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Lady Helen tome 2 sur 4
EAN : 9782070663484
592 pages
Gallimard Jeunesse (31/08/2017)
4.28/5   530 notes
Résumé :
Lady Helen a trouvé refuge dans la station balnéaire de Brighton. Déguisée en homme, elle s’entraîne avec Lord Carlston à développer ses étranges pouvoirs pour lutter contre les Abuseurs. Au cours d’une soirée mondaine, Helen croise le duc de Selburn et se retrouve au cœur de la rivalité entre les deux hommes. L’un des membres éminents du Club des mauvais jours lui confie alors une mission délicate…
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Critiques, Analyses et Avis (101) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir complétement craqué pour le tome 1 de cette trilogie , me voici plus mesurée pour le 2° tome .
Le Club des mauvais jours offrait ( en plus du contraste saisissant entre les bonnes manières de l'époque victorienne et le statut de créature surnaturelle de lady Helen) , une formidable immersion dans cette époque . L'auteur avait fait un magnifique travail de recherches et de reconstruction. Ce tome est LE tome de l'action.

Dans" le Pacte des mauvais jours", lady Helen , "bannie" par son oncle, est invitée chez Lady Margaret et son frère jumeau dans la station balnéaire de Brighton . Ces derniers "travaillent" pour Lord Carlston et tous doivent apprendre à lady Helen à se servir de ses pouvoirs .
Désormais , elle a prêté serment, elle est une Vigilante.
L'art de se battre , doser sa force , se déguiser et se comporter en jeune garçon afin de pénétrer dans des endroits interdits aux jeunes filles de bonne famille : tout ceci demande beaucoup d'entrainement . Et entre les cours et les missions, Lady Helen est bien occupée , d'autant que le duc de Selburn n'a pas renoncé à son projet et que la santé de Lord Carlston est préoccupante...
Ce tome 2 est très mouvementé, plein d'action et ces caractéristiques nuisent à l'originalité de départ . Ce volume m'a fait penser à d'autres séries jeunesse qui couvrent aussi la période Victorienne , telles que " le sortilège de jade" en version surnaturelle , ou " Sans âme" en moins farfelue .
Agréable , très agréable, plein de rebondissements , mais un peu moins original que ce que j'attendais , ce tome est tout de même fort divertissant.
586 pages délicieuses en compagnie d' une héroïne austenienne qui n'a pas froid aux yeux et qui se bat , sans contrefaçon comme un garçon ...
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Pourtant très emballée par le premier tome, j'ai mis près de deux semaines à finir ce second volume... Un enthousiasme moindre, et cela malgré une intrigue qui était intéressant, mais je l'avoue j'ai eu moins "d'affinité" avec le pacte des mauvais jours. Peut-être est-ce à cause du manque de découverte et de frissons, ou bien parce qu'au final, nous n'avançons pas tellement jusqu'au cent dernières pages où là les choses s'accélèrent vraiment, l'engouement reprend, et la suite s'annonce plus palpitante. Disons-le clairement, c'est un peu le soucis des seconds tomes en général. J'ai cependant passé un bon moment avec le recul. Donc ce n'est pas non plus une catastrophe.

Nous retrouvons donc Helen peu de temps après son bal de débutante. Exilée en quelque sorte à Brighton, elle y poursuit son entraînement de Vigilante sous la protection de Carlston. Un passage que je n'ai pas trouvé franchement palpitant. Pas énormément d'actions, beaucoup de tergiversions et surtout le "Helen est une FEMME", comme si c'était un gros mot qui revient presque tout le temps. Parce que oui, malgré ses capacités, elle n'est réduite qu'à cette "qualité" là (enfin, disons plutôt défaut) et visiblement, avoir de la poitrine et ne pas faire pipi debout est un vrai préjudice pour le métier... Alors oui, c'est l'époque qui veut cela, mais j'ai aussi envie de dire que l'auteur aurait pu choisir une héroïne qui fait fi de cela et se révolte un peu. J'ai eu l'impression, à de nombreuses reprises, que notre héroïne se faisait déposséder. Etant la seule Vigilante, le Club des mauvais jours aurait pu en tirer partie, mais non... On préfère la déguiser en homme. Ce renoncement, en quelque sorte, a été une pilule difficile à avaler, ce qui a probablement jouer sur l'ensemble de ma lecture.

A cela s'ajoute des personnages très détestables et des situations qui le sont tout autant. Lowry pour commencer. Un méchant peut-être assez caricatural mais qui aura au moins eu le mérite de faire sortir Helen de son confort et de prendre des initiatives. C'est la seule chose de positif dans ce mécréant qui à chaque apparition me donnait réellement envie de prendre une douche tellement cet être ignoble est répugnant... Il est pour moi une autre preuve que le Club des mauvais jours est prêt à tout pour réussir. Et cela est assez effrayant. Pike n'est pas mal non plus dans le genre, même si je l'avoue, je trouve que le personnage est plus en nuances, plus complexe. Je n'irais pas jusqu'à dire que je l'apprécie mais il a son utilité et il est nettement plus intéressant de le suivre que Lowry. Est-ce qu'on parle de Margaret ? Allez, pour se défouler un peu... Elle n'est pas la plus horrible, certes, mais son comportement est dicté par la jalousie, le ressentiment et un sentiment de supériorité qui n'existe que dans sa tête. Il faudrait sérieusement qu'elle apprenne à rester à sa place et à aller de l'avant. Elle est détestable à chaque apparition et autant vous dire que lorsque son frère la remet en place, je suis joie et bonheur. Un quatrième pour la route ? Delia ! Alors, oui, elle n'est pas un personnage avec un mauvais fond, certes, mais je ne ne sais pas, dès sa première apparition, elle m'a hérissé le poil. Ses vilaines manies, sa façon de parler à Helen quelque fois, sa désinvolture... Elle n'apporte franchement rien au roman, et à notre héroïne non plus. A contrario, la petite Sprat était un délice et j'espère la revoir. Si Delia pouvait se trouver un homme et partir, loin, loin, loin, l'auteur me ferait grandement plaisir.

Du coup, avec ces personnages assez antipathiques, un manque d'action, une héroïne encore trop timorée... J'ai eu un peu de mal. Mais, il y a de nombreux éléments qui font que l'ensemble s'équilibre plutôt bien. La dernière partie, à savoir pour moi, les cent dernières pages, sont excellentes. Les nouveaux personnages que l'on rencontre donne une sacrée dose d'oxygène au récit. L'histoire sur l'Abuseur Suprême prend de l'ampleur et nous permet aussi de voir le ressenti de certains Abuseurs par la même occasion. J'aime qu'il y ait des nuances, surtout du côté des "méchants". Si l'histoire ne s'étoffe pas vraiment, il n'en reste pas moins qu'on assiste à un tournant qui est très sympathique à découvrir. Même le cliché du triangle amoureux arrive à sortir son épingle du jeu. Déjà pour le rapprochement d'Helen et Carlston, mais aussi sur l'explication de l'état de ce dernier. Par contre, Selburn... Ce type mériterait d'être jeté aux orties. Il a son "utilité" mais cela s'arrête là. Sa façon d'être est d'un égoïsme... Monsieur agit comme on lui a appris : tout lui est permis, il ne prend pas en considération les autres, son bon vouloir est la seule chose qui compte... Sans compter qu'il pense légitime de penser et agir au nom d'Helen sans son consentement. Il est ridicule, ni plus, ni moins.

Bref un second tome en demi-teinte. de très bons points qui sont malheureusement ternis par des mauvais. Cependant, la fin nous laisse présager de grandes choses et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié. J'espère ne pas être déçue mais du peu que l'on entrevoit, ce Pacte des mauvais jours est le prémisse d'événements qui semblent être épique ! Il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience.
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Dans ce deuxième tome se déroulant en pleine période de la régence anglaise, j'ai retrouvé avec plaisir le petit monde créé par Alison Goodman.
Si le premier tome était pour ma part celui de la découverte plus qu'agréable de ce monde si particulier car alliant le fantastique et une période historique bien définie, ce deuxième tome , bien que m'ayant bien plu, est un peu différent.
Cette fois-ci, l'action prend le dessus sur l'histoire. En effet, lady Helen continue sa formation de vigilante sous la houlette de Lord Carlson et les occasions sont pléthores pour découvrir ses nouvelles compétences propres à son récent statut.
Si dans le tome précédent, on découvrait avec délice les mondanités londoniennes, cette fois-ci, l'histoire se passe dans le coin de Brighton. Brighton, ville éminemment célèbre pour ses bains de mers certes, mais seulement. Grace à nos protagonistes, des lieux plus sombres vont être explorés et découverts.
J'ai suivi avec gourmandise l'évolution de Helen, qui s'affirme de plus en plus. Sa relation – pour le moins compliquée- avec Carlson est fort sympathique à suivre d'autant plus que ces deux personnages ont des personnalités très attachantes.
En conclusion, je dirais que je ne tarderais surement pas trop pour lire la suite ( et fin ) de cette histoire…



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Attention mes amis ! Cette nouvelle chronique va envoyer du pâté, je vous le dis ! Enfin, si j'arrive à reprendre mon souffle et à me remettre de mes émotions. Cela ne fait 'que' quelques jours que j'ai terminé ce second tome qu'il me tardait tant de lire et force est de reconnaître qu'il m'a ébranlé à un point où les mots me manquent et où je me noie dans les méandres de mon coeur brisé en mille morceaux... Mais je sais qu'Alison Goodman saura nous offrir les clés de son cliffhanger absolument insoutenable dans le tome trois. Il n'y a plus qu'à ronger son frein, et avec le sourire s'il vous plaît. Je suis à ramasser à la petite cuillère, aidez-moi... Oh, agonie ! Oh désespoir ! Bref, je coupe court à ma mélopée tragique et je remercie du fond de mon petit coeur malmené (avec les morceaux qui en subsistent) les éditions Gallimard Jeunesse pour ce merveilleux envoi. Comme toujours, ils ne lésinent pas sur l'apparence de l'objet-livre et, à choisir entre les deux tomes, j'avoue que ma préférence va pour celui-là, tant au niveau de l'esthétique que du contenu ! Après avoir été fébrilement accueillie dans le 'Monde', avec en point d'orgue un bal qui tourne au cauchemar mais qui permet également à Helen de se révéler entièrement à sa véritable nature de Vigilante, notre héroïne façon Jane Austen va devoir quitter sa famille afin d'enfin commencer sa formation et intégrer définitivement le Club des mauvais jours, par le biais d'un pacte qui implique bien des contraintes... Finie la jolie robe jaune d'Elizabeth Bennet et les bonnes moeurs d'une jeune fille bien rangée, place aux cheveux à la garçonne et aux vêtements d'homme ! Je trouve que ce look lui sied à la perfection sur la couverture française, avec la ville de Brighton et ses bas-fonds qui s'élèvent, menaçants et gigantesques en arrière-plan, et avec les tons orange, noir et la dorure de la calligraphie et des gravures, cela fait de ce livre un vrai petit bijou ! ♥ Encore un grand merci à Gallimard Jeunesse, je suis toujours sur un petit nuage !

Et, en effet, il y a de quoi être comblée ! Depuis la fin du tome un, je trépignais d'impatience à l'idée de voir Helen de se libérer du carcan de cette société patriarcale étouffante afin d'embrasser ses pouvoirs et sa véritable force intérieure. Qui plus est, elle sera très bien accompagnée dans cet apprentissage qui va se révéler corsé mais aussi gratifiant. Ce second tome va justement permettre aux différents personnages de nouer des liens plus profonds, pour mon plus grand bonheur. Ce second tome tant espéré a su répondre à toutes mes attentes, et même au-delà. le livre s'ouvre sur une page de résumé hyper pratique du tome précédent, au cas où l'on aurait oublié le bal déchaîné chez l'oncle Pennyworth. Cependant, il est bon d'avoir les détails tout frais en mémoire, cela va servir par la suite... A présent, je vous souhaite la bienvenue dans la ville de Brighton, qui attire tout un essaim d'aristocrates avides de réunions raffinées, de bon air frais, de promenades et de sensations fortes en allant nager dans la mer pour les plus intrépides à la belle saison. Pour Helen, ce ne sera pas une partie de plaisir, malheureusement... Je m'en doutais que l'entraînement serait rude et qu'Helen aurait ses périodes d'incertitude, mais je n'étais absolument pas prête pour ce qui allait se dérouler. Beware, ça va saigner de tous les côtés. Si le premier tome avait été palpitant autant dans l'entrée de jeu au sein du monde tordu et effarant des Abuseurs que au niveau des réflexions et hésitations que se fait notre chère héroïne sur sa place dans la société, laquelle choisir, ce second tome vous fera quant à lui avoir des chaurées lors de scènes d'actions maîtrisées, qui prennent tout leur sens au fil de l'histoire et qui vont vous faire pâlir d'angoisse et d'appréhension. le train une fois en marche prend une quatrième vitesse et ça ne rigole plus ! Déjà que, contrairement à certains lecteurs, je n'avais reproché aucune lenteur au premier tome, qui va à son rythme et met en place un univers foisonnant de détails immersifs et démonstratif des recherches de l'autrice et de sa passion dévorante et respectueuse pour son sujet, mais là, le temps mort est banni de toute page et l'imbroglio de sous-intrigues nous emmène dans une farandole folle ! Et à aucun moment je n'ai eu envie que cela s'arrête !

Je ne sais pas comment mon coeur a réussi à résister durant six cent pages qui défilent à une allure digne d'un marathon, pour finir sur le bord de la route, esseulé et encore brûlant de cette fièvre qui monte à la tête avec la sauce que nous balance Alison Goodman en pleine figure ! Les personnages ne sont pas en reste, bien évidemment, et je me suis creusée les méninges pour savoir comment ils avaient survécu à tout ce qui venait de leur tomber dessus en un temps si resserré. Un mois ! My god ! Un mois qui regorge de palpitations et d'épouvante, d'inquiétude et de tristesse pour une vie entière ! Mes pauvres chéris ! Je suis béate d'admiration de la maturité d'Helen face à de telles épreuves. Cela force le respect et fait déborder mon coeur d'autant plus d'amour fou et protecteur envers sa petite personne. En effet, Helen ne rechigne pas à la tâche. Elle est une authentique battante, qui fait toujours de son mieux, notamment aussi pour assimiler les techniques de combat et le mode de vie intégral d'un Vigilant comme il se doit, mais elle suit également son instinct. Si vous voulez, notre jeune femme a quitté un monde protocolaire très stricte et aberrant pour un autre (youpiiii). Auparavant, on attendait d'elle qu'elle soit une jolie jeune fille, obéissante à sa figure paternelle (ici, son oncle, qui n'apparaît plus, quel soulagement ! Une envie de meurtre en moins !) et étant convenablement élevée, sachant rester polie et se taire afin de ne pas repousser d'éventuels prétendants. Cela vous donne à vous aussi un désir violent de vous insurger ? Me voilà rassurée. Dans ce second tome, on demande à Helen d'être ce qu'elle n'est pas, c'est-à-dire un homme : savoir se montrer viril, ne pas laisser ses émotions dominer notre raison (car c'est bien connu, les femmes sont des êtres si émotifs qu'elles sont incapables d'agir intelligemment par elles-mêmes !), rester impassible et être capable de boire comme un trou et de jurer comme un charretier quand la situation l'exige ! Notamment car notre petite chérie va se rendre à Lewes et Brighton dans des lieux... pas très fréquentables disons. Pour une lady de la haute qui a toujours eu pour mission de conserver son honneur et sa féminité, c'est un peu dur à encaisser. Maintenant, ajoutez à cela que les hommes du Club des mauvais jours (rappel important : Helen est la seule femme Vigilante d'Angleterre) la considèrent et la traitent toujours comme une femme, c'est-à-dire qu'ils la regardent de haut, en se disant qu'elle n'est bonne qu'à accueillir les ténèbres des autres, telle sa défunte mère, femme, être du pêché originel. On croirait rêver tellement c'est absurde ! Et pourtant, malgré cette intimidation constante et franchement à la limite du harcèlement, Helen va réagir telle une reine : en restant elle-même tout en apprenant ce qu'il y a de mieux à retirer de l'enseignement du Club des mauvais jours. Ce qui inclut de savoir repérer un Abuseur, dans quelle catégorie il se situe, le faire fuir/parlementer, exacerber ses réflexes et puiser au mieux dans cette puissance qui s'accroit en elle et qui la laisse sans voix (et moi aussi). Bref, Helen va être une élève patiente et assidue, mais pas cruche non plus. Elle ne va pas se laisser marcher sur ses pieds, va totalement s'investir dans sa nouvelle fonction aux inconvénients plus que dérangeants, et faire preuve d'une noblesse d'âme et d'une générosité qui auraient rendu son adorable tante Léonore très fière d'elle et de la lady qu'elle est indéniablement, j'en suis certaine. D'ailleurs, cette femme me manque mais pas son mari. Je suis méchante, et nah.

Après, ce qui est loin de la laisser de marbre (et comment pourrait-on lui en vouloir ?), c'est le fait d'avoir Carlston comme 'coach sportif' et précepteur. Je veux bien le même, soit-dit en passant ! ♥ Mais la folie dégénérative en moins, ce serait cool. Notre Seigneurie va en effet être atteint d'un mal qui le ronge à petit feu, puis la flamme prend d'un coup et nous vivons alors une descente aux enfers en pente raide qui nous fait tomber de haut. de très haut. Cela m'a prise sur le qui-vive parce que Lord Carlston est présenté durant l'intégralité du tome un (ou presque...) comme un être très sur de lui et maître de lui-même, qui ne se laisse jamais démonter et qui fait preuve d'un sang-froid qui laisse son empreinte. de quoi se sentir toute petite à côté. Or, dans le cas présent, notre cher Carlston a le sang chaud, ça bout là-dedans ! Plus d'une fois, Sa Seigneurie va se trouver au plus bas et tenter vainement, avec son âme de combattant aguerri qui ne succombera point au Mal, de se défendre de toutes ses (maigres) forces face à ce qu'il lui arrive de manière foudroyante. J'ai ressenti une peine immense pour lui et beaucoup de tendresse en voyant toute la sollicitude que lui apportaient ses compagnons d'armes mais aussi ceux qui constituent sa véritable famille dans ce monde qui lui est hostile : Mr. Hammond et Miss Margaret, notre Helen adorée bien sûr, Quinn & Darby ainsi que Délia. J'ai été agréablement surprise de voir les risques qu'Helen a pris pour sa meilleure amie, quitte à faire une grave entorse au serment qu'elle n'avait même pas encore prêté. Délia ne méritait pas de croupir dans un asile, personne ne mérite un enfermement pareil. Et puis, je l'aime beaucoup cette jeune femme, elle est gracieuse, lumineuse et pétillante, un doux et moelleux nuage blanc enchanteur face à tout cet amoncellement de noir. J'ajouterai que Délia apporte un regard en tant que représentante de la 'bonne société' à la fois ingénu et frais. C'est-à-dire que la jeune femme va avoir beaucoup à assimiler et ce qu'il va se passer lors des activités au sein du club va profondément la choquer généralement. Cependant, elle ne cessera jamais de soutenir Helen et lui faire montre de sa gratitude sincère du mieux qu'elle peut, malgré ses maladresses, ce qu'on peut aisément comprendre.

Pour en revenir au sang chaud de Carlston, cette accumulation d'énergie négative et démoniaque qui parcourt l'entièreté de son corps parfaitement constitué (Helen ne lésine pas sur les détails, la coquine) va in fine avoir un effet positif. Cela va lui permettre inconsciemment de percer sa carapace et de s'évader du carcan établi par le règlement drastique en matière de relations humaines et de liberté individuelle du Club des mauvais jours. Ce règlement constitue clairement un manque de bon sens et est un abus total en matière d'exigences de loyauté envers la couronne et de piétinement de la vie privée. Mais bon, pas la peine de pousser ma gueulante à ce sujet, je pense que vous avez compris de quoi il en retourne. En dehors de la fatigue extrême qui le consume insatiablement et de son instinct meurtrier et sauvage qui n'est pas du luxe, Lord Carlston va se montrer sous un autre jour, passionnel et vibrant d'amour dans chaque fibre de son être pour la belle Helen, si forte, brave et naturelle. Et croyez-moi que vous allez le sentir sur l'ensemble de tout votre petit corps, et que cela ne vous laissera pas indifférent ! Qui plus est, la tension sexuelle atteint à un moment son paroxysme et mes aïeux... Ce passage a dû être périlleux à écrire et néanmoins, il est réussi de bout en bout ! Mes félicitations à la cheffe ! Remarquable, un moment d'amour à l'état pur qui va bouleverser tous vos sens et vous faire fondre littéralement sur place. Pour moi qui n'était pas une partisane de la première heure de ce couple, j'ai eu la révélation de ma vie dans ce tome deux. C'est d'une évidence qui crève les yeux ! Et pourtant, cela ne m'empêche pas d'éprouver beaucoup de sympathie et d'amitié pour le Duc de Selburn, qui est un sacré coriace qui ne lâche pas le morceau. Etant extrêmement perspicace, sa Grâce a vu clair dans la petite comédie d'Helen et tient à comprendre, à creuser ce mystère insoluble au plus profond et à rester à ses côtés. Je pense que ce personnage insupporte tout le monde sauf moi ! Certes, le fait qu'il va se montrer ardent à protéger Helen et à sous-estimer ses capacités, la gênant plus qu'autre chose dans son 'travail', m'a fait lever les yeux au ciel. Contrairement à Carlston, il ne la laisse pas voler de ses propres ailes et prendre ses propres décisions et on pourrait voir en lui plus un père de substitution qu'un ami ou potentiel fiancé. Elle est assez grande pour se débrouiller toute seule, enfin ! (et pour d'autres choses aussi...) Il m'a fait un peu penser à Mozart (chouchouuuu ♥ quand même) dans le tome trois de Phobos (ou comment faire un parallèle entre une oeuvre de YA/SF et YA/historique, rien à voir avec la choucroute !), qui couve constamment Léonor, sans vraiment la croire et défendre ses idéaux et ses droits. Cependant, je prends la défense du Duc car il est une bonne personne, un homme d'honneur et je pense qu'Helen a besoin de quelqu'un comme lui à ses côtés pour l'épauler et lui faciliter la tâche. Et puis bon, il n'entrave pas le couple Carlsten (oui, je leur ai déjà trouvé un petit nom, tiens !) donc il ne me dérange pas. Dans le tome un, je reconnais que mon coeur chavirait un peu pour lui, et c'est toujours le cas, je me le garde pour moi du coup ! ♥

Au niveau des nouveaux personnages, j'ai adoré celui de Sprat. Fillette de douze (presque treize !) ans, qui n'a pas dû connaître une enfance facile et qui en bave encore, à la porte de l'adolescence, à grandir dans un milieu dégradant et qui ne lui promet pas un bel avenir. Sprat en a vu des vertes et des pas mûres, et ce n'est pas rien de le dire. Elle va se montrer pleine de ressources pour aider Helen dans sa quête, et heureusement qu'elle est là, même. Notre personnage phare va réussir à accomplir plein de choses par elle-même, mais sans les encouragements et l'aide apportées de façon bienveillante par ses amis et alliés, aurait-ce été le cas ? Difficile à dire. Cette solidarité très forte est primordiale dans le roman, et chaque personnage se l'apporte l'un à l'autre, à une échelle plus ou moins grande. Par exemple, Helen se prend d'affection pour la jeune Sprat, qui connaît d'ores et déjà un sort terrible à son jeune âge, ayant vu des choses qu'elle n'aurait pas dû voir et étant forcé à grandir trop vite pour gagner sa vie par ses propres moyens, et pas des plus légaux. Elle va donc tout faire pour lui donner un accueil des plus chaleureux à German Place, une sorte de refuge pour cette enfant qui ne manque pas de verve quand il s'agit de parler l'argot, avec un brin d'humour salace et retentissant qui ne fait pas de mal à une mouche, au contraire, et ce lien inextricable entre chaque personnage, qu'il soit bon, lumineux, ou empoissonné, se ressent jusqu'au plus profond de... l'estomac, et de l'âme. Que ce soit Mr. Hammond qui hausse enfin la voix face à la figure autoritaire qu'est sa soeur (il était temps, même si j'apprécie Margaret et que je compatis à sa situation peu enviable au vu de ses sentiments, ce n'est pas une raison pour être désagréable avec tout le monde), au-deçà de leur profonde complicité, ou encore le couple trop mignon formé par Mr. Quinn et Darby, dont l'amour est si vibrant et éloquent qu'il n'a même pas besoin de mots pour se voir, il y en a pour tous les goûts et chaque personnage de l'histoire va s'affirmer et camper sur ses positions d'une manière inébranlable. La relation qui m'a cependant le plus ébranlé et qui me fait battre le coeur plus fort et rend ma proportion à la larmichette plus latente est celle entre Darby, la servante et future Terrène, et sa maîtresse Helen. D'un côté, nous avons la jeune domestique qui a tout laissé derrière elle, la situation qu'elle avait difficilement obtenu au sein de la maisonnée de Lord Pennyworth, au prix de tant d'efforts, la vie qu'elle avait toujours connu, celle d'une société 'normale', afin de suivre Helen et de l'accompagner pour le meilleur et pour le pire, avec une foi et une confiance sans failles provenant de ce coeur en or. de l'autre côté, nous avons une jeune aristocrate qui, jusqu'il y a peu, avait encore un esprit innocent de ce qui l'entourait et qui est infiniment reconnaissante de la dévotion de Darby, qu'elle considère plus comme une soeur ou une kindred spirit. Qui plus est, c'est Darby qui va insuffler à Helen le courage de faire les choses à sa manière, d'être la seule femme avec du pouvoir dans un cercle resserré d'hommes sous la tutelle d'un misogyne et homophobe (Mr. Pike, je vous déteste. Cordialement.), de rester fidèle à ses valeurs et à ce en quoi elle croit avec sa force de femme, de Vigilante, qui lui est propre et exceptionnelle. L'évolution de Darby est remarquable, de la petite servante discrète à un esprit robuste et une volonté qui ne vacille pas de faire le Bien et de le propager, il n'y a qu'un pas. Ce passage m'a gonflé le coeur de fierté, de soulagement et m'a tout bonnement illuminé de l'intérieur (non, je ne suis pas une Abuseuse).

Je me rends compte que je n'ai pas encore parlé de Lowry et du comte d'Antraigues ! Ma chronique n'aura pas de fin à ce rythme... Cependant, comment pouvais-je passer à côté de ces deux personnages-clés ?Pour ce qui est de Lowry, ça va aller vite. Ce personnage est insolant, haïssable, grossier, à la limite de l'indécence (quoique, il l'a déjà dépassé depuis longtemps...), cruel et qui prend un plaisir vicieux et à vomir de la souffrance des autres. Alors qu'il était un Terrène, censé être valeureux et noble de coeur et d'âme ! Bah, tu parles ! Son antipode, le comte d'Antraigues, est un Abuseur et pourtant absolument pas le personnage répugnant qu'on attendait qu'il soit. Contrairement à Lowry, qui est véritablement un être humain, avec son propre corps et sa propre identité, et qu'on attend de lui une certaine humanité, c'est le comte d'Antraigues qui est en réalité est un homme de parole, qui a certes dû apprendre à être rusé et impitoyable afin de protéger les siens, sa femme Antoinette et son fils Julien (non-rejeton d'Abuseur), qui sont tous les deux indubitablement humains. Il est conscient que la vie humaine, qu'il a emprunté à de nombreuses reprises à plusieurs personnes pour 'renaître', a une grande valeur et ses sentiments sont sincères et puissants. Je n'ai pas pu le détester malgré sa nature. Son humanité est là, inébranlable, et cela a brisé bien des préjugés. Oui, les hommes peuvent être des affreux et les Abuseurs des gens de bien, qui se débrouillent comme ils peuvent pour se faire accepter et jouir de leur existence. Cela semble simple énoncé comme cela mais cela étoffe le récit de façon à faire s'élever une voix contre l'intolérance et la discrimination autre de féminine et au sujet de la parité hommes/femmes (ce qui est déjà un lourd dossier). Cela apporte une profondeur supplémentaire au récit qui est non négligeable et qui nous amène à user un peu de nos petites têtes et à se poser pour réfléchir. J'ai aussi beaucoup aimé l'insertion de personnes ayant véritablement existées, comme dans le premier tome, de façon à étoffer et donner du matériau au contexte dans lequel l'intrigue se déroule (comme avec la mention récurrente du Prince régent), mais aussi à les utiliser de façon stratégique et percutante de sorte à réaliser un tour de force assez assourdissant (l'introduction à la Reine Charlotte en est somme toutes un exemple éloquent). Ici, c'est Martha, la baigneu
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Deux mois après le bal d'entrée dans le monde qui a changé sa vie, mais pas comme on pourrait s'y attendre, celui-ci ayant été un désastre et précipité Lady Helen dans sa vie de Vigilante alors qu'elle pensait s'en extraire, celle-ci se retrouve dans la station balnéaire de Brighton sous le chaperonnage de Lady Margaret Hammond et de son frère. du fait de sa nouvelle vie, Lady Helen ne va pas profiter de la saison et de ses bals, mais s'entraîner, physiquement comme mentalement, pour acquérir les compétences indispensables d'une Vigilante émérite. le tout sous l'oeil exigeant de Lord Carlston, dont le caractère ombrageux semble devenir de plus en plus difficile – n'aurait-il pas réveillé trop d'âmes ? –, mais aussi sous celui du duc de Selburn, toujours décidé à s'imposer dans sa vie malgré les nombreux refus qu'elle lui oppose. Écartelée entre les deux hommes, Lady Helen se retrouve en outre sommée par Ignatious Pike, le ministre de l'Intérieur à la tête du Club des mauvais jours, d'une mission spéciale qui remettra peut-être en cause toutes croyances et ses allégeances…

C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé Lady Helen Wrexhall dans le second volume de ses aventures, m'étant attachée à ce personnage digne des romans de Jane Austen et étant curieuse de savoir ce qui l'attendait après avoir été bannie de Londres et de sa famille par son oncle. le premier tome ayant été celui de l'exposition de l'intrigue, forcément celui-ci allait faire face à un peu plus d'action (verrait-on enfin l'Abuseur suprême ? Ou du moins en saurait-on plus sur celui-ci ?). Et de ce point de vue, je n'ai pas été déçue car les rebondissements sont bien construits quand ils sont présents (c'est-à-dire au début et à la fin du roman, quand on surmonte le creux en milieu de roman), les manigances politiques plus présentes. On en apprend plus sur les mystères concernant Lord Carlston et on assiste à l'entraînement et à la mutation de Lady Helen, qui prend progressivement sa place, étant appelée à être, comme son destin semblait l'indiquer, une Vigilante suprême.

Pourtant, arrivée au milieu du tome, j'ai eu peur de moins aimer la saga (et je suis rassurée de lire certains billets qui sont également mitigés sur ce tome) car elle ramollit quelque peu, en raison notamment d'une recherche qui prend du temps – les personnages allant dans des directions différentes et se contrecarrant les uns les autres –, mais surtout des interrogations perpétuelles de Lady Helen : celle-ci m'a semblé moins rebelle face aux conventions sociales, plus écartelée que ce qu'elle avait été dans le premier tome entre le monde qu'elle laisse, et celui dans lequel elle se trouve plongée sans que cela ait résulté d'un vrai choix (j'ai choisi finalement d'être bienveillante à son égard car l'action étant concentrée sur six mois, en se mettant à sa place je me suis rendue compte qu'elle avait beaucoup d'éléments et de changements à avaler, sans avoir le droit de flancher). D'autant plus qu'elle est perpétuellement ramenée à sa condition de femme qui semble être une circonstance encore plus aggravante dans le Club des mauvais jours que dans la société (puisque la majorité des membres du Club semblent penser qu'en tant que femme, elle devrait être un déversoir à ondes maléfiques pour alléger son mentor…).
En outre, autre point faible : certains personnages qui ne m'ont pas paru indispensables. Je n'ai ainsi pas vraiment été convaincue par le personnage de Délia, certes pratique pour expliquer à nouveau le principe du Club des mauvais jours, mais qui devient par la suite un peu inconsistant. J'ai été assez irritée aussi par le personnage de Lady Margaret et son injustice perpétuelle à l'égard de Lady Helen, motivé principalement par la jalousie et le dépit amoureux, mais dont le rôle m'a par ailleurs un peu échappé.
Mais heureusement, une fois que l'intrigue se dénoue, la passion des débuts a fait son retour car l'action s'accélère, et Lady Helen reprend le dessus. J'ai hâte de voir ce que cela va donner dans le troisième (et dernier… ☹) tome !
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Se dirigeant vers la longue table installée contre le mur du fond, lord Carlston y prit deux cannes.
- Nous allons d'abord travailler vos techniques de défense, après quoi nous aborderons un peu la canne chausson. Je veux que vous surmontiez votre répugnance à me frapper. Il faut vous habituer à entrer en contact avec votre adversaire et à soutenir ses attaques.
- J'essaie.
- Je sais.
Il désigna d'un geste son costume.
- Cette technique est fondée sur les coups de pied, donc gardez vos bottes mais enlevez votre veste pour être plus libre de vos mouvements.
En remuant ses épaules moulées dans un drap fin, Helen s'aperçut d'un problème gênant.
- Je ne peux pas enlever ma veste sans aide.
- Ah, oui, tous les hommes élégants connaissent ça, dit-il en tentant de plaisanter. Apparemment, j'ai renvoyé votre femme de chambre trop tôt.
Après un instant d'hésitation, il ajouta :
- Je vais vous aider, si vous le permettez.
Elle s'humecta les lèvres. Être déshabillée par lui, même s'il n'était question que d'une veste, était pour le moins fâcheux. Au nom de la décence, elle aurait dû insister pour faire revenir Darby, surtout maintenant qu'elle avait vu ce qui se cachait derrière la volonté inflexible de Sa Seigneurie. Sans compter la conversation scandaleuse qu'ils venaient d'avoir sur les amants et leurs besoins intimes. Mais la vraie raison, la honteuse raison, était en fait qu'elle sentait son corps s'enflammer dès qu'ils se touchaient. Pour se protéger -pour les protéger tous les deux-, elle aurait dû refuser. Pourtant...elle hocha la tête.
- Oui, approuva-t-il sans nécessité.
Cherchait-t-il lui aussi l'occasion de la toucher ? Peut-être avaient-ils envie l'un comme l'autre de jouer avec le feu.
En quelques pas, il fut près de la chaise. Il y appuya les cannes et resta un instant les yeux fixés sur Helen. Elle se rendit compte qu'il voulait voir si elle avait la moindre hésitation.
Il était encore temps pour elle de changer d'avis. De refuser et d'envoyer chercher Darby.
Elle lui tourna le dos. Tous ses sens étaient en émoi à l'approche de comte. Un pas, deux pas, et il fut derrière elle. Quelques centimètres à peine séparaient maintenant leurs corps. Elle contempla fixement le mur d'en face en attendant qu'il la touche. Elle était enivrée par l'odeur de santal de son savon à barbe, par la rumeur de ses respirations, la chaleur de son souffle sur la nuque qu'elle lui offrait.
Que faisaient-ils ? Ne venait-elle pas de se répandre en invectives contre lui et son exigence ? Ne venait-il pas de lui dire que ce genre d'attirance était interdite ? C'était comme s'il était le soleil et elle Icare, insouciant du danger brûlant et lumineux qui le menaçait.
- Puis-je commencer ?
Il parlait de son ton le plus cérémonieux.
- Oui.
Elle se raidit. Voilà, il avait posé ses mains sur ses épaules, ses doigts se frayaient un chemin sous le col de sa veste. Elle les sentit effleurer le lobe de son oreille. Elle replia ses propres doigts en sentant ce contact, une énergie brûlante se déchaîna dans ses veines. L'espace d'un instant, il eut le souffle coupé. Avait-il eu la même sensation qu'elle ?
Se penchant vers elle, il tira fermement en arrière les épaules de la veste. L'étoffe était si serrée qu'elle fut contrainte de reculer ses bras. On aurait cru qu'il la tenait prisonnière. Elle tourna la tête et sentit une joue lisse, bien rasée, si près de ses lèvres. Il suffirait qu'elle se tourne encore un peu plus...
Mais elle ne bougea pas. Lui non plus. Seule leur respiration changea, s'accélèra, en mêlant leurs deux souffles au même rythme.
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- Il semblerait que Mr Pike ait attendu l’absence de sa Seigneurie, observa-t-elle en le précédant dans l’escalier.
- Oui, approuva Mr Hammond. C’est assez troublant. Enfin, nous devons nous rappeler que Mr Pike est dans le même camp que nous.
- Vous voulez dire qu’il n’est pas notre ennemi ?
Il sourit non sans ironie.
- Je n’irais pas jusque-là.
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- C'est beau la mer, répliqua Martha. Mais c'est aussi une vraie salope, passez-moi l'expression. Ma mère avait coutume de dire : " Ne tourne jamais le dos à la mer, et rappelle-toi que ce qu'elle cache est toujours plus dangereux que ce qu'elle montre."
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- Je crois que lord Carlston, comme la plupart des hommes, est incapable de dépasser sa conception de la vie d'une femme, dit Darby avec circonspection. en fait, je crois que tout le monde est convaincu que le monde d'une femme est toujours plus pauvre que celui d'un homme.
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- Mais votre attitude a un autre motif, n’est-ce pas ? Il s’agit d’Élise. Vous et lui, vous vous affrontez de nouveau. Vous ne pouvez supporter l’idée qu’il l’emporte cette fois.
– Il ne s’agit pas d’Élise. Il s’agit de vous.
Il détourna son visage. Il lui présentait sa mâchoire et sa pommette bien dessinées, comme s’il venait de recevoir un coup – ou comme s’il se préparait à en recevoir un.
– Il va l’emporter ?
– Il m’a proposé son aide, et j’en ai besoin maintenant.
– Voulez-vous simplement son aide, ou avez-vous envie d’être avec lui ?
Il se pencha vers elle d’un air féroce.
– Vous l’aimez ? C’est ça ?
– Vous êtes moins en droit que quiconque de me poser cette question.
– Peut-être, mais je la pose quand même. Vous l’aimez ?
– Si je l’aime ? lança-t-elle en haussant la voix. Apparemment, il m’est interdit d’aimer, dans ce monde misérable !
– Moi aussi, cela semble m’être interdit, dit-il entre ses dents. Et pourtant…
Et pourtant ? Son visage, son corps étaient si proches. Si dangereusement proches.
– Restez, souffla-t-il.
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Vidéo de Alison Goodman
Lors de sa venue à Paris en juin 2019, Alison Goodman, l?auteure de la fascinante trilogie "Lady Helen", a accepté de se prêter à un petit jeu de questions/réponses.
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Thème : Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jours de Alison GoodmanCréer un quiz sur ce livre

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