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EAN : 9782501084444
310 pages
Marabout (01/02/2013)
3.63/5   146 notes
Résumé :
La série érotique en cinq épisodes de Sara Fawkes, best-seller aux États-Unis et en France, enfin réunie en un seul volume et enrichie de scènes inédites.
Et en bonus : "La part du diable".
Le poste d'intérimaire de Lucy dans une grande entreprise new-yorkaise n'est pas le job de ses rêves, mais il lui permet de payer ses factures. Le point culminant de sa journée ? Prendre l'ascenseur le matin en compagnie d'un bel inconnu. Sa vie bascule quand elle s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 146 notes
L'histoire est comme toutes les autres : une oie blanche et un apollon richissime qui se rencontrent et copulent comme des bêtes. La différence c'est que les choses démarrent au quart de tour. Troisième page : « un corps dur me pressa contre les portes de la cabine. le contact du métal froid contre mes tétons soudain érigés et sensibles m'arracha un léger soupir. [...] un long membre tumescent venait de se coller à ma hanche ». Trois pages et on donne déjà dans le membre tumescent. Elle le croise tous les jours dans l'ascenseur. Ce matin-là il lui colle la main dans la culotte comme si de rien n'était : « Je connus alors l'orgasme de ma vie dans une exclamation étranglée. » Bien sûr, bien sûr...

Le soir même, rebelote. Il la surprend dans le parking souterrain. Ça commence par « Lachez-moi ou je hurle » (elle) et ça finit par « Sucez-moi » (lui). Entre les deux, elle a adoré ce simulacre de viol : « je jouis avec une force incroyable, secouée par des vagues successives de plaisir. » Pas à dire, le fantasme du viol dans le parking souterrain, ça marche à tous les coups. Et attendez, c'est pas fini !

Troisième round le lendemain. Alors qu'elle se présente pour trouver un job, devinez qui fait passer l'entretien d'embauche... son apollon, évidemment. « Levez-vous et penchez-vous sur le bureau, en appui sur vos coudes... » Et paf ! le fantasme de l'entretien d'embauche qui se transforme en casting porno. Tout ça en moins de 30 pages. Si après la ménagère n'est pas échaudée, c'est à n'y plus rien comprendre. Effroyable image de la femme renvoyée tout le long du roman. Pour tempérer les choses, l'héroïne est surprise de sa docilité, elle fait même « appel à toute son indignation de femme » quand le patron la culbute sans lui demander son avis. Mais au fond elle adore ça la cochonne. Bien sûr, bien sûr...

Je crois que cette fois-ci j'ai touché le fond, le degré zéro de l'érotisme livresque. Et encore je ne vous parle pas du scénario totalement con avec une histoire de trafic d'armes et de luttes intestines au sein de la famille du milliardaire sans aucun intérêt. Je ne sais pas pourquoi je suis allé jusqu'au bout. Une forme de masochisme sans doute. L'impression de flageller mon amour de la belle littérature avec une ceinture à clous. L'écriture de Sara Fawkes est affligeante de médiocrité. C'est simple, en comparaison Sylvia Day ferait presque du Flaubert.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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De quoi ça parle?

Lucy est intérimaire dans un agence réputée à New York. Tous les matins, elle croise un homme incroyablement beau dont le charme l'attire et la pousse à imaginer des fantasmes tous plus fous les uns que les autres.
Alors qu'ils se retrouvent un jour seuls dans l'ascenseur, l'homme la prend par surprise et lui offre l'orgasme de sa vie à l'aide de ses mains habiles. le soir-même, après sa journée de travail, il la coince dans un parking pour lui faire l'amour comme un sauvage, ce qui plait énormément à Lucy. Elle se découvre un côté aventureux qu'elle a un peu honte d'assumer.
Alors que son contrat intérimaire arrive à sa fin, Jeremiah la convoque dans son bureau. Il se trouve qu'il est le grand patron de Hamilton industries et il veut lui proposer un poste d'assistante personnelle. Sa seule exigence: que Lucy fasse tout ce qu'il veut, sans discuter. Au vu du salaire alléchant et de la promesse de pouvoir encore se perdre dans les bras de son patron, la jeune femme accepte l'offre.
Le jour-même, il l'emmène avec lui à Paris car il doit assister à un gala de charité et Lucy sera sa cavalière. Ce soir-là, elle rencontre Lucas, le frère de Jeremiah, et découvre que les deux hommes se détestent. Elle tente de percer le secret de son patron qui a bien du mal à se confier et qui reste très mystérieux.
De retour dans leur chambre d'hôtel, un groom leur apporte du champagne grâcieusement offert par un invité. Alors que Lucy boit sa première gorgée, elle est prise de violents maux de ventre. Jeremiah réagit au quart de tour et appelle les secours. Lucy a été empoisonnée. Quelqu'un a tenté de les tuer Jeremiah et elle. Lucy est à présent en danger de mort car elle a vu le visage du meurtrier.
Qui donc est derrière cette tentative d'assassinat? Jeremiah parviendra-t-il à déjouer les plans de celui qui en veut à Lucy? Et qu'en est-il de ses sentiments à l'égard de la jeune femme? Alors qu'elle tombe peu à peu amoureuse de cet homme autoritaire qui exige sa parfaite soumission, elle n'est pas certaine que ses sentiments soient partagés…

A quoi faut-il s'attendre en lisant ce livre?

Il s'agit d'un roman érotique sur fond de BDSM. Les cènes de sexe sont très hot mais le BDSM est vraiment soft. Jeremiah exige que Lucy se soumette lors de leurs ébats mais il ne lui demande pas clairement de devenir sa soumise, elle ne signe pas de contrat, ou autre. Cela se fait plus ou moins tacitement. Elle sent bien qu'il apprécie qu'elle l'appelle Monsieur et qu'elle fasse tout ce qu'il veut. Les scènes ne sont pas vulgaires, ni dérangeantes, ni malsaines.

Lucy tombe amoureuse de Jeremiah et elle agit par amour pour lui même si elle a une furieuse envie de se rebeller face à son côté protecteur. Jeremiah quant à lui tient à protéger Lucy même au péril de sa vie, en revanche, il ne fait pas entrer en jeu les sentiments amoureux. Alors que Lucy ouvre son coeur, Jeremiah ferme le sien, lui stipulant que la famille Hamilton détruit tout ce qu'elle touche. Lucy souffre de cette situation.

Il y a du suspens dans ce roman puisque une bonne moitié du livre est consacrée à la recherche de l'assassin. Vers la fin, il y a énormément de rebondissements ce qui fait que l'histoire est riche et pas du tout ennuyeuse. Même si l'érotisme est bien présent, tout le récit ne tourne pas autour que du sexe.

L'histoire est écrite en Je, c'est Lucy qui parle et le temps utilisé est le passé simple. L'écriture est bonne, fluide, simple mais agréable.

Les personnages principaux:

– Jeremiah: le PDG jeune et milliardaire de Hamilton industries. Il a hérité de l'empire à la mort de son père. Son frère, Lucas, n'a quant à lui rien reçu. Destiné à être tireur d'élite chez les rangers, il a été obligé de pourvoir au poste de directeur de l'entreprise à la mort du paternel. Poste dont il n'a jamais voulu. Il est froid et mystérieux.

– Lucy: jeune fille qui a dû arrêter ses études de droit à la mort de ses parents. Criblée de dettes, elle a été obligée de vendre la maison familiale et, depuis, elle vit près de New York en collocation. Elle a obtenu un poste d'intérimaire incertain chez Hamilton Industries. Son avenir n'est pas brillant et l'argent lui manque.

Ce que j'en pense:

J'ai trouvé la lecture agréable mais elle ne m'a pas emballée plus que ça.
Dès les premières pages, le ton est donné avec une scène hyper hot dans l'ascenseur. C'est un peu toujours le même scénario: le beau milliardaire jeune et autoritaire face à la jeune femme frêle et douce.
Je n'ai pas spécialement accroché avec les personnages. Jeremiah me laisse de marbre, je trouve que le personnage n'est pas suffisamment développé. Quant à Lucy, elle est insignifiante. Elle se soumet sans rechigner et sans vraiment se poser de question.
Il y a une suite mais je ne crois pas que je vais la lire. Je n'ai pas envie plus que cela d'en connaitre davantage.
Concernant le BDSM, c'est vraiment très léger, quelques menottes par-ci, quelques fessées par-là, rien de choquant.

Ma note: 3/5

Pour qui?

Pour celles qui aiment les histoires érotiques avec un tout petit peu de BDSM.
Lien : http://readingissosexy.com/t..
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j'ai lu la série par épisode, mais je trouve que c'est plus simple de faire une critique générale.
ça ressemble à cinquantes nuances de grey, mais pour moi, en mieux. ça va très vite, en à peine qq pages, les héros couchent ensemble. Ici, dans les 5 épisodes, il y a du suspens, des rebondissements, des scènes de sexe, bref, il n'y a pas de temps mort, à l'inverse de fifty shades.
J'ai lu dans certaines critiques que l'on donnait une mauvaise image de la femme. Je ne trouve pas spécialement, ici, on est dans le fantasme, un peu de Cendrillon. Ce n'est pas la réalité.
J'apprécie les psg, Jérémiah, Lucas, Lucy; même si je dois avouer que la fin du tome 5 m'a frustrée. C'est une fin ouverte ou il y aura une suite?
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Rien de nouveau sous le soleil avec cette romance qui se lit bien malgré tout.
Si je n'ai pas été très emballée par le début de l'histoire qui est trop rapide et surfait, je me suis laissée prendre par le récit au fur et à mesure des pages.

Lucy travaille en tant qu'intérimaire dans une grande entreprise. Tous les matins elle prend l'ascenseur avec un bel inconnu sur lequel elle fanstasme. Et un beau jour qu'elle se retrouve seule avec lui, devinez....eh oui le fantasme de l'ascenseur devient réalité. Elle n'a pas besoin de réfléchir trop longtemps, Lucy se donne à cet homme. le lendemain elle se fait convoquer par le grand patron, Jeremiah Hamilton, qui oh quel hasard, se retrouve être en fait l'homme de l'ascenseur avec lequel elle s'est envoyé en l'air également dans le parking.
Bon, là il lui dit qu'il vire tous les intérimaires mais qu'il lui propose un poste d'assistante personnelle, qui sous-entend bien sûr qu'il profitera plus du "personnelle" que de l'assistante. Si elle accepte, elle devra faire tout ce qu'il voudra, mais bien sûr elle aura un gros salaire...
Bref passons les séances de sexe à répétition qui en fait n'apportent rien à l'histoire.

Pour les personnages, j'ai bien aimé Lucy qui n'est encore pas trop naïve, mais j'ai eu plus de mal avec Jeremiah qui souffle sans cesse le chaud et le froid avec Lucy. J'ai eu du mal à comprendre son attachement possessif envers Lucy qu'il connaît depuis seulement quelques jours.
Les relations qu'il entretient avec son frère Lucas auraient mérité un peu plus d'attention.
Le peu d'action sur la fin n'est pas assez exploité et je suis plutôt déçue par cette fin inachevée qui me laisse sur ma faim et légèrement frustrée quand même.
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/!\ Spoilers
J'ai aimé le commencement du livre : on ne tourne pas autour du pot : les deux protagonistes passent à l'action dès le début et ce n'est pas plus mal, on plonge aussitôt dans l'histoire.
Petit bémol, je n'ai pas réussi à m'attacher à Jeremiah que je trouve très froid, trop distant avec Lucy. Par exemple, il ne la tutoie pas une seule fois et cela m'a vraiment gêné.
Heureusement qu'intervient Lucas, le frère de Jeremiah. Il amène de la fraîcheur et de l'humour.
J'ai été assez déçue du coup que Lucy finisse avec Jeremiah plutôt que Lucas, qui, à mon sens, était un meilleur personnage.
Finalement, c'est tout de même un bon livre avec une histoire comme on en lit beaucoup mais qui fait toujours plaisir à découvrir au fil des pages.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le désir se lisait dans ses yeux. Je me rappelai brusquement le baiser que nous avions échangé chez lui, la sensation de ses lèvres sur les miennes, son parfum envoûtant.
– Lucy…
Je ne sus pas ce qu’il allait dire, car je relevai la tête et posai ma bouche sur la sienne. Durant un instant, il ne réagit pas, et le désespoir s’empara de moi. Aidezmoi à oublier ! Je nouai mes bras autour de sa taille et le tirai à moi. Alors, ses lèvres s’entrouvrirent. Un soupir m’échappa lorsqu’il me renversa sur le matelas. Il remonta mes poignets au-dessus de ma tête. Je gémis. Sa langue joua avec ma bouche, et il me sourit.
– Vous aimez ça, hein ?
Oui. Je serrai les poings, avide de le caresser mais me délectant aussi de sa domination. Il glissa un genou entre mes cuisses, l’appuya fort contre mon sexe. Je tressaillis et arquai le dospour mieux me coller à lui. Brièvement, à la pensée de Niall ensanglanté, je poussais un petit cri, interrompant notre baiser. Lucas posa son front sur le mien.
– Nous pouvons arrêter, si vous…
Je lui coupai aussitôt la parole en l’embrassant, et il ne protesta pas. Tenant mes poignets d’une seule main, il introduisit l’autre sous mon haut et entreprit de titiller l’un de mes tétons, tandis que sa bouche descendait le long de mon cou. Je gémis de nouveau et crochetai mes jambes autour de ses hanches étroites.
– Comme vous êtes bandante ! murmura-t-il.
Je l’aidai à remonter mon corsage au-dessus de ma tête. Quand je sentis sa chaleur contre ma peau dénudée, je fus soudain engloutie par une vague de désir. Me libérant de son emprise, je tirai avec précipitation sur sa chemise. Ma maladresse lui arracha un rire étouffé qui m’irrita. Je le repoussai sur le dos et, le délestant de sa ceinture, j’enlevai son pantalon. Je découvris, sans grande surprise, sa queue déjà raidie. Je le saisis, promenai mon pouce sur le gland épais et fus récompensée par un soupir étouffé. Je glissai au pied du lit en griffant son torse de mes ongles et le pris dans ma bouche.
Il lâcha cette fois un juron et tandis qu’il se redressait. Je le gobais aussi profondément que je pus. Ses doigts agrippèrent mes cheveux tandis que j’embrassai, suçai, enfonçai mes ongles dans ses hanches pour mieux l’engloutir. À plusieurs reprises, j’agaçai son noeud turgescent avec la langue avant de l’enrouler autour de la hampe et de redescendre vers la base.
– Nom de dieu ! s’exclama-t-il quand je caressai l’intérieur de ses cuisses du bout des doigts tout en mordillant gentiment l’extrémité de son membre durci.
Il prit ma tête entre ses mains, m’ôtant son sexe de la bouche, et m’attira contre lui. Docile, je suivis le mouvement et me mis à califourchon sur lui avant de chercher aussitôt sa bouche. Lucas m’embrassa avec une vigueur renouvelée et me fit rouler sur le lit.
– À mon tour, souffla-t-il.
Il déboutonna habilement mon pantalon tandis que je me soulevai pour l’aider. Il me retourna ensuite avec une certaine brusquerie, ce qui m’arracha un petit cri. Ses mains agrippèrent mes fesses et j’en miaulai de désir. Écartant mes replis intimes, il plongea le visage entre mes jambes.
Je lâchai un gémissement de plaisir, bondis en avant, mais ses mains autour de ma taille me maintenaient fermement en place. Alors qu’il me léchait et me suçait, j’enfouis ma tête dans un oreiller tout en gigotant sur le lit. Soudain, l’une de ses mains abandonna ma taille et ses longs doigts me pénétrèrent. Je me tendis comme un arc en gémissant. Il m’aurait enchaînée que je n’aurais pas été plus esclave des sensations qu’il provoquait en moi. Rien n’aurait pu m’amener à renoncer à une torture aussi délicieuse tant mon corps vibrait de plaisir. Maître en la matière, il savait parfaitement jouer avec mon corps.
Le bruit d’un étui de préservatif qu’on déballe m’annonça qu’on passait à une autre étape, mais j’étais dans un tel était que je ne m’en préoccupais pas. Quand sa bouche me délaissa, je me mis à grogner de frustration et à supplier en silence pour qu’il m’en donne encore et toujours plus. L’absence soudaine de tout contact m’était insupportable, mais le lit craqua et je le sentis se glisser derrière moi. Ses mains s’arrondirent sur les courbes de mon corps, ses ongles se plantèrent sur mes hanches et je m’agrippai plus fort à l’oreiller.
Lorsque son gland frôla l’entrée de mon sexe, je ne pus retenir un cri d’excitation, aussitôt suivi d’un halètement, car il venait de me pénétrer d’un seul et long mouvement assuré. Je mouillais comme une dingue et sa présence en moi précipita la montée de mon orgasme. Je ponctuai désormais chacune de mes respirations de cris, étouffés par l’oreiller mais bien audibles dans l’espace exiguë de la cabine. Tout mon corps était tendu, et je devinai aux mouvements erratiques de Lucas qu’il allait lui aussi atteindre l’orgasme.
Il modifia sa position, ajustant parfaitement ses coups de boutoir aux endroits les plus sensibles, et je cédai à la jouissance. Des vagues de plaisir m’emportaient tandis que Lucas continuait d’enfoncer sa queue, la moindre de ses allées et venues exacerbant mes sensations. Au bout d’un moment, il ne put plus se retenir et jouit à son tour avec un soupir étranglé, ses doigts crispés sur mes hanches. Il s’abattit lourdement sur moi, son haleine chaude me brûlant la peau.
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Croiser le bel inconnu tous les matins, à mon travail : ces derniers temps, c'était le moment sublime de ma journée.
Je traversais le hall en direction des ascenseurs aussi vite que me le permettaient mes hauts talons, sinuant entre des échelles et des ouvriers qui réparaient le système électrique du vieil immeuble de bureaux. Réglé comme une horloge suisse, le mystérieux brun arrivait devant les cabines à 8 h 20 précises. Il n'y manqua pas non plus ce jour-là. Je me frayai un chemin dans la file afin de me rapprocher de lui aussi discrètement que possible et fixai les portes en faisant mine de ne pas l'avoir remarqué. Ce n'était pas un jeu, même si ça y ressemblait parfois. Les hommes aussi beaux que lui n'avaient jamais franchi les limites de ma sphère d'influence, ce n'était pas maintenant que ça allait changer.
Pour autant, une fille a le droit de rêver, non ?
Les portes coulissèrent et je me glissai à l'intérieur avec la petite troupe de ceux qui patientaient, puis m'assurai qu'on avait appuyé sur le bouton de mon étage. Le bâtiment ancien – historique, préféraient dire certains – était en pleine réhabilitation. On rénovait, on modernisait. Toutefois, les ascenseurs étaient encore de la vieille école. Plus petite et plus lente que ses contemporaines, la boîte de conserve dans laquelle je me trouvais n'en accomplissait pas moins son boulot et grimpait les étages péniblement et en grinçant.
Je repositionnai mon sac sous mon bras tout en jetant à l'inconnu un regard à la dérobée. Son regard croisa le mien. Mince ! Avait-il remarqué que je le fixais ? Rouge comme une pivoine, je lui tournai le dos, face aux portes, lesquelles s'ouvrirent pour dégorger une bande de gens sur leur palier. Il me restait encore onze niveaux à gravir. J'avais un poste d'intérimaire – saisie de données ! – chez Hamilton Industries. Si l'entreprise occupait la plupart des étages supérieurs, mon bureau exigu et moi-même étions relégués dans un coin reculé, quelque part au quatorzième.
Le look BCBG en costard-cravate m'avait toujours plu, et le beau brun portait chaque jour des costumes impeccablement taillés sur mesure, qui coûtaient sans doute plus cher que mon maigre salaire mensuel. Tout en lui respirait la bonne société, bien loin de mes origines – ce qui ne m'empêchait pas de fantasmer sur lui. Il habitait mes rêves, son visage était celui sur lequel se fermaient mes yeux le soir quand je me couchais. N'ayant eu entre les cuisses rien qui ne soit animé par des piles depuis plus d'un an, mes délires étaient un peu osés. Sur le moment, je m'accordai la liberté d'y repenser, et un sourire béat étira lentement mes lèvres. Vu mon degré de frustration, il ne m'en fallait pas beaucoup pour démarrer au quart de tour... une petite image mentale où j'étais plaquée contre un mur et subissais les derniers outrages... Waouh !
Les occupants continuaient de débarquer, l'ascenseur de reprendre sa course haletante. Soudain, je m'arrachai à ma rêverie en me rendant compte que j'étais seule en compagnie de l'inconnu. Pour la première fois depuis que j'avais commencé à travailler ici. Me raclant la gorge avec nervosité, je lissai ma jupe fourreau de ma main libre et m'exhortai à respirer. Une boule de désir durcissait dans mon ventre, alimentée par une ribambelle de pensées plus libertines les unes que les autres. Cette cabine d'ascenseur était-elle équipée de caméras ?
Tout à coup, je perçus un froissement discret derrière moi, puis un avant-bras musclé surgit près de ma hanche et enfonça le bouton rouge de l'appareil. Ce dernier s'arrêta aussitôt et, avant que j'aie pu prononcer un mot, deux bras apparurent autour de ma tête tandis qu'une voix grave murmurait à mon oreille :
– Je vous croise tous les matins dans cet ascenseur. À quoi jouez-vous ?
La stupeur m'ayant réduite au silence, je ne pus que cligner des yeux. Fallait-il que je me pince ? Se produisait-il vraiment quelque chose dans mon existence terne et banale ?
Un corps dur me pressa contre les portes de la cabine. Le contact du métal froid contre mes tétons soudain érigés et sensibles m'arracha un léger soupir.
– Qu'est-ce que... commençai-je.
Pour immédiatement oublier ce que je m'apprêtais à dire, car un long membre tumescent venait de se coller à ma hanche...
– Je sens votre excitation, gronda l'inconnu avec des intonations feutrées qui me nouèrent l'estomac. Chaque matin, vous entrez dans cet ascenseur et je renifle ce à quoi vous aspirez.
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Croiser le bel inconnu tous les matins, à mon travail : ces derniers temps, c'était le moment sublime de ma journée.
Je traversais le hall en direction des ascenseurs aussi vite que me le permettaient mes hauts talons, sinuant entre des échelles et des ouvriers qui réparaient le système électrique du vieil immeuble de bureaux. Réglé comme une horloge suisse, le mystérieux brun arrivait devant les cabines à 8 h 20 précises. Il n'y manqua pas non plus ce jour-là. Je me frayai un chemin dans la file afin de me rapprocher de lui aussi discrètement que possible et fixai les portes en faisant mine de ne pas l'avoir remarqué. Ce n'était pas un jeu, même si ça y ressemblait parfois. Les hommes aussi beaux que lui n'avaient jamais franchi les limites de ma sphère d'influence, ce n'était pas maintenant que ça allait changer.
Pour autant, une fille a le droit de rêver, non ?
Les portes coulissèrent et je me glissai à l'intérieur avec la petite troupe de ceux qui patientaient, puis m'assurai qu'on avait appuyé sur le bouton de mon étage. Le bâtiment ancien – historique, préféraient dire certains – était en pleine réhabilitation. On rénovait, on modernisait. Toutefois, les ascenseurs étaient encore de la vieille école. Plus petite et plus lente que ses contemporaines, la boîte de conserve dans laquelle je me trouvais n'en accomplissait pas moins son boulot et grimpait les étages péniblement et en grinçant.
Je repositionnai mon sac sous mon bras tout en jetant à l'inconnu un regard à la dérobée. Son regard croisa le mien. Mince ! Avait-il remarqué que je le fixais ? Rouge comme une pivoine, je lui tournai le dos, face aux portes, lesquelles s'ouvrirent pour dégorger une bande de gens sur leur palier. Il me restait encore onze niveaux à gravir. J'avais un poste d'intérimaire – saisie de données ! – chez Hamilton Industries. Si l'entreprise occupait la plupart des étages supérieurs, mon bureau exigu et moi-même étions relégués dans un coin reculé, quelque part au quatorzième.
Le look BCBG en costard-cravate m'avait toujours plu, et le beau brun portait chaque jour des costumes impeccablement taillés sur mesure, qui coûtaient sans doute plus cher que mon maigre salaire mensuel. Tout en lui respirait la bonne société, bien loin de mes origines – ce qui ne m'empêchait pas de fantasmer sur lui. Il habitait mes rêves, son visage était celui sur lequel se fermaient mes yeux le soir quand je me couchais. N'ayant eu entre les cuisses rien qui ne soit animé par des piles depuis plus d'un an, mes délires étaient un peu osés. Sur le moment, je m'accordai la liberté d'y repenser, et un sourire béat étira lentement mes lèvres. Vu mon degré de frustration, il ne m'en fallait pas beaucoup pour démarrer au quart de tour... une petite image mentale où j'étais plaquée contre un mur et subissais les derniers outrages... Waouh !
Les occupants continuaient de débarquer, l'ascenseur de reprendre sa course haletante. Soudain, je m'arrachai à ma rêverie en me rendant compte que j'étais seule en compagnie de l'inconnu. Pour la première fois depuis que j'avais commencé à travailler ici. Me raclant la gorge avec nervosité, je lissai ma jupe fourreau de ma main libre et m'exhortai à respirer. Une boule de désir durcissait dans mon ventre, alimentée par une ribambelle de pensées plus libertines les unes que les autres. Cette cabine d'ascenseur était-elle équipée de caméras ?
Tout à coup, je perçus un froissement discret derrière moi, puis un avant-bras musclé surgit près de ma hanche et enfonça le bouton rouge de l'appareil. Ce dernier s'arrêta aussitôt et, avant que j'aie pu prononcer un mot, deux bras apparurent autour de ma tête tandis qu'une voix grave murmurait à mon oreille :
– Je vous croise tous les matins dans cet ascenseur. À quoi jouez-vous ?
La stupeur m'ayant réduite au silence, je ne pus que cligner des yeux. Fallait-il que je me pince ? Se produisait-il vraiment quelque chose dans mon existence terne et banale ?
Un corps dur me pressa contre les portes de la cabine. Le contact du métal froid contre mes tétons soudain érigés et sensibles m'arracha un léger soupir.
– Qu'est-ce que... commençai-je.
Pour immédiatement oublier ce que je m'apprêtais à dire, car un long membre tumescent venait de se coller à ma hanche...
– Je sens votre excitation, gronda l'inconnu avec des intonations feutrées qui me nouèrent l'estomac. Chaque matin, vous entrez dans cet ascenseur et je renifle ce à quoi vous aspirez.
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Il me retourna d’un geste brusque. J’entrevis son beau visage et l’éclat de ses prunelles vertes, puis ses lèvres écrasèrent les miennes et me donnèrent le baiser le plus sensuel de toute mon existence. J’y répondis goulûment, me collai à lui comme une sangsue, caressai son torse sous la veste de son costume, à travers sa chemise soyeuse. Mais il m’arrêta très vite et s’empara de mes mains, les maintenant levées au-dessus de ma tête. D’une jambe glissée entre mes cuisses, il me souleva encore plus haut, tandis que je roulais des hanches et me frottais sur ses muscles. J’émettais malgré moi des geignements haletants alors qu’il léchait et mordillait la peau sensible de mon cou. – Sucez-moi, murmura-t-il sans cesser de m’embrasser. Je veux vous voir à genoux, sentir votre bouche parfaite autour de ma queue…
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- Oui, je vous aime, ajouta-t-il. Je l'ai compris quand vous avez grimpé sur ce parapet pour sauter. Avant, même.
Il eut un bref sourire.
- Je pense l'avoir réalisé alors que vous étiez cette fille dans l'ascenseur dont les coups d'oeil timides me rendaient dingue.
Il essuya une larme qui avait roulé sur ma joue. Me serrant contre lui, il lâcha sa canne,qui tomba à terre. Se penchant sur moi, il m'embrassa mon front.
- J'ai toujours estimé que les mots n'étaient pas nécessaires, continua-t-il. Trop banals, même. Puisque le sentiment existe, pour quelle raison le nommer? Mais la mort de Lucas m'a appris une chose: il faut parler aux autres pour qu'il sachent. Alors, Lucy Delacourt, sachez que je suis fou amoureux de vous.
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