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3,54

sur 560 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après avoir entendu tellement de bien sur Jeffrey Eugenides, il était temps pour moi de le découvrir. Je suis ressortie de cette lecture avec un avis mitigé : d'un côté j'ai trouvé son style d'écriture captivant, mais l'histoire m'a paru lente et souvent peu intéressante. L'auteur dresse ici le portrait de trois étudiants et nous propose une analyse très fine de la psychologie de chacun d'eux.
Madeleine, fille d'une famille de riches bourgeois, est férue de littérature victorienne. Elle s'engage dans ce cursus par passion et mène une vie estudiantine des plus banales. Equilibrée, prudente mais gâtée, ce personnage principal m'a paru insipide et peu attachante. Mitchell, lui, se trouve dans la même classe sociale que Madeleine : il entame des études de théologie, par pur intérêt pour le sujet sans se soucier des éventuels débouchés. Son parcours spirituel ne le conduit finalement pas à grand-chose, si bien qu'il m'a paru aussi futile que Madeleine.
Seul Léonard est pour moi le personnage le plus abouti car l'auteur a su décrire avec un réalisme saisissant sa maladie. Maniaco-dépressif, il enchaîne les phases d'extrême excitation nerveuse avec les phases de dépression et on sent toute la lutte qu'il mène contre lui-même chaque jour. C'est l'occasion de découvrir les traitements de l'époque et de mesurer les difficultés qu'engendre cette maladie pour lui et pour son proche entourage.
Contrairement à ce que suggère cette couverture il n'y a pas vraiment de trio amoureux : Madeleine aime Léonard, et si Mitchell ressent quelque chose pour elle, il est d'emblée exclu et n'entretient que de brèves relations amicales avec Madeleine. L'auteur aborde plutôt la complexité des relations humaines et la découverte de soi. Je mettrai ce livre dans la catégorie « roman d'apprentissage » car chaque personnage va, à leur détriment passer cette phase de transition délicate entre les illusions de jeunesse et la réalité implacable de la vie.
Le style d'écriture est, comme je l'ai dit plus haut, captivant. Il joue avec les mots et évoque chaque sujet avec réalisme et humour. le ton est mesuré, mais reste fluide malgré une chronologie des plus chaotiques.
Pour être franche, je ne sais pas quoi vous recommander ce coup-ci !
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Je suis un peu décontenancée avec cette lecture. J'adore cet auteur ou du moins j'ai adoré Middlesex. Mais "le roman du mariage" me laisse perplexe.

Eugenides a tout de même le don de raconter des histoires simples et de poser les bonnes questions au lecteur. Dans Middlesex, la famille et la quête d'identité et sexuelle était au coeur du livre. Ici, on est dans la question de l'amour et de la maladie.
Ce livre est l'histoire d'un triangle amoureux. Mitchell aime Madeleine, qui l'aime de façon plutôt platonique mais qui aime surtout Léonard, maniaco-dépressif. Ils arrivent tous les trois, plus ou moins à la fin des études, l'heure des choix de vie a donc sonné.

On plonge directement dans les années 80. On se remémore certaines anecdotes comme les Walkman, les autoradios cassettes dans les voitures.

On se rend compte que l'auteur a effectué des vraies recherches poussées sur les théories qu'il amène et les livres qu'il cite. Son travail de recherche est vraiment intéressant, même si au niveau de la biologie je n'ai pas tout compris, je l'avoue.
J'ai, cependant, trouvé certains clichés vis-à-vis de Paris par exemple.

Je n'ai pas été convaincue par ce livre. Il manquait un peu de profondeur. Mais il pose des questions pertinentes concernant ses choix dans sa vie amoureuse. L'amour rend-il aveugle, inconscient? Faut-il tout accepter par amour? Faut-il renoncer à l'amour? Et les liens aussi entre l'amour et la maladie, rester par amour ou par pitié, quitte à détruire sa vie.

Je n'avais pas trouvé Middlesex très prenant, mais aujourd'hui j'en garde un merveilleux souvenir. Peut-être vais-je avoir le même effet pour celui-là. Mais cette lecture a été très poussive, j'ai pensé plusieurs fois à renoncer et à passer à autre chose. J'ai trouvé aussi des longueurs dans certaines scènes. J'ai résisté plusieurs fois à passer des passages entiers.

Je reste modérée sur cette lecture. Je ne suis même pas certaine de le conseiller à des proches. Les critiques "presse" étaient pourtant idylliques. Mais au regard de certaines critiques de blogueurs et blogueuses, je me sens moins seule. Cette divergence d'avis finit de me persuader que le monde de la critique littéraire (ou filmographique) et la réalité sont bien différents.
Lien : http://echappeesculturelles...
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Jeffrey Eugenides, auteur américain né en 1960 à Détroit, signe avec « le roman du mariage » son troisième roman. Les deux premiers avaient déjà fait beaucoup parler d'eux. "Virgin Suicides" a été (magnifiquement) adapté par Sofia Coppola. Quant à "Middlesex" a obtenu le Prix Pulitzer et a été traduit dans une trentaine de langue (c'est un excellent roman que je vous conseille vivement). J'ai donc commencé la lecture de ce Roman du mariage avec beaucoup d'entrain et d'envie. Et puis je me suis essoufflée avant la fin, vers la moitié du livre, j'ai commencé à m'ennuyer.

Madeleine, étudiante en littérature à l'aube des années 1980, est férue de littérature victorienne, Jane Austen en tête. Telle une héroïne de cette romancière, elle a une vie sentimentale compliquée, hésitant entre deux prétendants. Jusqu'ici l'intrigue est classique mais non moins intéressante, d'autant que Jeffrey Eugenides croque la vie d'un campus américain avec beaucoup de brio et de justesse. Madeleine tombe amoureuse du flamboyant Leonard, Don Juan charismatique mais diagnostiqué maniaco-dépressif dès sa première année d'université. Sur le campus, il y a aussi Mitchell, brillant étudiant en théologie, fasciné par Mère Térésa et tenté par la religion. Celui-ci lie amitié avec Madeleine mais il voudrait bien sortir avec elle et même l'épouser… d'autant qu'il rencontre la famille de Madeleine et qu'il s'avère avoir des faux airs de gendre idéal. Comme toutes les bonnes romancières anglaises, Eugenides n'a pas son pareil pour décrire les tourments de l'âme d'êtres à peine sortis de l'adolescence mais aussi les différences de milieux sociaux et d'éducation qui semblent être des gouffres infranchissables pour les jeunes gens qui y sont confrontés. En ce tournant des années 80, en France comme aux Etats Unis le déconstructivisme est très à la mode et Madeleine et ses camarades lisent volontiers Deleuze, Derrida et surtout Roland Barthes et son "Fragments d'un discours amoureux", livre très important dans la vie amoureuse de Madeleine.

La suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.fr/2013/02/le-roman-du-mariage-de-jeffery.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Ce roman fut mon premier Eugenides, et ce ne sera sûrement pas le dernier. Ses autres romans, Virgin Suicides et Middlesex, me tentent énormément, et j'ai hâte de relire sa jolie plume. Malgré ce gros point positif concernant l'écriture, je suis assez mitigée concernant le traitement de l'histoire. Pour être plus claire, j'ai bien aimé le roman, mais toutes les longueurs m'ont un peu ennuyée…

En lisant le résumé, on peut s'attendre à lire une histoire de triangle amoureux. C'est effectivement le cas, mais pas que, loin de là. Au-delà du traitement de l'histoire d'amour, Jeffrey Eugenides intègre des thèmes comme la maniaco-dépression et le passage à l'âge adulte. Et, comme tout roman de littérature américaine contemporain, il aborde tout cela en passant par les cases religion-culture-éducation.

Ce dernier aspect est certes intéressant, mais bon sang ce que c'est long ! Est-il nécessaire de lister tout ce que Madeleine a retenu des livres qu'elle a lus pour mieux la connaitre ? Les pensées religieuses de Mitchell font-elles avancer notre affaire ? Et bien la réponse est oui, mais non. Ça nous sert à mieux cerner nos personnages, leurs attentes et leurs pensées, mais pas à faire concorder leurs actes et l'évolution de « l'intrigue ». Et mon souci, c'est d'avoir beaucoup de mal avec ça : lire pendant plusieurs pages que tel personnage a lu ceci et cela, et passer à autre chose sans que ça n'apporte quoi que ce soit. Oui, c'est intéressant car je connais un peu mieux mon personnage (à condition évidemment de connaitre les dits livres, ce qui n'est pas une mince affaire), mais toutes ces lignes étaient-elles nécessaires ?!

Côté personnages justement, je les ai trouvés tous les trois très intéressants. Je me suis beaucoup identifiée à Madeleine, totalement perdue entre son l'adolescence et l'âge adulte, les responsabilités et l'oisiveté, ses parents et ses envies. Elle semble être l'archétype de la fille bourgeoise américaine bien élevée à qui tout réussit, et ce n'est pas du tout le cas au final.
J'ai également bien apprécié le personnage de Mitchell, qui m'a paru très complexe par contre, et j'avais parfois du mal à le cerner. Et bien sûr, Leonard m'a beaucoup marqué, et mes passages préférés du roman restent ceux où on le suit.

Car le roman est construit de manière assez originale, par une alternance de points de vue. Pendant plusieurs dizaines de pages, nous allons être dans la tête de Madeleine, ou Mitchell ou Leonard, et le suivre jusqu'à un autre. Cela donne un point de vue très particulier sur l'intrigue, et le peu de moments qui sont racontés deux fois le sont alors de deux points de vue différents, ce qui remet totalement en cause ce que l'on a pu lire précédemment. Mais malgré tout, les longueurs sont présentes sur tout le roman, et ça m'a gâché la lecture…

Il me tarde maintenant de relire la plume de Jeffrey Eugenides sur ces deux oeuvres les plus connues : Virgin Suicides et Middlesex !

14/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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"Le Roman du Mariage" est le premier livre que je lis de cet auteur ; je ne suis donc pas en mesure de faire la comparaison avec ses deux précédents ouvrages.

L'histoire se déroule au début des années 1980 dans le milieu étudiant de la côte est des États Unis.

Le livre commence le jour de la remise des diplômes de l'université Brown à Rhode Island.

Nous faisons la connaissance des trois personnages principaux de cette histoire: Madeleine( la littéraire), Léonard (le scientifique) et Mitchell (le religieux).

le bref résumé de ces 552 pages est Mitchell aime Madeleine qui aime Léonard.

Mitchell attiré par la spiritualité décide de partir en Inde en passant par l'Europe (France, Italie, Grèce). Il s'engagera pendant 3 semaines dans un dispensaire de Mère Théresa.

Madeleine elle s'engage auprès de Léonard : elle pense (ou rêve) que son amour pour lui aidera Léonard à le sortir de sa dépression maniaco-dépressive.

J'ai beaucoup de mal à m'exprimer sur ce livre trop touffu. Même si j'en ai apprécié la plus grande partie, certains passages trop longs m'ont soit ennuyée ( la reproduction des levures), soit peu intéressée ( la description de la maladie et les différents effets des médicaments).

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Providence, années 1980. Madeleine est étudiante à l'université de Brown lorsqu'elle rencontre Mitchell, qui tombe aussitôt amoureux d'elle, alors qu'elle tombe sous le charme de Leonard Bankhead, jeune homme charismatique mais qui se révèle très vite maniaco-dépressif.

Ce roman américain s'inscrit dans la lignée de ce que Jeffrey Eugenides appelle le « roman du mariage » anglais, de Jane Austen à Henry James, mais son atmosphère est très contemporaine. Dans le texte s'inscrit en filigrane une critique assez acide de la société actuelle. Ses héros masculins sont bien loin d'un Mister Darcy et si Madeleine est fascinée par la littérature du XIXe siècle, elle n'a pas le tempérament d'une Elizabeth Bennett. L'atmosphère n'est donc pas celle d'une romance mais l'auteur réussit son pari grâce à son style, non dénué d'une certaine ironie qui nous offre quelques passages savoureux.

Un roman à découvrir, reflet d'une époque et description subtile de la vie avec un maniaco-dépressif.
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Un livre qui donne envie d'en lire des tas d'autres. Un roman classique par son histoire mais très ingénieux dans sa construction. Des passages drôles, d'autres très érudits, des personnages attachants... Un seul reproche quelques longueurs !
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Quelques huit-cent-cinquante pages, un peu longues à démarrer, ce qui ralentit l'enthousiasme de la découverte !
Heureusement l'intérêt sait resurgir, porté par une écriture précise, humoristique, une documentation riche en Littérature, Philosophie, Psychologie, Médecine, Sciences, Religion, autant que de l'époque concernée (USA, années 1980).

Une chronologie, décousue, assemble flash-back personnels des protagonistes, différents récits d'une même situation, narrations extérieures, descriptions de pays étrangers (France, Grèce, Inde), créant ainsi un grandiose kaléidoscope grâce auquel chaque personnage se découvre et s'enrichit au fil des pages.

Madeleine, Mitchell, Léonard, trois étudiants, leur famille, leurs connaissances et amis, animent ce roman sur les thèmes éternels de l'amour, la jeunesse, l'aventure, le mariage, les beautés, joies, cruautés, de la vie.

D'une part, ce roman offre une analyse poussée, complexe et fine, de l'âme humaine, des aspirations de la jeunesse, des difficultés après l'adolescence, de la complexité des rapports entre les êtres.
D'autre part, il est également la peinture minutieuse d'une génération américaine, de ses campus, de certaines de ses élites intellectuelles et religieuses.

En découle le thème principal, puissamment conducteur, cette période incontournable du devenir, celle entre la fin des études et le début de la vie active, qui est le passage à l'âge adulte.
Période où les idéaux s'affirment ou s'effondrent, où les passions grandissent ou s'effritent, où les désirs se réalisent ou s'oublient, où les volontés se forgent ou s'écroulent, où l'on se fait ou se défait.
Vécu émotionnel personnel à chaque être humain; choix consenti ou imposé, que notre personnalité nous dictera en fonction des situations, événements qui, alors, nous enveloppent.

J'ai lu ce livre avec plaisir certes; nonobstant, il ne fut, ni un coup de coeur, ni un coup au coeur; parfois juste un peu trop longuet, quelquefois manichéen … Un peu trop déjà lu ?
Toutefois je lui reconnais certains passages forts, tels une scène d'amour, ou encore chez Mère Térésa en son hospice de Calcutta.
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Déconseillé à ceux que Barthes abat

L'histoire est celle de trois étudiants américains dans les années 1980. Mitchell est un mystique qui poursuit des études théologiques, Leonard est un brillant biologiste qui souffre de dépression, Madeleine est spécialisée dans la littérature "matrimoniale" de l'ère victorienne et fait une fixation sur "Fragments du discours amoureux" de Roland Barthes.
Ils vont découvrir les difficultés amoureuses, les désillusions, faire l'apprentissage de la vie...

Du postulat "Mitchell aime Madeleine qui aime Léonard", Jeffrey Eugenides livre un roman de plus de 550 pages. Est-ce bien raisonnable ?

On le pense tout au long de la 1ère partie ("Un fou amoureux"), souvent brillante, drôle, enlevée...La suite est plus décevante. On commence à se désintéresser des personnages et de leur parcours marqué par la quête de sens, l'introspection et la lutte contre la maladie. Les situations deviennent pesantes, voire lassantes.

Avec une centaine de pages de moins, l'impression aurait sans doute différente, mais en l'état, j'ai trouvé que le roman trainait inutilement (en particulier le voyage interminable de Mitchell à Paris, en Grèce et en Inde) et ressemblait à un scénario destiné au cinéma un peu surfait de Sofia Coppola.

Si on aime...
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Après Virgin Suicide et Middlesex, le troisième roman de Jeffrey Eugenides était très attendu. Pourtant, cette lecture laisse un goût un peu amer.

Le décor est posé dès les premières pages.
La remise des diplômes dans l'université américaine de Brown au début des années 80.
Une jeune fille de bonne famille, Madeleine, bercée par les romans ‘du mariage' du XIXème siècle (dont elle fait sa spécialité) se remet difficilement de sa rupture avec Léonard, de famille plus modeste, présenté plus tard comme maniaco-dépressif.
Un jeune homme de bonne famille, Mitchell, qu'on comprend amoureux de Madeleine, mais que cette dernière repousse. Il pourrait d'ailleurs être le gendre idéal aux yeux de la famille de Madeleine.
On comprend assez vite le fonctionnement de ce trio amoureux, avec ce roman qui se focalise tour à tour sur chacun des personnages ainsi que sur chacun des ‘couples': Léonard-Madeleine, Mitchell-Madeleine et Léonard-Mitchell.

Ce roman suit ces trois jeunes aux destins croisés qui cherchent leur voie pour atteindre l'âge adulte.
Mitchell, repoussé par Madeleine, cherche un sens à sa vie et se réfugie dans l'étude de la théologie qui le mènera au bout du monde.
Madeleine, bien que passionnée par les romans du mariage du XIXème siècle, ne conçoit pas du tout sa vie personnelle comme celle de ses lectures favorites.
Léonard, quant à lui, se passionne pour la sémiotique, nouvelle philosophie déconstructionniste à la mode. Sa passion pour ce domaine reflète son état psychologique instable.

Jeffrey Eugenides s'est très bien documenté (ceci explique-t-il la rareté de ses parutions?) et son roman se joue sur le campus où lui même a étudié, ce qui explique le réalisme de cette histoire.
Le roman grouille de détails et est malheureusement parsemé de trop nombreuses citations d'auteurs. Pour des lecteurs peut être pas suffisamment cultivés sur les auteurs cités, c'est à s'y perdre et rend la lecture pénible.
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