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EAN : 9782378800758
135 pages
L' Iconoclaste (29/05/2019)
3.94/5   54 notes
Résumé :
C'est une petite maison, posée dans un décor de montagne. Olivier en tombe amoureux. Il va y revenir, faire des retraites, en prendre soin comme d'une personne. Cette cabane, c'est sa forêt de Sibérie. Son asile. C'est un cri de révolte autant qu'un cri d'amour. Un endroit qui l'aide à vivre. Un rêve de gamin. Avec lui, nous ressentons l'épaisseur de la nuit comme celle du silence, nous éprouvons le froid et le parfum des petits matins... Nous vivons ce désir qui es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce n'est pas de la haute montagne, puisque la cabane, thème principal de ce livre, culminant à peine au-dessus de 1400 mètres au coeur des Pyrénées, offre au lecteur toute la magie des grands espaces, de la nature paisible, de la solitude et du silence.

Olivier Garance aime écouter ce silence, mais il entend aussi parler les arbres, à l'instar de Baudelaire, les paroles de ces "vivants piliers" sont-elles aussi "confuses" que celles évoquées par le poète? Sans doute, mais Olivier ne nous le dit pas. Il dit en revanche combien il aime les hêtres, combien il les respecte, même s'il utilise quelques branches comme bois de chauffage.

Dans un livre très court, sont livrés au lecteur des souvenirs d'enfance et d'adolescence difficiles, des amours inabouties, en alternance avec la vie quotidienne à la cabane et dans ses alentours. Cette alternance permet de plonger au coeur de la vie d'Olivier Garance, de ses désirs ou de leur absence, de ses émotions et de cette vie tranquille à la cabane où la contemplation du ciel et des vautours peut suffire pour atteindre la plénitude.

Soleil, neige, eau, vent, orage peuplent la réalité de la vie à la cabane. La plaine, le Tarn et ses eaux émeraude du côté de Rabastens, restent présents et les souvenirs scolaires, universitaires, familiaux et sentimentaux d'Olivier viennent émailler ces temps de solitude vécus à la cabane, elle qui "touche les nuages" et emmène les lecteurs là où le temps s'immobilise, là où la contemplation suffit à tout.
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Une jolie lecture sous une jolie couverture !

Il s'agit d'une période de transition pour l'auteur, qui émaille son texte de souvenirs plus ou moins heureux, parfois douloureux, dont on ressent la forte charge émotionnelle. Enfant difficile, Olivier Garance, devenu adulte, découvre grâce à son père une cabane perdue dans la montagne, qu'il va peu à peu s'approprier. Lui qui aime tant les arbres fuit le monde des hommes, source de violence et de profondes angoisses. Dans cette vie simple faite de lecture au coin du feu, d'efforts physiques et de solitude, Olivier se retrouve enfin. Jusque sur les crêtes, dans ses courses folles au coucher du soleil, nous le suivons, lui et son chien Tao, au fil des saisons et des rencontres... parfois inattendues.

C'est un livre facile à lire, assez court, et bien que je n'aie pas réussi à m'attacher à ce personnage plein de colère, les réflexions de l'auteur et le magnifique décor montagnard valent un détour littéraire par ce coin de nature.
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UNE MAISON AU BOUT DU MONDE

«J'ai trouvé un endroit extraordinaire, une cabane, près du
mont Aspet, il faut que tu viennes», lui annonce un jour son père. Cette cabane est à 1400 mètres d'altitude, quelque part au fond des Pyrénées, entre Luchon et Saint-Lary. C'est une toute petite maison posée dans un décor de montagne, touchant les nuages. Olivier en tombe fou amoureux. Il va y venir, y revenir faire des retraites sur plusieurs années, en prendre soin comme d'une personne.

UN RETOUR AUX SOURCES

Enfant du Tarn, d'un père géomètre fou de grands espaces, Olivier retrouve ici la nature avec laquelle il a poussé. C'est une enfance heureuse faite de baignades dans la rivière et d'échappées belles en montagne. Puis vient l'adolescence, la séparation des parents. Perdu, il se tourne vers les grands espaces, son refuge. Et fera de l'aménagement du territoire son métier. Sa cabane est un retour aux sources.

UN CRI D'AMOUR

Cette cabane, c'est sa forêt de Sibérie. Son asile, son enfance. Sa cabane, c'est un cri de révolte autant qu'un cri d'amour. Un endroit qui l'aidera à vivre. Ce livre est un récit sensible et philosophique sur notre place dans le monde, sur l'enfance, sur cette nature qu'on assassine. Avec lui nous sentons l'épaisseur de la nuit comme celle du silence, nous éprouvons le froid et le parfum des petits matins… Nous vivons ce rêve qui est en chacun de nous. Celui d'une échappée sauvage dans laquelle enfin se retrouver.
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Un livre qui m'a ému.
Souhaitant retrouver l'espace de quelques pages une aventure à la Sylvain Tesson, j'ai été agréablement surprise d'y trouver tant de simplicité au sens noble du terme, et d'humilité. Un récit de vie chaotique,mais ici nulle trace d'apitoiement, j'y ai trouvé seulement de la reconnaissance envers la Vie. L'écriture est belle, franche, sans fioriture. Une émotion brute, à vif, où souvenirs se juxtaposent à l'instant présent par d'habiles transitions. L'on se retrouve absorbé par les paysages qui entoure l'auteur dans sa retraite. Férue de randonnées pyrénéennes et habitant Toulouse, il me semblait ressentir physiquement la même dureté de retour à la civilisation que décrit Olivier Garance. Une lecture qui parlera à bon nombre pour peu l'on aime à s'émerveiller devant la splendeur de la nature et des paysages de montagnes. Cet ouvrage questionne avec émotion la notion de propriété ,de violence, d'isolement et de la place que tient/prend chacun dans notre société moderne...ainsi que le besoin de s'en extraire. Cette cabane, lieu de pèlerinage, d'ermitage, de réflexion et d'introspection, nous amène à nous interroger sur notre "juste" présence en ce monde. On a tous envie de trouver sa "propre" cabane en refermant ce livre.
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Grâce à une couverture et un dos de livre très attirants pour le fan de montagne et de solitude que je suis, j'ai lu le résumé dans une petite librairie du Tarn-Et-Garonne pendant mes vacances il y a 15 jours (août 2019).

Appréciant les récits de voyage de Sylvain Tesson, j'ai lu ce livre avec plaisir. L'auteur fait souvent référence à Chris McCandless et l'on sent qu'il est dans le même état d'esprit que cet américain tragiquement disparu.

L'histoire se situe loin de la Sibérie ou de l'Alaska. C'est une autobiographie et cela se passe dans des coins reculés pas (trop) loin de chez nous. On ressent bien les émotions et états d'âme de l'auteur. On sent ce repli (je préfère quand même le mot retraite) comme le besoin de fuir une civilisation et un rythme qui le mettent mal à l'aise.

C'est un livre court que je recommande. J'ai même versé une petite larme. Si vous le lisez, vous saurez à quel moment :-)
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin-là, c'était l'automne, la montagne explosait de couleurs. Les arbres moutonnaient en sinusoïdes sur ses pentes dans des dégradés de jaune, d'orange, de rouge. Pas un nuage dans le ciel. En sortant de la voiture, j'ai pris le soleil en pleine figure. J'ai suivi mon père en silence. Le sentier démarrait fort.
Sur un gros hêtre au tronc torturé, une marque jaune à demi effacée indiquait le sentier, trop étroit pour marcher à deux de front. J'ai glissé mes pas dans ceux de mon père. Je me suis enfoncé jusqu'aux genoux dans les feuilles mortes qui tapissaient le chemin. Sensation de fouler une neige fraîche, légère.
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Surtout pas d'appareil photographique, caméra et ainsi de suite : les beaux paysages ne se captent pas dans les boîtes, ils s'installent dans les sentiments.
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Selon sylvain Tesson: " Il faudrait ériger le conseil de Baden-Powell en principe:
Lorsqu'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses. Premièrement : rien Deuxièmement: ses remerciements." L'essentiel? Ne pas peser trop à la surface du globe. "
Ne rien laisser derrière soi. Ou une trace qui s'effacera.
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Cette nuit -là je suis parti avec lui( Vincent Munier dans le livre Tibet: Promesse de l incisible") en lisant cette phrase:"j ai compris depuis longtemps que la liberté ne se trouve pas dans les kilomètres parcourus,ni dans la quête de la rareté ou de l extreme,mais dans la contemplation amoureuse du vivant; qu il doit une panthère des neiges,un envol de rouge- gorge ou une fougère dans un muret de pierres"
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A chaque moment de ma vie, ils sont là. Les arbres jalonnent mon parcours, ils m'attachent à la terre, ils sont autour de cette cabane, ils sont ces frondaisons qui m'abritent du soleil, ces branches qui me donnent du bois pour me chauffer, ces repères que je cherche partout.
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