Éloge du ver de terre

"Le plus long ver de terre, au Royaume Uni, mesure 40 cms". Lemonde.fr . Et je ne parle pas de l'appendice du 1er ministre...


C'est un discours entre un jardinier et un lombric, lors de la journée mondiale des vers de terre, le 21 octobre.
«L'avenir de nos générations futures repose donc aujourd'hui sur cette bestiole qui vit dans la terre." le ver de terre qui se raréfie dans nos sols...


Pauvre petit ver de terre malheureux et tout seul ! Car le ver de terre, malgré son aspect gluant, n'est pas une ver-mine, mais un allié pour l'agriculture.
- Papa, je peux avoir un petit frère ou une soeur?
- Ah non, fait Papa! Un ver ça va, 2 ou 3 bonjour les dégâts...


La solitude du ver de terre le plonge dans un état de désespoir
Qui le pousse à manger, manger, manger
Et grâce à son anus, il dévore sans même respirer
Rien à voir avec ton ver solitaire, le ténia, qui broie du noir! ;)


Comment manger sainement et profiter des bienfaits de la terre, quand la climat se dégrade ? Et que ceux d'en haut, les bipèdes qui ont des mains, ne se les salissent plus, ni ne COP-pèrent plus ensemble, pour protéger notre terre-mère.


"Un sol en mauvaise santé est à l'image d'un puits à sec ou d'un sein tari, il n'est plus nourricier. Étant donné que 95 % de notre alimentation dépend des sols, et que les sols disparaissent avec les vers de terre sous les effets de l'érosion" sans parler des pesticides ou des engrais chimiques, le ver ne peut plus faire son travail.


Terminons avec un célèbre vert-galant, quelques vers de Ver-Laine:
"Le ver est dans le fruit, le réveil dans le rêve".
Poèmes saturniens, Nevermore 2 (1866), Verlaine qui parlait de ce pauvre vermisseau amoureux d'une étoile?


Le 1er éloge du ver de terre a été publié en 1881 par Charles Darwin. Pendant 45 ans, il l'a étudié sous toutes ses coutures. Que certains montent aux arbres, que d'autres butinent, et qu'ils influencent la croissance des plantes et les rendements agricoles !

Le style en forme de dialogue n'est vraiment pas adapté à cet essai, j'ai pris ce livre en espérant apprendre plein de choses sur les vers de terre, alors ok, c'est le cas, mais pas autant que ce j'espérais. le livre est noyé par ces dialogues futiles et par d'autres hors sujets, plus ou moins en rapport avec les vers de terre. C'est dommage, le contenu ne fait pas honneur au titre, ou en tout cas, pas suffisamment.

J'aurais pu faire lire ce bouquin à mes copains les vers de terre, mais ils n'ont pas assez d'humour. Parce que c'est là, la grande force de Éloge du ver de terre faire passer un message (de fond scientifique) par l'humour. Cette discussion avec un ver de terre est enrichissante et bien écrite. Il y a toutefois des digressions qui ne me semble pas nécessaire.

Un dialogue imaginaire entre un lombric et l'auteur rend compte de tous les préjugés que le second entretien à l'égard du premier. Et c'est bien du premier maillon de l'agriculture ancestrale qu'il est question ici, bafoué, selon C. Gatineau, par les injonctions technocratiques et pseudo-scientifiques de l'agriculture « moderne » qui fonde son rendement et par conséquent toute sa logistique sur un traitement intensif des sols se révélant aujourd'hui critique, pour les lombriciens comme pour les humains et tous les écosystèmes intermédiaires. « L'éloge du ver de terre » mérite parfaitement son titre puisqu'il s'agit de réhabiliter cette créature aussi méconnue qu'incomprise avant qu'il ne soit trop tard. le tout dans une langue fluide, accessible et non dénuée d'humour.