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4,1

sur 3728 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert cet auteur et ce livre ce jour, un petit bouquin de plus de 200 pages mais grand par le récit qui nous est ici narré. J'ai plongé avec bonheur dans cette lecture tant on est happé par ce récit qui ressemble à une tragédie grec. J'ai aimé suivre cette épopée du roi Tsongor et de sa descendance, de son passé à sa mort et à la ville de Massba en guerre suite aux différents prétendants Kouame et Sango Kerim qui souhaitent épousé sa fille Samilia. J'ai beaucoup aimé suivre également le dernier fils Souba dans sa quête pour construire 7 tombeaux différents.

Une jolie découverte que cet auteur dont je n'avais jusqu'à présent rien lu,
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Une bonne surprise que cette lecture qui change des romans mièvres et " feelgood " qui pullulent depuis quelque temps dans nos librairies.
Deux histoires principales se superposent : la guerre qui oppose les deux prétendants de la fille du roi Tsongor et la quête du plus jeune fils , de sept tombeaux à ériger . Et en arrière plan, l'indéfectible amitié entre le roi Tsongor et son serviteur Katabolonga , au delà de la mort.
Un roman sur l'absurdité des décisions des puissants qui entraînent les peuples dans des guerres imbéciles pour leur propre intérêt, sur l'entêtement, l'égoïsme et l'orgueil des hommes.

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J'ai déjà lu de cet auteur le soleil des Scorta qui m'avait peu convaincu. Mais là j'ai dévoré ce conte aux allures mythologiques. Tsongor organise le mariage de sa fille au prince d'un pays voisin. le royaume est en liesse et prépare ces noces hors normes. C'était sans compter l'arrivée d'un prétendant du passé lié par un serment de jeunesse à la belle. La ville de Massaba tremble. La jeune femme est condamnée au parjure car lié par deux promesses. le rythme est mené tambour battant, les actes s'enchaînent et la ville de Massaba tombe dans la violence, se déchaîne sous la guerre sacrifiant les 5 enfants de Tsongor et son souverain dans les egos de ces deux hommes. Une sorte de guerre de Troyes revisitée avec force de peuplades déchainées.
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D'emblée le style est puissant, on entre dans le roman comme dans un texte sacré. le narrateur nous raconte une histoire qui nous touche au plus profond de nous-même, on est hors du temps, on est dans l'essence des choses, dans les archétypes. L'attitude hiératique des personnages nous emporte. Les personnages vont au bout de leur destin… et quel destin ! C'est violent et cruel comme un conte et comme un conte ça nous parle de l'humain. Un livre qui restera dans ma mémoire longtemps.
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Je ressors de cette lecture avec une impression étrange, je me suis sentie transportée dans un monde différent, un ailleurs particulier, un univers exotique, presque magique, me rappelant par certains aspects un conte. Peut-être par les croyances, par l'atmosphère fantastique, je ne sais pas exactement. Je sais juste que la plume de Laurent Gaudé m'a totalement embarquée.

L'univers créé et le récit en lui-même sont passionnants, même palpitants, voire poignants. La violence de l'histoire est racontée avec une sorte de détachement philosophique très agréable à lire, presque poétique. La force de la douleur, de la misère, de la tristesse, toutes les émotions sont violentes, on ne peut que les ressentir sans pourtant passer par une focalisation interne. On suit chaque personnage mais de manière générale, je ne me suis pas identifiée à l'un d'eux, je n'ai pas éprouvé de sentiment particulier pour l'un d'eux, pas une grande empathie, mais une empathie générale. Comme dans un conte. le lecteur reste éloigné mais entre en même temps dans l'histoire.

Je n'ai pas été pour l'un ou l'autre, pour que l'un gagne la guerre, pour que l'autre réussisse sa quête, je n'étais qu'une spectatrice extérieure attendant de connaître le fin mot de l'histoire. Et je dois dire que cette position – bien que surprenante – était très intéressante, très plaisante.

Je découvre ici l'oeuvre de cet auteur et je pense me pencher davantage sur ses écrits. J'ai ressenti un tel calme avec cette lecture, j'ai ressenti une calme violence, ai-je envie de dire. J'apprécie mes lectures principalement pour le sentiment particulier qu'elles me poussent à éprouver et « La Mort du roi Tsongor » m'a fait découvrir un nouveau sentiment qu'aucun autre livre n'avait été capable de me faire ressentir. C'est donc une très belle découverte.

Outre le ressenti personnel, ce livre est plein d'actions, de leçons, de rebondissements, de personnages, bref, tout est intéressant, exotique et magique. C'est un excellent divertissement qui pousse à réfléchir. Je le conseille chaudement.
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C'est ma fille qui m'a conseillé ce roman qu'elle a étudié en classe, et elle a bien fait! J'ai trouvé beaucoup d'intensité au texte, ainsi que dans les émotions. L'ambiance est africaine mais on est dans la lignée des grandes tragédies grecques et shakespeariennes.

Tout commence avec un pacte (entre le roi Tsongor et son serviteur Katabolonga qui "lui rappelait sans cesse ses crimes et le deuil"), un serment (celui que Samilia, enfant, a fait à Sango Kerim de l'épouser) puis une promesse (de Souba, chargé de faire construire sept tombeaux pour son père). Il est donc essentiellement question d'engagement et d'honneur, de parole donnée qu'il convient de respecter. Même si la mission du jeune Souba ressemble davantage à une malédiction ("C'était une punition que le jeune homme ne méritait pas")... Celui-ci finira par y trouver un sens ("Sept tombeaux comme les sept visages de son père") mais j'avoue n'avoir pas compris l'intérêt de la démarche.

Le triangle amoureux (Samilia/Sango Kerim/Kouame) est aussi un leitmotiv des tragédies. L'histoire m'a rappelé celle de la guerre de Troie (Hélène/Ménélas/Pâris). J'ai beaucoup aimé les apparitions de l'âme errante de Tsongor (comme le fantôme de Hamlet). L'intrigue enchaîne drame sur drame et l'on voit poindre la moralité de l'oeuvre au fur et à mesure que se désagrège le clan Tsongor, la guerre entre les deux prétendants se propageant au sein même de la famille: "Tout brûle", "Il n'y a pas de victoire". Seule demeurera "la vie saccagée", véritable carnage dû à l'orgueil et la soif de pouvoir des hommes.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Cette oeuvre magnifiquement écrite est un conte, qui s'inscrit dans la lignée des grandes oeuvres mythologiques des origines. La guerre est au centre des civilisations, avec son cortège de violences, de haine, de victimes, de massacres et de destructions.
Comme à Rome, les jumeaux se déchirent pour prendre seul le pouvoir, tandis que le plus jeune défend la mémoire et la gloire de son père comme dans Hamlet. Avec l'enchaînement des batailles, des victoires d'un camp qui sont les défaites de l'autre, mais aussi les défaites de tous puisque tout le monde meurt, l'important n'est plus le motif originel de la haine, mais la haine elle-même, comme entre les deux grandes familles de Vérone.
Mais j'ai surtout à Troie que j'ai pensé, avec son énumération des héros, ses Amazones aussi. Si on ne voit pas directement les Dieux, on sent leurs interventions, celles d'Arès, des Moires ou des Furies. Et plus que tout, c'est une femme qui est au centre, une femme victime du Destin, la plus grande victime de cette guerre puisque c'est elle qui n'est que le prétexte de cet affrontement et qui en souffre le plus. Mais cette nouvelle Hélène, Samilia, essaye de reprendre en mains son destin, même si cela passe par la fuite.
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Difficile d'ajouter encore quelque chose de nouveau à tout ce qui est déjà écrit sur ce livre.

Avec La mort du Roi Tsongor je découvre la plume de Laurent Gaudé. J'ai beaucoup aimé le style et les mots utilisés que je trouve paradoxales par rapport aux événements cruels qui se passent dans cette histoire.

En tout cas, j'ai envie de découvrir les autres ouvrages de cet auteur. J'ai passé un bon moment de lecture.

Challenge Multi-défis
Challenge ABC
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Le roi Tsongor a gagné des guerres, bâtit des villes, et son empire a désormais une taille que nul n'aurait jamais pu imaginer. L'heure est maintenant venue de profiter de ses terres et de s'occuper de sa famille. Mais le mariage de sa fille, qui devait donner lieu à une fête somptueuse, devient une source d'angoisse pour le souverain. La veille des noces, un autre prétendant, fort d'une promesse d'enfance, réclame lui aussi sa main. S'il le l'obtient pas, ça sera la guerre. Et si l'obtient, le premier fiancé n'aura d'autres choix que de déclarer lui aussi une guerre pour sauver son honneur.

Tsongor ne veut pas voir l'oeuvre de toute une vie réduite à néant. Incapable de trouver une solution qui permettrait de contenter toute le monde, il décide de mettre fin à ses jours, espérant que sa mort puisse calmer les velléités des deux hommes.

Hélas pour lui, il semble qu'une fois qu'un homme a posé la main sur une arme, il ne pense plus qu'à une chose, c'est de pouvoir s'en servir. Et les prétextes ne manquent pas : l'honneur, la réputation, les serments, la vengeance, … Les rares paroles de bons sens sont incapables de lutter contre l'inertie de deux groupes déterminés à s'entre-tuer jusqu'au dernier.

Le roman, aux forts accents de tragédie antique, est assez éprouvant : les protagonistes, qui reçoivent tant d'occasions de mettre un terme aux massacres, les laissent toujours échapper au dernier moment. Et le pire, c'est qu'ils ont, bien souvent, notre bénédiction pour le faire.
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Il existe des livres qui nécessitent une longue digestion. Et celui ci en fait partie.
Au premier abord, c'est "juste" un conte africain. Mais comme tous les contes il y a toujours d'autres niveaux de lecture et celui ci en a de multiples. Il y est question d'héritage et de succession, de choix, d'amour, de l'absurdité des hommes, de politique...
On ne dispose d'aucun repère géographique, de très peu de repères temporels et on se laisse portée par l'histoire qui fait penser à tant d'autres.
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