A chanter sans cesse les louanges de l'occupant de Baker Street, on en oublie un brin le reste de l'oeuvre de Doyle...Ce recueil, par exemple, regroupe 6 nouvelles sur le thème de la piraterie, quatre qui forment un tout et racontent les exploits et la fin du sinistre Capitaine Sharkey, et deux autres petites nouvelles , dont l'une avec un cas original de piraterie terrestre ! Si elles sont plaisantes à découvrir, elles ne sont pas non plus des sommets de la littérature du genre, presque trop courtes pour réussir à développer vraiment quelque chose. Les nouvelles sur le capitaine Sharkey, outre qu'elles écornent joyeusement les notions romantiques de pirates que le cinéma a rameuté ces dernières années, s'en tirent un peu mieux , ayant en quatre fois le temps de plus accrocher l'attention du lecteur qui finit par réellement s'intéresser aux successives tentatives pour faire passer l'odieux personnages de vie à trépas. Ce n'est pas un ouvrage indispensable, mais cela se picore facilement entre deux lectures plus prenantes...
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Aux déguisements s'ajoute cette fois une maquette en cire représentant Sherlock et, qui sert à confondre un voleur.
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Ils étaient d'autant plus à redouter qu'ils manquaient totalement de la discipline et de la mesure qui avaient rendu leurs prédécesseurs, les boucaniers, à la fois formidables et respectables. Ces Ismaëls de l'océan ne rendaient de compte à personne et ils traitaient leurs prisonniers selon leur capricieuse ivresse du moment. Des éclairs d'une générosité grotesque alternaient avec de plus longues périodes d'une inconcevable férocité. Le capitaine qui tombait entre leurs mains pouvait se trouver aussi bien relâché avec sa cargaison après avoir participé à d'abominables beuveries qu'assis à table avec son propre nez et ses lèvres servis en vinaigrette devant lui. A cette époque il fallait être un solide marin pour commercer dans la mer des Caraïbes.
– C’était un bandit, mais il était Anglais ! dit finalement le capitaine. Il a vécu comme un chien, mais, par Dieu, il est mort comme un homme ! (p. 63, “« La Claquante »”).
- A quoi vous attendez-vous ?
- A être assassiné, Watson.
- Allons, vous plaisantez !
- Le sens limité de l'humour qui m'est imparti pourrait, je vous assure, engendrer de meilleures plaisanteries que celle-là.
Si le capitaine Sharkey a un canot, il peut s'emparer d'une barque de pêche; s'il possède une barque de pêche il peut s'offrir un brick; s'il a un brick, il peut capturer un trois-mâts; s'il est sur un trois-mâts il peut se payer toute une flotte...
– Jusqu'à quel point ai-je raison de l'exposer au danger ?
– Danger de quoi, Holmes ?
– De mort subite. Je m'attends à quelque chose pour ce soir.
– A quoi vous attendez-vous ?
– A être assassiné, Watson.
L'exposition Sherlock Holmes en moins d'une minute !
Deux tomes de Dans la tête de Sherlock Holmes : L'affaire du ticket scandaleux sont sortis chez Ankama, scénarisés par Cyril Liéron et dessinés par Benoît Dahan. S'accaparer une telle légende et lui offrir une enquête riche et captivante du début à la fin, tout en respectant les personnages et l'univers d'Arthur Conan Doyle est un tour de force ! La trame, s'appuyant sur des éléments historiques, est des plus intéressante. Les détails foisonnants, le découpage incroyable des planches et leur structure graphique achèvent de nous immerger totalement dans les histoires...
Une création originale du festival Quai des Bulles, présentée lors de la 42e édition.
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