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3,77

sur 2339 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
T'est-il jamais arrivé d'entamer un dialogue virtuel avec un(e) parfait(e) inconnu(e) ? D'échanger par écrit des points de vue, des traits d'esprit, des confidences ou des aveux, jusqu'au point où ce lien évolue en une osmose particulière entre deux sensibilités paradoxalement si proches et si éloignées ?
Vers où cela peut-il mener ?...

Eléments de réponse dans la savoureuse conversation déployée dans ce roman. Mais prudence car menace de sévère addiction en vue. Addiction à ce marivaudage à l'ère d'internet entre deux personnages qui se rencontrent sur un malentendu, à l'enchainement irrésistible de leurs e-mails, à ce jeu délicieux du chat et de la souris qui s'instaure, démarre comme une plaisanterie pour basculer peu à peu vers… Biiiiiip

Lis-le.

Je redoutais (un peu) la bluette à deux balles.
Nenni.
Daniel Glattauer joue plutôt les espiègles, qui à travers ce dialogue enlevé célèbre l'exquise et troublante puissance de l'écrit avec humour, élégance et ingéniosité. On se laisse donc volontiers porter, et plus si affinités, par ce vent du nord qui décoiffe assurément.

La lecture de ce tête-à-tête épistolaire ne prend pas plus de quelques heures, au bout desquelles tu brûleras sans doute de connaitre la suite. Aussi, un conseil, n'entame pas ce premier opus sans avoir le second sous la main, en l'occurrence « La septième vague » dans laquelle j'ai évidemment plongé sans retenue et que je m'efforcerai de commenter dans bientôt.

Comment qu'on dit déjà ? Ah oui, la suite au prochain numéro…



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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C'est un débat que j'ai eu plusieurs fois avec ma mère au cours des années : elle affirme 'les faits sont têtus' (sous-entendant que le concret est ce qui compte, le reste n'étant que du vent, ou presque) et moi je plaide pour les sentiments, le jardin secret, les rêves, toutes ces choses intangibles mais non moins réelles et importantes.

Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que 'Quand souffle le vent du nord' est à mes yeux une excellente illustration qu'il y a tout un monde au-delà de ces faits si têtus... Les faits têtus du livre sont très simples : Emmi et Léo ne se sont jamais vus, ils s'écrivent par hasard et chacun a sa vie de son côté, assortie d'un mari et de 2 enfants pour Emmi. Rien de bien exaltant là-dedans, me direz-vous, et vous avez raison.

L'exaltant est ailleurs, dans la rencontre hors du réel des héros et dans la correspondance amoureuse qui s'engage entre eux. Dans ce monde parallèle fait de mots, d'imaginaire et d'intimité, ils se découvrent, se séduisent et s'aiment. On ne sait pas si l'étincelle vient d'eux (parce que c'est Emmi, parce que c'est Léo) ou de la situation (idylle fantasmée contre routine du quotidien). Mais c'est une vraie étincelle, qui crépite, qui brille et nous fait attendre avec Emmi les mails de Leo, et réciproquement. Même quand ils nous agacent à tergiverser, se chamailler pour rien ou parler météo...

Une étincelle un peu addictive, donc, qui nous oblige à suivre le vent du nord et réveille en nous (en moi en tout cas) la fleur bleue qui veut une belle histoire d'amour, et pas que des 'faits têtus'... Bref, à mes yeux, c'est un roman sentimental moderne et rafraîchissant !
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Ce qui m'a tout de suite plu dans ce livre c'est le fait que le principe de la correspondance papier est remplacé par un échange électronique d'emails, plus en rapport avec notre époque. de plus, le point de départ de la rencontre entre les deux protagonistes est l'envoi par erreur d'un courriel à un mauvais interlocuteur ; ce qui a pu tous nous arriver à partir du moment où une faute de frappe se glisse malencontreusement dans une adresse email. Dans la majorité des cas, notre erreur n'a aucune conséquence puisque nous avons quasi automatiquement en réponse un « MAILER-DAEMON », et parfois, une réponse courte, sèche et à la limite de la courtoisie d'une personne qui n'apprécie pas que l'on « pollue » sa boite mail même par accident.

Bref…

Tout ce laïus pour dire que la probabilité de vivre la même relation qu'Emma et Léo est infime. Et pourtant, il est très facile de se projeter dans leur histoire tant les émotions véhiculées par leur conversation électronique sont authentiques et réelles.

Au fur et à mesure que le lien humain se consolide entre ces deux êtres, nous sommes tiraillés entre l'envie qu'ils se rencontrent (transposant ainsi leur histoire virtuelle vers quelque chose de plus concret), et entre l'envie qu'ils ne se rencontrent jamais afin qu'ils puissent préserver leur vision « fantasmée » et donc idéale l'un de l'autre.

Concernant le style de l'auteur, il est très accessible et colle parfaitement au principe de la correspondance électronique. La majorité des mails échangés sont courts et cela contribue à capter notre attention tout en apportant du dynamisme à l'histoire.

Une fois ce livre ouvert, il est quasi impossible de le refermer avant la dernière page. Sans être un page-turner, c'est l'intrigue amoureuse qui nous tient en haleine comme dans un thriller.

Pour conclure, je dirai que cette lecture fut un agréable moment, riche en émotions malgré quelques longueurs (on tourne en rond des fois). La fin est inattendue et nous invite fortement à découvrir « la septième vague », second volet des histoires Emma Rothner et Léo Leike.
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Il y a des hauts et débats.
Il y a Leo et Emma.
Pour le haut débit Emma deviendra Emmi.
Emma est la femme de Bernhard.
Emmi est l'amie web-épistolaire de Leo.
Tout est dit. Nenni.
Quand souffle le vent du nord, la nuit, Leo est là pour Emmi.
Quand, à cause de Marlène, il a le coeur gros, Emmi est là pour Léo.
Leur relation devient vite indispensable, vitale, essentielle, primordiale.
Leur toile se tisse, l'amour s'immisce. Ils sont accros !
Comment gérer ? Se rencontrer, où pas ? L'un veut, l'autre pas.

Se laisser emporter ou résister ?
Fondre ou se morfondre ?
« La proximité ne s'obtient pas en abolissant la distance, mais en la surmontant. »

Daniel Glattauer nous offre de courts échanges ciselés, intimes, sexy, croustillants, jaloux, déprimants, gourmands, méchants et parfois de longues tergiversations un peu agaçantes.

Vont-ils céder et assumer ou s'aider à se maîtriser ?
Vous ne le saurez pas dans ce commentaire.
Je préfère me taire.
Il y aura des bas et des dégâts. Voila !
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Et dire que sans l'époustouflant billet d'Onee, j'aurais pu passer à côté d'un tel plaisir de lecture!

À la suite d'une erreur, Emma Rothner dite Emmi engage une correspondance par mail avec un certain Leo Leike. Tous deux se piquent au jeu et bientôt cette correspondance devient addictive :  de la joute verbale, naît  la complicité, du plaisir de la séduction masquée naît le désir, et bientôt un amour aussi virtuel que ravageur.

Comme une drogue dont aucun des deux, ni Emmi, mariée et heureuse dans une famille recomposée, ni Leo, qui sort d'une déception amoureuse , ne décèle immédiatement l'emprise.

Ils pourraient  se rencontrer: Leo et Emmi habitent la même ville..

 Le "présentiel" , comme on dit vilainement par ces temps de Covid,  devient une vraie question: se voir, se (re)connaître,  est ce bien une urgence? Faut-il vraiment mettre un visage et un corps sur un nom alors que tous deux  croient se connaître tellement? Et qu'ils se plaisent si follement...

Entendre leur voix  était déjà un risque, mais sans la vue, la voix reste désincarnée et peut continuer de participer au fantasme. La voix n' a pas  été un premier pas vers le réel, comme ils l'escomptaient..ou le craignaient Elle a même amplifié les délires de l'imagination, cette voix chucHOTée dans la nuit à  l'oreille d'un coeur battant la chamade ..

Alors,  se voir? ...le risque de déconvenue est immense! On sait ça depuis La Princesse de Clèves , confirmation avec L'Education sentimentale -  " Leurs yeux se rencontrèrent.. " - le coup de foudre nait du regard et souvent du premier regard. Mais Leo et Emmi sont déjà amoureux, ils ont tout éprouvé virtuellement: le désir, le manque, la possession, la jalousie...Comme l'écrit Leo, ils partent "tous  deux de la ligne d'arrivée". Chaque nouveau pas ne peut que les ramener en arrière, vers l'amère désillusion de la réalité. ..

Loin de la bluette redoutée-  une sorte de version romanesque  de "You've got a message!",  au cinéma, avec une Meg Ryan primesautière et aseptisée - je me suis trouvée aux prises avec un marivaudage subtil, lucide, cruel et drôle à la fois,  très proche non du cinema mais du théâtre!

Le mystère du virtuel en même temps  que son anonymat libératoire donne des ailes, permet les audaces, suscite  les jeux de rôle, les épreuves imposées, les rendez vous secrets, l'érotisme et même l'ivresse ! 

Le "jeu" mène la danse!

Les deux protagonistes jouent avec les décalages temporels propres à ce médium en différé : ces décalages  deviennent les didascalies de leur dialogue.

Si la reponse d'un mail  est envoyée quelques minutes après , elle dit  la colère, l'orgueil blessé, la curiosité piquée, la passion enflammée; si elle l'est après  quelques jours, elle dénote le temps de la réflexion, signifie la pause punitive, la déception, le doute.

Comme chez Marivaux ou chez Musset, les amants n'hésitent pas,   pour éprouver leur amour,  à envoyer sur le front du réel quelques victimes propitiatoires:  une meilleure amie, une ex, un mari inquiet.

Le jeu peut devenir un jeu d'échec. Cruel.

Comme au théâtre,  la dérobade est une force, et l'esquive, une stratégie...

Et comme au théâtre, à la fin, le rideau tombe,  cachant les coulisses du réel et escamotant , dans l'ombre,  les silhouettes  des protagonistes...

Très bien écrit, sans l'ombre d'une vulgarité ou d'une facilité - et malgré son titre, jamais "dans le vent"-, Quand souffle le vent du Nord est un régal! Merci, Onee, pour ce livre que j'ai essayé de déguster sans trop de voracité - difficile exercice de contrôle!- et dont je relis souvent,  depuis, quelques passages ..

Une lettre disait un des protagonistes des Liaisons dangereuses , est le portrait d'une âme.

 Plus rapide, plus réactif, un mail est l' electrocardiogramme, l' instantané troublant d'un sentiment qui a l'apparence du vrai, mais qui, privé du poids de la présence et de la vie réelle qui le lesteraient comme un boulet, se joue des contraintes du réel où l'imagination est constamment confrontée aux vérités concrètes.

Le mail garde l'extrême liberté du rêve, la séduction illusoire du fantasme. 
Le mail, c'est le dernier,  l'ultra moderne avatar, de ces lettres et billets  qui empoisonnaient le coeur d'Emma.

Emma Bovary, pas Emmi.... mais le prénom n'est sûrement pas une coïncidence.

 
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Emmi Rothner et Leo Leike entament un dialogue par mail à la suite d'une erreur. Se noue entre eux une relation atypique, virtuelle, nourrie pour beaucoup par leur imagination. Petit-à-petit, ils en viennent à parler d'amour. Finiront-ils par se voir ? Emmi est mariée, Leo sort d'une relation douloureuse, ils hésitent…
J'ai trouvé le thème de ce roman très intéressant ; c'est le seul livre que j'ai lu sur ce sujet. Les relations que l'on noue sur Internet sont floues et auréolées de mystère. Parfois çà nous désole, parfois c'est ce que l'on préfère. On peut se dévoiler, se raconter, ou tout inventer. Où sont les limites, quels sont les risques ? Qu'est-ce qui se joue réellement au fil de ces conversations ?
Dans ce livre, il faut bien l'avouer, le lecteur fait un peu figure de voyeur, mais impossible de le lâcher avant la fin ! Ce qui, en fin de compte, me fait aussi m'interroger.
Un récit peut-être moins léger qu'il n'y paraît…
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12 juin 2019 :
Quand souffle le vent du nord, je m'émerveille de cette rencontre virtuelle croustillante et intense entre Emmi et Leo.
Quand souffle le vent du nord, je m'émeus devant le chemin d'âme des deux personnages qui osent parfois partager le plus intime d'eux-mêmes alors qu'ils ne connaissent même pas leurs visages.
Quand souffle le vent du nord, je m'agace devant leurs incertitudes, leurs questionnements, leurs non-décisions et leur inaction.
Quand souffle le vent du nord, je m'essouffle…

J'avais fait la connaissance d'Emmi et Leo une première fois en 2014. Je m'étais attachée à eux comme à un miroir qui me renvoyait une image plaisante de certaines de mes envies, de certains de mes rêves.
Je les avais peu à peu oubliés au fil de mes lectures. Ne me restait qu'une impression de « jolie découverte littéraire » et « sympathique coup de coeur ». Alors, lorsque l'occasion s'est présentée, je n'ai pas hésité à replonger dans leur histoire une seconde fois.

Si, lors des premiers échanges virtuels d'Emmi et Léo j'ai été à nouveau submergée de belles émotions, j'ai été par la suite lassée de leur inaction à assumer leur attirance, leur envie de partager du « réel ». Lorsque ce n'est pas Emmi qui se retranche derrière sa vie d'épouse comblée par un mari parfait, c'est Leo qui prend peur de la rencontrer (sauf lorsque le vin et ses effets ont eu raison de lui). Leurs allers-retours émotionnels incessants m'ont quelque peu énervée. (C'est long un livre entier d'allers-retours !!!)
J'ai eu envie de les secouer, de leur dire que la vie est courte et qu'il ne faut pas passer à côté d'une rencontre d'âmes. J'ai eu envie de jouer les entremetteuses, les médiatrices, de reformuler leurs échanges souvent maladroits révélant leurs manques, leurs soifs et leurs désirs les plus intimes.
Ce qui m'a surtout agacée, c'est que je me suis reconnue en Emmi sous certains aspects. Et quand on m'aide à mettre le doigt sur des besoins non comblés, ça ne me plaît pas trop.

Finalement, c'est une mission accomplie pour ce livre, car je me suis une nouvelle fois plongée corps et âme dans ses pages, avec mes émotions, mes questionnements, mes envies et mes rencontres du moment. Et même si cette deuxième lecture a été finalement bien moins « facile » que prévue, bien moins croustillante et pétillante que dans mes souvenirs, je ne regrette pas du tout de cette nouvelle expérience littéraire.

Je ne relirai certainement pas la suite que j'avais pourtant beaucoup aimée la première fois.
Ou alors plus tard… quand je serai plus sereine.


13 décembre 2014 :
Et voilà, je viens de refermer ce livre qui, l'espace de quelques jours, m'a emmenée dans une belle aventure pleine d'émotions.
Je me suis retrouvée agacée, remuée, dérangée par cet échange entre deux personnes qui savent ce qu'elles veulent mais n'osent pas le risquer.
J'ai été séduite par ces mots réels, pourtant échangés virtuellement, qui laissent toute la place à l'imaginaire le plus fou mais également aux suppositions et aux malentendus les plus énervants.
Bref... J'ai adoré passer ces moments avec Emmi et Léo et y faire des parallèles avec ma vie. Je n'en sors pas indemne et suis plus que jamais pleine de questions existentielles (et j'adore ça !) Vivement la suite !
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Malencontreusement Emma envoie un mail à Leo. de là va naître un échange de plus en pus soutenu. On voit alors l'importance des mots mais aussi l'importance de l'imaginaire. le fait de ne pas voir l'autre, de ne savoir de l'autre que ce qu'il ou elle veut bien dire exacerbe le désir d'en savoir plus tout en ayant cette crainte. Crainte d'être déçu, de ne plus être dans cette bulle d'imaginaire, de fantasmes. Derrière la toile, tout, ou presque est permis,mais la naissance du sentiment amoureux est également possible et c'est ce qui se passe ici. On a alors envie de connaitre la suite parce que oui, il y a une suite ! Certes, ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est très agréable à lire, et on se laisse facilement séduire par Léo.
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"Quand souffle le vent du nord" est un roman épistolaire à la sauce internet. Un échange de mails entre deux parfaits inconnus qui, petit à petit, se découvrent et s'apprécient jusqu'à avoir un réel besoin de cette correspondance partie d'une erreur d'adresse, un réel besoin l'un de l'autre.
Léo et Emmi ont donc un coup de coeur virtuel qui les amène à se poser la question fatidique : souhaitez-vous que l'on se rencontre ?
Mais parfois l'imagination ne vaut-elle pas mieux que la triste réalité ? Emmi est mariée et heureuse dans son couple. Alors où cela peut-il bien les mener ?
Si le personnage de Léo est attachant, humain, plein de charme, je n'en dirai pas autant d'Emmi qui, surtout en début de roman, m'a paru prétentieuse et superficielle. On fini tout de même par s'attacher à elle et ses failles dissimulées sous son sarcasme et sa trop grande assurance.
Emmi à beau vivre avec l'homme idéal (s'il existe), il y a une chose qu'elle ne peut plus trouver dans son couple : les commencements. Et oui comme le disait si bien monsieur Molière : "Les commencements ont des charmes inexprimables." et c'est là que l'on se comprend elle et moi.
En conclusion Daniel Glattauer nous livre un bon roman malgré une fin qui m'a laissé... sur ma faim !
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Accrochée.... Si je devais donner un seul adjectif à la lecture de ce livre !
Impossible de lâcher les échanges entre les deux personnages. Les deux étaient attachants, parfois énervants, en un mot vivants !
J'appréhendais la fin au fur et à mesure que j'en approchais.... Et quelle chance ! Quelle belle fin ! Je l'ai tellement appréciée que j'ai peur de lire la suite (dont j'ai découvert l'existence récemment), peur d'être déçue.....
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