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3,69

sur 677 notes
Poursuivant son tour du monde des belles et bonnes causes, voici notre “belle plumeˮ, version littéraire des “belles âmesˮ, en Nouvelle-Zélande. Ce livre, écrit il y a une vingtaine d'années, n'avait pas à l'époque le pesant de la prose bien pensante de l'auto flagellation déconstructrice de nos universités wokées, pas trop, pour l'instant. On y meurt beaucoup, violemment, tellement qu'à la fin le combat s'arrête faute de combattants, comme dans d'autre épopée bien connue. Pas trop manichéiste, ça viendra par la suite, ce polar se lit, sans enthousiasme particulier.
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Jack Fitzgerald, métis maori aux allures de colosse, est capitaine de la police d'Auckland.
Il s'y est engagé suite à la disparition de sa femme Elizabeth et de leur petite fille, 25 ans auparavant, et son obsession à les retrouver n'a pas faibli avec les années.
Afin de résoudre une sordide affaire de meurtre avec mutilation, le procureur lui adjoint la jeune Ann Waitura, experte en criminologie, qui ne se laisse pas impressionner par cet homme qu'elle considère comme un malade, un fou. Il faut dire que Jack a une fâcheuse tendance à voir en chaque criminel le potentiel responsable de la perte de sa famille, et le lui fait payer par un passage à tabac pas vraiment règlementaire… qu'il est alcoolique, cocaïnomane, et j'en passe !
Mystérieux rites maoris, cannibalisme… de fausses pistes en véritables traquenards, les deux acolytes nous mènent dans les méandres d'une enquête très angoissante.

Certains aspects de ce roman m'ont vraiment plu, mais ce plaisir a été gâché par plusieurs défauts qui m'ont agacée. L'histoire est certes passionnante, l'action est menée tambour battant tout au long du récit, les rebondissements sont multiples et les personnages haut en couleur. le personnage de Jack, notamment, est intéressant car sa part d'ombre est développée de façon assez inhabituelle. de plus, le tandem qu'il forme avec la jeune criminologue, s'il est au départ peu original, passe plutôt bien, l'auteur évitant (même si c'est parfois de justesse) de tomber dans la caricature.
A contrario, c'est bien dans la caricature qu'il verse, à mon avis, concernant plusieurs points. J'ai trouvé tout d'abord les analyses de la criminologue quelque peu rapides, elle semble avoir cerné le tueur en quelques minutes, avec pour seul support le cadavre qu'il a laissé… même Benton, le profiler attitré de Patricia Cornwell, n'est pas aussi efficace ! Ensuite, cette longue confession finale du coupable, éclairant les zones d'ombre de l'enquête, ressemble trop pour moi à la conclusion d'une mauvaise série B. Et puis, surtout, tous ces morts (je vous assure, je n'ai jamais vu une telle hécatombe de personnages principaux ou secondaires !)… cela finit par manquer de crédibilité. A tel point qu'en y réfléchissant, quelques jours après avoir terminé ma lecture (comme quoi, c'est un livre qui doit néanmoins m'avoir marquée), je me suis demandée s'il ne s'agissait pas justement de la volonté de l'auteur, que d'enfreindre l'une des règles tacitement établies dans la plupart des polars, qui consiste à... bon, j'ai un problème : si je continue, je dévoile la fin de l'histoire, et j'ai beau tourner mes méninges dans tous les sens, je ne vois pas d'autres moyens de m'expliquer. Disons que ce qui m'a semblé dans un premier temps être un jeu de massacre inutile et exagéré est peut-être à la réflexion un moyen d'incarner le roman noir dans toute sa splendeur, et par la même occasion de déstabiliser le lecteur. Et si c'est le cas, c'est réussi !
Un dernier point, encore, m'a gênée : Caryl Ferey fait preuve, par moments, d'un lyrisme qui paraît incongru par rapport au style, simple, qu'il utilise par ailleurs. Pour exemple, cela donne de curieuses métaphores, comme : « (…) le sourire qu'il lui envoya avait des larmes de dégoût au bord des lèvres » ou « le soleil tombait dans la baie d'Auckland. A la dextérité du plongeon, le gars savait nager » (le « gars », c'est le soleil).

Je me rends compte qu'avec tout ce que je viens d'écrire, vous allez sûrement vous dire que je n'ai pas aimé ce livre, finalement. Et bien, je dois vous avouer qu'en dépit de ce que j'y ai trouvé de négatif, ce roman m'a tout de même donné envie d'en lire d'autres de l'auteur.
Je crois que c'est lié à son talent pour inventer et raconter son histoire, et son manque total de compassion envers ses personnages… qui fait effectivement de "Haka" un polar vraiment noir.
Conclusion : je m'en vais de ce pas me procurer la suite d'"Haka" ("Utu")!
France Polars/Thrillers
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Autant j'avais adoré Mapuche (où j'ai appris des choses sur les crimes de guerre commis en Argentine), autant j'ai détesté Haka.
Boudiou que c'est noir. Pas un seul des personnages mentionnés dans le bouquin n'est vivant à la fin. Pas un seul n'a l'air d'avoir un passé à peu près normal. Tous sont hyper torturés par leur enfance, leur histoire, leurs amours. Aucun ne ressemble à quelqu'un qu'on pourrait rencontrer dans la vraie vie. Ça donne l'impression que l'auteur a sorti tous ses clichés du polar noir pour les mettre dans son premier roman. Idem pour la narration. Ça fait voyager en Nouvelle-Zélande, soit. Mais l'intrigue est à la fois cliché (oh non, le grand méchant chef de la police, qui est le hiérarchique du héros flic génial super torturé, est derrière toutes les sales affaires !), à la fois décousue (ces deux personnages qui occupent 50% du bouquin pour faire croire qu'ils sont le coupable et la fille du héros mais qui en fait ne sont personne et n'ont aucun lien avec l'intrigue…). Heureusement, le style d'écriture de Caryl Ferey ne se lit pas trop mal.
Voilà, finalement, ça fait l'effet d'une mauvaise drogue. Le goût est amer, dégueulasse, mais pourtant on se laisse accrocher et emporter jusqu'au bout, un peu malgré soi, plus par une curiosité morbide que par un réel intérêt.
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Polar à la sauce Néo Zélandaise. Histoire apocalyptique ou presque. Pour les amateurs de romans noirs très noirs même!
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Jack Fitzgerald est un policier torturé par la disparition de sa femme et de sa fille 25 ans plus tôt. Il va nous entrainer à la découverte de la culture Maori au départ d'Auckland en Nouvelle Zélande. le voyage va conduire le lecteur aux portes de l'enfer, tout en lui donnant le gout d'en découvrir plus sur ce pays.
Le suspense est bien mené jusqu'à la fin, l'enquête nous fait vibrer et trembler pour cet inspecteur, voir nous met la larme à l'oeil. Je n'ai eu de cesse de lire avant d'atteindre la dernière page.
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Un roman dont les 300 premières pages sont un vrai régal, excellemment écrit, avec des petites phrases d'une poésie à crever le coeur, ce Caryl Férey possède une plume enchanteresse (je conseille a tous "Zulu" !).
L'intrigue plantée en Nouvelle Zélande fleure bon le polar glauque et malsain à souhait comme devrait toujours l'être ce type de roman (mais ça n'engage que moi) et les personnages principaux sont bien branques et torturés comme dans un rêve moite (oui même les "zentils"), bref pas le polar à mamies !
De plus, comme toujours avec cet auteur, on apprend pas mal de choses sur la culture indigène du pays concerné, les fascinants Maoris ici.
Donc beaucoup de points positifs.
Malheureusement les 100 dernières pages sont bâclés !
Le final ressemble à un dénouement Tarantinesque première période, en phase avec l'époque où ce roman à été rédigé (fin des 90's) mais rétrospectivement, une dizaine d'années plus tard, ce type de fin ne séduit plus et sent l'emporte pièces pour achever la trame de manière définitive. Manque d'idées ou paresse ? Difficile de trancher mais du coup grosse déception. On a vite envie de se plonger dans son second roman sur les Maoris "Utu" pour se faire une autre opinion car cet auteur à néanmoins beaucoup de talent ! 2,5/5
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Fitzgerald est un flic torturé, comme on en trouve souvent dans les polars. Solitaire, violent, qui obéit à ses propres lois...
L'intrigue est un peu tarabiscotée (plusieurs problématiques à résoudre) mais tient la route.
Ferey en profite pour nous parler de la Nouvelle-Zélande et de la culture Maori (tant mieux parce que c'est un peu ce qu'on en attendait).
On est vraiment dans du polar / thriller "classique" (comprendre pas très original) mais ultra-violent (Ferey n'épargne au lecteur ni les détails d'autopsie ni le giclées de sang diverses - sans parler des mutilations).
A un moment, j'ai été prise par l'histoire et j'ai lu frénétiquement jusqu'au bout mais j'ai eu du mal à digérer cette drôle de fin qui n'en finit plus de rebondir (Fitzgerald s'avère être un héros increvable qui tient encore debout malgré un poignard dans la cuisse, un balle dans l'épaule et des coups portés à la tête....genre Superman).

Et surtout, je n'ai pas trouvé dans Haka les qualités d'écriture (et l'humour) que j'aime tant chez cet auteur - en même temps c'est un de ces premiers romans et il reconnaît lui-même ( voir son site) qu'il est plein de maladresses.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Chez Caryl Férey, nous sommes à la lisière du roman noir et du thriller : atmosphère sombre, personnages désespérés et tension qui monte jusqu'au dénouement final à vous glacer le sang !
Jack Fitzgerald, policier d'origine maorie, est le type même du flic cachant mal une fêlure qui prend des proportions de gouffre. Il enquête sur des assassinats de jeunes femmes particulièrement atroces, qui lui remettent en mémoire la disparition de sa femme et sa fille vingt-cinq ans plus tôt.
Ce que j'ai beaucoup apprécié, chez Caryl Férey, c'est le style, tantôt cru et percutant, tantôt poétique et presque naïf, qui vient en contrepoint de situations assez glauques…
Au final, une lecture rapide qui vous accroche et la découverte d'un auteur, j'en redemande !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Plus qu'un polar, c'est un roman noir... très noir.

Des histoires de femmes tuées et mutilées sans doute par un psychopathe, des crimes rituels macabres, des personnages en prise à des crises de démence, des maoris qui vivent en marge de la société moderne, les bas-fonds de Auckland... Les situations qui font la trame de ce romans sont assez glauques et sordides. [...]


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Jack Fitzgerald, d'origine maori, est devenu policier à Auckland avec l'espoir de retrouver sa femme et sa fille, disparues mystérieusement. Secondé par une jeune criminologue tout aussi acharnée, ils sont envoyés sur une enquête difficile.

Des jeunes filles sont retrouvées tuées de façon rituel. Comment alors une enquête difficile pleine de chausse-trappe.



Vous avez lu "Zulu" ? Alors vous avez lu "Haka" : même flic paumé, même dénouement (ou presque).

Et en plus, je n'aime pas le style de l'auteur !


Lien : http://lescouassous.over-blo..
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