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4,1

sur 3728 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La mort du roi Tsongor est avant tout un récit mythologique, comme un exercice de style, une vision homérique qui invente un mythe africain. Au début de la lecture cela m'a un peu rebuté. Mais petit à petit, en faisant fi de certains dialogues et situations ampoulés, j'ai fini par prendre goût à ce livre. le rythme est soutenu et les tableaux épiques et merveilleux s'enchaînent avec fluidité et cohérence.
C'est au final une oeuvre agréable à lire, en particulier dans sa seconde moitié, qui interroge sur le rapport de l'homme à son destin, sa mort, sa famille, à la guerre et à la violence.
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Un immense poême en prose, plein de bruit et de fureur. Un récit épique en "technicolor", parfois halluciné où l'on ressent le foudroiement du soleil et la morsure des lances. Un héros qui va au bout de son destin, flamboyant. Un monument.
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Le roman situe l'action dans une Afrique indéterminée, le Royaume de Massaba, qui vit encore selon des règles ancestrales, guerrières et traditionnelles.
Le roi Tsongor va marier sa fille aujourd'hui avec Kouame, roi des terres du sel et le royaume entier retient son souffle, silencieux et désert cette nuit-là, car le fiancé fait livrer tous les trésors qu'il possède, il va venir en personne après avoir fait déposer aux pieds du vénérable vieillard une fiole pleine de son sang et une poignée de sa terre. Tsongor se réjouit lors de cette ultime nuit et ne comprend pas les paroles de son porteur de tabouret d'or: ce sera pour aujourd'hui. le noble guerrier vaincu autrefois et à qui il a fait grâce lui annonce qu'il va le tuer, comme il en a été convenu lors de cette dernière guerre, Tsongor lui a “ donné sa mort ” pour venger celle des siens, quand il voudra. Et ce sera la nuit prochaine.
Pourquoi? Qu'est-ce qui va pousser le souverain, aimé et haï à la fois, à se trancher les veines et à pousser son serviteur à l'achever d'un coup e poignard?
La réponse est dans une amulette portée au cou d'un fils adoptif dont le retour sème d'abord la joie puis l'horreur: Sango Kérim, parti il y a des années et de retour pour exiger son dû, ce qui a été juré et écrit sur l'amulette qu'il porte au cou: le serment qu'ils se sont fait lui et la jeune fiancée d'être l'un à l'autre, à jamais.
La guerre est inévitable, le suicide de Tsongor n'a rien résolu et la décision de la jeune fille de rejoindre son premier amour non plus.
Trahison, sens de l'honneur, courage, amours interdites, réflexion sur le pouvoir et sur la guerre, sur la honte que chacun doit connaître et dépasser, valeurs ancestrales de l'Afrique et , en arrière-plan, évocation des grandes tragédies antiques, les thèmes abordés sont multiples et riches. L'écriture apporte un souffle épique au roman dont l'intérêt reste vif jusqu'à la dernière ligne.
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Un conte africain, ancestral, à l'atmosphère mythologique, à la portée universelle.
Le roi Tsongor a sans doute trop tué, trop livré bataille et lorsqu'il s'apprête à atteindre enfin le repos, qu'il lui reste q' une ultime affaire à résoudre, marier sa fille Samilia ; tout dérape. Deux hommes, deux clans vont lutter, avec violence et cruauté, pour Samilia.
Le roi donne à son fils aîné une mission afin de l'honorer à sa mort : construire sept tombeau dans des mieux différents qui expriment ce qu'il a été. C'est un véritable voyage initiatique qui commence alors pour son fils.
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L'auteur nous convie dans un royaume d'Afrique en des temps reculés. Y règne le roi TSONGOR, qui prépare le mariage de sa fille, la belle Samilia, avec le prince des Terres du sel . Hélas les festivités vont être perturbées par l'arrivée, à la veille du mariage, d'un second prétendant. C'est l'ami d'enfance de Samilia et il vient lui demander d'honorer le serment qu'ils se sont fait enfants, se marier.
Devant ce dilemme, le roi Tsongor n'aura d'autre issue que se donner la mort, pensant que le deuil évitera à sa fille le choix cornélien devant lequel elle se retrouve.

Mais c'est sans compter sur la fierté des deux jeunes princes fougueux. La guerre éclate. Dès lors, le roi Tsongor, impuissant, assistera du fond de son sépulcre à la déliquescence de son royaume. Alliances, trahisons, vengeances, exil...aucun des ingrédients de la tragédie ne nous sera épargné.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Une tragédie homérique contée avec talent, pleine de toutes les bêtises de la guerre : l'honneur, le sang, la démesure, l'orgueil... Ce conte épique de facture classique semble sorti de l'antiquité, il est bien écrit et plaisant à lire. Un petit regret quand même, sa beauté semble froide, comme étrangère tant au lecteur qu'à l'auteur lui même, et les passions qui y sont décrites sonnent comme des passions de théâtre.
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Récit sous forme de conte qui montre les aspects essentiellement négatifs de la nature humaine. La guerre est omniprésente et rien ni personne ne peut l'empêcher…
C'est une guerre entre peuples, entre tribus, mais aussi entre frères… Il y est aussi question de pouvoir, de tyrannie, d'orgueil, de transmission et de traces qui seront laissées à l'histoire… Et très peu d'amour !
Le style est très accessible, et nous sommes tenus en haleine par les objectifs des différents protagonistes.
Un bon livre, dont le contenu est un peu trop négatif.
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Laurent Gaudé dans cette hsitoire de la mort du roi Tsongor nous enmène dans ce royaume (peut-être en afrique, en tout cas cela y ressemble) qui va exploser dans un drame cornélien. Oui il y a du corneille là-dessous car le roi Tsongor pense trouver une solution à un dilemme sans fin à qui donner sa fille sans faire perdre la face aux deux prétendants.
Ce livre très bien écrit vous capte et vous entraine dans cette histoire étrange qui semble vouée à une fin terrible sans vainqueur mais laissant des vaincus fatigués et ne sachant plus pourquoi finalement ils avaient fait cette guerre.
Voici une histoire dramatique mais tellement bien écrite qu'on se laisse prendre et emporter n'est-ce pas ce que l'on demande à un roman ? alors c'est réussit.
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J'ai beaucoup aimé lire le livre La mort du roi tsongor. C'est un roman mêlant histoire et fantaisie, deux choses qui m'intéresse beaucoup.
C'est l'histoire d'un roi, Tsongor, roi d'une cité, Massaba, et souverain d'un grand empire. Ce roi va marier sa fille, Samilia, à Kouame, prince des terres du sel. Mais le jour des fiançailles , Sango Kerim, un ami d'enfance de Samilia, vînt à Massaba. Samilia a donc deux prétendants et ne sait pas quoi faire. Survînt alors une guerre sans merci opposant les deux prétendants et la fille du roi.
J'ai bien aimé lire ce livre car l'histoire st très accrochante. Il y a toujours du suspense je l'ai lu en quelques jours.
Je vous conseille donc de lire ce livre
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Contre toute attente, ce n'est pas le genre d'histoire (récit épique) que je lis d'ordinaire, mais pour tout dire, je ne savais pas à quoi je m'attaquais avant de le commencer alors ça ne m'a pas réellement perturbé. Il faut dire aussi que la lecture est très agréable et on immerge rapidement dans toute cette ambiance antique et du coup, ça m'a beaucoup fait penser aux tragédies classiques donc du coup, bah j'ai vraiment bien aimé quoi.

Ce que nous révèle le titre est très rapidement résolu si bien que l'on ne va pas suivre la vie de Tsongor avant sa mort, mais plutôt sa descendance après sa mort. Dès le premier chapitre, l'issue semble déjà toute trouvée et il ne nous reste plus qu'à attendre que la prophétie du père Tsongor se réalise. Et puis, il y a l'histoire de Tsongor qui refuse de partir, qui donne une quête à la limite de l'impossible à son fils cadet et lui déclare qu'il doit accomplir sa tâche avant de lui donner une pièce qui lui permettra de s'en aller, de ne plus être bloqué entre les deux mondes.

Sans que personne ne le souhaite réellement les évènements sont déchirants et tragiques :
Pour Katabolonga, sans doute mon personnage favori - avec Souba - parce qu'il se devait de tuer Tsongor, parce que son histoire passée est atroce et malgré tout, il renonce à cette promesse faite il y a plusieurs décennies, il fait preuve d'une humanité et il est tellement touchant dans sa façon d'être toujours là. Quoi qu'il arrive, dans la vie, dans la mort, jusqu'au bout.
Pour Samilia, celle qui allait se marier, être heureuse et vivre une belle vie et en fait, bah non, et ce, pour des enfantillages dirait-on. Elle est celle qui va se retrouver disputée, découpée en deux entre son futur mari, le prince Kouame et son vieil ami avec qui elle a grandi, Sango Kerim. Elle prend une décision qui n'en sera même pas réellement une finalement, en tout cas, elle ne changera pas grand chose à l'issue de la bataille.

Pour les fils de Tsongor également, ils se sont déchirés par vanité, pour finalement vivre exactement le même temps (j'ai trouvé cette marque d'ironie excellente !) et aussi évidemment pour Tsongor lui-même qui se retrouve à subir une douleur insoutenable tout en étant mort, tout en attendant d'être libéré et de pouvoir s'en aller.

Pour Souba, je n'arrive pas à me prononcer, sa quête lui a-t-elle été bénéfique ? Quand même oui puisqu'elle lui a empêché d'être à Massaba (la ville où se situe l'action) durant toute la durée de la guerre, il n'a pas été contaminé par toute cette folie survenue chez lui. le fait d'être parti seul en exil aux quatre coins du royaume des Tsongor lui a sans doute évité la mort, mais sa finalité n'est-elle pas pire ou équivalente ? Que lui reste-t-il si ce n'est avoir libéré son père ?

Décidément beaucoup de questions se posent à la lecture de ce roman. Peut-être parce que les personnages sont lointains, ils viennent d'une autre époque, n'ont pas les mêmes traditions/coutumes, mais ce sont les sentiments des personnages qui ne nous sont pas réellement donnés excepté pour Souba - décidément les chapitres sur lui m'ont vraiment plu !
Je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir rencontré les enfants Tsongor, ou les deux chefs de guerre et c'est dommage parce qu'ils sont présents dans une bonne partie de l'oeuvre.

Ça, j'ai adoré, la façon presque sadique de l'auteur de nous raconter une histoire tout à fait hors norme dans le sens où tout pourrait bien se passer ou même se rattraper au fil des années, mais pourtant non. La bêtise et l'honneur - ce mot résonne tellement dans le texte qu'on croirait Don Rodrigue face au père de Chimène - sont tellement inattaquables que forcément rien de bon ne peut en sortir. Il aurait été bien que l'un des deux finissent par capituler, finisse par grandir, mais non, autant faire la guerre, parce qu'après tout, pourquoi ne la ferions-nous pas ?
À la fin de cette lecture, la seule réflexion qui vient est "quel gâchis", pas d'avoir lu ce livre non, absolument pas ! quel gâchis de voir à quel point on peut aller aussi loin pour peu de chose, à quel point il suffit d'un rien pour que tout bascule et qu'un empire s'effondre.

Peut-être était-ce la punition de Tsongor pour avoir fait la guerre durant tant d'années, pour avoir tué autant de monde pour être le roi d'un immense territoire. Katabolonga ne s'est pas lui-même vengé, mais peut-être que la vie l'a fait d'elle-même et que ce n'est qu'un juste retour de médaille ?


Mon avis est en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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