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Mirèse Akar (Traducteur)
EAN : 9782070424306
473 pages
Gallimard (13/02/2003)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Monica, la cinquantaine, divorcée, est un peintre sans grande notoriété. Lors d'un vernissage, elle rencontre un richissisme B, trader à la Bourse, qui collectionne ses oeuvres à son insu. Il s'offre à être sa « muse » et devient son amant, lui assurant l'aisance matérielle et la liberté dont rêve tout artiste pour créer. Le spectacle de B endormi suggère à Monica une série de tableaux inspirés de dépositions du Christ dues à quelques maîtres de la Renaissance itali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Monica partage son temps entre Cape Cod et New York City, entre son travail d'enseignante et son atelier de peinture. Cette artiste de cinquante ans a bien vendu quelques toiles, mais n'est pas ce que l'on appelle un placement ou une valeur montante. Lors d'une conférence, elle fait la connaissance de B., un riche trader, passionné par ce qu'elle produit. Il lui propose de devenir sa ‘muse' au masculin et surtout de pourvoir à tous ses besoins durant les deux prochaines années afin qu'elle puisse se consacrer exclusivement à son art. Il prend surtout Monica au mot afin de prouver qu'une femme artiste peut devenir l'équivalent des plus grands.

Ce roman entremêle habilement l'art, le sexe et l'argent, comme si l'un ne pouvait exister sans les autres. Monica et son modèle deviennent rapidement amants, copiant en cela les relations des peintres ou écrivains avec leur muse. Mais notre féministe convaincue en devient rapidement perturbée. Et si le fait de coucher avec celui qui est tout à la fois sa muse et son mécène ne la transformait en prostituée ?

L'auteur insiste particulièrement sur la description des rapports homme-femme. Ce livre aborde également le processus de création, la manière dont l'artiste est influencée par les maîtres et définit peu à peu ce qu'elle souhaite peindre et surtout montrer. Ceci débouche bien évidemment sur la morale et sur la place de la religion.

Le titre original est Spending. Dépenses. L'argent qui permet de tout acheter à celui qui le possède, du temps, des biens de consommation, des voyages dans les galeries des musées, de l'art, du sexe, qui ouvre la porte au luxe. La traductrice l'a transformé en français par La Petite Mort et ceci a complètement changé mon ressenti. C'est bien évidemment plus qu'un clin d'oeil sur les relations sexuelles de deux principaux protagonistes. Mais c'est surtout le projet artistique complet de Monica qui s'inspire des Christs gisants et en détourne complètement le sens premier pour en donner son interprétation.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'entrepris de définir l'idée que je me faisais du luxe. Quelque chose qu'on s'offrirait sans en avoir besoin. Quelque chose qu'on voudrait posséder pour ses qualités intrinsèques, parce qu'on voudrait l'avoir auprès de soi, non pas nécessairement pour en faire usage mais pour en savourer la présence. Le plaisir du trop-plein. L'amour de ce qui est superflu. Le fait d'apprécier une chose pour elle-même. Pour son excellence en rapport avec - quoi donc ? - sa structure, sa finesse, la qualité supérieure de son tissu. Quelle est la limite quantitative de la beauté ? Quand donc en arrive-t-on à la dépasser ? La même question pourrait se poser à propos du plaisir.

(p. 110)
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Je vis là un signe de Dieu. C'est assez incroyable qu'on puisse ainsi prendre tout et n'importe quoi pour un signe de Dieu quand on cherche à trouver un alibi pour faire quelque chose qu'on a envie de faire.

(p. 238)
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Je me haïssais moi-même parce qu'il me disait que, si je le voulais, je pouvais satisfaire le désir que j'avais d'une image, vivre comme si cette image - et le fait de la traquer, de la localiser, de ne pas permettre à la vie d'interférer avec elle - était ce qu'il y avait de plus important .Et c'était d'ailleurs ainsi, avais-je proclamé, que j'entendais vivre. Mais quand la possibilité de le faire s'en présenta, elle me sembla terrifiante.

(p. 92)
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Je m'étais forgé la ferme conviction que si une femme artiste devait être digne de ce nom [...] elle devait garder ses distances par rapport aux choses[...] Dans le courant artistique auquel je souhaitais appartenir, celui régenté par les austères maîtres postmodernistes, il n'y avait pas de place pour la libido féminine.
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