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EAN : 9791070062302
376 pages
Cairn (06/05/2023)
4.75/5   12 notes
Résumé :
Depuis toujours jusqu’à aujourd’hui, en plein Bordeaux, l’éternelle jeunesse est une obsession. Et si une statue antique pouvait avoir une influence funeste sur un esprit dérangé ? Dominique Faget nous entraine au cœur d’une enquête exigeante où se mêle folie et mythologie antique. Un thriller déroutant sur le pouvoir de la fascination, la dysmorphie mais aussi sur la désillusion et la vanité de l’existence.
4 ème DE COUVERTURE :
Quel lien entre deux é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai attendu longtemps avant de vous parler de ce roman de Dominique Faget,qui pour moi ,est une découverte et que j'ai beaucoup aimé.
Je pense que l'on peut le classer dans ce qu'on appelle ,un roman à tiroirs ,car 4 histoires,3 époques s'enchevêtrent habilement pour une fin démoniaque et très surprenante.
Par où commencer?

D'abord ,félicitations à l'auteur pour son remarquable travail de recherches où les faits historiques se mêlent habilement à un thriller très élaboré.

Dominique Faget nous fait voyager dans le temps puisque nous partons d'une explosion dans la banque nationale de commerce et d'industrie de Benghazi nous sommes en mai 2011.
Est-ce un attentat?cela vous le saurez en continuant votre lecture.
Puis au chapitre suivant ,nous remontons le temps et nous voici dans la Grèce antique ,sur le site de Delphes, vers 630 avant J-C.,où là un groupe d'hommes dirigés par Aristoteles sur les conseils de l'oracle ,va naviguer et conquérir la terre de libye. Ils seront confrontés à leur arrivée à une peuplade répondant au nom de : Téméhous.j'ai apprécié cette page d'histoire relaté avec beaucoup de talent nous respirons les odeurs ,nous sommes au milieu d'eux ,les descriptions de la nature sont fabuleuses,ainsi que les différences qui opposent ces deux peuplades .
À nouveau après quelques chapitres nous voici sur un bateau d'émigrés qui navigue vers le camp de migrants : Venna en Grèce. Nous sommes en automne 2014.
Sur ce bateau d 'émigrés ,un couple étrange,surveille un grand sac qui apparemment contient quelque chose de très précieux, à voir leur attitude.
Quel lien avec l'attentat de la banque et l'histoire de la Libye 600ans avant J.C.??
Et puis nous arrivons à Bordeaux où un djihadiste Nadir aura maille à partir avec la police.C'est le côté thriller du roman.
Et nous remontons à nouveau le temps : année 1929 : Campement du Djebel Akhdar en Cyrénaïque.
Le périple d'une Lady aventurière anglaise qui par dépit amoureux( sa soeur lui à ravi son fiancé et attend un enfant)va s'embarquer dans un chantier de fouilles archéologiques.
Nous ne sommes plus loin de la chute,qui m'a complètement scotchée !!
J'ai vraiment adoré et malgré ces nombreux tableaux,tout est lié, un très bon style ,une histoire à rebondissements, menée d'une main de maître car vous ne vous y perdez pas ,cela c'est le top,nous " retombons toujours sur nos pieds"malgré les nombreux tiroirs ouverts: chapeau bas Mme Faget.
Alors ,vous l'aurez compris, Je vous invite sans retenue aucune à faire ce fabuleux voyage où l'histoire ancienne se mêle avec brio à un thriller.
Clin d'oeil: j'aimerais bien me procurer les graines de Silphium ,végétal aux pouvoirs extraordinaires.
Et pourquoi ce titre : La femme sans visage ? À vous de le découvrir. ⭐⭐⭐⭐⭐


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Nous avons entre les mains un roman d'aventures qui se déroule sur trois époques avec un sujet transversal : la quête de la jeunesse, de la beauté. Cependant c'est une énorme fresque historique que nous dépeint Dominique Faget.
Chassée de Théra par le volcan puis ayant consulté les oracles à Delphes en 630 avant JC, une petite communauté va s'échouer en Libye. Elle aura à s'imposer face au peuple qui les a précédés, eux aussi immigrés. La richesse leur sera offerte pas la nature : une plante, aux vertus encore reconnues de nos jours. La beauté et la jeunesse seront sources d'inspiration pour les artistes. Puis des fouilles, dans les années 1920 feront de cette terre un enjeu de richesse et de pouvoir pour les « collectionneurs » pas toujours bien intentionnés. Enfin, ce roman vire au thriller à l'époque actuelle, où l'argent a pris le dessus sur l'art et que les trafics peuvent ainsi financer le banditisme et les attentats fanatiques. Et ceci sans parler de la quête de l'éternelle jeunesse, comme pour Faust, au prix de toutes les compromissions.
Cette fresque, sur 26 siècles et 376 pages, très documentée et exotique, comme tous les romans de Dominique Faget, confirme le goût de l'auteure pour l'histoire ancienne et l'archéologie avec une galerie de personnages attachants ou antipathiques. Ce roman met aussi l'accent sur les difficultés rencontrées de tous temps par les migrants, difficultés de communiquer avec les locaux, difficultés de protéger sa culture en faisant néanmoins des efforts d'intégration, difficultés à parvenir au bout de ses rêves.
J'ai apprécié cette épopée qui nous interpelle.
Je remercie les éditions Caïrn et l'auteure pour leur confiance


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Quel peut être le lien entre le casse d'une banque lybienne, un djihadiste qui fomente un attentat à Bordeaux et des jeunes femmes assassinées au visage mutilé?

Comme à l'accoutumée, Dominique Faget nous fait voyager dans le temps et l'espace avec comme fil conducteur la quête de l'éternelle jeunesse.
On se demande au début où l'auteure veut en venir avec cette épopée étalée sur 26 siècles. Pas de panique, vous allez le découvrir et tout est cohérent et tient la route.
Une fois encore, Dominique Faget a fait un travail de recherche colossal en unissant mythologie et suspens.
Malgré son apparente douceur, elle ne nous épargne pas avec ce récit et nous tient en haleine.
En conclusion, si vous êtes férus d'Histoire et de thrillers, ce roman vous ravira.
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Retour SP sur : "La femme sans visage"

de Dominique Faget

Genre : polar noir

Quel lien peut-il y avoir entre : un casse au Benghazi en Libye, un attentat et des assassinats atroces à Bordeaux ?

Pour le savoir, il faut remonter le temps, le remonter de 26 siècles...
Au moment de la colonisation grecque de la Libye...
Du temps ou un trésor sacré y a été découvert...

Plus tard dans les années 30, une aventurière écrit sur des carnets ses découvertes dans ce même pays...

Alors comment après tous ses siècles et années passé, les meurtres sanglants et ignobles peuvent-ils y être rattaché ?

Pourquoi l'assassin découpe minutieusement le visage de ces pauvres victimes qui ne sont que des jeunes femmes belles et innocentes ?

La statuette de la femme mystérieuse au visage voilé est la pièce principale de cette enquête policière...

L'équipe dépêchée sur les lieux des meurtres va avoir du mal à enlever ces images insoutenables de sa mémoire...
Par quel moyen vont-ils essayer d'arrêter ce massacre ?

Un roman qui nous plonge dans la barbarie humaine dès le prologue...
Une lecture haletante nous attend au tournant...
Écrit par une auteure à la plume tranchante comme un scalpel chirurgical...
Une enquête qui nous fait mal aux tripes...
Mais heureusement, grâce au "flash black", on peut reprendre notre souffle.
Les chapitres sur la colonisation et les carnets de voyage de la jeune aventurière sont juste magnifiques, on plonge délicieusement dans l'histoire avec bonheur et avec quelques angoisses malgré tout...
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A chaque fois que je termine un livre de Dominique Faget, le ressenti est le même : bien écrit, bien documenté, un récit qui tient la route… si certains personnages sont récurrents, n'avoir pas lu les livres précédents n'est pas un obstacle… mais bon, se priver du plaisir de les découvrir, serait dommage !
« La marque de fabrique » de l'auteure : le récit se déroule sur plusieurs époques et différents lieux. Pour « la femme sans visage » 700 avant JC en Cyrène cité antique de l'actuelle Libye, en 1929 pour des fouilles archéologiques (même localisation) et de nos jours à Bordeaux ! le fil rouge est la statuette d'une femme au visage dissimulé, qui a voyagé à travers les âges dont la destination finale est la boutique d'un antiquaire bordelais…
Il est question d'immigration, dans l'antiquité et de nos jours… de l'évolution des mentalités ! et puis, il y a ces crimes, ces femmes aux visages écorchés… quel lien y a-t-il avec cette statuette ?
La quatrième de couverture synthétise parfaitement l'intrigue ! un coup de coeur en ce qui me concerne ! avec Dominique Faget on voyage d'un continent à l'autre et dans le temps.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le corps courbé en avant, elle délia maladroitement la cordelette qui enserrait l’ouverture du sac et plongea une main tremblante à l’intérieur. Elle rencontra d’abord un objet froid et dur mais en enfonçant plus en avant ses doigts, elle comprit qu’il y avait un monceau de pièces qui cliquetaient agréablement.../...
Ce qu’elle avait dans la main était, sans aucun doute, une pièce d’or. Zahia ouvrit la bouche d’étonnement. A l’aide de son autre main, elle la tourna et retourna dans sa paume pour mieux l’examiner.
Côté face, il y avait la tête d’un individu barbu et côté pile, une plante bizarre qu’elle avait déjà vue quelque part. C’était beau et ancien. Cela devait valoir une fortune !
Elle alla reporter la monnaie dans le sac et y plongea à nouveau sa main. Elle ressortit une poignée d’autres pièces en or, en argent ou en bronze qu’elle regarda avec avidité avant de les remettre à leur place. Son visage était radieux. Ses lèvres murmurèrent imperceptiblement :
— Moatassim, mon bonhomme, comment as-tu pu récupérer ce trésor ? Nous sommes riches, très riches !
De nouveau, sa main heurta le gros objet en voulant la ressortir. Il était froid avec une forme bizarre. Elle baissa soigneusement les pans du sac et voulut comprendre ce que c’était.
Elle eut un moment se stupeur et recula en arrière. La chose en albâtre qu’elle avait découverte lui avait arraché un cri :
— Ah, non !
Une grimace d’effroi déformait ses traits.
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L’Institut national de la recherche agronomique plus connu sous le sigle de l’INRA s’est vu confier plusieurs de ces graines. Celles-ci ont été mises en culture avec succès. Ce fut une prouesse. D’autres organismes ont travaillé sur cette nouvelle plante. Il semblerait que les premières recherches entreprises par l’Institut du cancer de Montpellier et l’Institut Pasteur pour connaître ses effets sur certaines cellules tumorales ont donné d’immenses espoirs, ceux d’éliminer purement et simplement le mal et donc de guérir les malades. Aujourd’hui, cela n’a été fait qu’en laboratoire, mais il y a bon espoir…
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Une insupportable odeur venait d’assaillir ses narines : un mélange de fruits pourris, de crottins de chevaux et de poissons avariés qui lui mit le cœur au bord des lèvres. En descendant du marchepied, elle se retrouva au milieu d’un chaos de charrettes à bras lourdement encombrées, de porteurs exagérément chargés, de voyageurs pressés et de vendeurs à la sauvette qui s’entrecroisaient dans une circulation anarchique et ce, au milieu d’une cacophonie très orientale.
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BORDEAUX,EPOQUE CONTEMPORAINE

La joie de satisfaire un instinct resté sauvage est incomparablement plus intense que celle d'assouvir un instinct dompté.
Sigmund Freud.

Malek restait comme hypnotisé devant les images violentes qui défilaient sur l'écran. Les muscles tendus ,le regard fixe ,il portait une attention si intense au spectacle qu'il en avait même un instant cessé de respirer.
L'entraînement forcené de ces farouches combattants lui rappela le temps si proche où lui-même était au coeur de la lutte.Il se sentit à nouveau galvanisé par Les paroles exaltante entonnées par les choeurs de ses croyants galvanisés.Tout son être vibrait de cette même fièvre qu'il avait maintes fois ressentie lors de son séjour en Libye auprès de ses frères de religion.(Pages 185/186).
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Alors que son supérieur s’était exécuté, quelque peu inquiet, Moatassim s’était redirigé vers les salles internes au travers du rideau de fumée âcre.
Son mouchoir sur la bouche, il avançait en ouvrant les portes et en hurlant :
— Il y a quelqu’un ?
Quand il trouva un gardien qui supervisait la vidéo surveillance toujours à son poste dans une pièce contiguë, il l’exhorta à abandonner son bureau au plus vite.
— L’incendie s’est déclaré juste après votre entrée en salle des archives, Monsieur ! allégua craintivement homme.
Contrarié, Moatassim lui répondit.
— C’est justement parce que j’avais senti de la fumée que j’y suis rentré, bougre d’idiot. Allez, fiche le camp !
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Les Sanglots de Pierre de Dominique Faget (City Edition Hachette) ISBN 978-2824612058
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