Quelques huit-cent-cinquante pages, un peu longues à démarrer, ce qui ralentit l'enthousiasme de la découverte !
Heureusement l'intérêt sait resurgir, porté par une écriture précise, humoristique, une documentation riche en Littérature, Philosophie, Psychologie, Médecine, Sciences, Religion, autant que de l'époque concernée (USA, années 1980).
Une chronologie, décousue, assemble flash-back personnels des protagonistes, différents récits d'une même situation, narrations extérieures, descriptions de pays étrangers (France, Grèce, Inde), créant ainsi un grandiose kaléidoscope grâce auquel chaque personnage se découvre et s'enrichit au fil des pages.
Madeleine, Mitchell, Léonard, trois étudiants, leur famille, leurs connaissances et amis, animent ce roman sur les thèmes éternels de l'amour, la jeunesse, l'aventure, le mariage, les beautés, joies, cruautés, de la vie.
D'une part, ce roman offre une analyse poussée, complexe et fine, de l'âme humaine, des aspirations de la jeunesse, des difficultés après l'adolescence, de la complexité des rapports entre les êtres.
D'autre part, il est également la peinture minutieuse d'une génération américaine, de ses campus, de certaines de ses élites intellectuelles et religieuses.
En découle le thème principal, puissamment conducteur, cette période incontournable du devenir, celle entre la fin des études et le début de la vie active, qui est le passage à l'âge adulte.
Période où les idéaux s'affirment ou s'effondrent, où les passions grandissent ou s'effritent, où les désirs se réalisent ou s'oublient, où les volontés se forgent ou s'écroulent, où l'on se fait ou se défait.
Vécu émotionnel personnel à chaque être humain; choix consenti ou imposé, que notre personnalité nous dictera en fonction des situations, événements qui, alors, nous enveloppent.
J'ai lu ce livre avec plaisir certes; nonobstant, il ne fut, ni un coup de coeur, ni un coup au coeur; parfois juste un peu trop longuet, quelquefois manichéen … Un peu trop déjà lu ?
Toutefois je lui reconnais certains passages forts, tels une scène d'amour, ou encore chez
Mère Térésa en son hospice de Calcutta.