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sur 1123 notes
Le Capitaine Fracasse est un roman paru en 1863.

Noble sans le sou, le baron de Sigognac, fils autrefois d'une grande famille, aujourd'hui ruinée, a accepté de quitter son château en ruines pour intégrer une troupe de comédiens ambulants, pour les beaux yeux d'Isabelle, la jeune ingénue.
A la mort d'un des comédiens, il décide de reprendre le rôle de ce dernier et emprunte pour cela le pseudonyme de « Capitaine Fracasse ». La troupe fait aujourd'hui halte à Poitiers.

C'est alors que le duc de Vallombreuse, un seigneur de la cour du roi, fier et collectionneur de conquêtes, aperçoit Isabelle à sa fenêtre. Subjugué par sa beauté, il en fait aussitôt sa proie. Il use alors de ses abondants subsides pour glaner un maximum de renseignements à son sujet. Puis il s'introduit en sa loge, juste avant une représentation et se montre très entreprenant… Heureusement pour la jeune femme, le capitaine Fracasse intervient, l'épée au poing et défie de Vallombreuse en duel le lendemain à l'aube. Or, ce dernier, croyant avoir affaire à un comédien, ne s'attend pas à devoir combattre un bretteur aguerri, qui le blesse en duel…

Certes, ce roman comporte quelques longueurs - comme dans les romans français du XIXème siècle - car à l'époque les romans paraissaient sous forme de feuilletons. Ces feuilletons proposés dans des revues (cf. Alexandre Dumas, spécialiste du genre), était le moyen pour des auteurs payés à la page de faire durer le suspense et d'arrondir leurs fins de mois.

Mais au final, un roman dans lequel on retrouve les clichés des romans de cape et d'épée : la célébration de l'honneur, l'amour caricatural, la solidarité au sein de la troupe de comédiens et le hasard qui fait plutôt bien les choses …
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Nous sommes loin de Jean Marais avec ses cascades et duels. Nous entrons dans un univers romantique où se côtoient des saltimbanques, des nobles, des aristocrates. La lettre écrite par un des saltimbanques à une chatelaine pour lui donner un rendez-vous galant dans les jardins en pleine nuit est absolument merveilleuse.
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Est-on encore sensible au Capitaine Fracasse de nos jours ?
J'aurais eu tendance à répondre non, après quelques tentatives de lecture toujours avortées, je n'en avais jamais dépassé les premières pages et les presque 600 pages de l'édition de poche en Folio m'avaient quelque peu refroidi.
Les longues descriptions, le côté "cape et épée" et un vocabulaire soutenu éloignaient de moi les frasques de ce Capitaine de papier.
Et pourtant, et pourtant, de chapitre en chapitre, sans rien avoir lu avant de l'histoire et de ses rebonds romanesques dont je ne vous dirai rien, je fus pris à son jeu.
De la belle langue, qui parle ainsi aujourd'hui ?, de beaux sentiments, est-ce encore tendance ? des âmes trempées de courage à défendre la veuve et l'orphelin. Des droites lignes et de la permanence, l'inverse de quantité de nos contemporains versatiles à l'humeur belliqueuse et changeante Voici ce qui, aujourd'hui encore, m'a fait aimer le Capitaine Fracasse. Attention toutefois à ne pas vous laisser happer ou envahir par les illustrations nombreuses que ce livre aura suscitées ou par les adaptations cinématographiques au risque de vous laisser envahir par l'imaginaire visuel d'un autre, fut-ce celui de Gustave Doré. J'ai été heureux de me créer mes propres images. Ce n'est que maintenant que je serais curieux des images autres.
Du château de la misère à celui du bonheur, Théophile laisse couler quelques belles phrases. Il a longtemps contenu ce roman. Duquel de ces personnages était-il le plus proche ? Il est comme le baron de Sigognac parti de province gasconne pour monter à la capitale mais lui, y a fini ses jours contrairement à son héros redescendu en pays landais.
Bref, ne vous laissez pas rebuter par ce qui pourrait vous chasser du livre et, comme moi, vous prendrez plaisir à le retrouver chapitre après chapitre.
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Un aristocrate qui s'ennuie et s'engage avec une troupe de theatre pour rompre avec la monotonie et l'ennuie de sa vie quotidienne et part en tournee avec elle : un tres beau roman hyper bien ecrit et captivant par un maitre francais du roman : A decouvrir d'urgence Gauthier est pour moi l'egal des plus grands auteurs et est injustement meconnu , redecouvrez son oeuvre vous ne le regretterez pas !
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Sous le règne de Louis XIII, en Gascogne , le baron de Sigognac, le dernier de sa lignée, ploie sous l'ennui et la misère en son Castel tombant en ruine. Vient à passer une troupe de comédiens qui lui demande le gîte. Après un repas gargantuesque offert par ces derniers dont les manières bon enfant lui sont sympathiques mais surtout face à l'attrait qu'il ressent pour une des comédiennes, il se décide à les suivre et à vivre la vie aventureuse de comédien ambulant.

Comme dans tout les classiques qui se respectent, Théophile Gauthier sacrifie aux descriptions, qui sont particulièrement minutieuses et longues; cela à du décourager et découragera encore plus d'un fougueux lecteur. Mais quelle langue riche, savoureuse et vive. On est vraiment plongé aux temps jadis, quand le roi habitait Saint-Germain-en-Laye. Les personnages sont bien campés, leur discours haut en couleur. Il est vraiment salutaire parfois de se retremper dans quelque bon classiques pour retrouver le goût de la lecture, qui ne se perd jamais tout à fait.
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Ce livre nous offre deux plaisirs qu'il ne nous faut pas bouder.

Tout d'abord une suite de péripéties aussi jouissives que prévisibles emportant des personnages tout aussi caricaturaux que sympathiques. Bref du théâtre! comme Gautier nous le confesse : "Après tout, puisque le théâtre est l'image de la vie, la vie doit lui ressembler comme un original à son portrait."

Deuxièmement un style éblouissant mélangeant emphase et ironie qui serait complètement désuet et malvenu sous la plume d'auteurs contemporains mais est des plus savoureux ici en gagnant en prime avec l'âge une certaine forme d'exotisme. Bref de la poésie!

On sent que l'auteur s'est fait plaisir en écrivant ce roman et son génie est de réussir à nous faire partager son plaisir à nous autres chanceux lecteurs.
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Très bon été passé en compagnie du Capitaine Fracasse et de la troupe d'Hérode. Un classique romanesque comme je le les aime : des intrigues, de la romance, des rivalités dans le Paris Médiéval du 17ème siècle. Un roman qui vous tient en haleine jusqu'au bout même si le happy-end est prévisible

Les descriptions des lieux et des personnages sont absolument formidables !
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Que trouve-t-on dans le capitaine Fracasse ?

D'abord un vocabulaire très riche, des description à n'en plus finir et quelques bonnes formulations,

Ensuite, un style pesant, j'ai mis beaucoup de temps à le lire parce que plus d'une fois en lisant j'ai retrouvé les bras de morphée.

Quant à l'histoire, le baron de Sigognac vit pauvrement avec son serviteur Pierre et ses animaux de compagnie quand il croise le chemin d'une troupe de théâtre, il les abritera une nuit tombera follement amoureux d'une de ses actrices du nom d'Isabelle qui a une vision de la vie romanesque que l'on peut assimilé à l'abondon subit de sa mère actrice par son royal père, puis le baron les accompagnera vers Paris et d'autres lieux dans l'espoir de redorer son blason.

Suite à la mort d'un des membres de la troupe, il prendra sa place dans le rôle du Capitaine Fracasse. On suivra plusieurs aventures de la troupe tant amoureuses que chevaleresques avec quelques complots et retournements de situations imprévues.
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« Ô capitaine ! Mon capitaine ! », comme disait un fameux professeur magistralement interprété par le regretté Robin Williams, enseignant à des élèves coincés l'art de profiter du temps présent.
Le capitaine de Gautier mérite bien cette exclamation qui, abandonnant un beau jour son « château de la misère », s'en alla, sous le règne de Louis XIII, courir l'aventure, sans bien le savoir, aux côtés d'une troupe de saltimbanques parmi lesquels il y avait la belle Isabelle : « Si elle n'éblouissait pas, elle charmait, ce qui a bien son avantage. » Avantage que sut vite reconnaître le héros, se satisfaisant de sa modeste – et apparente – condition, en conformité avec la sienne.
À partir de là, le baron de Sigognac devint le capitaine Fracasse, oscillant entre la scène, où il jouait le matamore, et l'épée, notamment pour faire face aux machinations du duc de Vallombreuse, un prétendant coriace d'Isabelle qui « ne concevait point qu'une femme pût hésiter un instant entre le jeune et splendide duc de Vallombreuse et ce ridicule histrion », autrement dit le capitaine susnommé, ayant cependant la nette préférence de l'intéressée.
Tous les ingrédients étaient donc réunis pour une histoire de cape et d'épée qui fit – et fait encore – les beaux jours des lecteurs de nos contrées. Et les noeuds vont ainsi se nouer et se dénouer dans un tourbillon d'événements et de coups de théâtre, ce qui se comprend puisqu'il en est ici beaucoup question !
Notons qu'un chat, répondant au « doux » nom de Béelzébuth, aura un rôle prépondérant à jouer !
Évidemment, en la matière, rien ne saurait se comparer à la trilogie des Mousquetaires, mais là où Dumas va au bout du drame, Gautier nous ménage d'heureuses surprises qui sont propres à satisfaire notre goût pour le « Tout est bien qui finit bien ». L'aventure se fait alors conte.
Toutefois, on ne saurait plaire à tout le monde, et l'une des plumes les plus acérées du XIXe siècle littéraire français – Barbey d'Aurevilly – a, semble-t-il, goûté diversement les aventures du capitaine Fracasse, écrivant que « ce n'est pas même un tableau. le Capitaine Fracasse, sachez-le bien, n'est qu'un morceau de tapisserie faite d'après les tableaux, plus ou moins oubliés ou empoussiérés maintenant, de ces maîtres qu'on appelle Scarron, Mme de Lafayette, Segrais, Scudéry, Cyrano de Bergerac, et, pour mieux dire, tous les romanciers du commencement du XVIIe siècle, que M. Théophile Gautier a imités dans ce roman sans vie et sans passion réelle, – monument d'archaïsme, dont l'idée ne pouvait venir qu'à un littérateur de décadence, très habile, si l'on veut, et très rompu aux choses du langage, mais dépourvu entièrement d'invention puissante et de toute originalité ! »
Je ne souscris absolument pas à ce jugement lapidaire, en me gardant bien de pourfendre l'auteur de ces lignes qui a, par ailleurs, su si bien comprendre Les Fleurs du Mal, de Baudelaire, dont le dédicataire était…Théophile Gautier. La boucle est bouclée !




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Roman de cape et d'épée bruissant de romantisme, où la jeune ingénue frémit à l'idée du déshonneur et où les comédiens vivent en marge de la société bien-pensante... le décor de l'histoire est déjà bien différent du cadre où vivait l'auteur, mais que dire du décalage par rapport au nôtre ! On se laisse cependant emporter par l'intrigue, pas si simple qu'il y paraît : l'auteur romantique se plaît à entremêler des fils et faire d'un méchant un bon diable s'attachant finalement aux gentils héros.
Certes, le roman se déroule au temps des Trois Mousquetaires, et le gentilhomme n'est pas sans rappeler D'Artagnan ; mais c'est une troupe de comédiens qu'il suit plutôt qu'une compagnie de soldats, et cela nous offre une plongée dans le monde de Molière, où les comédiens itinérants adaptent leur répertoire aux aléas de la route et du public, puisant dans des auteurs quasiment oubliés aujourd'hui à l'exception de Corneille.
Théophile Gautier s'amuse à recréer cet univers et nous le suivons avec plaisir, partageant les inquiétudes des héros tout en démêlant un vocabulaire quelque peu désuet (vive les notes de l'éditeur). Bonne lecture donc.
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