AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 665 notes
Bien des gens oublient (ou ne le savent pas) que Holmes n'est pas qu'un détective, qu'un logicien implacable, qu'une machine à penser. Sherlock, c'est aussi un homme d'humour !

Je vous sens sceptique... Des faits ? Et bien, dans le Canon, il a sourit à 103 reprises, il a rit 65 fois, gloussé 31 fois, émit 58 plaisanteries et 59 mots d'esprit. Excusez du peu !

Durant ma lecture de ce livre, j'ai souri 336 fois, ri 126 fois, gloussé un nombre incalculable, à tel point que si j'avais voulu poster tout ce qui était drôle dans le livre, j'aurais 36000 citations à mon compte !

Ce roman trônait sur ma PAL depuis un certain temps mais je préférais attendre le bon moment pour l'ouvrir. du genre "antidote après la lecture d'un roman sombre".

Le jour de gloire de ce pastiche était donc arrivé.

Conseil, si vous êtes coincé des zygomatiques, réfractaire à l'humour "second degré", horrifié par l'humour noir et tétanisé par des bons jeux de mots, alors, ne le lisez pas.

Pour les autres, allez-y franchement et je vous assure qu'il ne faut pas connaître le détective de Baker Street pour apprécier l'essence du livre.

On pourrait le qualifier ce pastiche holmésien de "Dix petits nègres" en version humoristique. Si, si, je vous le jure : un huis-clos hilarant, désopilant mais qui arrive tout de même à vous faire frissonner à la fin.

La recette ? Vous prenez 9 amateurs de Sherlock Holmes, qui, comme beaucoup de passionnés, sont de gentils farfelus (ils sont de niveau 7 à 10 sur l'échelle Holmésienne, tout de même).

Affublez-les d'un diplôme universitaire pour qu'ils se la pètent et réunissez tout ces zozos à Meiringen, en Suisse, à deux pas des chutes de Reichenbach, pour un colloque sur le détective londonien.

Promettez leur que l'éminent professeur Bobo veut désigner l'un d'eux comme titulaire de la toute première chaire d'holmésologie de la Sorbonne (le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer) et laissez-les exposer leurs nouvelles théories révolutionnaire sur Holmes.

N'oubliez pas de les couper du monde durant trois jours à cause d'une avalanche.

Mélangez le tout, ajoutez-y de l'humour décapant, des jeux de mots, des bons mots, soignez vos personnages, soignez le suspense, laissez monter la suspicion, sortez nous des lapins de votre chapeau avec des théories loufoques sur Holmes et surtout, tuez les tous (Dieu reconnaîtra les siens, il paraît).

Au bout de trois jours de macération, faites dégager l'accès de l'hôtel Baker Street et récupérez les cadavres des universitaires dans la chambre froide.

J-M Erre, l'auteur, connaît bien son monde holmésien et son "Sherlock Holmes pour les nuls" dont il nous gratifie tout au long du roman ferait rêver tout passionné du détective du 221b.

Son écriture est des plus agréables à lire, me faisant penser (dans toutes les réflexions en aparté des personnages) à celle de Dard (Frédéric, le papa du commissaire San-Antonio) en moins vulgaire et sans les scènes de fesses.

Extrait : "Moriarty a un sex-appeal affligeant ("Il est glabre, livide, la mine ascétique"), des hobbies consternants ("Il a écrit un traité sur le binôme de Newton"), des gadgets rances (Il porta rapidement la main à sa poche et sortit un calepin"), une stratégie publicitaire d'une médiocrité sidérante ("Cet homme gangrène Londres et personne n'a entendu parler de lui"), voilà tout ce que peut s'offrir le vilain Moriarty (un prof de maths!). En résumé, c'est pas demain la veille qu'on trouvera sa figurine chez McDo."

Extrait : "Puisque tout ce passait derrière lui et que sa parano commençait à se réveiller, le lieutenant Poséidon fit ce que des années d'entraînement au sein des troupes d'élite des soldats du feu lui avaient appris en termes de prise d'initiative et de réactivité : il se retourna."

Le microcosme qui se déroule dans l'hôtel est sans temps mort, les personages sont tous plus arrangés les uns que les autres et la présentation du déroulement des trois jours, au moyen de fiches, de notes ou d'enregistrements à leur insu, est bien trouvée.

Ajoutez à cela un lieutenant des pompiers un peu "Rambo", un flic débile, un commissaire Lestrade qui ressemble curieusement à Holmes et vous aurez quelques heures de plaisir à lire ce livre.

Holmes a dit : "La vie est infiniment plus étrange que tout ce que le cerveau humain peut inventer. Nous n'oserions même pas concevoir des choses qui constituent les simples banalités de l'existence. Face à la vie, toute fiction, avec ses conventions et ses conclusions prévisibles, semblerait dépassée et stérile".

La fiction sera toujours moins sordide que le réel, mais où s'arrête la fiction, où commence le réel ? Ceux qui l'ont lu comprendront.

L'auteur m'a bluffée en plus de m'avoir fait rire.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          838
Bon bon bon que dire sur ce livre si ce n'est qu'il est drôlissime!! Purée, mes zygomatiques ont pris un coup bien sévère. Comment résister à cet humour à moins d'être le digne successeur du morose professeur James Moriarty ou le petit-cousin encore plus pervers de Culverton Smith? Quant à l'histoire, un chouïa simpliste à mon goût: un hommage aux Dix Petits Nègres d'Agatha Christie mélangé à la sauce homésienne. Finalement, Sherlock Holmes passe presque au second plan, il "n'est que" le sujet du livre. La chute m'a terriblement déçue mais la définition des personnages tous plus allumés les uns que les autres, les dialogues ultra-loufoques complètement mordants font de cette histoire un vrai bon livre de détente absolue que le lecteur avale avec plaisir (lu en moins de 24h). Franchement, des lectures comme ça, j'en redemande encore et encore. Bravo à J. M. ERRE!!!
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre est un roman policier sur le roman policier. Tout commence lors d'un rassemblement des plus éminents professeurs holmésiens. Les holmésiens sont des intellectuels passionnés par la vie de Sherlock Holmes, pour la plupart persuadés de son existence réelle. Une avalanche coupe cet hôtel suisse, où se tient le colloque, situé près des chutes du Reichenbach, lieu du terrible affrontement entre Sherlock et son ennemi de toujours, le professeur Moriarty, du reste du monde. Chaque spécialiste de Holmes vise la chaire de professeur à la Sorbonne détenu par Bobo, le doyen vieillissant à la mémoire flageolante.
A l'avalanche qui bloque l'hôtel s'ajoute une coupure de courant. Dans le noir, un premier mort est retrouvé au pied de l'escalier. Accident ou meurtre ? L'angoisse s'installe parmi les dix autres.
Avec beaucoup d'humour, J.M. Erre nous livre un roman farfelu. C'est agréable à lire même si son côté décalé peut parfois lasser. Reste un huis-clos agréable à lire, très bien documenté sur Sherlock Holmes.
Commenter  J’apprécie          40
Jubilatoire.
Même si je reste persuadée que tous ces personnages auraient surtout eu besoin de consulter un dinguologue d'urgence.
Non, pas un psychiatre, leur folie holmésienne est bien trop avancée. Impossible d'envisager la moindre guérison. Ces universitaires ne pensent ne vivent, ne respirent que pour et par Holmes, ils décortiquent la moindre de ses aventures, envisagent les hypothèses les plus farfelues, cherchent des angles d'attaques totalement inédits, n'oubliant rien ni personne, pas même le nombre de marches qui mènent à son logement.
Gare au poirotphile qui pointerait le bout de sa moustache en Suisse. Heureusement, personne n'a eu une idée pareille – sans doute parce que personne n'est aussi atteint que les dix spécialistes réunis pour ce congrès, en Suisse. Néanmoins, ils n'ont plus besoin de consulter, puisqu'ils ont trouvé non la consécration de leurs travaux, mais la mort – comme leur héros – en Suisse. Dire qu'ils n'ont même pas profité du chocolat.
Pastiche de Sherlock Holmes ? Oui, mais ce serait vraiment réducteur, tant l'oeuvre est réussie, tant l'écriture est primesautière, pleine d'humour et de saveur. Ce roman ne cache pas non plus quelques emprunts, en forme d'hommages très relevés, à Agatha Christie et à Maurice Leblanc. Pourquoi cacher des influences quand elles sont si relevées ?
Quant à l'intrigue, elle nous offre un vrai jeu de récits enchâssés, de changements de narrateur, à défier le meilleur chasseur de pistes littéraires. L'économie de moyen est là – en quatre jours, le drame est bouclé. L'économie de personnages aussi – ils sont quatre à prendre connaissance des notes des trépassés, de leurs enregistrements parfois, et de devoir tirer les conséquences de ces écrits épars. Mention spéciale aux lettres délirantes de Dolorès – et je vous épargne les « mémoires » de JPP. Les conclusions sont peut-être sujets à cautions, mais après tout, ce n'est pas Sherlock qui menait l'enquête, c'est Lestrade.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
Commenter  J’apprécie          100
un congrès de spécialistes de Sherlock Holmes dans un hôtel Suisse tourne au cauchemar lorsque'une avalanche isole le bâtiment pour trois jours. Lorsque l'on peut accéder à nouveau à l'hotel, on retrouve 12 cadavres dans la chambre froide, aucun survivant, et aucune explication. ce huis clos va être difficile à démêler pour la police locale. Heureusement, ils trouvent le journal d'une des victilmes, et cela va expliquer beaucoup de choses... l'intrigue est asez classique, mais le style de l'auteur est truculent : un humour toute en finesse, des personages déjantés, et une chute intelligente... une très agrébale surprise que ce roman.
Commenter  J’apprécie          00
Grosse déception. le ton humoristique m'a ravi pendant 9 pages ... puis m'a agacé, progressivement de plus en plus. le thème du livre, un mystère autour d'aficionados de Sherlock Holmes m'a enchanté .... pendant deux chapitres avant de me lasser, là aussi de plus en plus.
Enfin le roman policier est construit sur la trame d'une énigme célèbre d'Agatha Christie, ce qui m'a d'abord stupéfaite puis déçue. Bref, le livre, tant attendu, que j'avais réservé à la bibliothèque depuis trois semaines, et sélectionné pour le prix littéraire angevin m'est tombé des mains à la moitié du livre, en milieu du we et avec aucun nouveau livre prévu.... Ne me reste qu'à relire David Lodge dont l'humour ne m'a jamais déçu.
Commenter  J’apprécie          110
Je n'ai pas adhéré au style particulier de ce livre. A part quelques rares passages, je m'y suis ennuyé avec la hâte de le terminer.
Commenter  J’apprécie          50
Ce roman est, contrairement à ce que le résumé peut laisser penser, écrit sur le mode humoristique. Personnellement, j'ai aimé ce ton mais il est vrai qu'à certains moments cela peut sembler un peu lourd. J'ai aussi regretté de trouver le fin mot de l'histoire très vite (presque dès le début je dirais !!) mais cela n'a en rien enlevé de la saveur à ma lecture. Je suis fan de Sherlock Holmes, et ce roman me parle ! Par contre, je ne sais pas du tout si un non-fan peut s'y retrouver tant les références diverses sont nombreuses.

Une excellente lecture que je recommande vivement !!
Lien : http://aurore.kokaku.fr/?p=506
Commenter  J’apprécie          20
ersion parodique des aventures de Sherlock Holmes et des Dix petits Nègres d'Agatha Christie (même dans l'ordre des victimes), ce roman loufoque m'a fait éclater de rire pendant les 75 premières pages. Les situations sont parfois dignes d'une farce, et la manière dont elles sont racontées par l'auteur sont savoureuses. Quant aux personnages caricaturaux, ils se prêtent à la moquerie tout comme à la tendresse:

Ses parents tremblent encore au souvenir des dégâts occasionnées par la terrible biliothèque rose; ces années où l'enfant, après avoir intégré l'intégrale de la série OUi-Oui, affirmait être un pantin de bois et exigeait d'être ciré toutes les semaines.

J-M Erre se moque de ces universitaires qui vivent dans d'autres sphères que nous et dont la vie tourne autour de Sherlock Holmes, personne réelle pour eux, sur laquelle ils essaient encore de trouver des informations inédites (il serait par exemple le père d'Arséne Lupin). Mais c'est aussi un vrai jeu de Cluedo dans lequel, comme dans les romans mettant en scène Sherlock Holmes:

l'énigme qui nous est proposée réside moins dans l'identité du coupable que dans celle du détective.

Nous sommes ici dans un jeu et l'auteur nous prévient:

Le roman policier est un jeu de faux semblant où l'auteur tient le rôle inverse de celui du détective: il ne cesse de brouiller les pistes, de dissimuler des preuves et de mener le lecteur dans des impasses pour que le criminel achappe à sa sagacité. L'auteur est toujours le complice du coupable. Et il est aussi un traîte qui lâche systématiquement son comparse à la dernière page...

J'ai beaucoup aimé l'humour, l'hommage aux Dix Petits Nègres et à Arthur Conan Doyle, les élucubrations des universitaires et surtout le dénouement mais je me suis parfois lassée du côté loufoque et il m'est arrivé de m'ennuyer ou de trouver que c'était un peu too much. Et sachez-le, l'explication de ce roman se trouve dans les paroles du caporal Flipo (ou pas):

J'ai bien fait de ne jamais ouvrir un livre de ma vie! Je savais bien que la lecture, c'était dangereux.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          50
Mon avis :
10 universitaires, puis 9, puis 8..... puis 10 cadavres, cela m'a fait bien sûr penser à une histoire bien connue d'Agatha Christie. L'histoire oscille donc entre ce décompte macabre et une course entre tous ces spécialistes de Sherlock Holmes pour obtenir un poste très convoité.
Je suis plutôt bon public quand il s'agit de rire devant un film, cela est beaucoup plus difficile pour moi quand je lis un livre. Celui-ci m'a quand même tiré quelques sourires car l'auteur a l'art de tirer partie de situations parfois cocasses, mais trop c'est vraiment trop et cela finit par lasser.

D'autre part j'ai trouvé tous ces universitaires très bavards ayant l'art de délayer sans toujours faire avancer les choses.

Vous l'aurez donc compris, je n'ai pas accroché à cette histoire.
Et si vous n'avez pas lu Les dix petits nègres d'Agatha Christie, faites-le avant de lire ce livre car tout y est révélé et pour une fois je me rappelais de la chute d'une histoire.

J'avais quand même envie de savoir comment tout ceci allait se terminer, j'ai donc lu la deuxième moitié de ce livre en accéléré et j'ai bien aimé la conclusion.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (1240) Voir plus



Quiz Voir plus

Et si on prenait un bol d'Erre ?

En 2006, J.M Erre publie son premier roman, Prenez soin du...

chat
chien
canari
koala

8 questions
30 lecteurs ont répondu
Thème : J. M. ErreCréer un quiz sur ce livre

{* *}