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EAN : 9782757817131
345 pages
Points (28/01/2010)
3.88/5   13 notes
Résumé :
Son destin semblait tout tracé. Irrésistiblement attiré par la forêt depuis le plus jeune âge, Michel Pageau devient vite un remarquable trappeur. Intuitif, il perce les secrets de la nature sauvage et observe d’un œil bienveillant la vie du Grand Nord. Lorsque la déforestation menace, il crée un refuge pour soigner les animaux et leur rendre la liberté.
Françoise Perriot, écrivain et journaliste, a vécu dans les grands espaces, près de la nature, que ce soit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'opération Babélio a de nouveau eu lieu, et j'ai hérité d'une nouvelle biographie à vous faire découvrir : celle de Michel Pageau, le trappeur canadien que l'on connait en France pour le documentaire "il parle avec les loups" où il apparait dans son refuge avec son loup préféré.

Lorsque j'étais plus jeune j'étais passionnée par la trappe, limite obnubilée. J'avais lu tout ce qui m'étais passé par la main à ce sujet en débutant comme tout le monde par du London, puis en passant par les traités animaliers du grand Nord et la littérature de pionniers américains. Pourtant quand j'ai commencé le livre, j'ai été perturbée par le ton que cela prenait. Nous ne sommes pas dans du linéaire, on dirait que l'on discute de vieux souvenirs en suivant vaguement les époques de l'enfance, du trappeur adulte puis de l'homme qui sauve les animaux. du coup ce qui devait être une biographie devient une espèce de dialogue auprès du feu que la plume de Françoise Perriot transforme en petite poésie de la vie d'un homme.

Il faut dire que le personnage est attachant et que les univers dans lesquels il évolue ont le truc pour vous accrocher aux pages. Et lorsque l'on clôture le livre par la troisième partie (qui fusionne le héros du livre au personnage de Michel Pageau que vous aviez vu plus jeune à la télé) vous avez cette sensation d'avoir relié deux informations que vous aviez jusqu'alors au bout de la langue sans arriver à mettre le doit dessus. C'est le mariage de l'univers des trappeurs que l'on trouve dans la littérature, et celui moderne et eco-citoyen que l'on vivait à la télé avec Cousteau et Michel Pageau.

D'ailleurs au sujet du thème écolo... Je craignais trouver dans le livre une fable écologique détournée. Pourtant, si le message écologique est bien là, il est donné avec une telle délicatesse et poésie qu'on ne le ressent absolument pas comme une leçon. Françoise Perriot (qui a rédigé le texte) le fait avec une politesse et une finesse qui a le chic de rendre une promiscuité au personnage tout en restant retenue et très personnelle.

C'est un livre que j'ai apprécié malgré sa forme intimiste et non linéaire, étrange pour une biographie. Si vous voulez en savoir plus il est vendu à 19€ aux éditions du seuil depuis fin 2008.

Dès son enfance, une voix a éveillé en lui l'appel de la nautre, puissant, irrésistible. Arpentant l'immense forêt boréale d'Abitibin aux confins du Québec et des territoires du Grand Nord, Michel Pageau apprend la dure loi de la vie sauvage, s'y confronte et la respecte. Il devient vite un trappeur redoutable, capable de pister des jours durant des loups, des carcajous, de transpercer à trente mètres un ours avec une flêche.
de la lignée mythique des trapperus français, ces coureurs des bois épris de liverté qui ont forgé la légende du Canada, Michel Pageaun, comme ses ancêtres, comme les Indiens qu'il côtoie, affronte raquette aux pieds les terribles hivers pour relever ses pièges et colelcter les fourrures...
Mais, saison après saison, une inquéitude grandissante le taraude. L'immense forêt d'épinettes succombe sous les coupes à blanc des tronçonneuses, et se réduit chaque jours un peu plus l'espace vital de tout un peuple de poils et de plumes, dont il se sent si proche. Alors Michel Pageau "se convertit" : lui qui hier encore donnait la mort aux animaux désormais les recueuille, les soigne et surtout leur rend la liberté.
Aujourd'hui, près d'Amos, en Abitibi, le Refuge Pageau, le plus emblématique du Québec, est là pour témoigner de la force de cette réconciliation.
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Étant originaire de la même ville que Michel Pageau, je me devais de lire cette biographie, puisqu'il est notre vedette locale. Michel Pageau, cet ancien chasseur, cet ancien trappeur, cet ancien coureur des bois, s'est reconverti en protecteur des animaux. Son refuge, qu'il a construit avec l'aide de sa femme, est vite devenu populaire. Si populaire qu'il a eu la visite de Bernard Clavel, l'auteur de la saga "Le royaume du Nord".
Dans ce livre, Michel Pageau relate différentes parties de sa vie, de sa tendre enfance, lorsqu'il apprivoisait couleuvres, corneilles et autres belettes, jusqu'à sa... (bon, enfin, je ne révèlerais pas la fin, tout de même)... Disons jusqu'à la parution de cette biographie prodige.
En lisant cet biographie, j'ai eu l'impression de marcher en raquette à côté de cet aventurier, et ça m'a ouvert les yeux sur le fait que la nature est si fragile.
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A mesure que les chapitres s'égrainent naît une forme de fascination pour cet homme hors du commun. Autodidacte de la vie trempé de convictions, sa passion viscérale pour la forêt et ses habitants servit de fil rouge à son existence et, en cela, a valeur d'exemple pour les générations présentes et futures. Mais au-delà d'un destin exceptionnel qui force l'admiration, cette biographie aux allures de plaidoyer écologique porte haut la cause de la nature. Elle révèle son incommensurable beauté, nous fait partager ses plus intimes secrets en même temps qu'elle rappelle combien ils peuvent être fragiles et éphémères. Au contact du trappeur/soigneur, la candeur épurée du Grand Nord ne nous a jamais paru aussi sauvage et lointaine, aussi bienveillante et accessible.
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Ce livre retrace la vie de Michel Pageau qui pendant des années a été trappeur , taxidermiste mais aussi soigneur d'animaux sauvages ou pas. Après des années a tué des centaines d'animaux, il a décidé de changer de vie et de créer avec sa femme et safamille un Un refuge afin de protéger, soigner, élever des animaux sauvages ou pas de cette région du Québec l'Abitibi Témiscamingue.
Cet homme a vue au cours de sa vie les conséquences de l'activité humaine sur la faune et la flore de cette région avec la chasse intensive, l'exploitation minière, le réchauffement climatique.
haussez vos raquettes et votre toque de trappeur en poil de castor et partez explorer le grand nord avec la neige, le froid intense la beauté de la faune et la flore.
Miche Pageaud et mort le 5 octobre 2016, mais le refuge existe encore et vous pouvez faire un don pour les aider à poursuivre leur action en vous connectant sur leur site internet.
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Le jeune Michel Pageau quitte l'école où il s'ennuie pour devenir trappeur. Sa grande passion s'est la nature et l'observation de la faune même s'il les trappe pour faire vivre sa famille. Vous découvrirez la vie des castors, des loups, des ours noirs, des bernacles et du terrible carcajou dans le Grand Nord canadien. Ses marches en raquettes, ses planques et le côtoiement des amérindiens algonquins, hurons ou les bûcherons de la déforestation. Une biographie poétique dans les grands espaces neigeux ou plein de moustiques et mouches l'été. Il finit par soigner les animaux orphelins ou les oiseaux blessés et créer le refuge Pageau près d'Amos, en Abitibi, au Québec connu dans le monde entier par des reportages. Il participe au balbutiement des premières questions sur la gestion durable de la faune et de la flore.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ses yeux disent toute son histoire, son incompréhension d’être si souvent haï, exagérément craint. Pourquoi est-il un paria alors que son savoir-vivre en société de loups est reconnu par les humains comme un modèle qu’ils sont souvent incapable de suivre ? Chez les Amérindiens Algonquins de la région, il est perçu comme un auxiliaire du Dieu Créateur, il est emblème de clan chez les Hurons, animal respecté plus que tout autre parmi les Inuits. Tandis que pour les blancs il est un enfant du diable qu’il faut éliminer. Sans doute ces derniers ont-ils emporté dans leurs bagages d’immigrants leur vieille légendes, l’image de la brebis innocente au côté du Christ, l’histoire du petit Chaperon Rouge et du Grand Méchant Loup. Sans doute aussi ces premiers colons ne tolèrent-ils pas qu’un autre prédateur qu’eux officie sur les territoires qu’ils voulaient conquérir. Ils se sont approprié les terres, mais le Loup est resté un rival. Et pourtant ne ressemble-t-il pas à ces chiens qui marchent le museau collé à leurs jambes et dont le souffle sur leurs mains inspire des caresses ? Tout passe dans un éclair de regard de loup, il peut révéler le beau ou le laid, la douceur ou la violence, faire surgir le passé et l’avenir, l’amour ou la haine. Mais son regarde diffère de celui du chien. Ses yeux voient et disent le flux du monde, sans compromis. Dans son monde à lui, il n’y a pas de paradis artificiels
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Michel s'arrêta, mit un genou à terre pour vérifier si son ours perdait du sang .Il tâta de la main une petite tache brillante sur des herbes écrasées et reconnut la texture et l 'odeur,mais il faisait désormais trop sombre pour bien distinguer et suivre la trainée légère .Il se fia donc aux traces de piétinement interrogea le sillon frais et les branches cassées .Il ignorait à quel point il l'avait blessé,mais il refusait de l'abandonner malgré l'heure tardive , sachant pourtant que même les ombres perdent leur transparence pendant la nuit.Son obstination était guidée par la pitié et parce qu'un bon chasseur doit absolument retrouver l'animal blessé et abréger ses souffrances. Cette règle , il ne voulait pas la déroger.Sa poursuite ne dura pas longtemps il finit par entendre pleurer, puis gémir .Un autre pleur , une longue plainte qui déchira l'épaisseur des bois comme un couteau qui s'enfonce dans la chair encore palpitante.Cela venait de très près , à une ou deux minutes de distance puis cela s 'arrêta
Michel se demanda si l 'ours l'ayant senti approcher, se retenait de geindre .Il avança ,fébrilement et attentif et finit par découvrir une masse sombre nichée au pied d'un grand conifère noir dont les branches frôlaient délicatement le sol .Prudemment ,le sang martelant ses tempes ,près à faire feu , il s approcha de l'animal qu'il espéra mort.Mais il croisa le scintillement encore vivant du regard de l'ours.Il crut entendre battre le coeur de la victime , mais ce n'était que le sien .
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Un animal, c’est de la vie enveloppée de fourrure ou d’écailles, habitée par l’inquiétude, capable oh combien capable de tendresse, de force, de courage et de peur.

Jean-Paul Lebourhis
Extrait de Françoise Perriot - J’ai entendu pleurer la forêt
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L’homme a vraiment de la chance qu’il n’y ait pas sur terre des êtres plus puissants que lui, pour juger ses actes et les punir, en le consommant par exemple, comme nourriture habituelle, ou en portant sa peau…

Francky Dickie (naturaliste canadien)
Extrait de Françoise Perriot - J’ai entendu pleurer la forêt
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Tout dans la nature est recommencement éternel ; les animaux révèlent ce mystère car ils possèdent l’esprit qui peut unir les humains à la nature.
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Video de Françoise Perriot (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Perriot
Michel Pageau, trappeur.
Cet ouvrage nous entraîne dans le monde mystérieux des vastes étendues boréales, où s'effacent les barrières entre l’homme et l’animal. Dès son enfance, une voix a éveillé en lui l’appel de la nature, puissant, irrésistible. Arpentant l’immense forêt boréale d’Abitibi, aux confins du Québec et des territoires du Grand Nord, Michel Pageau apprend la dure loi de la vie sauvage, s’y confronte et la respecte. Il devient vite un trappeur redoutable, capable de pister des jours durant des loups, des carcajous, de transpercer à trente mètres un ours avec des flèches.
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