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3,49

sur 146 notes
Un premier roman qui est totalement déroutant , déstabilisant , terrifiant , d'une noirceur extrême. Camille se fait sauvagement agresser dans le métro, un jet d'acide est sa vie devient un véritable cauchemard. Elle si féminine, se voit défigurer à vie, après moult opérations, les chirurgiens essayent de lui rendent un visage plus au moins humain. L'auteur décrit sans tergiverser , les souffrances, le désespoir de Camille, sa descente dans les méandres de de la l'abomination , de l'impensable, elle est détruite psychologiquement et physiquement. L'auteur va au plus profond de sa psyché, nous faisons ressentir ses maux, certaines scènes qui m'ont mises mal à l'aise , développant ,en moi un coté de haine , de colère envers cet agresseur. Camille est un personnage dégageant de l'empathie, nous avons envie de lui venir en aide, lui donner la force de découvrir un nouveau monde qui sera le sien.
Julien, est un homme renfermé, qui passe ses journées sur le dark net, visionnant des choses abjectes, des choses pour assouvir ses pulsions sexuelles , un univers où la perversité est de rigueur, un univers de l'horreur et de la violence. Julien en devient addict. il tombe par le plus grand des hasard, sur une vidéo de Camille qui se fait agresser., il développe une obsession, il veut voir Camille.
Un questionnement, quel lien Se tisse autour de ces deux personnes, que tout oppose. L'auteur signe un roman anxiogène, suffocant , oppressant, inhumain. La lecture est totalement dérangeante, malsaine
L'auteur ne fait pas dans la dentelle , un langage parfois cru, une sorte de voyeurisme m'a envahit durant ma lecture.
C'est deux personnes blessés par la vie, arriveront -elles à s'en sortir. l'auteur envoute ses lecteurs de début jusqu'au final, une fin qui m'a laissé sur ma fin.
Un roman qui ne laisse pas indiffèrent, il m'a marqué, et restera ancré dans mes pensées.
Un auteur à suivre de prés.
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« Acide » nous narre l'histoire de Camille, victime d'une terrible agression gratuite à l'acide dans le métro parisien mais également celle de Julien, jeune homme vivant reclus dans son appartement et qui passe tout son temps sur le darknet à visionner d'horribles vidéos de violence et de sexe. En apparence, deux jeunes gens que tout oppose mais dont la descente aux enfers les touchera tous les deux.

C'est la première fois que je lis un livre dans lequel les sensations de douleurs, de souffrances sont décrites de façon tellement réalistes que j'ai eu l'impression de les ressentir moi-même. C'est en même temps dérangeant mais nécessaire au vu du sujet principal du livre.

Ce roman clivant est un premier roman et pourtant, il est d'une très rare intensité. La façon dont son auteur, Victor Dumiot, décrit les sentiments est puissante et redoutable. Portée par une écriture forte et étoffée, l'histoire se « vit » auprès de ses deux protagonistes.

Les chapitres consacrés à Camille sont criants de vérité et évoqués à la première personne. Ils ne laissent rien de côté, tant les blessures physiques que psychologiques. Les souffrances sont évoquées comme elles le seraient par la victime elle-même, sans ambages, ni détours. On ressent ses douleurs dans notre chair, même si c'est difficilement perceptible pour celles et ceux qui n'en ont pas été victimes. L'importance de la beauté et la symbolique du visage sont finement analysées, parfois froidement, comme chirurgicalement parlant.

Ce bouquin à l'ambiance anxiogène et oppressante ne laissera pas les lecteurs indifférents. La noirceur de l'âme humaine y est disséquée et présentée aux travers des personnages mais encore plus vis-vis de Julien, simplement dénommé « l'homme » et de son addiction au sexe, alimentée par le darknet, évoqué à la troisième personne évoquant un certain détachement à son égard.

Je pense qu'il s'agit du genre de livre qui fait ressentir beaucoup de sentiments antinomiques et dont les lecteurs en sortiront avec un coup de coeur ou alors auront été complètement rebutés ou désenchantés.

Je ne mets pas cinq étoiles car le final m'a un peu laissée sur ma faim. Mais par ce premier roman choc et incisif, Victor Dumiot a placé la barre très haut. Ce récit bouleversant poursuivra ses lecteurs certainement encore longtemps mais attention, il n'est pas à mettre entre toutes les mains…
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Une vie sans visage

Pour son premier roman Victor Dumiot frappe fort. Il raconte l'attaque à l'acide d'une jeune femme sur un quai de métro et les années qui suivent. Une horreur qui va fasciner un adepte du darknet. Âmes sensibles s'abstenir.

Camille mène une vie sans histoires. La parisienne de 27 ans s'apprête à retrouver des amis pour la soirée lorsque sa vie bascule. Sur le quai de la station de métro Jussieu un homme se dirige vers elle et l'asperge d'acide sulfurique. En quelques secondes la formule H2SO4 ravage son visage, laissant les voyageurs sidérés tandis que le coupable prend la fuite.
Quelques minutes d'horreur et de longues semaines d'hôpital s'enchaînent. La vie de Camille n'est désormais qu'un chemin de croix. Car il devient très vite évident qu'elle ne retrouvera plus jamais son visage et que ce qui est exagérément appelé reconstruction n'est en fait qu'une série d'opérations, de tâtonnements, d'essais de greffe à l'issue aléatoire et de souffrance autant physique que psychologique. Mettez-vous à sa place...
Il est dès lors impossible de ne pas compatir, de ne pas partager son mal-être et de trouver bien dérisoires tous les messages d'espoir que la famille et les médecins tentent de lui transmettre. Peut-être que les enquêteurs de la police sont les plus réalistes de ses interlocuteurs, expliquant qu'ils ne disposent que de peu d'indices et que, s'ils doutent d'avoir affaire à un acte gratuit, n'en piétinent pas moins. Eux aussi sont partis pour une enquête longue et difficile.
Le film de quelques minutes qui circule sur le darknet leur serait sans doute utile. Il montre l'agression et les secondes qui suivent, un visage en train de fondre. Mais Julien semble bien le seul à s'y intéresser. Il ne sent nullement coupable, pas plus qu'il n'a envie de confier sa trouvaille à la police. Il va même regarder en boucle cet enregistrement, fasciné par cette violence, par cette peau en déliquescence. Et chercher ensuite par tous les moyens à retrouver cette jeune femme monstrueusement défigurée, Dont à peine à écrire qu'il tombe amoureux.
En poursuivant en parallèle le récit du combat de Camille et l'obsessionnelle quête de Julien pour retrouver cette victime, Victor Dumiot ajoute de la tension à la tension, du malaise au malaise. Il choque, mais sans doute pour faire agir la catharsis. Lui qui avoue s'être nourri aux polars, à Maxime Chattam, Jean-Christophe Grangé, Franck Thilliez a aussi lu Foucault et Bataille. Acide pourrait donc être en quelque sorte la rencontre entre Les Rivières pourpres et Histoire de l'oeil.
Quoiqu'il en soit, le rédacteur en chef de la revue de Yann Moix, Année Zéro, réussit ici une entrée fracassante en littérature.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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J'ai reçu Acide dans le cadre d'un jury littéraire mais, au vu de la quatrième de couverture et du thème il me semble que j'aurais pu être tentée de le lire par ailleurs. Sujet qui me semblait intéressant et plein de promesses mais j'ai assez rapidement déchanté. Que ce soit bien clair, je n'ai rien contre les descriptions des manifestations de la violence, j'en ai lu de toutes les couleurs et de toutes les sortes, c'est malheureusement quelque chose qui fait partie de notre histoire, de nos vies, parfois de notre quotidien et il est salutaire que la littérature s'en empare. Mais, ce que j'attends d'un texte dans ce cas c'est de la matière, du fond, de quoi nourrir ma réflexion, changer mon angle de vue. Me faire plonger dans l'immonde OK mais au moins que je ressente, que je cogite, bref qu'il se passe quelque chose. Or pendant toute ma lecture j'ai eu l'impression que l'auteur me maintenait en surface, m'imposait une position de voyeur sans jamais m'emmener au fond des choses. Si je suis allée au bout c'est en partie parce que c'est plutôt bien écrit (ce qui est loin d'être le cas de tous les premiers romans) et parce que j'ai l'habitude de lire ce que je dois évaluer en participant à un jury. La fin n'a fait qu'amplifier mon sentiment et même générer une sorte de colère d'avoir dû assister à un spectacle qui m'a semblé totalement gratuit dans la façon dont il est mis en scène.
J'ai vu passer pas mal d'avis enthousiastes voire dithyrambiques sur ce texte clivant certes, mais je ne pense pas être la seule non plus à attendre autre chose d'un roman. Bref, pardon pour cette critique acide mais elle reflète mon rejet total de ce genre de texte.
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Bonjour,
Voici « Acide » de Victor Dumiot. Très belle découverte avec ce roman d'une intensité rare, extrêmement dur et clivant. Nous suivons Camille, qui se retrouve défigurée suite à une agression monstrueuse dans le métro. Parallèlement, Julien explore les horreurs du darknet et plonge dans les méandres de la noirceur humaine. Deux personnages que tout oppose…
Une lecture anxiogène, dérangeante, et profondément bouleversante. Les souffrances extrêmes de Camille sont disséquées une à une par la magnifique plume de l'auteur. Un premier roman choc d'un auteur fort talentueux à suivre de près !
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Dans le métro, une femme vient de recevoir de l'acide sur le visage. La douleur est insoutenable. Tout est brûlé. Camille dit d'elle-même qu'elle est inhumaine parce qu'elle se trouve tout à coup confrontée à des regards, à des comportements qui lui signifient que sa présence est devenue insupportable, insoutenable pour le reste de la communauté humaine.
Comment se reconstruire dans cette société basée sur l'image quand son visage est en lambeaux?

Ce qu'elle ne sait pas encore c'est que quelqu'un a filmé la scène.

La vidéo se retrouve sur le darknet, un lieu sans limites où demeurent toutes les horreurs de l'humanité. Et c'est Julien, homme associal qui passe sa journée sur le web, qui va tomber dessus et n'aura alors plus qu'une obsession : tenter de retrouver la victime.

On aime énormément Acide, premier roman de Victor Dumiot, pour plusieurs raisons :

Acide est une descente aux enfers que l'on n'aurait pas osé imaginer même dans ses cauchemars les plus sombres.
Acide est une réflexion sur la monstruosité, dans laquelle le mot de « monstre » n'est pas – ou très peu – prononcé.
Acide est un choc littéraire, violent, cru, noir, barbare, affreux, oppressant, malsain, radical et intense.
Acide est une radioscopie précise et acérée de notre époque, cette société de miroirs et de l'image, où se cristallisent toutes nos solitudes contemporaines.
Acide est une plongée au plus profond dans le vice et un récit d'une rare puissance traitant d'un sujet d'une extrême violence qui sort vraiment des sentiers battus.
Acide est anxiogène, révoltant, dérangeant... les qualificatifs ne manquent pas pour ce roman clivant qui aura ses admirateurs et ses comtempteurs.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Camille n'a pas trente ans lorsqu'un soir, sur un quai de métro à Jussieu, un individu masqué lui asperge le visage d'acide sulfurique, faisant fondre sa face irrémédiablement dans d'atroces souffrances. « C'était comme si mon coeur avait cessé de battre ce soir-là. J'étais coincée dans une chute infinie vers la mort, mais celle-ci reculait à chaque mètre gagné. Ma mort ne viendrait pas, je venais de passer à travers. » Viennent l'hospitalisation, le coma, le réveil dans le no man's land d'une douleur entre la vie et le trépas, l'acharnement des soins et des chirurgies réparatrices, la lente reconstruction du soi dans une terre corporelle dévastée…

Julien, celui qui sera simplement dénommé « l'homme » une grande partie du récit, vit reclus dans son appartement obscur, suspendu à son écran d'ordinateur comme à une perfusion addictive et consomptive. Il passe ses journées et ses nuits à se faire jouir sur ce que le darknet recèle de plus pervers et de dépravé, des images pornographiques d'une rare débauche et violence. Lorsqu'il tombe par hasard sur la vidéo de l'agression de Jussieu, une fascination maladive s'installe, une obsession terrible le possède, le faisant s'engouffrer dans un puits sans fond d'autodestruction…

Le roman est construit comme un compte à rebours, alternant entre le point de vue de Camille à la première personne, et celui de Julien à la troisième. Malgré quelques bons feuillets, je n'ai pas été séduit par le style trop saccadé et parfois vulgaire de ce roman qui ne détourne aucunement le regard de l'horreur et se complait même à en décortiquer les couches comme celles d'un oignon pourri. A travers le regard des deux protagonistes, c'est une vision désabusée du monde qui germe, atrocement nihiliste, une critique acerbe et trop facile de la société à travers laquelle aucune lumière ne perce. L'histoire m'a paru manquer de rythme et de contraste, je me suis ennuyé. Les phases psychologiques par lesquelles passe Camille sont bien décrites, mais je n'ai pas ressenti d'empathie, ni pour elle ni pour lui. Ce n'est pas un mauvais roman, cependant il m'a manqué la subtilité. Mais bon, une attaque à l'acide est rarement subtile…
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Je ne donnerai mon avis que sur les 180 premières pages car je me suis arrêté là. J'avais la nausée de lire tous les détails trash dont regorge Acide. Même si ce livre est assez bien écrit, la complaisance dans la violence et les détails glauques m'a paru insupportable. Les passages sur la reconstruction de Camille sont les plus intéressants, mais ils restent bien en dessous de ce qu'on a pu lire dans «Le lambeau » de Philippe Lançon. Je suis très étonné des très bonnes critiques postées avant moi, car à mon avis, ce roman est juste une provocation d'adolescent.
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L'écrivain Victor Dumiot se met “dans la peau” d'une jeune femme, Camille, défigurée à l'acide sur le quai du métro.

Acide est construit en 10 parties, comme un compte à rebours, donnant tour à tour la parole à Camille (qui s'exprime à la 1ère personne) et à Julien, un jeune homme en rupture avec la société, qui trompe son mal de vivre en matant sur le darknet des vidéos de sexe et de violence (comme pour marquer une distance, les faits et pensées de Julien sont rapportés à la 3ème personne).

Les chapitres consacrés à Camille dissèquent l'extrême souffrance physique et mentale de la jeune femme. Belle avant le drame. Désormais d'une innommable laideur. Même plus un visage. Des orifices, des béances. Et son corps, qui avait été épargné par l'acide, désormais un patchwork à cause des multiples greffes.
Les médecins lui imposent une lente reconstruction. Au résultat évidemment très imparfait.
Camille ne vit plus, elle survit. Camille s'isole en marge d'une société dont elle se sent exclue et dont elle s'exclut elle-même. Une victime.

Julien tombe par hasard sur une vidéo de l'agression de Camille. Ces images le hantent nuit et jour. Camille devient son obsession. À la souffrance de Camille, Julien veut superposer sa propre souffrance. Julien est prêt à aller très loin. Lui-même n'est déjà presque plus personne…

À l'instar de le parfum, de Patrick Süskind ou encore Truismes de Marie Darrieussecq, Acide nous embarque aux confins de la raison. L'écriture est acide, acérée, corrosive.
Un roman qui ne fera pas l'unanimité : pour l'apprécier il ne faut pas redouter d'être déstabilisé, choqué, dérangé.

Un bouquin qui se lit en apnée, en état de sidération… ou au bord du malaise, c'est selon.

Adeptes de « feel good », passez votre chemin…
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Acide est le goût de la salive en lisant ce roman ;
Acide comme la plume de l'auteur lorsqu'il parle de vie et surtout de violence ;
Acide sur le visage à jamais détruit de Camille la belle, cette jeune femme à qui la vie souriait avant cet instant fatidique dans les couloirs du métro parisien ;
Acide la vision de la vie de Julien, solitaire jeune homme qui préfère la noirceur du darknet à la vie en société.

C'est cet instant dramatique vécu de l'intérieur qui est le point de départ du roman. Texte où s'étale la violence, la douleur, dans toute leur crudité, leur barbarie, leur désespoir.
Comment vivre après un choc aussi violent, avec un visage qui n'en est plus un, accepter la souffrance, le regard des autres, la vie à jamais changée pour le pire sans le meilleur. Parce que forcément, après, rien ne sera plus jamais comme avant, les projets, les amis, la vie que l'on pensait avoir, plus rien de tout cela n'a de raison d'être.

J'ai apprécié la grande qualité de l'écriture, qui se ressent en lisant ce texte précis et sans fioriture. Mais le fait qu'il soit bien écrit ne suffit pas à me convaincre que j'ai eu la chance de le lire. Les mots, les descriptions, la cruauté des actes et la façon d'en être le voyeur obligé et non consentant, m'ont perturbée. Est-il besoin de tant de souffrance, de descriptions imagées et d'autant de violence, pour dire, faire entendre, et espérer convaincre ?
https://domiclire.wordpress.com/2023/09/30/acide-victor-dumiot/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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