Les Anges de New York

Livre lu en audio.
Un polar à l'écriture maîtrisée, sans temps mort, avec une grande importance accordée à la psychologie des personnages, notamment l'enquêteur principal. Oui mais voilà, ce polar est plein de clichés : le flic borderline alcolo, l'ancien coéquipier mort, le nouveau coéquipier bon sous tout rapport, l'ombre pesante d'un père flic mort, l'ex femme en colère, un suspect décidé coupable direct par instinct, des enfants distants et surprotégés, de la misère sociale bien glauque, des victimes jeunes et belles, des crimes bien sales...
Un bon moment de lecture, qui tient son lecteur sans soucis. Mais rien d'original ni d'inoubliable.

Ellory a sa manière propre du nous présenter des histoires tout en ambiance.
Il s'attaque cette fois-ci au milieu de la police de NY.
Le bouquin est à la fois sensiblement différent et proche de ses précédents écrits. L'écriture est plus "brut de décoffrage" que celle de "seul le silence", le sujet est moins ambitieux que celui développé dans "les anonymes".
L'intrigue, en soit, est assez banale,et pourtant... Pourtant on accroche, on s'accroche à cette histoire développée longuement, patiemment.
Ellory ne cherche pas à en balancer plein la tronche au lecteur (même si la scène d'introduction et la quasi scène finale sont des morceaux d'anthologie et de violence), il tisse son récit, fil par fil, pour vous scotcher et vous plonger dans le quotidien d'un enquête policière.
Mais, l'intérêt principal est surtout, à mon sens, dans son personnage principal, bourré de failles, profondément touchant.
Comme dans "les anonymes", Ellory tente de rapprocher la grande Histoire de la petite. C'est le bémol que j'apporterai, j'attendais plus de cet aspect là.
Au final, pas le meilleur Ellory, pour ma part, mais toujours aussi attachant. Un écrivain à part dans la production actuelle.

Mon 3eme titre de cet auteur
Je suis totalement fan
Une histoire de flic , cabossé , alcoolo , paumé et diablement attachant
D'un côté nous avons Frank Parish inspecteur au NYPD
Fils d'un héros de la police New Yorkaise se battant avec cette filiation lourde
De l'autre une enquête difficile pour trouver le meurtrier de jeunes adolescentes
Frank se bat à la fois contre le souvenir auréolé de son père et son intuition obsessionnelle à pourchasser le meurtrier de ces filles
Opiniâtre , têtu , à la limite de la loi et la dépassant souvent
Une enquête fébrile qui vous tient aux tripes....
J'avais vraiment envie qu'il choppe le type , qu'il le coince
On est sans arrêt sur le fil du rasoir , impatient
Et la fin .....jubilatoire , vraiment
Une très belle histoire passionnante

Un excellent polar, original avec cette façon de mettre le personnage principal en thérapie auprès d'une psychologue de la police... Cela permet des dialogues truculents et cela permet d'évoquer le passé en plus des enquêtes en cours... On y retrouve les ingrédients du genre, un tueur en série que personne n'avait vu venir, un nouveau coéquipier, un inspecteur principal alcoolique et un peu à la dérive...
Bref, une intrique bien tournée servie par une écriture agréable, le tout dans une ambiance noire... A lire par tous les amateurs du genre ! Certainement pas mon dernier R.J. Ellory !

Vous allez vous moquer de moi ou alors je vais choquer les puristes: j'ai confondu R.J.Ellory et James Ellroy !
Mais, je me suis rendu compte très vite que les styles étaient bien différents...
Les ingrédients de ce polar sont archi classiques, Franck Parrish est un flic alcoolique, divorcé, dépressif, ne se remettant pas de la mort de son coéquipier, aux relations tendues et difficiles avec ses enfants, sa hiérarchie et le monde en général, malheureux, tenace, pugnace tel un Pitbull, fonctionnant à l'intuition, remonté contre son père , ancien policier auréolé de gloire , mort dans des conditions louches et qu'il tient pour un escroc.
Et tout cela , ça marche, ça fonctionne et on est scotché à l'intrigue.
Adroitement, Ellory introduit l'histoire du père de Franck lors de ses entretiens avec une jeune femme psychothérapeute et nous livre la version des Anges de New-York, magouilles et combines à grande échelle ...
L'enquête de Franck Parrish nous entraine à la poursuite d'un tueur de jeunes filles dans un contexte sordide de pornographie, meurtres et tortures au delà de l'imagination dans l'horreur.

Roman abordé en Audio-livre, ce qui m'a paru un peu long mais lié à mes habitudes d'écoute en voiture, j'ai failli céder à la tentation d'utiliser mon véhicule uniquement pour savoir la suite de l'histoire ...

Le personnage principal est un inspecteur du NYPD, déglingué par la vie, après un divorce difficile, des enfants qui s'éloignent, un ex coéquipier mort, alcoolique, obsédé par son travail, portant en lui l'image d'un père flic mais corrompu ; "l"emmerdeur, le solitaire, l'outsider, le type difficile dont on ne peut pas se débarasser parce qu'il est trop bon à son boulot". Partant de là on a l'impression qu'on va encore lire un roman policier bourré de clichés, mais pas du tout, la magie de l'écriture d'Ellory opère. On est plongé au coeur de l'enquête, de ses contraintes, et l'ambiance poisseuse des rues de New York, et on est emporté pas l'acharnement d'un inspecteur qui ne lâche rien quand il pense être sur la piste d'un tueur en série, c'est ce qui m'a beaucoup plu dans ce roman, son aspect presque documentaire sur la manière dont est menée une enquête. A cela s'ajoute son histoire intime, les entretiens obligatoires qu'il a avec une psy jalonnent le déroulement de l'enquête, on découvre une grande gueule maniant l'insulte en guise de défense, puis qui se dévoile peu à peu, et l'on découvre une âme d'écorché vif. L'auteur lève aussi le voile
sur le passé de la police de New York, construite dans la violence, et de comment en combattant la pègre on peut y perdre son âme même. Ce que j'ai apprécié aussi c'est la concision de l'écriture d'Ellory, les chapitres sont cours, percutants. du coup, il faut absolument que je lise Vendetta et Les Anonymes !

Il est évident qu'après avoir pris la température avec "seul le silence", vibré longuement avec "vendetta", attrapé un petit refroidissement avec "les anonymes", je ne pouvais laisser de côté "les anges de New-York" de Monsieur Ellory. C'est vrai, j'étais resté sur ma fin avec son troisième titre. Alors bon, allons-y.
L'histoire: Franck Parrish est un flic, comme beaucoup de flics, qui a des ennuis terribles dans sa vie familiale, car divorcé, loin de ses enfants. Au travail, il n'est pas plus verni, il est suivi par une psychologue, car il est très irascible et n'est pas toujours très à l'aise avec les procédure. Son ancien collègue a trouvé la mort lors d'une opération qu'ils avaient mené tous les deux.Le père de Franck, John, ancien flic, faisait partie des anges de New-York, il a été abattu quelques années auparavant.
J'ai plusieurs avis sur ce livre; l'enquête sur la mort de plusieurs adolescentes mélées dans une sombre histoire de pornographie est palpitante.
Le suivi psychologique de notre flic est bien mené.
J'ai moins accroché à la trop longue description des anges de New-York, qui n'a, à mon sens pas grand chose à voir dans notre enquête.
La fin est extraordinaire, la dernière centaine de pages est tout bonnement magistrale et les surprises sont de taille. Ellory sait y faire. Il captive.
Un très bon quatre étoile pour ce quatrième opus de l'auteur. Je ne donnerai pas la cinquième à cause de certaines longueurs évitables.

Frank Parrish est un flic paumé, alcoolique, divorcé, père absent et la seule idée d'être son coéquipier à la brigade criminelle ferait fuir plus d'un policier chevronné. le livre s'ouvre sur une scène violente : Frank essaie d'empêcher un junkie de tuer sa petite amie déjà salement amochée et de se tuer lui-même. Mais ce sera une explosion de sang. le décor est planté : dans la police de New York, on n'est pas là pour rigoler, on n'est pas dans ce genre de film où le flic réussit toujours à sauver la situation. Ici, c'est la vraie vie. Et des morts tous les jours. Emporté sur l'enquête de la mort d'une jeune adolescente et de son frère, Parrish a tout à coup une intuition. L'intuition que cette fille pourrait être le début, ou plutôt la fin, d'une longue série. L'intuition que ce qui lui est arrivé pourrait recommencer. Mais que fait-on avec une intuition ? Pas grand-chose… L'enquête n'est qu'un prétexte pour faire évoluer le personnage central, Frank, qui est vraiment le coeur du roman.

Parce qu'il vient de perdre son coéquipier, Frank se voit contraint de parler avec une psychologue. Progressivement, il parle, de son divorce, de ses enfants, et surtout de son père. Dans la police de New York, la vie est tellement dure qu'il y a deux types de flics : ceux qui se laissent aller à la corruption, qui couvrent les crimes de la mafia pour dormir tranquille et ceux qui se battent tous les jours pour sauver des vies. Frank est l'un de ceux-là, mais son père, John Parrish, la légende du Bureau de contrôle du crime organisé, ces fameux Anges de New York, de quel côté était-il ? Dans ses ténèbres, Frank n'a qu'une seule certitude : il est différent de son père. Mais dans son enquête, s'il veut empêcher un autre crime, il devra sortir de la légalité. Et dans ce cas, qu'est-ce qui le différencie de son père ?

Ce roman puissant est un remarquable portrait. Ce personnage, pourtant peu original, prend toute son ampleur parce qu'on suit l'enquête à travers ses yeux, ses réactions et ses sentiments, ses doutes. L'ombre de son père permet une réflexion poussée sur le bien et le mal, la frontière entre les deux, cette zone grise où le bien prend la forme du mal et vice-versa. Frank Parrish devient petit à petit persuadé de l'identité du coupable, mais il n'a aucune preuve. Sans rien dire à sa hiérarchie ni à son coéquipier, il traque ce suspect jusqu'à la faute. Mais il n'a aucun droit de le faire. Alors si ce type est vraiment coupable, où est le problème ? “La fin justifie les moyens”, etc. Mais je n'ai pu m'empêcher de penser : et s'il est innocent ? et si Frank Parrish harcelait un homme innocent juste sur une intuition ? Les lois ne sont-elles pas aussi là pour nous protéger ? Je vous laisse le lire pour découvrir ce qu'il en est vraiment ;-) .

Cette lecture suscite beaucoup de questions, parce que l'auteur nous met dans des situations où il souhaite que nous nous posions ces questions. Rien n'est jamais tout blanc ni tout noir. La plume d'Ellory renforce ce procédé par sa justesse et en même temps sa violence. Frank Parrish n'est pas un tendre, son monde non plus, et le langage s'en ressent. Mais cela ne fait qu'ajouter au réalisme abrupt de ce récit et à son incroyable pouvoir d'attraction. Ellory a encore frappé et j'en redemande.

Ellory nous offre encore une fois un bon roman... Comme toujours, il puisse dans les profondeurs de l'âme humaine des éléments qui rendent ses personnages crédibles, accessibles, émouvants... et très bien construit, autant au niveau de leur psychologie, que de leur histoire de vie... Il faut lui donner ça, ces personnages sont très souvent plus vrais que nature... Mais ce livre est le moins bon que j'ai lu de cet auteur jusqu'à présent... Attention, ce n'est pas qu'il est mauvais, mais il est vraiment une coche en dessous des autres que j'ai lu... Il y a quelques facilités dans ce livre et quelques idées déjà vues et revues. Et la fin, ben, moins enlevante que les autres, puisque les indices arrivent vite et de façons beaucoup trop évidentes. Mais j'ai tout de même passé un bon moment de lecture...

Roman policier psychologique qui aurait pu être excellent mais dont le propos est fortement tempéré par ce « bien-pensant américain » qui pollue pas mal de romans et de films américano-américain et dont la sempiternelle rengaine de « God bless America » est un temps soit peu limitante voire irritante.

Je m'explique :

Franck Parrish est un flic cabossé comme je les aime ; un gars qui en a vu de toutes les couleurs, qui n'est pas né de la dernière pluie et qui ne veux pas se laisser emmerder ! En plus il traine une lourde valise de ressentiments à l'encontre de son père, idole de la police, leader des anges de New-York, modèle pour tous les flics de Big Apple.
Difficile pour Franck, donc, de rivaliser en courage, bravoure et efficacité dans les yeux de ses collègues.
Tout est là pour faire des anges de new York un excellent polar mais rien n'y est original.
Seule la relation thérapeutique entre Franck et la psy de la police pourrait instiller une petite diversion dans la quête policière mais il n'en est rien.

J'y viens, j'y viens :

La psy n'est là que pour enfoncer le clou du « bien-pensé américain »
Sa science est finalement vaine puisque malgré de véritable progrès obtenus par Franck dans sa lutte contre l'image de son père, c'est finalement un prêtre et le chapelet de son père qui le rétablirons dans le bon chemin ! Grrrrr !