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EAN : 9782070446001
416 pages
Gallimard (26/04/2013)
3.9/5   175 notes
Résumé :
Wastburg, une cité acculée entre deux royaumes, comme un bout de bidoche solidement coincé entre deux chicots douteux. Une gloire fanée qui attend un retour de printemps qui ne viendra jamais. Dans ses rues crapoteuses, les membres de la Garde battent le pavé. Simple gardoche en train de coincer la bulle, prévôt faisant la tournée des grands ducs à l’œil ou bien échevin embourbé dans les politicailleries, la loi leur colle aux doigts comme une confiture tenace. La G... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Une petite voix tendre m'a dit un jour : « Tu as commencé Scott Lynch ?! Alors maintenant tu vas lire Wastburg !! » Et moi… (*ton humoristico-épique à la François Rollin*)… pauvre fou d'amour… je me suis lâchement exécuté ! M'aurait-elle commandé de lire L'Épée de Vérité de Terry Goodkind, d'une traite, seul et en deux jours, que je me serais aussitôt lancé dans la bataille !

Dans tous les cas, je peux le dire maintenant : il fait bon vivre à Wastburg !... enfin, si vous aimez la bière, la vinasse et les catins… … … Vous êtes encore là ? Parfait, moi aussi j'ai choisi mon camp. En effet, avec Wastburg, autant le dire tout de suite, Cédric Ferrand se place nettement dans la nouvelle orientation à la mode, la « crapule fantasy ». Scott Lynch en est un de ses représentants les plus connus grâce à sa magique saga des Salauds Gentilshommes, Brandon Sanderson le suit de près avec le premier tome de sa trilogie Fils-des-Brumes, Cédric Ferrand complète logiquement la liste. Il s'agit, dans un monde de fantasy, de suivre des protagonistes en lien avec la vermine criminelle, les bas-fonds les plus crasseux et le quotidien des tire-laines des plus habiles aux plus insignifiants. Tout un programme donc !
On pourrait avoir l'impression, au départ, que nous sommes devant une accumulation de petites nouvelles, sous forme de chapitres, qu'on pourrait hâtivement juger indépendantes les unes des autres, mais, au fil de ces chapitres de plus en plus longs, l'histoire se met en place et on devine plus facilement les ressorts scénaristiques habilement utilisés par l'auteur. Celui-ci semble bien souvent s'éloigner de sa trame principale en voulant détailler moult aspects significatifs du monde qu'il crée sous nos yeux ébahis ; pourtant, de digressions en digressions, le récit se fait précis, voire calculateur, et tout devient utile. Je regrette la faiblesse des scènes d'action qui, sans être rares, vont souvent trop vite et j'ai dû relire les passages les plus importants au niveau du devenir de certains personnages.
En revanche, quel style ! Qui dit « crapule fantasy » doit s'attendre à visiter des endroits guère reluisants et c'est bien le cas ici : tout est crade au possible. L'auteur n'a pas son pareil pour rendre certaines scènes descriptives totalement infectes à l'imagination (à la vue comme à l'odeur, d'ailleurs…). Certains moments sont véritablement dantesques, notamment un affrontement indescriptible au fin fond d'une maison de passes aux toilettes plus que douteuses, et dont tous les détails nous sont donnés, à la texture et au fumet près ! Bref, c'est magique !
Je crois pouvoir dire que Cédric Ferrand a réussi son pari, comme le suggérait China Miéville dans sa préface, celui de ne pas dorloter son lecteur, mais bien de le confronter aux affres de la vraie vie, joyeuse et entraînante parfois, mais souvent crade et déprimante. C'est certain, nous ne sommes pas dans un conte à la Tolkien !

Wastburg, de Cédric Ferrand, s'affiche donc comme une nouvelle preuve que la fantasy française (et/ou francophone selon si on considère cet auteur comme français, canadien ou même franco-canadien, car il a grandi en France, il me semble, mais vit désormais pleinement à Montréal) n'a rien à envier à ses homologues anglo-saxons, bien loin de là !

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Putrescence !
Alors comme ça on est allé faire du tourisme dans ma ville hé ? Un petit selfie avec la tour des majeers en fond, la bouffe typique, les filles pas chères, hé ? Tu croyais quoi, qu'tu s'rais à Rome ? Foutrepaille, c'est Wastburg quoi ! le trou du cul du monde, c'est Versailles à côté. Même le fleuve qui lui tourne autour, il a qu'une envie, c'est se barrer. D'ailleurs, la magie, dès qu'elle a pu elle a mis les voiles…

Comment ? T'y es pas allé, t'as juste lu l'bouquin de Ferrand ? Poutremolle ! C'est pareil à moins cher, mon gars. T'as aimé au moins ?
Comment ça « moyen » ! Elle pue ma ville ? Facemorve, Wastburg c'est pas une ville pour les bobos à eau de Cologne comme toi p'tit' tête. Tu croyais quoi, qu'les gars de la Garde avaient l'honneur chevillé à la verrue comme Captain America ? C'est des bougres qu'ont juste la chance de mener leurs p'tits traficotages du bon côté de la loi. Y'en a c'est des crétins, y'en a d'autres sont plus roublards que moi, et c'est pas peu dire ! Pue-la-bile, à Wastburg, t'as intérêt à savoir escamoter l'portefeuille de ta mère dès qu'tu nais si tu veux t'en sortir.

Quoi, c'est pas la crasse que t'as pas aimé ? T'as pas réussi à t'accrocher à un gus qui traîne dans l'bouquin et au bout d'un moment t'en as eu marre de les voir crever ? Crèvefiotte, t'aime pas les vrais gens quoi ! On t'offre de mordre dans des tranches de vie estampillées par un ISBN régulier et tu fais la fine bouche ! Mais merde-de-sang-bleu, t'as qu'à aller lire Ivanhoé si t'es pas content.
Quoi le fil rouge ? Comment le fil rouge ? T'aurais voulu voir « le fil rouge » plus développé plutôt que les détails sur des gonzes qui passaient par là ? Putain mais qu'est-ce qu'y t'faut ? le fleuve même est tout rouge de sang – bon un peu marron de merde aussi – tellement ça bute à tout va. Morneplaine, tu fais chier avec ton fil rouge. L'bouquin, c'est une visite, les bonhommes on s'en fout.

Tu dis ? Tu t'es quand même souvent marré à cause de l'argot. Tu t'es foutu de nos gueules en plus. Crèvemouche, mais je vais te le faire bouffer l'argot, moi. J'vais t'prélever des bactéries directement dans l'intestin si t'insistes. Mon gars, j'compte jusqu'à trois. Si t'es encore là après, j'te donne à bouffer aux clebs du burgmaester.
Attention… Trois !
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Premier roman de Cédric Ferrand, « Wastburg » nous propose une plongée au coeur d'une cité apatride d'inspiration médiévale que l'on découvre par le biais de certains de ses habitants qui nous la dévoilent sous toutes ses coutures. Et quelle cité ! L'auteur nous dresse ici le portrait d'une ville fascinante et crédible que l'on arpente de fond en comble, de ses bas-fonds à ses riches demeures en passant par ses bordels, son port, son cimetière... Mais attention, on est ici bien loin de la merveilleuse cité pleine de beauté et de majesté qu'on peut habituellement rencontrer en fantasy. A Wastburg, ça se castagne dans tous les coins, ça n'a pas son pareille pour trouver des combines histoire d'entuber la Garde, niveau esthétique ça ne casse pas franchement des briques, ça pue, c'est sale..., bref, il y règne un joyeux bordel auquel se mêle gaiement le lecteur. Impossible de ne pas se prendre d'affection pour Wastburg, comme pour les nombreux personnages qui défilent au fil des chapitres, parfois l'espace d'une dizaine de pages seulement, mais que l'auteur parvient à rendre consistants et convaincants. Tout juste pourrait-on regretter de n'avoir le point de vue d'aucun personnage féminin (une fille de joie ou une commère de quartier n'aurait pas dépareillé...), mais je chipote.

Et attention, en ce qui concerne les personnages, ne vous attendez pas non plus à trouver un grand et beau héros à la destinée exceptionnelle et ses fidèles compagnons! Ici, c'est aux côtés de la populace, de la canaille que l'on arpente la cité et que l'on découvre ses secrets plus ou moins bien gardés, ses combines et entourloupes, et surtout ses traditions, toutes plus étonnantes les unes que les autres. Qu'il s'agisse de la porchaison, lâché de porcs au sein de la ville donnant lieu à une compétition conviviale mais salissante, ou encore de la bouscotte, mélange typiquement wastburgien composé au petit bonheur la chance par les teneurs de bistrots qui y refourguent tous leurs fonds de bouteilles, ce sont ces petites trouvailles originales qui font une grande partie du charme de la ville. En ce qui concerne l'intrigue, bien que le roman se compose d'une alternance de points de vue et de protagonistes que l'on ne retrouve jamais deux fois en tant que narrateur, l'auteur possède tout de même un fil conducteur lié à la disparition de la magie dans la cité et, si cette intrigue plus générale passe souvent au second plan au profit de l'originalité de tel personnage ou de la cocasserie de telle situation, on ne l'en suit pas moins avec un intérêt grandissant au fur et à mesure que les pièces du puzzle se mettent en place.

Rien ni personne n'est donc là par hasard et c'est ce brillant jeu de chassé-croisé qui témoigne de la grande maîtrise de l'auteur qui possède également un style redoutablement efficace, mélange d'argot, de patois et de langage cru qui n'est pas sans rappeler celui utilisé par J-P. Jaworski dans « Gagner la guerre » mais aussi, dans une moindre mesure, par Scott Lych et ses « Salauds Gentilshommes ». N'hésitez pas, ce roman est un vrai petit bijou !
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Wastburg est un roman qui m'a été conseillé lors d'une discussion avec un libraire de ma Librairie préférée, le mois dernier. Et le hasard faisant bien les choses, il s'est avéré que ce roman faisait partie aussi de la sélection du Club de lecture Imaginaire de Babélio, du mois de mai.

Le Waelmstat et la Loritanie, après des guerres incessantes, ont délimité leur territoire par le fleuve Puerk/Fuile qui les sépare. Il s'agit d'une zone neutre dans laquelle la ville de Wastburg, indépendante, s'est développée au creux du delta du fleuve. Wastburg est une ville sur le déclin : elle a connu ses heures fastes du temps des Majeers, lorsque la Magie existait encore en ce bas monde et facilitait la vie quotidienne. Aujourd'hui, la magie a disparu et Wastburg n'est plus que l'ombre d'elle-même : sale, fréquemment inondée, peuplée de gens douteux qui tentent de survivre par tous les moyens. Ce roman immisce son lecteur à travers les bas-fonds de la cité en le faisant suivre tour à tour des gardes, des gamins de rue, un aubergiste, un bourreau, etc... Toute cette population est le reflet de sa cité et permet au lecteur de mieux l'appréhender.

Avant le début de ma lecture, deux bémols m'ont fortement agacé : tout d'abord, la comparaison de l'éditeur de ce roman avec l'oeuvre de Jean-Philippe Jaworski, en quatrième de couverture. Évidemment, il s'agit d'un avis personnel. : mais pour moi, Jaworski est une grosse pointure de la Littérature de Fantasy en France. Comparer Wastburg avec Gagner la Guerre est franchement exagéré : si le premier est un roman assez sympathique, il n'a absolument pas de commune mesure avec le second. Certes, l'argot domine le texte et nous avons affaire à des individus issus des couches modestes de la population. Mais, où se trouve la gouaille d'un Benvenuto Gesufal? Les luttes de pouvoir à la façon ciudalienne? Ou les batailles stratégiques avec les territoires alentours? Ne prendrait-on pas le lecteur pour un imbécile?

Le second bémol est la citation, en exergue, de China Miéville sur Tolkien. Certes, il s'agit probablement d'une provocation délibérée de la part de l'éditeur. Il donne le ton du livre immédiatement au lecteur en lui signifiant que nous allons sortir des sentiers battus de la Fantasy classique, amorcée par Tolkien. Chacun pense ce qu'il veut et j'ai parfaitement compris ce que Miéville a voulu dire mais je trouve ces propos très prétentieux.

"Tolkien est le kyste sur le cul de la littérature fantasy. Son œuvre est massive et contagieuse : vous ne pouvez l'ignorer, n'essayez donc même pas. Le mieux que vous puissiez faire, c'est d'essayer de crever l'abcès. Car il y a beaucoup à exécrer : sa suffisance wagnérienne, ses aventures bellicistes en culotte courte, son amour étriqué et réactionnaire pour les statu quo hiérarchiques, sa croyance en une moralité absolue qui confond morale et complexité politique. Les clichés de Tolkien (elfes, nains et anneaux magiques) se sont répandus comme des virus. Il a écrit que le rôle de la fantasy était de "réconforter", créant ainsi l'obligation pour l'écrivain de fantasy de dorloter son lecteur." China Mieville

Pour en revenir directement au roman, Wastburg m'a beaucoup plu les cent premières pages puis m'a lassé le reste du roman.
- J'ai apprécié le style argotique bien que j'étais parfois un peu perdue avec certains mots de vocabulaire.
- le fait aussi d'avoir un nouveau personnage à chaque chapitre m'a un peu déconcerté mais au final, j'ai trouvé cela plutôt original, n'ayant jamais rencontré par ailleurs ce style narratif. En revanche, cette originalité comporte deux points négatifs : celui d'avoir du mal à identifier les personnages (J'avais d'ailleurs un peu peur de ne pas les reconnaître s'ils réapparaissaient de nouveau au cours du récit) et de pas s'y attacher. Ce dernier effet est d'ailleurs renforcé par le fait que l'auteur en tue un sur deux. du coup, je ne me suis pas vraiment investie : au contraire, j'étais plutôt résignée. À quoi bon faire l'effort d'avoir de l'empathie pour un personnage s'il meurt à la fin du chapitre?
- Enfin, je pensais qu'avec ce schéma narratif un peu surprenant, l'auteur allait nous embarquer dans une fin mémorable. Je m'attendais vraiment à quelque chose de spectaculaire en me disant que l'auteur était certainement en train de semer ses petits galets à travers chaque chapitre et nous scotcher par une chute spectaculaire. En réalité, il n'en est rien et j'ai été très déçue me disant même tout cela pour ça?

En conclusion, Wastburg est un roman déconcertant et surprenant dans ses premières pages. Malheureusement, l'originalité cède très vite la place à une certaine lassitude, voire à une déception, à la fin. Néanmoins, le style de l'auteur est très intéressant et je pense revenir vers un de ses romans à l'avenir. de là, à dire qu'il est dans la même lignée que Jaworski, je ne suis pas d'accord.
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Wastburg : La cité où il ne fait pas bon vivre ! Et pourtant. On saigne, on meurt et on castagne dur pour elle.

"Wastburg (...) était simple à vivre. Pas de passé trouble, pas d'avenir faussement prometteur : la cité n'offrait que du présent. Et ça, (on) pouvait le toucher du doigt."

La tour des Majeers est l'ultime vestige qui reste de Magie entre les murs de la Cité. La déglingue a tout emporté avec elle. Alors, on évolue dans ce monde de soudards où Cédric Ferrand fait la part belle aux personnages masculins (j'ai pas souvenir d'avoir vu pointer ne serait-ce que l'ombre d'un minois féminin sur plus d'une page), entre déglingue et filouterie, trahison et fraternité, secrets et mensonges..., avec dans les narines l'odeur du sang et de la merde. Car Wastburg, c'est avant tout, cela : un univers de crasse et de violence porté par toute une galerie d'hommes d'armes et de guerre, de pouvoir ou de rien, plus prompts à sauver leurs peaux et leurs combines que préserver la cité et ses habitants.
Voilà ce à quoi je m'attendais et que j'ai eu plaisir à découvrir tout du long de ma lecture.

Par contre j'ai eu plus de mal avec ce qui, sans le style de l'auteur, aurait été clairement une déception : la structure du roman. Elle est complètement déstabilisante les cent premières pages, et là je crois que, soit on s'accroche et continue la lecture, soit on referme le livre. Il n'y a pas dans Wastburg, vous savez, ce ou ces quelques personnages qui vous accompagnent tout du long du roman, à qui il arrive "des choses" (appelez cela comme vous voulez : aventures, drames, ...) et que vous pouvez suivre de façon plus ou moins linéaire, dans ce qu'on serait tenté d'appeler "une histoire"...
Nenni ici. Rien de tout cela. Vous commencez à vous accrocher au premier larron venu, quelques pages plus loin, il est rétamé : "Circulez, y a (plus) rien à voir !" Vous vous dîtes "c'est pas bien grave, en vlà un autre, tout juste là dans le début du second chapitre" et puis, mine de rien, celui-là aussi il se fait la malle. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que tout ce petit monde, qui n'a pas bien l'air décidé à vous laissez lire tranquilou, ceci dit en passant, vous offre l'image d'une Wastburg qui se délite et essaie de sauver les meubles, croquée par une plume qui ne laisse pas indifférent.

Passée la surprise des premières pages, je l'ai lu un peu comme un recueil de nouvelles qui aurait un thème commun : Wastburg ! Et la 4ième de couv accrocheuse, limite racoleuse pour les amoureux de la plume et l'univers de Jaworski, n'est pas non plus pour rien dans ce sentiment mitigé.
Il aurait fallu le laisser venir à nous avec humilité, ce premier roman de Cédric Ferrand, sans vouloir orienter notre lecture à grand renfort de comparaison, qui à mon avis, le dessert plus qu'autre chose.
(Cela se veut flatteur, mais c'est carrément "casse-gueule" !)

Alors, je me dis que je n'en resterai pas là et que cet auteur mérite qu'on continue à faire un brin de chemin avec lui, quitte à prendre le risque de le laisser continuer seul. Et peut être serais-je séduite par le prochain au point d'oublier cet arrière-goût de "filouterie" qui nous reste à la dernière page refermée, quand nous nous trouvons de nouveau nez à nez avec la 4ième de couv ?
Affaire à suivre donc !
Lien : http://page39.eklablog.com/w..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
17 août 2022
Difficile de passer après Jean-Philippe Jaworski et Laurent Kloetzer pour évoquer Wastburg. Avec deux parrains comme ces deux auteurs majeurs du paysage de la fantasy française, on peut dire que le roman de Cédric Ferrand disposait de drôles de bonnes fées penchées sur son berceau.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
-Vous avez reçu une invitation en bonne et due forme pour fêter la naissance de l'héritier du moment de Waelmstat. Pour le cadeau, je préconise d'envoyer une tapisserie représentant Wastburg sous son plus beau jour.
-Tu n'as pas peur qu'en passant toute sa jeunesse avec notre cité sous les yeux, il finisse par avoir le goût de l'annexer quand il sera sur le trône ?
-L'idée de m'avait pas effleuré qu'il avait de réelles chances de prendre le pouvoir un jour.
-Ne prenons pas de risque. J'aime bien ton idée de tapisserie, mais demande au tisserand d'enlaidir la composition.
-Et j'opte pour quelle devise ? Moi j'aime bien « Elle vous survivra »
-Non, non, ça sonne trop comme un défi. Trouve autre chose.
-Et pourquoi pas « Ni allié ni ennemi » ?
-Ça manque d'une certaine subtilité. Ça ne serait que moi, j'irai franco avec un « Vous y payerez moins de taxes », mais pour un cadeau royal il faut une formule moins racoleuse. On va y aller avec un classique « Notre mémoire est un joyau ». Ça ne veut rien dire donc ça leur plaira.
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Après avoir rechigné du groin dans un premier temps, les Wastburgiens s'étaient habitués à faire la tortore avec des épices lointaines, et maintenant que le pli était pris de fourrer des aromates dans tous les plats, plus question de se serrer la ceinture. Ça réclamait à grands cris un assaisonnement exotique pour faire passer le goût douceâtre du chou ou du rutabaga. Ça ne pouvait plus se passer de la truffe de Percombe pour son repas en famille, celui où ça mettait ses beaux habits pour parader devant les voisins.
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Les murs extérieurs et la tour avaient été peinturlurés en blanc avec du lait de chaux, ce qui expliquait en partie le surnom de la propriété : la Laiterie. Les hommes de main de Strink les plus rigolards utilisaient exprès des phrases comme « on a fait notre beurre » ou « le cul de la crémière », mais jamais devant le patron, qui ne goûtait pas ces plaisanteries. Quand un mec disait « Je vais traire les vaches », vous pouviez être sûr qu’il sortait secouer quelques flambeurs pour des dettes en souffrance.
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Vindaag avait pris un peu d'avance et menait maintenant la marche. L’œil mauvais, il venait de constater qu'un merdeux, son propre fils, était en train de creuser un trou dans le gâchis d'un des murs des bains publics.(...)Vindaag n'aurait pas la main lourde ce soir. Le coup du trou, il l'avait lui-même fait au même âge que Jiom, en creusant dans le mur d'une chambre de bordel. Ses connaissances en anatomie avaient fait un sacré bond durant cet été d'étude. Avant de reboucher le trou de Jiom avec une pierre, Vindaag se baissa pour vérifier la qualité de la brèche d'un œil expert. C'était un bien bel orifice qui donnait une vue imprenable sur les verges poilues et les dos velus du vestiaire des hommes.
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"Quand un juge rend justice dans un théâtre, le moins que tu puises faire pour exécuter la sentence, c'est de monter sur les planches, de jouer ton rôle et de saluer le public à la fin."
C'était comme ça : à Wastburg, le bourreau était une sorte d'artiste.
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Video de Cédric Ferrand (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cédric Ferrand
A l'occasion de son passage en France et de sa venue dans les locaux des Editions ActuSF, Cédric Ferrand nous parle de son roman de fantasy Wastburg et de son roman de science fiction Sovok tous les deux publiés au éditions Les moutons électriques.
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