Cycle d'Omale, tome 4 : L'affaire du rochile

Un texte qui frise les 100 pages et qui nous plonges , ou pour d'autres , qui fera découvrir , le très solide et dépaysant univers d'Omale.

Trois tomes en grand format et un incontournable pour les amateurs de planètes opéra de qualités et d'univers étrangers et francophones ...
Deux tomes pour l'instant en poche et cette nouvelle est jointe au tome deux , avec d'autres nouvelles et avec , La muraille sainte d'Omale , le troisième roman de ce cycle qui en compte désormais quatre.

Le propos de ce texte est de nous emmener sur les bordures .
Ce sont des espaces où des extraterrestres cohabitent , de façons improbables avec les hommes .
Omale est un monde immense , et les centres des trois aires connues à ce stade du cycle d'Omale . Ces bordures , immenses régions frontières , sont de même immensément loin des centres des aires qui sont autant des écosystèmes que des univers culturels , que des espaces dédiés à différentes espèces sentientes.

L'auteur place donc le lecteur dans un environnement où humanité et extraterrestre doivent cohabiter . Ici plus précisément les hommes avec les Chiles .

Nous sommes par ailleurs , principalement sur une thématique « bête du Gévaudan « , effectivement et comme l'a dit un " vilain critique " .
Mais le lecteur n'est pas que là-dedans en fait ..
L'auteur enrichit son thème de lourdes problématiques familiales , en rapport avec le destin et l'injustice ..

Mais surtout , il pense les difficultés que peuvent rencontrer des populations culturellement très différentes ( ici absolument exogène ) dans l'improbable cohabitation forcée sur un territoire limité , et dans un contexte de paix fragile agrémenté de blocages et de ruptures et d'échanges culturels segmentés par des registres où l'incommunicabilité domine .
De ce point de vue le texte est riche et passionnant ..

Sinon l'univers d'Omale est toujours ici envoûtant , mais il affiche beaucoup moins d'ampleur et de majesté , que dans les trois tomes de ce cycle qui était jusque peu de temps actuellement en " carafe " ..
Le talent de l'auteur n'est pas en cause , cela vient plus du caractère rural et oubliée de cette dépaysante région des bordures ...

Sincèrement le cycle d'Omale est un must.
Je dirais à ce propos et pour exprimer tout le bien que j'en pense : « et l'esprit de Vance planait sur les eaux « ou bien « le cycle de Tchai puissance 10 « .
J'exagère et je fais une pointe d'humour mais bon ..

C'est excellent comme univers et cette nouvelle permet d'entrer dans l'intimité des chiles .
Bref : une longue nouvelle bien faite et sympatoche .

Une courte novella très intéressante qui campe un monde que je ne connais pas, d'une façon très convaincante...

Le style est efficace, sans fioritures, les descriptions de même, et même si j'ai un peu de mal à visualiser les "Chiles", c'est d'un très bon niveau !

L'intrigue reprend, oui, "la bête du Gévaudan", mais il n'empêche qu'elle donne lieu à tout un tas de réflexions sur l'altérité et le racisme.

Bref, je n'ai plus qu'à me pencher sur "Omale", les romans dans le monde qui sert de cadre à cet écrit. Ma PAL n'a pas fini de se prendre pour l'Everest...

Ramin revient au pays après une quarantaine d'années au service de l'armée. C'est son frère Josef qui a fait appel à lui pour résoudre l'énigme d'une série de meurtres sordides qui alimente bien des rumeurs : les autochtones les attribuent à une bête au service de leur ennemi de toujours : les Chiles. Des représailles ont d'ailleurs été lancées çà et là et, en filigrane, la guerre couve. L'intervention de Ramin est donc plus qu'urgente pour tirer la région d'un mauvais pas…

« L'Affaire du rochile » condense en 100 pages tout le talent de Laurent Genefort. Autant les autres ouvrages que j'avais pu lire de lui pouvaient souffrir, parfois, de certaines longueurs (même si ses oeuvres ont davantage vocation à être des « livres univers » à part entière), autant « L'Affaire du rochile » se lit d'un seul tenant, sans détours superflus.
L'intrigue est prenante et s'apparente à une enquête, menée par un homme traversé de contradictions et d'ambivalence : à la fois, c'est un enfant du pays, né dans la contrée de Trois-Roches, en même temps, la vie l'a éloigné très jeune de son village natal ; il s'y vit donc comme étranger. D'ailleurs, y revenir, c'est, pour lui, consentir à se confronter à un passé douloureux. Et c'est en même temps cet oeil neuf qu'il peut avoir sur les choses et les êtres qui lui donne un bel atout pour enquêter. Les stéréotypes s'avèrent, en effet, des pièges redoutables dans ce type d'entreprise.
« L'Affaire du rochile » permet à Laurent Genefort de déployer avec brio un nouveau pan de l'histoire d'Omale, mystérieux artefact niché au coeur de l'imagination de son créateur, sur un mode inédit, celui d'une enquête, et de manière ramassée.

Une bête monstrueuse assassine sans vergogne des humains. Un ancien militaire revient dans son village d'origine pour enquêter.

Laurent Genefort transpose Omale dans le genre policier et fantastique, un ratage complet.
La nouvelle débute pourtant sur de bonnes bases, pose tranquillement le mystère et l'atmosphère. Puis ça dérape, la relation entre les deux frères manque de développement pour y croire. L'enquête et sa résolution sont bâclées et hasardeuses, pour un final grotesque. Les relations entre chiles et humains sont à peine esquissées alors que cela aurait pu participer à l'ambiance pesante du récit.
Un ersatz indigeste de Bête du Gévaudan en Omalie.

Mais ne vous fiez pas à ce texte pour ne pas lire le cycle d'Omale, vous rateriez un planet-opera d'envergure.

Il s'agit ici d'une petite enquête autour de nombreux meurtres d'une grande sauvagerie. Tout mène à croire qu'il s'agirait de crimes commis par l'autre population vivant aussi sur cette « Terre ». Les Humains pensent qu'il s'agit d'un Chile, sorte de grande créature proche d'un Alien caparaçonné et avec une bouche plus petit et verticale. Peur de l'étranger, tout ça tout ça… Évidemment, c'eut été trop simple comme déduction pour notre enquêteur, un ancien militaire ayant beaucoup vécu. Non, tout cela va le mener vers une petite expérience génétique d'un savant un peu timbré.

Cela ne vaut peut-être pas tripette, les personnages ne sont pas trop attachants et ne sont pas non plus antipathique. Ils sont ce qu'ils sont, des personnages avec des descriptions succinctes et efficaces. Là où se trouve le point positif de tout cela, c'est dans le récit. Il ne perd pas de temps. C'est rapide, c'est clair et précis et sans temps mort. de plus, ce qui m'a le plus intéressé dans cette nouvelle, c'est tout le contexte de ce monde gréer par Genefort.
Cela donne envie de lire ses autres romans se déroulant dans cet univers. Et c'est le bon côté de toute cette histoire.