Les enfants de Sal Mal Lane

L'histoire d'un pays à travers celle d'une rue de Colombo et de ses habitants d'origines et de classes sociales diverses : cinghalais, tamouls, musulmans, bouddhistes ou catholiques vivent ensemble dans cette impasse d'un pays menacé par les prémices de la guerre civile à venir. le destin d'un groupe d'enfants embarqués malgré eux dans des histoires d'adultes, entre rires et larmes, entre tendresse et violence. Une histoire douce-amère où chacun cherche sa place au sein d'une famille, d'un quartier, d'une ethnie et d'une société que les tensions diverses gangrènent.

J'ai beaucoup aimé ce roman, que ce soit l'histoire ou les personnages tous attachants à leur façon. A travers la vie de ce quartier c'est l'histoire du Sri Lanka et des évènements qui ont mené à la guerre civile que l'on découvre et leurs conséquences sur la vie de ces gens qui vivaient en harmonie sans se préoccuper de religions ou d'appartenance à une ethnie. Comme souvent en temps de guerre, les enfants sont les premiers touchés, petites victimes collatérales de la haine et de la bêtise des adultes, à travers la jalousie des uns, l'ignorance des autres, les rumeurs sans fondement et les tensions sociales. Malgré cela ils essaient tant bien que mal de protéger leur petit monde, des amours naissent et des amitiés se font et se défont. On passe du rire aux larmes en une page et ça fait du bien ! J'ai aimé les relations qui se créent entre certains des personnages, comme Devi et Oncle Raju. Ou Nihil et Mr Niles, c'est bouleversant et plein de tendresse. A travers ces familles et l'évolution des personnages ce sont les 5 ans qui précèdent la guerre civile que l'on survole, les joies, les peines, les drames et les espoirs qui forgent et dévoilent les caractères de tout ce petit monde.

En réalité, c'est un roman d'amour, amour pour un pays, pour des hommes et des femmes, pour des frères et soeurs que Ru Freeman a écrit car à chaque ligne, à chaque page on ressent tout l'amour qu'elle porte à ses personnages. L'écriture immersive est ciselée et pleine de poésie, elle plonge le lecteur au milieu des saveurs, des parfums, du son du piano, de la musicalité des langues parlées dans l'impasse. C'est riche, beau, flamboyant et plein de couleurs !

J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont l'auteur réussit à nous donner quelques clés pour comprendre tout ce qui fait la complexité de cette société codifiée, pluriethnique qui reste malgré tout sclérosée et enfermée dans ses certitudes. Si Sal Mal Lane représente à elle seule la complexité de cette société, à travers ses habitants aux origines si diverses, elle finira aussi par cristalliser les rancoeurs et les drames autour d'eux ; alors quand la guerre va éclater, c'est tout ce petit monde à l'équilibre fragile qui finira par s'écrouler.

Je remercie Babelio et les Editions Zoé pour ce très beau roman et je vous invite vraiment à découvrir les questions politiques de Devi, à écouter Suren au piano et à rire avec les jumelles Rose et Dolly. Une mention spéciale pour le soin apporté par les Editions Zoé à la qualité de l'objet livre avec un papier de qualité et la présence d'un glossaire, d'un petit récapitulatif des personnages par famille, d'un plan de la rue et d'une carte du pays.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais ce n'était surement pas à ça.
L'histoire se passe dans Sal Mal Lane, une ruelle de Colombo, la capitale du Sri Lanka, de 1979 à 1983 juste avant la guerre civile. Nous sommes plongés dans la vie de ce quartier et de ses différents habitants. Je dirais que ça m'a fait penser à "petites histoires entre voisins" que nous pouvons voir le soir à la télévision : les voisins qui s'épient, qui cancanent, nous sommes au coeur de commérages et d'idées reçues (ex : un tel est tamoul donc il ne faut pas lui faire confiance, celui-ci est cingalais et plus honorable etc.). Autant dire que j'aurais préféré avoir une vision plus large de la magnifique culture Sri Lankaise.
L'arrivée de la famille Herath amplifie tout ça et nous assistons à une compétition informelle des voisins : qui sera le mieux perçu de cette famille et qui pourra bénéficier de ces faveurs ? Tout le monde se met en quatre pour les satisfaire et les parents dictent les choix des enfants, peu de place est faite à leur libre arbitre. Les enfants se serrent les coudes et voient clair dans le jeu des adultes. Entre craintes, ressentiments, interrogations des enfants, nous sommes au plus près de leurs façons de voir les choses à la veille de la guerre civile. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.
Cela dit, j'avouerais que j'ai eu du mal à me mettre dedans et me suis forcée pour le finir. Je n'ai pas accroché à l'écriture et à la façon dont les choses étaient amenées. Les phrases sont extrêmement longues, ce qui ralentit d'autant plus la concentration.
En bref, j'ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio, je ne sais pas si je l'aurais lu par moi-même.

Ce livre a été pour moi un bouleversement. On rentre dans le quotidien de famille au Sri Lanka et j'ai beaucoup aimé me plonger dans leur intimité. L'histoire se passe à tournant de l'Histoire du Sri Lanka et ce livre m'a vraiment passionné.
On suit la famille Herath qui emménage dans une petite ruelle à Colombo nommé Sal Mal Lane . Les enfants sont les principaux protagonistes de ce livre et je me suis vraiment attachée à ces personnages qui évoluent tous de manière totalement différente. le quartier parait au début du roman plutôt idyllique avec sa multi-culturalité, très vite tout ceci va s'étioler.
Le roman est prenant et m'a beaucoup appris sur l'histoire du Sri Lanka.

Je voulais en apprendre plus sur le Sri Lanka, qui est un pays que je connais très peu. Les enfants de Sal Mal Lane se déroule entre les années 1979 et 1983 dans une petite rue de Colombo. On y suit la vie de plusieurs familles aux origines et religions différentes - mais surtout les enfants – suite à l'installation de nouveaux voisins Les Herath.

On y passe de petits problèmes de voisinage et des jeux d'enfants à des drames plus importants et la guerre civile, tout ça à travers ces familles différentes. Comme le roman se déroule dans cette petite rue et est beaucoup centré sur les enfants, on est loin d'avoir une vision globale du Sri Lanka, ce qui fait qu'au final, je n'ai peut-être pas appris tellement de choses sur ce pays.

Le roman a un rythme assez lent, avec une foule de petits détails et ça donne vraiment l'impression de faire connaissance avec tous les personnages de cette rue. Pour moi, les personnages sont vraiment le point fort de ce roman. Après, même si au bout du compte chaque chapitre me semble avoir sa place, c'est un roman que j'ai lu très lentement et avec lequel j'ai eu un peu de difficultés à avancer, bien que je sois finalement contente de l'avoir lu, surtout pour ces personnages.

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