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EAN : 9782354882082
216 pages
Gulf Stream Editeur (22/08/2013)
3.58/5   13 notes
Résumé :
Quoi de plus important que l’école ? Mais quoi de plus inquiétant aussi ? Lieu clos, territoire aux mille secrets, monde étrange et mystérieux… De tout temps l’école a abrité en ses murs histoires, légendes et mythes, rumeurs et rituels autour du savoir et de la culture, et accompagné la transmission de ceux-ci de règles intangibles et de règlements insidieux. Car l’école s’est donnée une mission : l’élévation. Celle des esprits, celle des corps, celle des âmes bien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de "La voie des indés" organisé par Libfly. Cet évènement (que je trouve vraiment génial) permet aux lecteurs de découvrir des maisons d'éditions pas forcément très connues en lisant des livres reçus en partenariat. le choix était limité à 3 livres au total et celui ci faisait partie de ma liste.

Tout d'abord, je tiens à remercier Libfly et les éditions Gulf Stream pour m'avoir donné l'opportunité de lire ce recueil.
Il n'est pas seulement magnifique d'un point de vue esthétique, mais aussi très travaillé. Il peut largement rivaliser avec des recueils de maisons d'éditions plus connues ! Il s'en est vraiment fallu de peu pour qu'il soit un coup de coeur.

Au niveau de la couverture, j'ai été agréablement surprise. J'ai aimé la rigidité de celle ci. Certains n'aiment pas mais pour ma part, j'aime sentir un minimum de poids dans le livre que je lis. de plus, il est très soigné. J'ai vraiment apprécié l'image spectrale de la tête de mort, discrète mais présente. On est déjà dans l'ambiance.

Dans ce recueil, vous trouverez 8 nouvelles de 4 auteurs différents. le thème principal est l'école, mais comme vous le lirez dans mon avis, ce thème est plus flagrant dans certaines nouvelles que dans d'autres.
Voici tout d'abord la liste des nouvelles et des auteurs:

1) Les demoiselles se Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar
2) le maître des pierres de Martial Caroff
3) Les fantômes de Saint James de Charlotte Bousquet
4) L'oeil du loup de Lilian Bathelot
5) Obsession de Charlotte Bousquet
6) Tatoo Coeur de Lilian Bathelot
7) Meurtre à la maison de vie de Béatrice Egémar
8) Agora Game de Martial Caroff

Maintenant, voici mes avis détaillés sur chaque nouvelle.

Les demoiselles se Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar

Pour cette nouvelle, on se retrouve à l'époque de Mme de Maintenon à l'école de Saint Cyr. J'ai tout d'abord apprécier le contexte historique de cette nouvelle. L'univers est assez bien amené même si pour moi – c'est un vrai regret pour moi – elle mériterait presque d'être plus développée. En effet j'ai trouvé cette histoire très intéressante et même si elle est suffisante en l'état, j'aurais aimé en lire plus. Cette nouvelle m'a plu pour plusieurs raison. Tout d'abord pour son époque. C'est une époque que j'apprécie déjà à la base et comme je l'ai dit ci dessus, elle est ici bien travaillée. Mais aussi, les personnages sont pour moi très intéressants. Ils sont plus développés qu'il n'y parait. Enfin, l'atmosphère pesante de cet environnement clos ne fait qu'ajouter à la magie presque sinistre de cette histoire. C'est un vrai petit bijou pour moi !

Le maître des pierres de Martial Caroff

Je préfère prévenir tout de suite, cette nouvelle a été ma plus grosse déception de ce roman. Rien de vraiment grave, heureusement car j'ai bien plus apprécié la deuxième nouvelle de cet auteur.
Pour ce qui est de celle ci, on ce retrouve dans une période de la préhistoire. Plusieurs choses mon dérangé. Tout d'abord, je n'ai pas vraiment accroché au style utilisé par l'auteur dans cette nouvelle. Il y a un décalage flagrant entre le langage du narrateur et celui des personnage. Même si c'est visiblement voulu, pour moi ce contraste était un peu trop flagrant. de plus, en essayant d'en dévoiler le moins possible, le thème du cannibalisme, présent dans cette nouvelle, est un thème qui personnellement me dérange vraiment. Je ne saurais pas vous dire pourquoi, je peux regarder des films très gores avec des litres de sang, mais même la scène de cannibalisme la plus soft, même simplement évoquée me mets horriblement mal à l'aise.
Il y a quand même quelque chose que j'ai particulièrement apprécié. A la fin de la nouvelle, l'auteur nous en dit plus sur ses recherches sur l'époque et l'univers de la nouvelle. Ce petit morceau de documentaire est le bienvenu.

Les fantômes de Saint James de Charlotte Bousquet

Dans cette nouvelle, une petite partie documentaire se situe avant le début du récit. J'aime l'idée d'avoir une vraie base historique à une histoire, et le fait que l'auteur nous fasse partager une partie de ses recherches est vraiment appréciable. Ici aussi, nous retrouvons une atmosphère pesante, comme dans la première nouvelle. Ici l'histoire mêle religion et surnaturelle pour nous fournir une histoire presque angoissante. J'avoue que je me suis sentie mal à l'aise à certains moment de ma lecture mais même si cela paraît bizarre, c'était une bonne sensation. Cela montre que l'histoire est prenante et il n'y avait pas non plus d'élément vraiment dérangeant. La fin est abrupte mais reste ouverte, là aussi on pourrait souhaiter une suite.

L'oeil du loup de Lilian Bathelot

Cette fois ci, nous voilà au moment de la seconde guerre mondiale en Russie. Dans cette nouvelle, le rapport avec l'école est un peu plus éloignée. Ici il n'est pas vraiment question d'école, mais plus d'une formation militaire. Même si cette période de l'histoire ne me passionne pas spécialement, j'ai vraiment apprécié cette nouvelle. J'ai aimé la façon dont l'auteur nous dépeint une situation sombre très adaptée avec le contexte de la guerre. On se sens presque opressé par l'univers particulier de cette nouvelle. C'est comme si l'espoir avait disparu. Tout cela rend l'histoire et ses personnages très intéressants.

Obsession de Charlotte Bousquet

Il n'y a pas de repères historiques vraiment évidents mais on peut situer cette nouvelle dans les environs de la fin XVIème – début XVIIème siècle. Encore une fois, le rapport avec l'école est plus distant, on retrouve ici une académie d'escrime. Cette histoire se démarque des autres par son côté très romantique. L'histoire est assez prenante et encore une fois, même s'ils peuvent tout d'abord paraître simplistes, les personnages sont assez développés. de plus, le côté épistolaire de cette nouvelle amène une nouveauté, un nouveau format assez rafraîchissant à ce moment du recueil.

Tatoo Coeur de Lilian Bathelot

Le rapport avec l'école n'est pas le plus évident mais l'histoire est intéressante. J'ai aimé le contexte, j'aurais aimé en savoir plus, que se soit sur l'univers ou les thèmes abordés (par exemple le thème des tatouages thérapeutiques). On ressent vraiment une ambiance de révolte. J'ai vraiment aimé cette nouvelle montrant bien l'illustration du pouvoir d'un groupe sur un individuel.

Meurtre à la maison de vie de Béatrice Egémar

Cette fois ci, l'histoire se passe à la période égyptienne, dans une école de scribes. Cette nouvelle est différente dans sa construction. Elle est en quelque sorte en deux parties. On suit différents personnages qui vont finalement tous se retrouver liés. Cette histoire est très intéressante même si le format court de la nouvelle ne permet pas de passer trop de temps sur le contexte. J'aurais aimé en lire plus car j'ai vraiment aimé la façon dont l'auteur nous a "peint" son univers.

Agora Game de Martial Caroff

Pour cette dernière nouvelle, on se retrouve à l'époque de la Grèce antique, la période des philosophes tels que Socrate. Comme je l'ai dit précédemment j'ai préféré cette nouvelle à la précédente de l'auteur. J'ai déjà une préférence pour la Grèce antique par rapport à l'époque de la préhistoire. Mais j'ai aussi beaucoup aimé les messages de cette histoire. Pour moi, elle est plus développée que l'autre. On lit ici une histoire très marquée par la pensée philosophique. L'auteur nous propose une réflexion sur l'être humain et sa nature. L'histoire s'avère être au final assez glauque mais je trouve qu'elle est parfaite pour finir ce recueil.



Au final c'est un très bon livre qui m'a permis (en plus de découvrir les éditions Gulf Stream) de découvrir 4 auteurs aux styles variés et intéressants. Au final, même si lors de ma lecture de sa première nouvelle, j'ai eu un peu de mal avec l'écriture de Martial Caroff, la deuxième nouvelle m'a donné envie de m'intéresser de plus près au travail de cet auteur. Je pense essayer de m'intéresser au travail de ces quatre auteurs, et en particulier à Béatrice Egémar qui reste mon auteur coup de coeur de ce recueil.

Cette lecture fut vraiment un agréable moment !

Ma note: 4/5
Lien : http://hinahonmabibliotheque..
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La lecture de recueils de nouvelles est toujours un bon moyen pour découvrir un auteur sur un exercice qui n'est quand même pas des plus simples et donc de se faire une idée de sa plume et de son imaginaire. J'avoue que quand j'ai croisé ce recueil à la bibliothèque c'est le nom de Charlotte Bousquet qui m'a le plus attiré. Charlotte Bousquet est une auteure dont j'entends de plus en plus parler et donc je me suis dit que l'Ecole de la mort serait un bon moyen de la découvrir et de découvrir d'autres noms que je ne connaissais pas.

Ce qui relie les différentes nouvelles entre elles est le fait que chacune tourne autour d'une entité d'apprentissage (qui se rapproche plus ou moins de l'école) et qu'à un moment ou à un autre, un meurtre chamboule tout. Ce que j'ai assez apprécié, c'est que chacune des nouvelles se passent pendant une période historique différente : le Maître des pierres se passe pendant la période préhistorique, une autre se passe au XVIIe siècle (Les demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges) ou encore pendant la seconde guerre mondiale (L'oeil du Loup). Le lieu est également différent : un moment on peut être en Grèce (Agora Games), en Egypte (Meurtre à la maison de vie), au Canada (Les Fantômes de Saint-James) ou encore en Russie (L'oeil du Loup). Ces différences permettent de se renouveler et de ne pas rentrer dans le piège de proposer le même schéma narratif à chaque fois.

Malgré cette proposition de texte assez intéressante, j'avoue que j'ai trouvé l'ensemble assez moyen. N'ayant pas lu le recueil d'une traite, j'avoue qu'en voulant faire cette critique, je constate que je n'ai pas de nouvelle qui m'a plus marqué qu'une autre. Je n'ai pas spécialement été emballé pendant mes différentes lectures ce que je trouve quand même dommage car certaines idées étaient vraiment bonnes. Peut-être ne suis-je tout simplement pas faite pour ce genre de récits très courts.
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En voilà une drôle d'idée ! Associer l'école et la mort ! Généralement, chacun de nous en reste à la métaphore : "L'école, c'est la mort !" mais, avec ce recueil, on franchit le pas... de l'horreur !

Chacune des histoires bien documentées plonge littéralement le lecteur dans un lieu et une époque précis. On passe ainsi de la Préhistoire à l'époque contemporaine en passant par l'Antiquité ; de la France à la Grèce en passant par l'Amérique, la Russie ou l'Egypte...

Les histoires évoquent à chaque fois une certaine forme d'enseignement, que ce soit le maitre des pierres qui fait preuve de son habilité devant des gamins ébahis il y a 450 000 ans, ces religieuses qui "tuent l'Indien" à coup de prières et de discipline dans le Dakota en 1928, de ces deux jeunes filles russes qui terminent leur formation de tireur d'élite de l'Armée rouge en pleine seconde guerre mondiale, etc. Il faut donc prendre ici "l'école" au sens large.

Dans chacun de ces cadres historiques, surgit, sans crier gare, une mort inédite. Coutumiers de cette collection "courants noirs", les auteurs ne ménagent pas leurs effets : il y a l'enseignante empoisonnée à la ciguë, la religieuse poussée au pire par les fantômes de celles qu'elle a tourmentées, l'amante éconduite qui se venge dans le choix-même de sa mort,...

Ces récits sont loin de nous laisser indifférents. Peu classiques, ils le sont de par le thème mais aussi de par leur dénouement qui tour à tour surprend, émeut, choque, fait réfléchir...

Ainsi, Les demoiselles de Saint-Cyr, sages comme des anges de Béatrice Egémar, surprend par une chute complètement inattendue et quelque peu contraire à la morale. Mais, c'est bien connu, en matière de vengeance, tous les coups sont permis ! Ainsi pourrait-on également résumer la nouvelle de Charlotte Bousquet, Obsession.

L'autre texte de cette auteure, Les fantômes de Saint-James, m'a littéralement retourné les tripes. Si ce titre est de ceux qui marquent, de par son sujet (la maltraitance sous couvert religieux et éducatif) et la suite ouverte laissée par l'auteure, j'en déconseillerais cependant la lecture à de trop jeunes lecteurs. En effet, certaines descriptions réalistes pourraient, je pense, les choquer. Il en est de même pour la dernière nouvelle du recueil, Agora Game de Martial Caroff où le personnage principal, Khrémès, un jeune athénien du Ve siècle avant J.-C., m'a furieusement évoqué le cruel jeune Joffrey Baratheon de Game of Thrône.

Pour terminer sur une note moins noire, j'évoquerais Tatoo coeur de Lilian Bathelot, à l'issue plus romantique, qui revient certes sur les fondements de ce qui cause notre perte - le besoin égoïste de posséder à tout prix - mais nous donne aussi l'origine du "tout premier coeur qu'aient jamais dessiné les mains de l'homme pour la femme qu'il aime".

En conclusion, L'école de la mort c'est quatre auteurs de talent, huit nouvelles pleine de suspense et, au final, un recueil qui fera frissonner les lecteurs, élèves ou non.

Finalement, on en finirait par l'aimer notre école bien pépère !

Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Huit nouvelles très diverses, d'époques et de lieux variés, mais dans lesquelles le thème de l'école/l'éducation n'est souvent qu'un prétexte.
Dans chacune de ces histoires de qualité, écrites par des auteurs reconnus, vous trouverez chaque fois un cadavre, même si l'on ne peut pas parler d'intrigue policière stricto sensu. Mais seul le "Meurtre à la Maison de Vie" de Béatrice Egémar combine véritablement le thème de la mort avec celui de l'école : sous l'Egypte ancienne, à l'école de scribes, le maître, tyran détesté de tous, est retrouvé mort, et une enquête s'ensuit. La trame est classique, mais conforme aux attentes suscitées par la couverture. de même, "Les demoiselles de Saint-Cyr" concilie une problématique éducative - donner une véritable éducation aux jeunes filles, pas uniquement celle "étriquée et bigote" des couvents - et un suspense lié à un empoisonnement. le début ressemble à celui des Colombes du Roi-Soleil (avec la répétition de la pièce de Racine, Esther) mais l'ensemble est prenant. Avec "Agora game" de Martial Caroff, on est immergé dans l'enseignement philosophique à la Socrate, avec une interprétation toute personnelle d'un disciple qui vire au cauchemar.

Les autres récits sont plus déstabilisants car parfois très éloignés de la thématique annoncée. Ainsi "Obsession" de Charlotte Bousquet, l'histoire de la passion non réciproque d'une veuve pour un maître d'escrime, peine à trouver sa place dans ce recueil (d'ailleurs je n'ai pas réussi à l'inclure dans mon résumé), même si elle constitue un "à la manière de Racine" très réussi. J'ai beaucoup aimé "Les fantômes de Saint-James" (de C. Bousquet également), mais la problématique me semble elle aussi décalée : il s'agit plutôt de la christianisation des Indiens et des massacres qui y sont liés. L'histoire d'Irèh l'homo heidelbergensis, ancêtre direct des hommes de Néandertal, aborde essentiellement l'évolution de l'humanité (passage de l'outil utilitaire à l'esthétique, apparition des premières sépultures, etc.). de même "Tatoo coeur" de Lilian Bathelot nous fait remonter 4 700 ans en arrière, à une époque où la maîtrise des éléments (le feu, le vent) est à la fois une question de survie et de pouvoir. "L'oeil du loup" (du même auteur) nous plonge quant à lui en pleine Seconde Guerre mondiale côté soviétique.

Un recueil de qualité donc, mais qui m'a déçue dans mes attentes. Abordant des périodes historiques très variées mais sans véritable thème commun fort, ces nouvelles manquent trop de cohésion pour former un ensemble convaincant.
Lien : http://www.takalirsa.fr/l-%C..
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Belle rencontre que celle-ci, organisée par "délivrer des livres" grâce à un partenariat avec les éditions Gulf stream que je remercie vivement pour cette initiative.


L'école de la mort est un recueil de nouvelles ou de récits courts qui traitent de l'environnement scolaire ( en tous cas d'environnements d'apprentissage) et montrent les dangers qui guettent les élèves ou leurs enseignants.

Je m'attendais à lire des histoires assez basiques et j'ai donc été heureusement surprise en lisant ces textes très élaborés, denses et aux sujets relativement complexes.

J'ai beaucoup aimé aussi l'idée de placer ces histoires dans des époques différentes. Cela permet aux lecteurs de se faire une image plus précise des différentes approches pédagogiques. Nous passons ainsi du XVIIème siècle à l'antiquité égyptienne ou grecque, avec un détour par le XXème siècle en Russie et même un crochet par la préhistoire.

En tant qu'enseignante, cette idée ne pouvait que me séduire. Mais les auteurs qui ont participé à l'aventure de ce livre ont également réussi à me séduire par la qualité de leurs styles, par le choix des personnages et par la liberté qui nous est donnée de retirer de chaque texte une leçon, un questionnement.

Je souligne également le côté agréable de l'objet livre avec ses grands caractères et sa couverture attractive.

Et même si j'ai trouvé que tous les textes n'étaient pas aussi prenants, il n'en reste pas moins que j'ai passé un vrai bon moment de lecture avec deux mentions spéciales pour "Le maître des pierres" et " les fantômes de Saint-James" qui présentent l'un la naissance des sépultures et des offrandes funéraires et l'autre le traitement affligeant réservé aux indiens dans les établissements catholiques et dont voici un extrait :



" Soeur Charity ne savait ce qu'elle haïssait le plus quand une nouvelle fournée débarquait à la mission Saint-James : leurs braillements ou la morve qui leur coulait du nez. La première chose à faire avec ses furies, c'était les nettoyer pour les débarrasser des puces et de la vermine recouvrant leur corps; ensuite il fallait leur couper les cheveux, le plus court possible, pour éviter la propagation des poux et la persistance de leurs croyances barbares. Mais c'était la même chose, n'est-ce pas? "
Lien : http://laplumeetlecrin.blogs..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Meurtre à la Maison de Vie, Béatrice Égémar
p.162-3.

Cette foule qui avait préféré nier l’évidence que Doodo mettait devant ses yeux, pour choisir de chasser la victime et d’encenser l’ignoble.
La plupart avaient scandé le nom de Marec, les autres avaient baissé la tête, regardé ailleurs, laissé faire... Jusqu’à Yak le sage, qui avait pourtant en charge de veiller à la santé des corps et des âmes. Tous avaient tourné le dos à la justice, à la dignité, à l’honneur. Simplement parce que cette solution était plus confortable que de remettre en cause le prévôt du village. Un jour ou l’autre, Marec parviendrait bien à s’accaparer les feux du vent, lui ou d’autres de son espèce, les maisons, les champs et les troupeaux... Et le meurtre du juste qui s’opposait à ce sacrilège resterait à jamais impuni.
Ainsi, désormais, allait marcher le monde.
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- Sais-tu, Antisthène, que Pythagore considérait que l'âme humaine était constituée de trois parties logeant dans différents organes ?
L'interpellé soupire et ne répond pas. Il n'a pas envie de dialoguer. Pas cette fois.
- La tête accueille la partie pensante, le cœur, la fraction téméraire et irascible, et enfin l'estomac, la tranche sensuelle et gourmande. Moi, je préfère traduire cette vision de l'âme sous la forme d'un attelage volant avec un cocher et deux chevaux, l'un fougueux, tourné vers le ciel, et l'autre plein de désirs terrestres. Le bon guide, le cocher philosophe, est celui qui sait tirer partie des qualités des deux bêtes pour mener son char droit et haut dans le ciel, sans le faire s'écraser au sol ou brûler en s'approchant trop du soleil.
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Les Fantômes de Saint-James, Charlotte Bousquet
p.69-70.

- Comprends-tu ce que tu lui as infligé ? Ce que tu nous as infligé ? siffla l’aînée de ses tortionnaires. Et pourquoi t’es-tu acharnée sur Jessie ? La petite avait si peur de toi qu’elle faisait chaque nuit des cauchemars, et tremblait lorsqu’elle te voyait.
« C’est faux ! Elle me persécutait ! Elle me persécute encore », voulut protester sœur Charity.
Mais elle ne put prononcer un seul mot ; le spectre de l’enfant pencha la tête jusqu’à ce que celle-ci fasse un angle bizarre avec son épaule et, sans cesser de l’observer, tira une grosse langue enflée et bleue.
- Tu l’as tuée. C’est à cause de toi qu’elle s’est pendue. Parce que c’était pour elle la seule façon de t’échapper. Tu sais comment elle te surnommait ? Winyansica. La femme mauvaise, la femme démon.
- Toi et les autres, vous nous traitez de sauvages, barbares ou de filles du Diable, poursuivit Susie. Mais nous ne vous avons rien fait. Rien, jusqu’à cette nuit...
- Cette nuit, nous vengeons nos sœurs. Cette nuit, nous te rendons l’exacte mesure de ce que tu nous as infligé, de ce que tu as infligé à Jessie. Alors, tu pourras vraiment nous appeler ainsi, poursuivit la grande squaw.
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La seule façon de faire rentrer un peu de civilisation en elles, d'espérer les transformer en chrétiennes, vraies à défaut d'être bonnes, c'était d'extirper, à coup de prières et de discipline, les superstitions et les coutumes qui infestaient leur esprit.
(Les fantômes de Saint-James, Charlotte Bousquet)
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« La seule façon de faire rentrer un peu de civilisation en elles, d’espérer les transformer en chrétiennes, vraies à défaut d’être bonnes, c’était d’extirper, à coup de prières et de discipline, les superstitions et les coutumes qui infestaient leur esprit. »

Les Fantômes de Saint-James par Charlotte Bousquet
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Vidéo de Béatrice Egémar
Par La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse Avec Isabelle Dubois, responsable relations adhérent.es à la Charte et Béatrice Egémar, administratrice de la Charte Modération : Aurélie Gerlach, co-présidente de la Charte Durée : 45mn La réforme du régime des artistes-auteurs a généré de nombreux changements que les auteurs et autrices doivent dorénavant appréhender. Urssaf, siret, accès aux droits sociaux, quels sont les changements dans les habitudes administratives ? Ces réformes ont-elles engendré une clarification ou une complexification des démarches ?
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