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EAN : 9782070328871
208 pages
Gallimard (12/04/1995)
3.91/5   11 notes
Résumé :
Trois médiations sur le monde moderne et la vie naturelle. Giono critique le machinisme, l'existence absurde dans les grandes villes et oppose à ces aberrations de la technique et du progrès contemporains la vie simple qui sait "utiliser les choses célestes avec un goût animal". Ecrit il y a une trentaine d'année, Caisse d'épargne livre souvent prophétique soulève des problèmes d'une actualité brûlante.

Source : Gallimard

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un essai de l'auteur dans lequel j'ai eu un peu de mal à rentrer, ayant trouvé les premières pages difficilement accessible. Puis le propos mute, change de forme, prend forme et Giono faite cette fois directement ce qu'il fait indirectement dans ses romans. Il prône un mode de paysan (ou d'artisan) dans une entreprise à taille humaine, autosuffisante, non tournée vers l'argent ou le profit, mais vers une harmonie avec la terre et la vie. Lecteur avide de ses romans, j'adhère à son propos, mais j'ai pu découvrir ici un auteur engagé dans sa pensée et sa vision de l'évolution de l'humanité.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mais il y a ceux qui servent la technique et ceux-là sont des hommes comme vous et moi ; cependant leur condition est différente : ce sont eux qui ont comme œuvre sur la terre de construire les produits de la technique ; ils sont au cœur du drame. Ils n’ont pas plus besoin que nous de ce qu’ils font ; mais en plus ils le font. L’homme est un animal qui a le sens de l’utile. Un des supplices les plus terribles qu’on puisse inventer pour lui, c’est le travail inutile. Il y a le travail évidemment inutile qui est un supplice ; il y a le travail dont l’inutilité n’est pas évidente mais existe, dont l’inutilité a des raisons philosophiques. Ce travail dessèche l’homme, le rend pareil a du bois incendiaire. Il ne peut plus ni jouir ni aimer. Comme la bêche du gemmeur écorche le tronc des pins et leur sève les abandonne, ce travail écorche les individus et ils perdent lentement leur beauté. Je ne veux pas connaître leur salaire ; je sais qu’il sera toujours injustement insuffisant. Une des plus grandes horreurs du capital, c’est qu’il a perverti les hommes jusqu’à leur faire croire qu’il pouvait payer cette dégradation et cette honte. Je crois que le drame n’est pas dans le salaire de ces hommes ; il est dans le fait que ce salaire, quel qu’il soit, ne pourra jamais leur permettre d’acheter ce qu’ils perdent ; et qu’en réalité, gagneraient-ils mille francs par heure, ils ne cesseraient quand même de s’appauvrir.
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L'âme est la composante de tout. Pure, elle attache les hommes solitaires dans la compagnie du monde. Elle en fait comme des oiseaux couverts de racines. Je joins raisonnablement ces deux mots dont l'un est vélocité, l'autre immobilité. un, l'image même de la danse, de la joie, de l'heureuse vanité du vent l'autre, l'image de la plantation, de la cimentation, de la crispation profonde, de la force éperdue qui serre le monde matériel, l'image de l'amour féroce, l'image de la nourriture.
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je ne fais effort ni pour qu'on m'aime ni pour qu'on me suive. Je déteste suivre, et je n'ai pas d'estime pour ceux qui suivent. J'écris pour que chacun fasse son compte.
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« Le voyageur immobile : où je vais personne ne va, personne n’est jamais allé, personne n’ira. J’y vais seul, le pays est vierge et il s’efface derrière mes pas. Voyage pur. Ne rencontrer les traces de personne. Le pays où les déserts sont vraiment déserts »
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La vie est farouche. Approchez-vous tout seuls d'elle, vous verrez.
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Vidéo de Jean Giono
Denis Infante a publié son premier roman Rousse publié aux éditions Tristram le 4 janvier 2024. Il raconte l'épopée d'une renarde qui souhaite découvrir le monde. Un ouvrage déroutant par sa singularité. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée et qui ne laissera personne indifférent. L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide : "Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers."
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