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Céline Schwaller (Traducteur)
EAN : 9782742790692
355 pages
Actes Sud (29/05/2010)
3.48/5   49 notes
Résumé :
Londres, 1864. Sarah O'Reilly, une jeune orpheline, s'est déguisée en garçon afin de pouvoir travailler au London Mercury, le journal de Septimus Harding. Elle y fait la rencontre de Lily Korechnya. La riche veuve, qui tient une colonne consacrée aux "femmes exceptionnelles", prend vite Sarah sous son aile.

Lily a été engagée par lady Cynthia Herbert, dont l'époux est mort en Inde, pour l'aider à dresser le catalogue de sa magnifique collection de bij... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Une quête entre la brume du Londres victorien et les mystères de l'Inde religieuse, où le pouvoir des diamants est utilisé pour lutter contre la mélancolie du deuil et où rôde la mort. La fin est un peu décevante mais cela reste une belle réussite par son personnage principal féminin qui réussit à faire carrière dans un milieu journalistique exclusivement masculin !
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Le premier roman traduit en français de Kylie Fitzpartick a fait une discrète entrée dans nos librairies. Je l'ai pourtant trouvé divertissant.
L'action du roman est plutôt lente, mais ce livre maintient son suspense jusqu'à la fin et jusqu'à la "chute surprise".
Ce qui m'a charmée, c'est son écriture, fluide et riche, qui réveille dans nos narines les senteurs de l'orient, et la brume de la Tamise.
La neuvième pierre plante son décor dans le Londres victorien, fantasmé de Dickens, avec ses ruelles sombres, ses meurtres et ses orphelins. Un décor qui n'est pas loin de ceux présents dans les romans d'Anne Perry. Ici, nous suivons deux fillettes vives et intelligentes, chaperonnées par une aubergiste gueularde, Ruby. La rencontre de l'aînée, Sarah, avec Lily Korechnya, veuve nostalgique et féministe convaincue va les entraîner dans une histoire indienne, exotique, colorée de diamants aux pouvoirs magiques, de dieux vengeurs et jaloux, de concubines, de maharajah et de sacrifices morbides...
L'univers du livre est très féminin, les personnages principaux n'étant que des femmes. Et cela se prête très bien au sujet. "Diamonds are a girl's best friend", pas vrai ?
Mais il y a quand même quelques mecs. Gérard et Govinda ont de la classe, je les aime bien.

La frontière entre investigation et fantastique s'émiette peu à peu lorsque les fantômes des rues londoniennes et les croyances hindoues viennent se mêler de l'enquête. Ce livre dépeint avec habileté la philosophie et la théogonie hindouistes et nous finissons, nous aussi, par redouter les pires augures. Et surtout quand le nombre de morts, augmente sans explication. Les diamants sont-ils vraiment sous le coup d'une malédiction ? Bien sûr, à un moment, on nous ressort la légende du diamant bleu de Louis XVI. Je m'y attendais, à celui-là.
Pour finir, l'univers de ce livre et son thème m'ont fait passer un scintillant moment
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1864: le roman commence comme un Dickens: Sarah, jeune orpheline, habillée en garçon, travaille pour un journal, à Londres. Elle compose des articles pour l'impression. Cela permet à elle et à Ellen, sa jeune soeur, de vivre chichement, aidées par quelques bonnes âmes...
Une riche veuve, Lily Korechnya, la prend sous son aile et lui raconte comment elle a été engagée par Lady Herbert pour dresser le catalogue de bijoux précieux.
Des meurtres alors sont commis sur les bords de la Tamise, puis un bijoutier disparaît aussi, de la même horrible façon.
Kylie Fitzpatrick, dont j'avais beaucoup aimé le roman " Une fibre meurtrière" nous entraîne dans un voyage peuplé de diamants , de Londres à Bénarès, et nous fait approcher la culture et les croyances orientales.
Un gros livre, que pour ma part j'ai trouvé un peu difficile à lire jusqu'au bout, malgré les magnifiques descriptions .

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Nous sommes à Londres, en 1864. Sarah O'Reilly, la jeune héroïne, vit dans la rue avec sa petite soeur Ellen depuis la mort de leurs parents. Sarah se déguise en garçon pour pouvoir travailler au London Mercury, un journal. le destin va la réunir à Lily Korechnya, une riche et jeune veuve qui est journaliste pour le même journal. Cette Lily a été engagée par lady Cynthia Herbert, une autre veuve, qui revient d'un long voyage en Inde. Là bas maharajah de Bénarès lui a confié neuf pierres précieuses afin qu'elle les fasse réunir en un navaratna, un talisman qui donnerait des pouvoirs immenses à son propriétaire. Lily, comme Sarah, commencent en effet à se douter que ces diamants, et plus précisément le rouge, influent négativement sur le comportement de ceux qui croisent leur route. C'est justement à ce moment là qu'une série de meurtres commence dans les rues de Londres.


J'ai lu quelque part que La neuvième pierre était un « polar historico-ésotérique » et c'est diablement bien résumé. C'est pour le côté polar et historique qu'il m'a principalement plu. Fan des histoires qui se passent durant l'époque victorienne, je ne pouvais pas passer à côté de cette orpheline trainant dans les quartiers malfamés de Londres.


Le roman se passe aux 2/3 à Londres, une ville magnifiquement décrite. L'auteur arrive à nous captiver dès les premières pages en nous plongeant dans une ville grise, fourmillante et pleine de dangers pour la jeune héroïne. Entre la misère, les décès successifs et les pendaisons publiques du lundi, Sarah a bien du mal à préserver l'enfance de sa jeune soeur… J'ai adoré les descriptions de ces quartiers populaires de Londres où voleurs et pauvres âmes se côtoient jour et nuit. le reste de l'histoire se passe en Inde, plus précisément à Bénarès, une ville haute en couleurs où les saveurs et les odeurs tournent la tête de nos londoniennes en vadrouille. C'est dépaysant à souhait.


Outre les décors, les personnages en général, et les personnages féminins en particulier, sont également d'un grand intérêt. Lily et Sarah représentent ces femmes modernes, des femmes émancipées qui mènent leur vie comme bon leur semble et qui voient les hommes comme des compagnons de route, pas comme les figures paternalistes qu'on veut leur imposer. Oui, La neuvième pierre est également un roman féministe.


Malgré tout, j'ai regretté que certains personnages soient laissés sur la touche au profit de certains autres. Je pense notamment à Martha, la gouvernante, celle qui a la possibilité de voir « les autres ». Présente dans le récit de manière régulière, elle est seulement effleurée par l'auteur alors qu'elle aurait mérité tellement plus… Même si elle ne fait pas partie de l'intrigue principale, je ne peux qu'être frustrée par le manque d'informations données sur cette femme.


Notons également la dimension historique d'un roman qui nous permet d'en apprendre plus sur l'évolution du journalisme mais aussi sur l'évolution des techniques policières de l'époque.


Pour finir, on peut reconnaître que l'écriture de l'auteur, très fluide, nous permet de lire ce long roman sans mal. Pourtant, on pourra regretter la lenteur d'une intrigue qui prend son temps. Peut-être qu'avec un rythme soutenu, l'histoire aurait été un brin plus captivante… J'avoue que j'ai commencé ce roman sur les chapeaux de roue et que j'ai eu un peu plus de mal à le terminer.


En bref, j'ai apprécié La neuvième pierre pour son décor, pour son mystère ambiant et surtout, pour ses personnages qui sont particulièrement intéressants. Je mettrai néanmoins un bémol sur cette histoire de diamants « maléfiques ». Il me semble que la malédiction qui plane sur toute l'histoire n'a finalement pas été assez approfondie par l'auteur. Tout met trop de temps à se mettre en place et le fait que la première et la seconde partie de l'intrigue soit espacées de 7 ans m'a un peu déstabilisée.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Même si j'ai aimé le monde des pierres précieuses et l'atmosphère de superstition qui règne en Inde. On est surpris par le dénouement mais j'avais simplement hâte de finir le livre pour passer à autre chose. Car je me suis quand même pas mal ennuyée pendant cette lecture.
Dommage je ne sais pas si je lirai d'autres livres d'elle mais étant déçue j'y reviendrai peut être plus tard.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Quand Sarah arriva devant la porte vert émeraude de LilY Korechnya, elle se rappela ce que Septimus Harding lui avait dit : elle avait la tête bien faite, et il s'y connaissait dans ce domaine. Cela lui donnait plus d'assurance pour voir Mme Korechnya, car elle ne voulait évidemment pas paraître dépourvue d'esprit devant elle. M. Harding n'avait pas besoin de lui dire de ne pas s'encombrer d'un mari, pensa-t-elle en frappant à la porte à l'aide du marteau en laiton, elle l'avait déjà compris toute seule. Elle se demanda à quoi ressemblait le mari de Mme Korechnya, il avait dû être différent ; et M. Harding, il avait une femme, lui aussi. Peut-être existait-il donc des hommes qui ne craignaient pas les femme dotées d'esprit, contrairement à Jack Thislewite qui prétendait savoir tout sur tout, même quand c'était faux.
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La femme croisa son regard […] et il aurait juré qu’il y avait dans ses yeux limpides une invitation explicite, qu’ils lui promettaient quelque chose de tout à fait extraordinaire. Il avait envie de boire chacun de ses traits ; l’éclat doré de sa peau brune ; l’ovale délicat de son visage, l’ombre d’un sourire sur ses lèvres en pétale de rose.
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P68
Je dois avouer avoir été aussi captivée par l'éclat des diamants-9 au total, et chacun d'une couleur différente- que le reste de la foule attroupee autour d'eux. Sarah n'a pas prononcé un mot jusqu'à notre sortie du bâtiment, et ensuite, elle a seulement dit qu'elle avait trouvé les pierres bizarres et qu'elles lui avaient fichu la touille, car, même si ce ne sont que des cailloux, ils lui avaient paru vivants. Et c'était vrai. On aurait dit que chacune des pierres renfermait une fournaise dont la lumière éblouissante et l'énergie transpercait l'œil pour penetrer au cœur même de celui qui les observait.
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Citation chap 3 p 41 dans la neuvième Pierre
Nous ne pouvons pas arracher une seule page de notre vie, mais nous pouvons jeter le livre au feu.
George Sand 1837.
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P 48
"Je suis relativement convaincue que je ne me marierai jamais. C'est la raison qui me le dit, et je ne suis pas à ce point esclave des sentiments pour ne pas parfois entendre sa voix."
CHARLOTTE BRONTE
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