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Croisade - Cycle 1 tome 1 sur 5
EAN : 9782803623136
56 pages
Le Lombard (23/11/2007)
3.41/5   49 notes
Résumé :
En ce Moyen-Age légendaire, le sable du désert oriental a bu beaucoup de sang. Sang des chrétiens venus reconquérir le Saint Sépulcre à travers les croisades. Sang des musulmans perpétuant le Jihad. Deux mots, deux peuples, deux faces d'une même médaille, la « guerre sainte »... Et si, cette fois, dieux et démons avaient réellement décidé d'arbitrer le conflit...?
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Entre histoire et mythe, Jean Dufaux nous offre un avant-propos plein de promesses et nous explique son séduisant projet : associer l'esprit des croisades au fantastique des Mille et une nuits... Malheureusement c'est avec cette série que j'ai découvert un à un les symptômes du Syndrome Jean Dufaux, masqué ici par les très bons dessins de Philippe Xavier qui n'est pas encore au sommet de son art mais dont le travail n'a cessé de gagner en qualité au fil des tomes : quand tu lis les bandes dessinées du scénariste belge au rythme de parution originel c'est bien, mais quand tu lis les d'affilée d'incohérences en incohérences il n'y a plus rien qui tient !
Dans la série "Croisade", il nous raconte l'histoire d'une croisade oubliée car maudite, intercalée entre le désastre de Damas (remember l'expression « tout ça pour des prunes » ^^) et le débarquement en Terre Sainte des rois rivaux et ennemis Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion. Je ne vais pas vous mentir, Jean Dufaux s'inspire énormément du film "Kingdom of Heaven" de Ridley Scott :Gauthier de Flandres reprend le rôle de Balian d'Ibelin, Grégoire d'Arcos celui du roi Baudouin IV, Ab'dul Razim celui de Saladin, Robert de Tarente celui de Guy de Lusignan et Sibylle de Jérusalem se partage entre la garce brune Élénore et la sainte blonde Syria... La lutte pour Jérusalem entre Chrétiens et Musulmans est toute naturellement doublée par une lutte entre l'ange Mélisande et le démon Qua'dj qui hantent les champs de bataille pour recruter des âmes destinées à participer à l'éternelle lutte du Bien et du Mal, mais bien malin est celui qui aura identifié et compris les objectifs des uns et des autres...


Dans ce tome 1 intitulé "Simoun Dja", tout commence avec Syria d'Arcos qui consulte Mélisande la Lumière des Martyrs, avec Sar Mitra le maudit qui doit l'assassiner et Osarias le traître qui doit la protéger. Elle revient dans le camp chrétien avec le miroir de vérité, et on suit les discussions stratégiques autour d'un quadrangle amoureux avec Syria qui en pince pour Gauthier le pacifiste marié à son ambitieuse sœur Elénore, qui elle flirte avec Robert de Tarente le belliciste...
Puis on passe dans le camp musulman où le mufti d'Alkar aux ordres du prophète Mamudi presse le sultan Ab'dul Razim de suivre les conseils de Sar Mitra le maudit et de détruire le Saint Sépulcre et de profaner la dépouille du Christ (malgré sa tronche de Nosferatu je n'ai toujours pas compris pourquoi le religieux qui n'a que les mots vertu, piété et pureté dans la bouche fricotait avec le Diable : on aurait pu avoir un truc autour de l'ennemi de mon ennemi est mon ami, un truc autour de combattre le mal par le mal, ou une alliance impie et un pacte faustien... oui mais non, Syndrome Jean Dufaux).
La bataille a lieu entre Chrétiens et Musulmans sans Gauthier fidèle à ses principes (mais ses principes quels sont-ils ? Syndrome Jean Dufaux), et le vent décapant Simoun Dja s'abat sur les uns et les autres. Sauf que les troupes du sultan sont protégés par la magie (magie blanche ou magie noire ? ^^), et que le Qua'dj chipe l'âme de Robert de Tarente à Mélisande la Lumière des Martyrs... Le Diable a désormais un pied dans les deux camps et seule Syria d'Arcos dispose du moyen de le démasquer, et tandis que la croisade change de mains Gauthier s'en va seul de son côté cherchez une alliance avec les Juifs de Samarande esclaves d'Ottar Benk le sorcier démoniaque (ouais... ou l'auteur jardinier improvise, ou le personnage a vraiment toutes les clés de l'intrigues et c'est incohérent avec ses paroles et ses actes ultérieurs !)

Et comme dit plus haut, ici Philippe Xavier n'exploite pas encore tout son talent, mais il se dégage de son travail une vraie ambiance et un véritable souffle...


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2018
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La ferveur emporte tout sur son passage.
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Ce tome est le premier d'une série qui en compte huit, regroupés en deux époques, cycle Hiérus Halem (tomes 1 à 4), cycle Nomade (tomes 5 à 8). Sa première édition date de 2007. Il a été réalisé par Jean Dufaux par le scénario, et par Philippe Xavier pour les dessins. Les couleurs ont été réalisées par Jean-Jacques Chagnaud. Il compte cinquante-deux planches de bande dessinée. Il s'ouvre avec un texte d'introduction rédigé par Jean Dufaux en août 2007 explicitant la nature de la série, exposant la période et l'objet des huit croisades historiques, évoquant la croisade des Innocents (1212, entre la 4e et la 5e croisades), pour boucler sur l'ombre du Qua'dj. Dans la note en bas de page, il remercie Michel Moure et l'édition première de son Dictionnaire encyclopédique d'Histoire en huit volumes.

Il est dit que le traître Osarias se rendit à la palmeraie d'Amli Kerma. Il espérait y trouver la Lumière des Martyrs. Dans un désert de sable, Osarias arrive à la palmeraie et descend de son cheval. Alors qu'il s'apprête à entrer dans le bâtiment, il est interpelé par une voix. Un groupe de quatre bédouins lui déclarent que ses prières ne seront pas entendues. le combat s'engage et il tue ses quatre assaillants. Sar Mitra reste en retrait à l'abri des regards ; il ne participe pas au combat et attend qu'il se termine. Il sentait que son heure n'était pas encore venue. En quoi son instinct ne le trompait pas. Osarias pénètre alors à l'intérieur de la mosquée et il constate la présence d'une lampe posée à même le sol en son milieu. Il en déduit que c'est bien ici, elle a déposé la lampe, il suffit de patienter.

Et Osirias s'enroula dans les prières qui permettent au temps de passer sans trop de cruauté. Il attendit. Se détachant des instants qui creusent… du soleil qui ronge… du sable qui engloutit… de la mémoire qui oublie. La lampe, elle, continue de brûler. Et Sar Mitra patienta également. Jusqu'à ce qu'enfin… Celui qui précède comprit que sa mission était terminée. La cavalière descend de sa monture et se présente : son nom est Syria d'Arcos. Elle lui demande s'il l'attendait. Il répond qu'il a dégagé le chemin. À l'intérieur de cette mosquée, une lampe brûle. Il suppose que c'est pour elle. Elle l'interroge pour savoir s'il attendait quelqu'un d'autre. Il répond qu'il n'a pas de souhait à émettre. Même s'il croyait rencontrer un guerrier aguerri qui ne craint pas les démons. Elle rétorque qu'elle est ce guerrier, en douterait-il ? Sa réponse : qui est-il pour douter ? Elle pénètre dans la mosquée et une voix lui demande si elle vient pour son père. Elle répond qu'elle vient pour son père et pour l'honneur de son nom. Son interlocutrice se présente : Elysande, la Lumière des Martyrs, celle que Syria espérait rencontrer en ces lieux, car elle a quelque chose à lui demander. Syria explique qu'elle veut délivrer sa famille de la malédiction qui pèse sur elle. Elysande continue ; elle connaît cette malédiction. L'un des aïeux de Syria s'est lié avec le Qua'dj le démon qui rampait au pied De La Croix. À présent, sa famille craint que le sang de la Bête ne coule en eux, ne les affaiblisse, à l'heure ou Grégoire d'Arcos, le père de Syria, se prépare à mener une bataille décisive.

Un titre relativement énigmatique évoquant une croisade (sans S), et ce que le lecteur suppose être un nom propre, Simoun Dja, sans savoir à quoi il s'applique, si ce n'est que le premier mot renvoie à un vent violent, chaud et sec, des régions désertiques du Sahara. Les premières pages semblent bien se dérouler au temps de l'une des huit croisades, douzième ou treizième siècle, mais l'événement décrit n'a pas de fondement historique, et évoque des éléments surnaturels. de même, le vocabulaire employé semble avoir été inventé pour la série, avec le dessein de ne pas être contraint par l'historicité de termes réels. le lecteur comprend bien que Hiérus Halem correspond à Jérusalem, que le Qua'dj doit s'entendre comme le Diable, ou encore que le terme X3 correspond à une variation sur le mot Christ. Il découvre en cours d'épisode une structure ayant la forme d'un cube noir avec des poutres extérieures dorées évoquant la Kaaba, même si un personnage le qualifie de Saint-Sépulcre. Il comprend alors mieux les propos de l'introduction du scénariste, en particulier le principe de transformer l'Histoire en légendes, en rêveries, en oublis et en variations. Rêveries qui mènent à écrire ses propres histoires et qui poussent l'auteur, à présent, à entreprendre une croisade bien différente des autres, même si elle en est le reflet obscur, le dessin hors du texte.

Ayant un peu mieux cerné la démarche du scénariste, le lecteur profite plus de sa lecture. Il fait l'expérience que la fluidité de la narration visuelle permet de lire les images au premier coup d'oeil. L'artiste sait doser la densité d'informations visuelles avec une réelle habileté. Son approche descriptive se place souvent sur le terrain de la bonne forme, quelle corresponde à un élément de taille importante comme une construction, des dunes ou un cheval, ou d'un détail comme les ornementations d'une parure ou le liseré d'un vêtement. S'il prend le temps de regarder ces éléments plus longuement, le lecteur constate que l'artiste concentre son effort sur l'apparence plutôt que sur la finition. le saint-sépulcre est abrité dans une construction de grande hauteur à laquelle le dessinateur a donné une architecture spécifique avec des arches et un dôme circulaire. Quand il regarde de plus près les ornementations, le lecteur voit qu'il s'agit de motifs un peu lâches évoquant vaguement des déliés arabisants, mais sans motif rigoureux et répété, et très éloigné de la calligraphie. Les dunes présentent de belles formes, mais sans logique de formation par les vents ou les plissements de terrain. Les petits grelots décorant le voile qui recouvre le dessus de la tête de Syria d'Arcos ont une forme sphérique sans détail de leurs attaches ou assemblage.

Pour autant, la narration visuelle s'avère variée et consistante. le metteur en couleurs effectue un excellent travail, jouant sur les teintes et leurs nuances pour habiller chaque forme détourée, rehausser son relief, évoquer l'ambiance lumineuse. Il rehausse certaines surfaces un peu ternes avec les dorures et leur éclat. Il prend soin de se fondre dans les traits encrés, sans les supplanter par des couleurs trop éclatantes. Ainsi, il apporte de la consistance aux pierres des murs, aux toiles des tentes, et il habille les arrière-plans dans les cases composées d'un gros plan sur la tête d'un personnage en train de parler. L'artiste varie la taille de ses cases en fonction du plan de prise de vue qu'il a conçu pour chaque scène. Il utilise régulièrement des cases de la largeur de la page pour donner plus d'ampleur à un environnement comme le désert sans fin. Il réalise deux dessins en pleine page (42 & 43) pour montrer les deux armées, celle du sultan et celle du seigneur d'Arcos se ruant l'une sur l'autre. le lecteur découvre que ces deux pages en vis-à-vis se déplient, pour, une fois ouvertes, offrir une séquence d'autant plus spectaculaire qu'elle est construite sur quatre pages (44 à 47), côte à côte pour un très grand format panoramique.

En gardant à l'esprit qu'il s'agit d'une variation sur les croisades historiques, le lecteur se demande comment le scénariste va les utiliser. Il conserve donc le principe d'une nation européenne, la France même si elle n'est pas nommée, qui se rend dans un pays étranger pour reprendre le contrôle d'une ville sainte. le seigneur âgé doit décider s'il veut livrer bataille contre l'armée du sultan, ou sursoir. Il écoute ses conseillers, doit déplorer la défection de son genre Gauthier, comte de Flandres, époux d'Élénore d'Arcos, amoureux de Syria, la soeur de cette dernière. Toutefois il peut compter sur l'engagement Robert, duc de Tarente, qui est amoureux d'Élénore d'Arcos, et il est poussé par le primat de Venise qui lui assure que telle est la volonté de Dieu. le lecteur reconnaît là des conventions du genre historique et des manigances qui s'exercent à proximité du pouvoir. Dans le camp opposé, le sultan Ab'dul Razim règne visiblement sans craindre d'opposition, son peuple et ses soldats lui obéissant aveuglément. Comme souvent dans ses oeuvres, Jean Dufaux introduit une dimension mystique. Il ne s'agit pas simplement de la Foi et de la ferveur religieuse : il ajoute un mystérieux individu, Sar Mitra, qui ressuscite à deux reprises, une femme, Elysande, qui assure la fonction de la Lumière des Martyrs. Il y a ce miroir capable de montrer ce qu'il y a derrière la peau, derrière le regard, de déceler le visage du Qua'dj derrière les apparences, l'honneur usurpé, la prière hypocrite. Ces éléments cristallisent à la fois les tourments intérieurs des personnages principaux, et apparaissent aussi comme des phénomènes arbitraires qui échappent au contrôle des êtres humains.

Les auteurs ont pris le parti de ne pas faire oeuvre de reconstitution historique, mais plutôt de sonder la nature et les ramifications ou le sens d'une croisade. Ils établissent visuellement un monde proche du début du deuxième millénaire dans une région désertique saharienne, avec des personnages habités par leur mission, mais aussi leurs conflits intérieurs de valeurs morales. L'intrigue repose sur une croisade, des croyants, la ferveur religieuse, la justification d'accomplir la volonté de Dieu. La composante religieuse est atténuée au profit d'une dimension mystique. le lecteur assiste à la première bataille dans cette guerre de religion. Il ressent ce premier tome comme un premier acte qui appelle les suivants pour constituer une histoire satisfaisante, et également comme le constat que les camps en présence agissent avec la conviction d'accomplir la volonté de leur dieu. Or comme l'indique le scénariste dans son introduction, Dieu, là-dedans, compte les morts. C'est une besogne sinistre. La guerre n'en permet jamais d'autre.
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Bienvenue dans une Croisade qui n'a existé que dans la tête de Jean Dufaux et sous le crayon de Philippe Xavier.
Elle se situe aux environs de la IIIe Croisade et le fantastique est omniprésent. Amateurs d'histoire, passez votre chemin, il n'y arien à voir pour vous dans cet album.
Fans de magie et de maléfices en tout genre, bienvenue !

Pour vous résumer le pitch de l'histoire, il faudrait que je l'aie compris… En gros, il y a les bons du côté des forces du bien (très peu nombreux) et ceux qui cèdent aux forces du mal (diable !) nettement plus nombreux. Dans la première catégorie, nous avons une très jolie femme, mais qui sait comment se battre et trucider son adversaire. Elle s'appelle Syria d'Arcos et elle est sexy en diable (là, je dis n'importe quoi, parce que le Diable, justement, ne fait partie de ses copains) ! Elle va bénéficier d'un miroir qui ne joue pas un rôle primordial dans ce premier tome. Toujours dans le camp des gentils, il y a Gauthier, comte de Flandre. Un grand guerrier pacifiste. Un incompris en qui la plupart voient un lâche, y compris son épouse (la pas très tendre) Eléonore d'Arcos. Soeur de Syria, elle est tout son opposé. C'est une ambitieuse qui promet au duc de Tarente de… à condition qu'il remporte la victoire. Toujours chez les gentils, il y a Grégoire d'Arcos, le père des deux charmantes dames. C'est un homme juste et bon, mais aussi un grand guerrier… Mais ne vous attachez pas trop à lui…
Dans le camp des forces obscures, il y a beaucoup de monde qui se bouscule au portillon, tant chez les Croisés que chez les musulmans. Chez ces derniers, il y a Ab'dul Razim. Pas forcément un mauvais bougre, même si ça décapite sec là où il gouverne, mais vous savez ce que c'est : il y a des mecs qui n'apprennent à vivre que lorsqu'on tranche le problème. Comme il veut gagner, il passe un pacte avec le Diable par l'intermédiaire du Mufti d'Alkar, un joyeux drille qui vit en ascète derrière les barreaux sur un tapis de crânes. Ce mec respire la joie de vivre… Il y a la déjà citée Eléonore d'Arcos, dévorée par l'ambition et très insatisfaite par l'attitude de son mari (ne voyez point là une appréciation grivoise). le duc de Tarente est bien un personnage de son époque, un noble qui aimerait inscrire son nom en lettres d'or dans l'histoire écrite avec le sang des autres, et tant qu'à parler d'or, un peu (ou beaucoup) de ce métal ne serait pas pour lui déplaire car, s'emparer du tombeau sacré, c'est bien, mais un petit royaume avec la Ville sainte, ce ne serait pas mal non plus. Il va revenir vivant d'une bataille qui va voir s'opposer chrétiens et musulmans mais dont la victoire revient à Simoun Dja ! Qui c'est celui-là ? Ce n'est pas vraiment un personnage, encore que… (Ne croyez pas que je vais tout vous dire… Surtout que je ne suis pas sûr d'avoir tout compris !)

Bien sûr, on peut compter sur les religieux pour pousser leurs ouailles à verser leur sang, et si possible plus encore chez les « ennemis », c'est-à-dire d'autres bougres qui adorent une autre divinité, qui est peut-être la même à quelques différences près, que les hommes ont pris soin de cultiver au nom de Dieu ou de son prophète.

Vous l'avez compris : je ne suis pas sous le charme de ce scénario bien que j'aie acheté les deux premières intégrales attiré par les dessins de Philippe Xavier. Dufaux a plongé dans le fantastique… Et je n'ai pas été convaincu… Mais il est temps de passer à la suite avant de porter un jugement définitif sur l'ensemble…
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Après nous avoir fait un récapitulé historique des huit croisades qui se sont déroulées en deux siècles, de l'an 1096 à l'an 1270, les auteurs entrent directement dans le vif du sujet en faisant apparaître l'une des figures phares de ce premier tome, Syria d'Arcos, qui bien qu'elle soit une femme, n'est reste pas moins un redoutable guerrier. Elle est également la fille de Grégoire d'Arcos qui est à la tête de l'armée de croisés venus reconquérir la ville sainte et récupérer ce qui, selon eux, leur appartient de droit en tant que chrétiens, le Saint-Sépulcre à l'intérieur duquel repose le vénéré X3 dont, selon la légende, le coeur battrait encore.

Une ouvrage dans lequel le lecteur est confronté aux forces obscures, au Diable en personne et à ses serviteurs dont Sar Mitra n'en est qu'une représentation. C'est lui-même qui mettra le Sultant devant les faits accomplis en le priant de faire cesser cette guerre absurde et en chassant les Chrétien de leur terre. Y parviendra-t-il car cela reviendrait à pactiser avec les forces du mal ?

Un premier tome assez prometteur, dont l'histoire se situe entre mythe et réalité. Un graphisme assez plaisant, bien travaillé et une intrigue qui donne rapidement envie d'en savoir plus !
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Hiérus Halem... La ville tant convoitée par les chrétien qui tout au long de leur croisades n'ont cessé de vouloir "libérer le tombeau du très vénéré des mains impies". C'est le seigneur d'Arcos, accompagné par ses deux filles, qui mène celle qui nous intéresse. Mais il est bien mal conseillé et tous le presse à affronter les musulmans au plus tôt malgré la menace du Simoun Dja, le terrible vent du désert qui brule tout ce qu'il touche. Seul Gauthier de Flandres ose s'élever contre, mais il est bien seulet devra se résoudre à passer pour un lâche afin d'aller chercher un renfort qu'il sera difficile de conquérir.

Cette série culte de Dufaux et Xavier mêle ésotérisme, charme d'Orient et bataille religieuse. Cocktail explosif et envoutant mais pas toujours très accessible. de nombreuses répliques sont sibyllines. Si comme moi vous avez lu plusieurs fois la série (à chaque nouveau tome en fait) et à la lumière des tomes suivant, c'est parfois plus clair... mais pas toujours...

Les dessins de Xavier ont des défauts mais ils ont un charme indéniable qui colle très bien à cette série.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Commençons par l’histoire. Ouvrons les livres, mémoires, grimoires, afin que les mots puissent s’en échapper, et se transformer en légendes, en rêveries, en oublis et en variations. Ces rêveries qui nous menaient, enfants, à sécher les cours, pour écrire nos propres histoires et qui nous poussent, à présent, à entreprendre une croisade bien différente des autres, même si elle en est le reflet obscur, le dessin hors du texte. Justement, que nous apprenaient les textes ? Qu’il y a eu huit croisades. Huit pèlerinages militaires (bel exemple d’oxymore !) en deux siècles. Chaque croisade témoigna de particularités propres. Mais toutes témoignèrent de la foi qui les habita, mêlant courage et cruauté, aberration et sainteté. Dieu, là-dedans, compte les morts. C’est une besogne sinistre. La guerre n'en permet jamais d’autre. […] Rêvons pour finir à ce que fut la croisade des Innocents, cette expédition folle de jeunes Allemands et Français qui révèrent de reconquérir Jérusalem en 1212 (entre la 4e et 5e croisade). Tous périrent quasiment, de faim ou d’épuisement. Et puis, il y a cette croisade, la nôtre, que nul livre d’Histoire n’a voulu inscrire dans ses colonnes. Il paraît que la main du Diable y est trop présente. Mais n’est-ce pas le Diable qui règne en maître sur les croisades, toutes les croisades ? Se cachant derrière la Croix ? Ou à ses pieds ? Et alors, c’est l’ombre du Qua’dj qui se lève. Cette ombre maléfique qui sait ce qui se cache derrière les apparences, l’image reflétée par le miroir. Les vents du Simoun Dja effacent toute ambition. Et les sables du désert ne recrachent que des os. On ne revient jamais intact d’une croisade. – J. Dufaux, août 2007
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Je ne peux te promettre la victoire car je ne suis pas celle qui sépare le grain de l’ivraie. Le fléau de Dieu s’abattra sur vos armées sans pitié aucune. Seuls survivront ceux qui choisissent la lumière, la Lumière des Martyrs. À présent, passe-moi ce qui se trouve sous cette étoffe… Un miroir. Ce miroir montre l’exacte vérité de ce que nous sommes. Ce qu’il y a derrière la peau, derrière le regard. Ce miroir peut capter le visage du Qua’dj derrière les apparences, l’honneur usurpé, la prière hypocrite. Et puis aussi, ce n’est qu’un miroir. Regarde.
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Seigneur, aie pitié. L'acier brûle sous le soleil. Les croix saignent. La bataille est perdue. Seigneur, aie pitié du noble vieillard qui succomba sous le voile noir des tempêtes. Il n'a point failli. Sa dépouille mérite les honneurs dus à son rang. Seigneur, aie pitié de Grégoire d'Arcos. Donne-lui le repos éternel, le silence des armes.
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La victoire… Elle en peut nous échapper. Dieu est de notre côté. Dieu sera avec le Juste, celui qui ne condamne pas, celui qui ne juge pas. Je dois apprendre à mieux respecter mes adversaires. Leur foi qui n’est pas la mienne. Surtout, ne jamais me laisser aveugler par la colère ou le ressentiment.
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Et Osirias s’enroula dans les prières qui permettent au temps de passer sans trop de cruauté. Il attendit. Se détachant des instants qui creusent… Du soleil qui ronge… du sable qui engloutit… De la mémoire qui oublie. La lampe, elle, continue de brûler. Et Sar Mitra patienta également. Jusqu’à ce qu’enfin… Celui qui précède comprit que sa mission était terminée.
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Vidéo de Jean Dufaux
Murena est une série de bande dessinée historique belge écrite par Jean Dufaux et dessinée par Philippe Delaby puis Theo. La narration décrit le règne de l'empereur Néron dans la Rome antique de 54 à 68 et, en parallèle, l'évolution du héros éponyme, Lucius Murena. La série est éditée par Dargaud depuis 1997. L'histoire se déroule dans la Rome antique, au Ier siècle, sous le règne des empereurs Claude puis Néron. Claude exprime des remords d'avoir négligé son fils biologique Britannicus au profit de son fils adoptif, Néron. de plus, il regrette d'avoir épousé Agrippine et il envisage de la répudier, car il souhaite se marier avec son amante Lollia Paulina. Devant cette double menace, l'impératrice intrigue pour assassiner sa rivale, avec l'accord passif de Néron. Or, Néron est ami avec Lucius Murena, fils de Lollia Paulina et héros éponyme de la série. Agrippine, par ailleurs, sollicite Locuste pour empoisonner Claude et installer Néron sur le trône. le récit met en parallèle l'évolution de Néron et celle de Lucius Murena, qui basculent progressivement dans la folie.
À la suite de l'assassinat de Claude, Néron monte sur le trône. Britannicus meurt à son tour dans des circonstances troubles et la rumeur attribue ce nouveau décès à Néron ; ce dernier devient la proie d'une folie, réelle ou supposée, qui le consume. À travers ces épisodes, nous voyons comment Néron sombre dans la cruauté, par un concours de circonstances, un jeu de manipulation et de vengeance…

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