Je ne vais certainement pas me faire que des amis avec ma chronique sur ce livre là, tant les commentaires que j'ai pu lire ici ou là au sujet de
la délicatesse s'avèrent opposés à ce que j'ai ressenti.
C'est mon banquier qui m'a prêté le bouquin tout en usant d'un vocabulaire très élogieux au sujet de
David FOENKINOS, jeune auteur que je ne connaissais pas, considéré comme « meilleur écrivain de sa génération », ce qui est plutôt séduisant au départ, vous en conviendrez.
Mais voilà, je viens de finir le huitième roman de FOENKINOS et il ne c'est rien passé de tout cela. La magie décrite un peu partout n'a pas opérée en moi et j'en suis bien désolé, d'autant plus que j'ai la pénible impression d'avoir perdu mon temps… pour rien.
Deux mots me viennent à l'esprit après cette harassante lecture: plat et désolant. Les notes d'humours présentes dans le livre afin de palier le risque de la banalité n'y changent rien. Parfois même, la légèreté loufoque des propos exaspèrent tant ils frisent le désolant. En voici deux exemples, à vous d'en juger:
« Il avait pris son courage à deux mains et il aurait même aimé en avoir quatre. »
« Il voulait se mettre sur son 31. Il aurait même voulu se mettre sur son 47 ou sur son 112è. »
Ce roman de la perte de l'être aimé et de la reconstruction de soi réuni finalement tous les défauts qui, selon moi, affaiblissent un roman : un manque profond d'émotion, une trame insipide, une absence totale de subtilité, aucune imprégnation des personnages relégués à l'anecdotique, un vide stylistique…
Pour conclure,
La délicatesse est à l'image d'une comédie romantique sans grande audace, très caricaturale, la naïveté des personnages ne prend pas et, au final, le succès soulevé par ce roman est difficile à comprendre. Bref, beaucoup de bruit pour pas grand chose.
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