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3,87

sur 1479 notes
Deux hommes en route, en route vers leurs destins

En route vers la mort qui les guette

Deux hommes, et une rencontre qui va tout changer.

Virage à 180° pour Karine Giébel par rapport à son précédent roman, le purgatoire des innocents. Il n'y a bien que la thématique biblique du titre qui s'en rapproche. Et puis son style, inimitable.

Contre-pied. Là où le précédent récit se déroulait dans un espace confiné, Giébel prend ici le large. Deux hommes que rien ne devait rassembler, jetés sur les routes de France.

Autre ambiance, autre traitement également. Récit ramassé (333 pages), violence psychologique davantage que physique. Violence, mais émotions aussi.

Avec toujours la patte Giébel, phrases courtes, rythme syncopé, plume toute en rupture. Comme ces personnages au bord de la cassure.

Une intrigue somme toute assez simple, mais des personnages forts, attachants, énervants, bref vivants ! Deux hommes (les femmes ont une place secondaire dans ce roman) avec la mort au dessus de leurs têtes, comme une chape de plomb.

Karine Giébel a mis son coeur et ses tripes dans ces deux personnages. Rédemption, damnation, où est le bien, où est le mal ? (le purgatoire n'est pas si loin, tout compte fait).

Questionnements existentiels sur deux hommes dont l'existence leur échappe.

L'auteure a souhaité imprimer une rythmique particulière à son histoire. Ambiance des années 2000 tout d'abord (on compte encore en franc et on y fume à tous les étages). Tempo du récit construit autour des Fleurs du mal de Baudelaire, également.

Récit court oblige, celui-ci n'a pas la même profondeur que les deux précédents romans de l'écrivaine. Ne tentez pas la comparaison, laissez vous plutôt porter par l'accélération le long de cette autoroute mortifère.

En cours de route, il y a la mort qui plane, mais il y a clairement l'émotion aussi. Histoire qui fait mal à l'âme davantage qu'au corps. Un bon thriller avec du sentiment. Avec de la violence oui, mais une grosse dose d'humanité également.

Ça a beau être un virage à 180°, c'est toujours du Giébel pur jus.

Dramaturgie touchante. Satan était un ange, mais le redeviendra t-il ?
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Deux condamnés à mort embarqué dans la même voiture, dans la même fuite éperdue, tendant d'échapper à un même destin. François est poursuivi par une maladie implacable contre laquelle il ne veut pas se battre. Paul est poursuivi par ses anciens mentors, qu'il a trahi, et par la mémoire de ses victimes. Jusqu'où cela peut-il les conduire ? Combien de cadavres laisseront-ils sur le bord du chemin ?

Disons-le tout de suite, l'histoire est fort peu crédible, même située en 2000. et la fin hautement improbable. Mais cela a finalement assez peu d'importance. le roman vaut surtout par la confrontation des deux personnages, que tout semble opposer, qui sont rarement d'accord sur la conduite à tenir, mais qui deviennent très vite inséparables, liant définitivement leur destin. Les autres personnages ne sont que des faire-valoir, présent pour donner du corps à l'intrigue et surtout exacerber les réaction des deux héros.

J'ai beaucoup aimé la première moitié du livre, digne d'un coup de coeur : l'écriture est incisive, rapide, nerveuse. Les actions s'enchaînent, entraînant le lecteur de rebondissement en rebondissement. On n'a pas envie de quitter la lecture. La seconde moitié m'a un peu déçu. Ce n'est pas le fait de l'écriture, plutôt l'intrigue qui s'amollit, perd en rythme, donne parfois le sentiment de tourner en rond, ou de sombrer dans une psychologie un peu basique... Dommage.

Néanmoins, un bon roman noir et un très bon moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Les lecteurs de Karine Giebel savent bien qu'avec elle, le pire est toujours certain.
Le pire est déjà arrivé à François, brillant avocat, marié et heureux, mais voilà, son monde s'est écroulé. Tout a commencé par de violents maux de tête et le verdict est tombé, implacable : tumeur au cerveau, inopérable, quelques mois à vivre.
Pour fuir l'inacceptable, François prend sa voiture et Paul en auto stop.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer et encore moins s'aimer.
Et pourtant, c'est une magnifique amitié qui se créera entre ses deux hommes aux personnalités opposés. L'un va mourir sans avoir eu d'enfant et l'autre voudrait réussir à vivre alors qu'il n'a pas eu de père.
C'est une belle rencontre, magnifiquement servie par l'écriture de Karine Giebel qui va au plus profond des sentiments.
Le suspense est constant, aucun temps mort.
Ce nouvel opus de Karine Giebel, bien que très différent de ses autres romans est un livre puissant et tendre à la fois.
Comme chaque fois, j'ai refermé le livre avec une réelle émotion.



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Une fois de plus je suis conquise ! Karine Giebel a le don de créer des ambiances , pas des ambiances où l'on a envie d'être , oh non! mais des ambiances qui captivent, qui hypnotisent. Impossible de sortir de l'environnement où elle nous emmène . K. Giebel nous prend par la main et ne nous lâche pas ! même après avoir tourné la dernière page, elle reste avec nous !
Les personnages ? François et Paul, tous deux ATTACHANTS. Leur relation est touchante. J'ai vraiment aimé et passé un super moment. Je suis rarement déçue avec Karine Giebel, mais j'appréhendais de lire celui-ci, les critiques n'étant pas toutes très bonnes. Mais je l'ai préféré à son dernier. Il me reste maintenant à attendre votre prochain livre Madame Giebel.
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J'ai mis du temps à lire ce bouquin et pourtant j'adore Karine Giebel qui est mon auteure de polar favorite, mais j'ai vu que beaucoup de personnes ont été déçus par ce livre. Cela fait quasiment 4 ans que je l'ai dans ma pile à lire et le moment est venu de le sortir.


Je pense que beaucoup de personne le trouve en dessous de Purgatoire des Innocents ou Meurtres pour Rédemption, mais si Karine Giebel reprendrai toujours les mêmes thèmes cela serait également redondant et sans surprise. Je me suis donc laissé porté par ce récit.


J'aime toujours autant cette plume incisive, directe et dès le début cette rencontre entre François avocat plutôt aisé mais condamné par une tumeur au cerveau et Paul ce jeune auto-stoppeur qui à l'air complétement paumé.


Ce jeune homme semble semer les corps sur sa route et sa rencontre avec François est tellement improbable, celui-ci prend d'ailleurs quelqu'un en stop pour la première fois de sa vie.

La force de Karine Giebel est également de nous faire ressentir de l'empathie pour ses personnages et même si Paul a un passé lourd on ressent une empathie bienveillante à son égard.


Des sujets forts sont abordés dans ce récit, la drogue, la mafia, le trafic d'être humain un récit plutôt court mais tellement prenant.

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Oups ! j'ai fini !
Du pur Karine Giebel, comme je l'aime.
François avocat, la cinquantaine, roule au hasard des routes qui le mènent vers le sud, il n'a pas de but précis, il vient de quitter subitement sa famille sans explication. Il a appris sa mort prochaine, une tumeur au cerveau, le couperet vient de tomber, c'est cancéreux et il ne peut pas guérir. Alors pour que sa famille ne le voit pas dépérir, il part avec un "tic-tac" en tête et ces termes qui l'obsèdent : "je vais mourir".
Dans les environs de Lyon il rencontre un auto-stopper, qu'il prend. Paul, un très jeune garçon, part lui aussi pour échapper à quelque chose ..... il est mystérieux à qui ? à quoi ? que cache-t-il ?
Ils vont devenir proches ! Inséparables ! François parviendra-t-il à découvrir qui est le vrai Paul ? Si vous souhaitez le savoir, n'hésitez pas à lire ce très bon polar.
Elle sait écrire Karine Giebel, elle sait aussi retenir l'attention de son lecteur, l'entraîner dans des histoires douteuses, criminelles, le tout avec une certaine douceur, ça paraît tellement naturel ! on se prend d'affection pour les assassins. Oui, elle sait manipuler ses lecteurs, dont je fais partie, et je l'en remercie car je me suis régalée.
Une belle plume une très belle histoire et une très bonne intrigue. L'émotion se mêle à l'angoisse, rien n'est écrit au hasard.
Alors qu'attendez-vous ? foncez ! lisez-le vous ne serez pas déçu.
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Comme l'a déjà dit ma belle-mère, en voyait ce livre :
« C'est vrai que Satan était un ange ».
Étant non-croyant des cheveux aux orteils, de lui répondre :
« C'est aussi vrai que le père noël habite le pôle nord ».

Une affirmation qui ne peut être fausse, mais qu'on ne peut citer comme une vérité.

Tout ceci n'a effectivement rien à voir avec le livre, mais comme dirait un psy :
« Ça fait du bien d'en parler. »

Qu'en est-il finalement de ce livre?

Une presque relation père-fils.
Une histoire d'amitié improbable.
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J'avais déjà lu deux romans de Karine Giebel et j'avais plutôt bien aimé ces deux lectures, si bien que j'ai voulu poursuivre dans ma découverte de l'autrice.

Dans ce roman, nous faisons la rencontre de François, un homme à qui la vie semble sourire : il a un bon travail, une petite amie et il gagne très bien sa vie... Pourtant, un beau jour, il prend la fuite avec sa voiture, sans se retourner. Sur le chemin, il va prendre un autre auto-stoppeur, Paul. Ce jeune homme qui n'a pas les belles manières de François est également en fuite. Même s'ils sont à l'opposé, les deux hommes vont s'unir pour échapper au danger qui les menace...

Cette idée des deux hommes qui n'ont rien en commun mais se retrouvent dans une voiture et doivent s'entraider m'a plu. Pendant un moment, je me questionnais sur la raison de la fuite de Paul - celle de François étant rapidement dévoilée - et j'ai été assez surprise par la révélation !

Si j'ai bien aimé l'idée de la fuite, je ne comprenais pas vraiment les motivations de François. On suit les pensées de ce personnage que je ne parvenais pas vraiment à apprécier, même si j'avais de la compassion envers lui.

Il y a eu des moments où j'étais un peu lassée de ma lecture que je trouvais parfois répétitive mais, dans l'ensemble, j'ai passé un chouette moment et je ne me suis pas ennuyée !

Ce que j'ai trouvé vraiment bien, c'est que l'autrice profite de ce thriller pour évoquer des sujets de société. Si les personnages ne m'ont pas touchée tant que ça, cet aspect a davantage heurté ma sensibilité. Un chouette road-trip qui n'est pas sans encombres !
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Satan était un ange, annonce le titre... Peut-il le redevenir?

On notera un goût prononcé de Karine Giébel pour le champ lexical religieux judéo-chrétien, dans ses titres comme dans ses développements; on retrouve ainsi Satan bien sûr, purgatoire, rédemption, géhenne, perdition, etc.

L'auteure, spécialisée dans les thrillers nerveux et menés à un tempo endiablé, nous entraîne ici dans un road-movie littéraire en compagnie de François et de Paul, sortes de Thelma et Louise version masculine et française. Elle confronte d'emblée son premier personnage, François, avocat d'affaire de Lille approchant de la cinquantaine, à l'inexorable : sa propre mort à venir plus rapidement que prévue pour cause de tumeur cérébrale non opérable. "Je vais mourir" revient comme un leitmotiv tout au long du roman. Difficile de passer allègrement à autre chose avec une telle épée de Damoclès au-dessus de soi. Peurs, angoisses, remises en question, souffrances atroces, profondes interrogations existentielles, ..., la réalité de François apparaît tout à fait crédible sous la plume de Dame Giébel et l'on ne peut que ressentir de la compassion pour cet homme placé à un terrifiant point de non-retour. Sa rencontre avec Paul, jeune autostoppeur de moins de vingt ans se révèle le point de départ d'un périple extraordinaire dans lequel les deux hommes vont apprendre à se connaître, eux-mêmes et mutuellement, à faire face à leur passé et leur passif. Il y a de la quête initiatique dans ce recit. de plus, le duo devient très vite attachant avec leurs différences qui s'apprivoisent et l'amitié qui surgit sur la pointe des pieds pour ne pas effaroucher des sensibilités mises à nue.

Voilà pour les points très positifs. Mais il en est d'autres moins attractifs. A commencer par le style que j'ai trouvé assez moyen dans ce court opus. Karine Giébel opte pour un rythme qui lui est propre, elliptique et élidant verbes ou déterminants pour un effet plus percutant. Sauf qu'à trop en abuser - de surcroît sur un roman peu épais - cela finit par devenir redondant, superficiel... et lassant.

De même, l'intrigue m'a semblé manquer de véritable consistance. Il faut presque attendre la page 300 (sur 380 version Pocket) pour qu'elle aborde un point extrêmement intéressant. Qu'elle ne creuse guère au final, me laissant sur ma faim.

En conclusion, Satan est un ange reste un thriller qui se lit vite mais qui ne résistera guère au passage du temps et d'autres livres plus marquants.
Un atout majeur néanmoins, sans doute pas le but premier poursuivi par l'auteure : son ouvrage m'a donné grande envie de me replonger dans Les Fleurs du Mal de Baudelaire dont elle cite certains poèmes en tête des différentes parties.
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Cette auteure est une autre trouvaille de youtube. Jusqu'à présent, je ne m'étais jamais penchée sur sa bibliographie. Ce roman sera donc ma première lecture, il est estampillé roman policier. J'espère passer un bon moment avec.

Le lecteur est agréable et fait en sorte de modifier légèrement sa voix suivant les différents personnages. On suit un homme, j'ai mis un moment à comprendre ce qu'il lui arrivait. Son récit alterne passé, présent et cauchemars. Il prend en stop un jeune homme et commence alors un road trip en sa compagnie à bord de sa superbe BMW. S'en suivra différents coups de gueules, malaises et course-poursuite qui leur permettra de mieux se connaître au-delà des apparences et des a priori de chacun. La partie policier ne pointe son nez qu'au bout de 2h d'écoute, c'est long, l'audio dure 8h20 au total. Malgré une écoute de 2h30, je trouve les personnages insipides et trop caricaturés pour être réels. À part quelques évènements intéressants mais de courtes durées, il ne se passe pas grand-chose. Je ne trouve d'ailleurs aucun attrait à cette histoire et malgré un petit regain d'intérêt au bout de 2h, c'est bien vite retombé.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a donc été une déception et je l'ai abandonné au bout de 2h30 d'écoute. Je passe donc mon chemin et je ne sais même pas si j'ai envie de donner une seconde chance à cette auteure, peut-être pas dans l'immédiat. En fouillant ma pal, j'en découvert un en papier, le résumé est intrigant, je le garde pour le moment. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce roman et son auteure pour vous en faire votre propre avis.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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