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3,79

sur 665 notes
Attention autour de la future "chaire lock" holmes la bataille universitaire fait rage.

QUI SERA L'HEUREUX ELU
Les manuscrits sortent des tiroirs comme par enchantement.
Mais attention tapie dans l'ombre des inconscients la mort rôde qui se conduit parfois comme une bête.

Une construction du roman à plusieurs voix ou le célèbre Lestrade prend sa revanche sur la supériorité de Holmes à moins que celui ci ne tire encore une fois les ficelles depuis l'au delà.

Un très bon moment de lecture avec en plus la jubilation de l'auteur qui nous redonne l'envie de relire les enquêtes de Sherlock Holmes
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J.M. Erre est un professeur de français à Sète (près de Montpellier). le mystère Sherlock est son quatrième roman. Reçu, il y a quelques jours, j'ai aussitôt commencé à le lire et je me suis faite happée à tel point que je ne l'ai plus lâché. Tous les ingrédients d'un roman réussi y sont : des personnages haut en couleurs (ou en peinture pour certains ;)); du policier du vrai avec un huis clos meurtrier dans un hôtel de Suisse bloqué par la neige qui a un petit côté Shinning; du burlesque; de l'humour.

L'une des caractéristique de l'auteur (et où on sent qu'il est professeur de français) c'est le maniement de la langue. Sans sortir du registre de langue courant frisant parfois le soutenu, vous allez partir tour à tour dans un match d'insultes ou dans des considérations très analytiques sur le lecteur et l'écrivain de romans policiers. J.M. Erre a un style inimitable qui associe les expressions les plus improbables pour faire renaître la langue. Comme j'ai l'impression que je n'arrive pas bien vendre mes arguments, je vous mets deux citations qui parleront d'elles-mêmes.

"En elle bout une envie de meurtre à l'état brut dont on ne trouve guère d'équivalent que chez la hyène hypoglycémique ou le supporter de football à qui un arbitre coprophage enfanté par une péripatéticienne a volé un penalty."

" - Je renouvellerai simplement mon étonnement face à l'incompréhensible attrait des êtres de sexe masculin pour des glandes féminines destinées à abreuver des nourrissons avant de subir les conséquences fatales de la loi de l'attraction terrestre.
- Eh bien, soupira Dolorès, vous savez parler aux femmes, vous..."

Ce que j'ai adoré dans ce roman, c'est la scène où les universitaires viennent à tour de rôle, faire une visite pas très catholique, dans la chambre du professeur Bobo, pour savoir si oui ou non ils ont une chance d'obtenir la fameuse chaire d'holmésologie... J'ai eu un fou rire à la lecture de ce passage, un grand merci à l'auteur et au Bultex cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri en lisant un livre.

Dans ce roman, j'ai également beaucoup aimé l'analyse sur tout ce qui a trait à Sherlock Holmes et les lectures à multiples niveaux qui peuvent en être faites. L'auteur s'est appuyé sur une solide bibliographie. Étant moi-même fan des aventures du célèbre détective, on retrouve parsemé dans tous les recoins, des anecdotes, des citations ou des hommages à l'oeuvre de Conan Doyle. Mais, au delà du sérieux que l'on perçoit, l'auteur a pris un malin plaisir à faire dire les théories les plus farfelues possibles à nos universitaires holmésophiles convaincus... Ce qui donne lieu là aussi à des passages très savoureux. Et on se demande si M. Erre ne serait pas lui-même en train de briguer la chaire d'holmésologie... A tout le moins, a-t-il dû atteindre le niveau 7 en écrivant ce roman ;).

D'un point de vue de l'intrigue, le roman n'est pas en reste. J'ai été une "naïve volontaire" parfaite et me suis laissée bernée jusqu'au bout ou presque par la narration. Même si j'avais tout de même quelques doutes juste avant la toute fin du roman. Je cherche désespérément quelque chose qui m'aurait déplu, mais j'ai beau faire, rien ne vient à l'esprit. Pour une fois, la quatrième de couverture ne ment pas, c'est parfait "pour lutter contre la déprime ambiante"! Bonne lecture !
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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Nous autres lecteurs avons tous de coupables faiblesses, la mienne est de glousser comme une malade en dévorant les romans de J.M. Erre, reconnaissant que bon, ce n'est pas toujours du meilleur goût, mais qu'est-ce que ça fait du bien de rire bêtement et pas méchamment! [Nota : penser à lire une romancière anglaise toute en subtilité et understatement british, histoire de me soigner]

Efficace donc dans l'humour décontractant, mais pas que. Notre homme sait drôlement bien ficeler ses intrigues, j'avais peur d'être déçue par l'épilogue, mais non, mais non...

L'histoire :
A Meirigen (Suisse), près de l'endroit où Sherlock Holmes est mort, l'hôtel Baker Street est bloqué par une avalanche. A l'intérieur, les participants à un congrès d'holmesologues, de doux givrés vouant une passion à Sherlock Holmes, allant parfois jusqu'à croire que c'est une personne réelle. Pas si doux, puisque durant quelques jours, les cadavres s'accumulent et le commissaire Lestrade (le bien nommé) n'aura que des journaux intimes, lettres et enregistrements pour en déduire ce qui a bien pu se passer...

Mon avis (déjà spoilé plus haut, mais argumentons):

"Six cadavres pour cinq survivants, il fallait voir les choses en face: on allait avoir du mal à revenir au score"
"- On plante un pieu dans leur coeur, comme ça on est sûr qu'ils sont tous morts. Et du même coup, s'il y a un vampire parmi eux, on élimine le problème.
- Ça devient n'importe quoi, soupira Eva."

Oh que oui, oh que oui... J.M. Erre a l'art de la formule, de la comparaison qui tue, "le colloque commença dans une ambiance aussi joyeuse qu'une soirée d'autocritique marxiste en Corée du nord", et ses personnages sont plutôt "atteints."

Mais son intrigue, mêlant habilement diverses voix, tient bien la route, ménage des rebondissements et sait jouer avec le lecteur.
Car le lecteur n'est pas un novice! Et des cadavres dans un endroit clos, mais c'est bien sûr! ce sont Les dix petits nègres! Sauf que J.M. Erre a évidemment prévu cette réaction.

Pour terminer, disons que le roman présente de gratinés passages de "Sherlock Holmes pour les Nuls", et là le sérieux et l'érudition de l'auteur se donnent libre jeu. Apprendre et réfléchir en s'amusant, quel programme!

"Au fond, c'est peut-être ça un mythe: un personnage dont le talent dépasse celui de son créateur, un être qui a davantage d'ampleur dans l'imaginaire collectif que dans celui de son géniteur, une figure que des écrivains successifs vont s'approprier dans l'espoir d'être celui qui saura enfin se hisser à son niveau.
Un personnage qui fait naître un auteur, et non l'inverse."

"Tout récit à énigme se résume à une entreprise de manipulation d'un lecteur par un écrivain.(...). L'auteur est toujours le complice du coupable.(...) Watson est la figure même du lecteur de roman policier : un naïf volontaire."

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Quel plaisir de retrouver J. M. Erre plus en forme que jamais! Comme dans «Série Z», l'humour domine. Il est de toutes sortes: parfois un peu lourd, noir, dû à des répliques, à la récurrence de certaines blagues, à des attitudes, à des situations rocambolesques voire épiques, au caractère des personnages, à la façon qu'a l'auteur de rédiger certaines fiches profil, ou bien de décrire de manière compliquée un événement très simple (comme le vol plané d'Éva)... J'ai eu plusieurs fous rires, ainsi que la personne qui m'a enregistré ce roman. Je concède que certains traits, pris séparément, seraient moins amusant. Mais l'ensemble m'a fait rire par son enchaînement. Les différentes sortes de comiques s'abattent sur le lecteur à une vitesse vertigineuse, et c'est irrésistible.
[...]
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Un éminent colloque se déroule à l'hôtel Baker Street à Meiringen (charmant petit village Suisse que tout bon holmésien se doit de connaître). A cause d'une avalanche, dix universitaires et une serveuse se retrouvent coincés dans l'hôtel durant quatre jours. A leur arrivée, les secours découvrent dix cadavres dans la chambre froide. La onzième personne n'ayant pas survécue à l'entrée fracassante des pompiers (quelle idée aussi de rester derrière une porte d'entrée)…Une question : que s'est-il passé durant ces quatre jours ?

A l'issue de ce rassemblement (très privé), le professeur Bobo allait annoncer le nom de celui ( ou celle) qui accèdera à la prestigieuse chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Chacun présentant son travail et ses découvertes devant ses confrères. le tout étant d'impressionner le professeur et de se le mettre dans la poche. Rivalités, coups bas, atouts féminins...chacun usant de méthodes plus ou moins douteuses. Certes, mais de là à tuer ? le commissaire arrivé rapidement sur les lieux découvre des notes détaillant ce qui s'est déroulé durant ces quatre jours. le tueur était-il la onzième personne ?

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