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EAN : 9782253044109
470 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
2.62/5   4 notes
Résumé :

Homo Aestheticus ou la question de l'art d'aujourd'hui. Un travail qui remonte aux sources vives de l'esthétique moderne, donc au XVIIe siècle, et suit patiemment les mille et un détours qui, de Kant à Hegel, puis à Nietzsche, ont conduit la réflexion jusqu'aux dérives de la post-modernité. Pour comprendre comment se forme et se transforme le " goût ". Mais surtout un texte qui, sans cesse, déborde son cad... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est après la lectures du Voyage de Pawlowski que Marcel Duchamp conçut le projet du Grand Verre, comme l'affirme sans équivoque un passage des entretiens accordés à Pierre Cabanne : « J'avais à ce moment-là, déclare Duchamp, essayé de lire des choses de ce Povolowski' qui expliquait les mesures, les lignes droites, les courbes, etc. Cela travaillait dans ma tête quand je travaillais, bien que je n'aie presque pas mis de calculs dans le Grand Verre. Simplement j'ai pensé à l'idée d'une projection, d'une quatrième dimension invisible puisqu'on ne peut pas la voir avec les yeux. Comme je trouvais qu'on pouvait faire l'ombre portée d'une chose à trois dimensions, un objet quelconque - comme la projection du soleil sur la terre fait deux dimension -, par analogie simplement intellectuelle je considérai que la quatrième dimension pouvait projeter un objet à trois dimensions, autrement dit que tout objet de trois dimensions, que nous voyons froidement, est une projection d'une chose à quatre dimensions que nous ne connaissons pas. C'était un peu un sophisme, mais c'était une chose possible. C'est là-dessus que j'ai basé la Mariée dans le Grand Verre, comme étant une projection d'un objet à quatre dimensions."
On reconnait sans peine ici - et presque mot pour mot - les thèses de Jouffret telles que pouvait les avoir vulgarisées Pawlowski; l'interprétation du Grand Verre pourrait se poursuivre à partir de ces considérations jusque dans le détail le plus insignifiant en apparence puisque, comme le disait déjà Duchamp dans une lettre de 1955 à André Breton : " La Mariée [...] est une projection [...] à quatre dimensions (et même dans le cas du verre plat à une reprojection de ces trois dimensions sur une surface à deux dimensions)...
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L'opinion selon laquelle l'artiste doit rechercher l'harmonie ne disparaît sans doute pas – du moins pas immédiatement – dans l'esthétique moderne. En revanche, et là est la véritable rupture avec l'Antiquité, cette harmonie tend à n'être plus pensée comme le reflet d'un ordre extérieur à l'homme : ce n'est plus parce que l'objet est intrinsèquement beau qu'il plaît, mais, à la limite, parce qu'il procure un certain type de plaisir qu'on le nomme beau.
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Chez Platon lui-même, pourtant à bien des égards le plus « moderne » des Anciens, le Beau ne se définit jamais purement et simplement par le plaisir subjectif qu'il procure. L'idée du Beau est généralement associée à celle de la réalisation d'un ordre où doivent régner « la mesure et la proportion » (Philèbe). C'est en ce sens, par exemple, que Socrate interpelle Gorgias dans le dialogue qui porte le nom du célèbre sophiste : « Tu peux, à ton choix, envisager l'exemple des peintres, celui des architectes, des constructeurs de bateaux, de tous les autres professionnels... : chacun d'eux se propose un certain ordre quand il met à sa place chacune des choses qu'il a à placer, et il contraint l'une à être ce qui convient à l'autre, à s'ajuster à elle jusqu'à ce que l'ensemble constitue une oeuvre qui réalise un ordre et un arrangement » .
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Avant de s'intéresser à la philosophie de son temps, le jeune Hegel s'interrogeait sur les conditions dans lesquelles une religion pourrait s'accorder avec les exigences d'un peuple libre. Et le premier réquisit qu'il assignait à une réforme de la théologie était de la débarrasser de sa « positivité », c'est-à-dire de tout ce qui, par son caractère dogmatique et institutionnel, pourrait contribuer à en faire une forme étrangère à la communauté, une idéologie extérieure à un peuple composé d'individus libres.
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