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Philippe Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782266112659
470 pages
Pocket (19/09/2002)
3.33/5   86 notes
Résumé :
Bienvenue dans Graham Road, rue de Londres minée par la haine et l'envie ! Dans ce faubourg déshérité, la misère et l'alcoolisme ont rendu la violence habituelle... Si habituelle que, ce soir d'hiver 1978, quand elle découvre le corps de sa voisine en pleine rue, sous la pluie froide de novembre, Mrs Ranelagh ne réalise pas qu'elle va signer un pacte de plusieurs années avec la mort : la victime, une Jamaïcaine atteinte de troubles psychiatriques, a été atrocement b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
1978, Graham Road, dans un quartier plutôt populaire de Richmond : on découvre le cadavre d'une femme noire, Ann Butts, recroquevillé sur le bord du trottoir. L'auteur de la macabre découverte, une jeune femme, professeur dans un collège de banlieue, Mrs M. Ranelagh, est persuadée qu'il s'agit d'un crime raciste. Elle tente en vain de persuader la police d'ouvrir une enquête. L'affaire est classée comme un banal accident de la circulation provoqué par un chauffard.
1999, la famille Ranelagh revient en Angleterre après un séjour de vingt ans à l'étranger. Pour Mrs Ranelagh, c'est l'heure de découvrir ce qui s'est réellement passé dans Graham Road, d'élucider les circonstances de la mort d'Ann Butts. Depuis longtemps, elle amasse tout ce qui pourrait se rattacher à cette mort et engrange les témoignages de ceux qui ont participé, de près ou de loin, aux derniers mois de l'existence de la « folle Annie », atteinte du syndrome de Tourette.
Ce livre aborde les thèmes de la culpabilité, de la vengeance et du pardon. Mrs Ranelagh est une femme en colère, qui a soigneusement entretenu celle-ci pour avoir la force de régler ses comptes. Tout d'abord avec Sam, son mari, qui ne l'a pas soutenue quand elle a dû affronter le scepticisme de la police, puis avec sa mère qui a pris la défense de l'époux au détriment de sa propre fille, et enfin avec les habitants de la rue qui l'ont montrée du doigt quand elle a voulu révéler leur racisme, ainsi les Slater, une famille de cas sociaux violents et imprévisibles.
Minette Walters tisse habilement son récit de lettres, de rapports, de courriers officiels qui fournissent un double éclairage : sur les événements du passé, mais aussi sur le présent. La narratrice nous tait presque autant d'éléments que les protagonistes de l'affaire. Peu à peu, nous commençons à comprendre qu'elle ne veut pas venger la seule mort d'Ann Butts, mais aussi les humiliations, les persécutions et les souffrances qu'on lui a fait subir pour avoir pris fait et cause pour une pauvre femme qui servait de bouc émissaire aux habitants de la rue. Mrs Ranelagh est une victime qui demande réparation.
Comme toujours, je trouve que Minette Walters donne une très grande profondeur psychologique à ses personnages. Je pense qu'ici elle y arrive encore mieux car elle nous décrit de façon très parlante les mécanismes qui permettent à un être humain de passer de l'abattement à un réflexe de survie, puis de la feinte acceptation à la dissimulation, et enfin de la vengeance au pardon. Sans pathos et sans misérabilisme.
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C'est le troisième roman de cette auteure que je lis. Ce roman est quelque peu déroutant car il est ponctué d'échanges de lettres qui coupent un peu le rythme . J'ai donc mis du temps à entrer dans l'histoire. Au final, c'est une lecture interressante car nous découvrons une certaine population londonnienne de la fin des années 70, entre violences, alcoolisme et racisme. Ce roman est un peu "cold case" puisque c'est plus de 20 ans après que le personnage principal déroule la pelote afin de connaitre le fin mot de l'histoire.
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bien que j'aime assez cette auteure , ici j'ai trouvé que l'histoire trainait en longueur et que pas mal de pages, je les ais lues en diagonales
je ne reprendrais pas le 4ème de couverture car il est déjà ici sur le site
mais j'avoue que j'ai moins aimé celui-ci que les autres
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Plus qu'un polar, une "étude de moeurs" comme on disait "avant"... ce Minette Walters a tout d'un Ruth Rendell, et c'est un compliment.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
La cruauté à l’égard des animaux au moment de l’enfance conduit à un comportement socialement inadapté à l’âge adulte. Cependant, une telle cruauté est beaucoup plus répandue chez les adultes que chez les enfants. Elle est en général la conséquence d’une aversion obsessionnelle pour certains animaux et d’une colère incontrôlable – souvent liée à l’alcool – qui fait que l’on s’en prend à tout ce qui est irritant.
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La manière dont les enfants se conduisaient avec Annie était un excellent baromètre des sentiments des adultes. Ils la tourmentaient sans pitié, démontraient cruellement leur prétendue supériorité en la traitant de tous les noms et en singeant sa démarche chaotique, puis s’enfuyaient en poussant des cris d’orfraie quand leurs moqueries l’avaient exaspérée au point qu’elle relève la tête et leur lance des regards furibonds. C’était un peu le combat de l’ours et des chiens. Ils la harcelaient parce qu’ils la méprisaient, mais au fond ils en avaient peur.
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There was a minor hiatus while Libby looked daggers at her and Wendy bit into her sandwich. The rest of us buried our noses in our wine glasses. To be honest, I wasn't remotely surprises that she was still a player but it was a shock to the men who both assumed, naïvely, that her passionate nature could be tamed by motherhood and a career. They lowered their heads to stare at their feet, and it was so perfect an example of the double standards that operate between men and women that I couldv't help smiling to myself.
Of course Libby saw it. I was her only real ennemy so I was bound to be the focus of her attention.
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La souffrance intérieure est toujours une motivation plus forte que la sécurité et le contentement. Les satisfaits considèrent le bonheur comme un acquis. Les angoissés luttent pour l’obtenir à travers l’affirmation de soi-même.
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Qui aime bien châtie bien, probablement. Croire que la dureté est plus pédagogique que la gentillesse était pour moi un mystère absolu.
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