 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a dans ma région une bibliothèque qui porte le nom de Gisèle Halimi. Je vous avoue que je ne connaissais pas du tout cette personnalité. Après renseignement pris, il s'agit d'une avocate tunisienne qui a été une militante féministe pour le droit des femmes.

Elle est célèbre pour avoir été l'une des premières à signer pour le manifeste d'un droit à l'avortement en France en 1971. Elle a obtenu des acquittements dans des affaires d'avortement illégaux. Elle a mené un combat pour un avortement libre et contre le racisme.

Une de ses caractéristiques est qu'elle pensait que cette lutte émancipatrice pour le droit des femmes ne peut se passer des hommes ce qui est sans doute mieux dans l'approche. Elle est décédée en 2020 à l'âge de 93 ans.

Les femmes jouent un rôle essentiel pour surmonter les plus grands défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Elles doivent être entendues, valorisées et appréciées dans l'ensemble de la société afin que s'y reflètent leurs perspectives et leurs choix pour leur avenir et celui de leur avancement. Gisèle Halimi y a contribué par un combat de toute une vie pour aller vers une société plus égalitaire.

Sa jeunesse est retracée dans cette BD afin de mieux comprendre et appréhender cette figure de la vie sociétale. C'est un parcours qui manifestement force à l'admiration car elle a dû se battre dans un monde fait pour les hommes. Il s'agissait d'abord d'aller au-delà des carcans familiaux, culturels et religieux pour pouvoir par la suite s'émanciper et s'accomplir.

En effet, on ne peut qu'être sensible à ces inégalités de traitement qui se jouent dès le plus jeune âge où le petit frère, qui d'ailleurs n'en fout pas une, est servi le premier à table par une maman en admiration et surtout qu'il soit dispensé des tâches ménagères que doivent subir les petites soeurs.

J'ai bien aimé le dessin qui met en valeur le décor des rues de Tunis, une ville que j'ai eu d'ailleurs l'occasion de visiter dans le passé. C'est un trait précis et qui rend la lecture agréable grâce à une colorisation chaude bien dosée. Il en ressort beaucoup de douceur.

Cette BD bien réalisée m'a permis de combler une sérieuse lacune que je reconnais. Ce média permet une diffusion de la culture, de l'histoire politique et sociétale. C'est une bonne chose pour ne pas oublier le destin de ceux qui ont fait incontestablement bouger les choses dans une société profondément inégalitaire.
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Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Cette BD vient compléter une autre biographie de Gisèle Halimi "Une farouche liberté : Gisèle Halimi, la cause des femmes".

Ici, elle se concentre sur la période où G. H. vivait encore en Tunisie.

Intéressant.

Morgane N.
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Histoire de la Tunisie coloniale à travers l'histoire, le combat de la jeune Gisèle Halimi.

Léna
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Un récit fluide et des personnages riches et complexes partagés entre leurs aspirations et le poids des traditions, dans un contexte explosif.

Le traitement est efficace et sert bien l'histoire, mais les dessins restent très classiques.

A. M
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Après avoir lu une excellente BD sur sa vie, j'ai trouvé celle-ci moins percutante.

Mais le dessin très bien exécuté nous fait voyager.

Morgane R.
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Cette BD retrace l'enfance et l'adolescence de Gisèle HALIMI. La suite de son parcours et quelques-uns de ses combats célèbre sont rappelés en texte à la fin de l'ouvrage. La vie politique en Tunisie et celle de ses habitants des années 1930 à 1950 sont aussi mis en évidence.
Le graphisme est agréable.

En résumé, c'est une BD instructive et intéressante
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La couverture et la jeunesse de Gisèle Halimi ont suffi pour me convaincre d'emprunter cette BD. Je ne connaissais absolument pas sa vie et son passé. C'est maintenant chose faite avec une colorisation et un dessin d'un environnement oriental occidentalisé que j'ai trouvé particulièrement réussi. Féministe et militante, avec cette BD, on comprend mieux que tout ceci lui vient depuis la plus tendre enfance. Ne jamais se laisser écraser par le patriarcat, ne jamais ressembler à sa mère. Elle va lutter pour sa propre vie et son indépendance. Ce fut une lecture intéressante, révoltante et enthousiasmante.
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Après "Une farouche liberté" d'Annick Cojean, Gisèle HalimiMyriam Lavialle, Sandrine Revel et Sophie Couturier, il est intéressant de poursuivre avec "Gisèle Halimi. Une jeunesse tunisienne". Danièle Masse retranscrit avec fidélité et enthousiasme la jeunesse de Gisèle Halimi. En effet, cette période est retranscrite dans le premier tome que nous avons évoqué. le duo de créatif s'attardent plus volontiers sur l'aspect de la personnalité de l'héroïne, les tensions politiques et les codes sociaux. La jeune fille veut devenir quelqu'un et pas juste une servante comme sa mère. Cette différence marquera à jamais la tension entre elles. Qu'importe ces succès, sa mère lui montera toujours de la distance et du mépris. Il est difficile de remettre en cause tous les carcans dans lesquels on a grandit. de plus, cela remet en question la tradition et les connaissances transmises par la famille sur plusieurs générations. Accepter la distinction sociale comme un facteur d'intégration est assez bien vu. Par conséquent, les femmes sont les premières à rabrouer leurs filles pour faire perdurer ce schéma. Après tout, elles ont subi, il n'y a pas de raison que les autres ne subissent pas aussi. Une bonne mentalité de merde qui se transmet de génération en génération.

La Tunisie n'est pas un pays qui connait la tranquillité. Entre la présence française et les rivalités entre les juifs, les arabes, les français et les autres. le protectorat varie selon les rebêlions, les révolutions et la guerre. Il est difficile de se projeter sur le long terme. le mari sait juste qu'il doit trouver de l'argent coûte que coûte. Il a une femme et des enfants à entretenir. L'espoir d'avoir des garçons est tenace puisque c'est eux qui ont le droit d'avoir un travail, de décider, d'agir, de penser... Les femmes restent des cuisinières, des femmes de ménage, des nourrices... Gisèle très tôt a su qu'il fallait qu'elle soit indépendante financièrement et qu'elle puisse être libre. Ne jamais devenir comme sa mère. le grand-père et le père soutiennent l'enfant que cela soit à travers des fables ou l'autoriser à ne pas être la servante de son frère.

Sylvain Dorange fait ressortir l'ambiance de la Tunisie avec ses grosses chaleurs, la variété des marchants, les couleurs rassurantes... On est vraiment dans les villes avec chacune son charme typique, le bruit, les gens, les odeurs... le dessin est très vraisemblable et réaliste. On s'attache à tout le monde avec beaucoup de plaisir surtout à Gisèle. Son courage, sa bravoure, sa ténacité, sa volonté de faire face, sa colère envers l'injustice l'a rend plus vrai et on l'aime pour ça. En fin d'ouvrage, on a le droit à une synthèse des grands évènements dont Gisèle Halimi a été l'actrice et qui ont marqué l'Histoire du droit, de la France et des femmes. Impossible de ne pas être admirative. On trouve cela dommage qu'elle ne rentre pas au Panthéon car le président à peur de remarques car elle ne fait pas consensus.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Je ne suis jamais emballée de premier abord par les biographies, quand bien même la personnalité concernée m'intéresserait. Et pourtant, j'ai souvent de bonnes surprises. Et c'est le cas ici. Après quelques planches pour planter le décor, on entre vite dans le sujet, et surtout dans la personnalité de Gisèle Halimi, bien déterminée à ne pas se mouler dans la place que la société et sa mère veulent qu'elle occupe. Parce que Gisèle, bonne élève, veut devenir avocate, d'autant qu'elle grandit à une époque où tout va changer.
Le dessin, classique et très agréable porte ce destin atypique avec finesse et talent.
Si la partie BD s'arrête avec le départ de Gisèle Halimi en France pour la poursuite de ses études, la fin de l'album la vie adulte de l'avocate, émaillée de quelques illustrations.
Une BD complète qui explore la construction de cette personnalité primordiale.
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Gisèle Halimi : voilà un nom qui nous parle, celui d'une femme d'exception, celui d'une avocate de renom qui s'est battue pour des causes justes, pour faire changer les mentalités et la société.
D'abord, les beaux graphismes de cette BD et ses couleurs chaudes, évocatrices de la Tunisie, m'ont vraiment séduite. J'ai surtout beaucoup apprécié cette lecture qui m'a fait découvrir l'enfance d'une jeune fille élevée au sein d'une famille où la naissance d'une fille est vécue comme une malédiction par son père. Très vite, elle comprend que sa mère, Fritna est prisonnière d'une condition féminine qu'elle lui impose comme seul avenir.
Mais Gisèle n'est pas fille à se soumettre, elle entame même une grève de la faim pour ne pas être au service des hommes de la famille…et fait valoir sa cause. Elle, la studieuse, l'intellectuelle, qui pourtant n'était pas attendue par son père, développe une belle relation avec lui alors que sa mère l'envie et la rudoie par ses reproches incessants.
« moi j'aurai de l'argent et je n'aurai pas besoin d'un homme pour faire ce que je veux » et les études sont sa seule issue pour échapper au destin tout tracé !
J'ai apprécié le caractère de cette jeune fille déterminée et intraitable.
Une jolie biographie très accessible pour des jeunes. Les pages documentaires de la fin sont tout à fait bienvenues pour compléter le portrait de cette grande dame. Je lirais avec plaisir une BD racontant la suite sur le même ton…
J'aurais bien aimé aussi bénéficier d'un petit rappel de la situation politique du pays en 1930 afin de me replonger dans un contexte de protectorat français pour mieux comprendre toutes les allusions au contexte politique d'alors.
Je remercie vivement Netgalley et les éditions Delcourt qui m'ont fait découvrir l'enfance de cette femme d'exception avec cette belle BD.
#GisèleHalimi #NetGalleyFrance
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Ce nouveau titre sur Gisèle Halimi s'attarde sur la première partie de sa vie, son enfance, et relate son parcours entre sa naissance et son départ sur Paris pour ses études de Droit. Ici, il ne sera donc pas question de la célèbre avocate, mais de la jeune femme qu'elle était. le récit nous permet de mieux comprendre l'environnement dans lequel elle a grandi, le contexte sociétal et politique, mais aussi le climat familial. Car la jeune Gisèle a dû se construire dans une famille attachée aux traditions conservatrices. Très tôt, elle subira les inégalités hommes-femmes au sein de son foyer. Elle n'est pas « bien née », et sa condition de fille l'obligera à fournir beaucoup plus d'efforts, pour accéder à l'éducation et au métier qu'elle souhaite. Toute sa vie, elle a clamé son envie d'indépendance et de liberté, sa volonté de ne pas dépendre d'un homme. La colorisation est teintée de douces nuances, qui viennent contrebalancer la violence permanente du scénario.
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En tant que passionnée de droit, il était impératif pour moi d'approfondir mes connaissances sur cette avocate après avoir découvert sa plaidoirie lors du célèbre procès de Bobigny en 1972 sur l'avortement. Les illustrations de l'ouvrage sont splendides, mais je dois avouer que, malgré mon intérêt, j'ai été quelque peu déçue. Une grande partie du livre est consacrée à son enfance et à des sujets qui peuvent parfois sembler peu captivants. Nous sommes souvent confrontés à la description du manque de réussite scolaire de son frère aîné, alors que j'aurais préféré que l'ouvrage explore davantage la période où Gisèle, âgée de 18 ans, débarque à Paris après la guerre. Cette période de sa vie semble bien plus fascinante et mériterait une attention accrue.
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Une biographie graphique qui retrace la vie de Gisèle Halimi jusqu'à ses 18 ans, qui marque son départ de Tunisie vers Paris où elle suivra des cours de droit. Gisèle est dès le départ consciente des inégalités, d'abord celles entre les hommes et les femmes, puis celles plus sociales et de classes.
Un récit très instructif sur une jeune femme qui a tout fait pour poursuivre ses rêves et les réaliser.
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